Restauration Cazeneuve HB500

Hello les Tourneurs,

Je me décide à rédiger le reportage de la restauration de mon tour Cazeneuve entamé au printemps de cette année suite à un problème de fuite d'huile au niveau de la boite de vitesse - réparation que j'avais décrite dans ce post.

Comme le tour était immobilisé (!) je me suis dit qu'il fallait que j'en profite pour lui faire "un coup de propre" comme disent les peintres quand il ne faut pas que ça coûte trop cher...
C'était à la fois une bonne et une mauvaise idée, car à ce jour le tour est toujours démonté et je suis embourbé face à un problème qui m'a foutu un coup au moral...
Mon tour a la maladie des Cazeneuve HB et à un stade avancé en plus...

Bon j'y reviendrai lorsque j'en serai là dans la rédaction.

Attention cet objectif de "coup de propre" cela ne veut pas dire un travail de type carrosserie "état concours" avec enduits, ponçages, apprêts sophistiqué, peinture, vernis, polish... comme @FELIX ou encore @jeanclaude4194 ... J'aimerais bien.. mais rien à faire : ma femme refuse catégoriquement que j'installe mon splendide HB500 dans le salon !
Aucun goût !

Donc mon objectif c'est que ce soit propre pour bricoler dans de bonne conditions !

A l'origine le plan c'était donc démontage minimal, décapage et peinture monocouche ad-hoc (Alkyde Urethane)...

Allons y !

Quand l'ensemble moteur/boite est sorti c'est tout de suite plus transparent :



Ouverture des carters d'avances supérieur :



L'inférieur :



Manifestement après la boite (cf. mon post), le sagouin qui est passé avant moi avait un sérieux problème avec les pates silicone...



Avec ces deux couvercles, c'est l'opportunité de tester le travail de peinture prévu.

Mon tour est pourri de points de chocs qui ont fait casser l'enduit - en voici un :



L'enduit c'est bien quand c'est propre mais quand ça cogne, ça fait des éclats donc : retour à l'état sortie de fonderie avec un outil très efficace (quoi qu'un peu bruyant, il faut bien l'avouer... )



C'est parti :



Et en quelques minutes :



Très efficace !



C'est très gratifiant comme instrument sur ce genre de surface : l'enduit saute allégrement devant les aiguilles !

Et première mise en peinture :



Après consultation auprès de mon entourage (mon épouse donne son avis sans manifester un grand intérêt maintenant qu'elle à gagné pour l'emplacement du tour ) : c'est très propre - moins lisse, mais très propre pour une machine outils !

Le process est validé, je passe à la suite !

Première étape, retirer toutes les plaques signalétiques. Elles sont fixées avec des rivets qui ne se laissent pas déloger...



Après un délicat petit coup de meuleuse ....



... une petite pince étaux a suffisamment de prise sur la tête pour s'y agripper :



Et en imprimant doucement des petits mouvements de rotation - tout en tirant :



C'est fait !



Elles y passent toutes rapidement.

Maintenant y'a pu qu'à !

Et c'est parti pour une bonne séance d'aiguilles :



Il y a tellement de mastic (dans certains endroits plusieurs mm !) que ça vole partout quand ça "saute" !



Avec une bouteille vide (de cidre ! ), je découpe un "entonnoir" :



... qui limite grosso-merdo les embruns !



Et rapidement....



... ce coté là est terminé :





Je poursuis dans des endroits un peu plus biscornus...







Histoire de faire un pause - silencieuse ! je m'occupe de la plaque du carter moteur :

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Les aiguilles c'est vraiment bien car il est facile de les faire "piquer" dans les coins pas facile à décaper sinon...



Splendide !





Pour éviter les suintements qui devraient apparaître au plans de joints une fois décapé et donc contrarier la prise de la peinture, j'ai vidangé l'huile et mis des sopalin au bas des carters pour absorber le maximum...



Au passage, je constate le bon état apparent des engrenages des boites d'avances et de filetages...



Pour continuer le décapage, je protège le trainard...



Et les séances d'aiguillage s'enchaînent ....





Et au terme :



Avec l'élan, j'aime même donné un coup sur le trainard.... ... c'est pas très rigoureux....



