Bonjour,
@mr06 : On va dire qu'il y a deux familles de couples d'arbres à came et système de distribution. Celui à poussoir plan (ou quasi plan avec un bombé très léger), et celui qui attaque des culbuteurs avec un petit rayon.
Dans le premier cas, les cames sont toujours convexes. Le relevé initiale angle levée est alors possible à faire avec un toucheau au moins aussi large que le diamètre des poussoirs du moteur original pour garantir un contact en dehors du bord du toucheau, qui fausserait les mesures (discontinuité de la géométrie de surface de contact au palpage).
Ce cas est le plus simple à appréhender, car les relevés sont exactement l'image de la loi de levée du poussoir.
Et oui tout a son importance pour la dynamique de la distribution du moteur, y compris le raccordement entre le dos de came (partie cylindrique que "voit" le poussoir soupape fermée) et le profil de came.
Il y a ce qu'on appelle "une rampe de silence" entre ce dos de came cylindrique et le début et la fin du profil, destiné à minimiser les bruits dus au rattrapage de jeu en début d'ouverture, et à pouvoir poser en douceur la soupape sur son siège.
Aucun des profils sur ce type de distribution la plus simple n'est assimilable à une succession de quelques rayons constants.
Les calculs pour valider une dynamique de distribution, "crachaient" un fichier du genre tableur avec comme résultat visible des valeurs de levée en fonction de l'angle de l'arbre à came. Tous les demi degré de mémoire. Il y a donc des "trous" entre chaque valeur qu'il faut savoir lisser (vectoriser dans le monde du calcul). Là c'est le fabricant qui fait appel au logiciel propre du pilotage de sa machine, compatible avec le fichier d'origine donné par le calcul.
J'en ai vu de belles dans un milieu par rapport ultra pro. Des poussoirs littéralement bouffés très vite par des arbres à cames... Le problème était que ces arbres à cames étaient "à facettes", la continuité du profil n'étant pas correctement prise en compte par la rectifieuse. C'était tellement subtile comme défauts qu'il n'étaient quasiment pas mesurables, mais mis en évidence visuellement par un éclairage tangentiel au fin fond de l'atelier.
La cause identifiée de ce problème était un défaut de programmation par l'opérateur de cette magnifique rectifieuse. Comme quoi même avec de gros moyens, et beaucoup de compétences autour, nous ne sommes jamais à l'abri...
Là où je veux en venir, c'est que la mise en rotation de cet arbre à came entre pointes avec ou sans lunette, et d'une broche porte meule (avec le matériau qui va bien), avec une pénétration synchronisée. c'est déjà compliqué quand on y réfléchi.
Et qu'il faut les bons logiciels pour pouvoir commencer à faire tout ça en CN.
D'où l'idée du copiage mécanique (un peu brutale certes) mais qui offre moyennant la propreté de sa conception et son état mécanique, la garantie de résultats acceptables.
Bien cordialement,