... ni très précis.....

Je décide donc de le démonter !

Porte outil et petit chariot sont vite retirés... (désolé oublier de faire des photos...)

Très facile, il faut juste désengager les 3 T assez spéciaux car la rainure est circulaire :



La coulisse transversale n'est plus de toute jeunesse : on voit bien ou le grattage a "disparu" ....



Le chariot transversal est équipé de la rallonge qui permet le chariotage conique...



Ne sachant pas trop dans quel ordre démonter, je décide de retirer la barre de chariotage et la vis mère...

En commençant par le palier à l'extrémité du tour :



Le capot de l'extrémité de la vis mère :



Et celui de la barre de chariotage :



Avec une clé à choc, l'écrou d'arrêt de la vis mère :



En fait pour éviter tout jeu axial, elle est guidée par un palier amovible qui intègre deux roulement à rouleaux coniques...



... qui se retire assez facilement grâce à la présence de deux filetage prévus à cet effet - mais qui servent aussi à la fixation du capot... (vraiment bien conçu le HB ! )



Avec les deux roulement et le joint à lèvre :



Ce sont des 30204.



Pour la barre de chariotage, pas de maintien axial donc juste deux roulements libre dans l'alésage de la portée.

Ainsi juste un circlip à enlever ...



... et à l'autre extrémité une goupille conique (c'est elle qui maintient axialement la barre) :



La vis mère puisqu'elle est maintenue axialement par le palier de droite, à l'autre extrémité - coté boite des filetages, elle est entrainée par un emmanchement à créneaux qui permet son démontage juste par coulissement.

On peut passer au démontage du palier :



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@FB29 : ben Ferdinand Buisson ? j'ai pas été assez explicite ? - Je veux faire des COPEAUX, pas de la rénovation de machines outils de concours....

@SuperSpinach : non non c'est fait pour cela et en vente libre ! J'ajouterais : pas cher et très pratique !

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Deux goupille cylindriques (une en haut et une en bas) assurent le positionnement précis du palier :




Facile de retirer ces barres : il faut juste assez de dégagement à droite !

Une fois ce "bloc" sur l'établi, démontage coté intérieur du palier qui maintient le joint à lèvre d'étanchéité de la barre de chariotage :



Les deux roulements sont accessibles....



Et sortent à la main !



Il sont tenus à distance l'un de l'autre par une bague en plastique :



ce sont des 6304



Comme je vais les remplacer par des étanches (2RS), plus besoin de graisseur :



Et comme j'ai déjà une boite de commande, plus besoin de la mécanique de marche avant / marche arrière !



Je vous l'ai dit : je déteste les travaux de carrosserie !

Comme je veux refaire le système de graissage en créant un circuit d'huile alimenté par une pompe électrique au lieu de celle couplé à la boite de vitesse (cf mon post), je vais en profiter pour jeter un œil au manomètre dont le comportement était assez fantaisiste....



Une fois démonté (désolé pas assez de mains pour tenir l'appareil ), le découvre une inscription "grattée" par le sagouin déjà présenté au début de ce post :



Vous êtes d'accord, on lit distinctement : "MORT" - c'est succinct mais très explicite !

Et effectivement, il est cassé ! ou plus exactement, son raccord a été serré en tenant le corps du manomètre : ce qui a eu pour effet de foirer la fixation du mécanisme délicat qui entraine l'aiguille.......

Donc la baie et hop :



Oui je sais, c'est pas le même style et il y a des "pais esse aille".... mais voila ici on veut mesurer une pression et ça fait le job !



Maintenant il faut l'intégrer... Donc démontage du neuf :



Vu de dos.....



Ce dos doit donc rentrer dans la carcasse de l'ancien



Je me sert du corps du nouveau comme gabarit...



...pour cela, il est sacrifié...



... afin de pouvoir venir se plaquer sur l'ancien pour servir de pochoir (vous suivez ? )



Et hop !



Et re-hop final !



Nettement plus lisible ! ....
... même si plus d'origine.....

Tant que je suis lancé, je m'attaque au palier supérieur de poulies de transmission :



Grace à la conception intelligente de ce tour qui se confirme partout, il se démonte facilement :



Le pauvre a du avoir des période humide dans sa longue vie....



Ce palier est balaise !



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Il est manifestement équipé d'une étanchéité avec rondelle centrifuge : vu la présence du conduit d'évacuation d'huile - ce qui impose un positionnement angulaire pour que cet orifice soit en bas...




Un coup de propre sur l'axe,



Et je passe au démontage de la lyre - souvenez vous, je veux refaire le circuit d'huile et des canalisations passent derrière...

Désolé, pas de reportage photo car :
- c'est pas compliqué si on est rigoureux et logique : faut y aller progressivement et calmement - c'est sur ça se démonte ...
- je n'ai pas suffisamment de vocabulaire pour décrire les pièces....

Au final on arrive à cela :



On distingue bien les canalisations : la pression arrive d'en haut à gauche, le premier T permet le raccordement du manomètre et le second distribue l'huile sur les palier.
Tous ces raccords sont en métrique M10x1 ou M8x1... Pas facile à approvisionner dans ce monde anglo-saxon où règne impérialement le British Standard Pipe avec ses filets Whitworth de 55°....
Si c'est pas fait pour emm.. les continentaux ça....

Bref, j'ai trouvé un chinois toujours prêt à faire n'importe quoi du moment que ça se vend et qui propose des raccord M10x1 pour tuyau 6mm - je les admire ces Chinois !
......

Autre corvée à se débarrasser : le réservoir d'huile...

Sur le Cazeneuve HB, la bâche à huile est dans la fonderie du socle du tour.... et je peux vous assurer que le fond était vaseux.... les mains trop sales pour prendre l'appareil photo....

Donc après une vidange grossière :



C'est sur cela n'avait jamais été nettoyé !



J'ai donc prélevé un nouveau rouleau de sopalin sur la palette de réserve :



Mais ce n'est pas fini car les carrossiers de chez Cazeneuve n'ont rien négligé !

... mais 40 ans après, ça cloque....



Il va encore falloir que je gratte .....

Autre ajustement : les carter de lyre et d'avances ne se vidange pas complètement - et je vous rassure pas suffisant pour assurer un barbotage !

Cela provient du fait que les raccords utilisés ont un filetage trop long qui dépasse à l'intérieur des carter !
Et il y a suffisamment de "suintages" disgracieux pour tout mettre en œuvre pour les limiter !

Donc réalisation d'un outil :



Le principe :



La mise en place :



Le process :



Et hop !



Après un cours séjour contre le backstand :



Ca arrase bien !



Voila pour ce soir, la suite sera plus mécanique avec le démontage du trainard.....

A suivre donc !

Amicalement,

Yvon

Hello les usineux,

Merci pour vos commentaires sympathiques

@FB29 : pas vraiment d'adresse il faut manier les mots clés de recherche en "monde entier" dans la baie.
Pour illustrer les raccords approvisionnés sont ici environ 5€ pour un lot de 5...

@JASON : plutôt à un radin qui après une recherche "loctite raccord étanche" est tombé sur cette référence à un prix raisonnable sur la baie déjà citée...

Yvon

La suite des travaux :

Donc conformément au plan initial, maintenant que c'est décapé, passage en peinture "en état brut de fonderie" avec de la peinture Alkyde Urethane commandé chez MetalTop et reçue...



Du coup l'intérieur de ma boite au lettre est désormais d'un joli gris RAL7000...

Au passage : mon avis MetalTop, c'est un catalogue complet, des prix "raisonnables", un service client réactif... mais des emballages merdiques.... Le pot de 5kg est protégé sur les cotés mais pas sur les angles ! Donc avec la loi de Murphy, en cas de choc il y a de fortes chances que ce soit sur un angle et là le pot morfle !
Sympa il m'en ont envoyé un autre - classe mais ... il est arrivé quasiment dans le même état !

Mais revenons à la bête Cazeneuve !

Après protection des parties sensible au scotch papier, première couche - passée à la patte de lapin (aucun animal n'a cependant été martyrisé lors de cette rénovation ! ) :



Donc pour ceux qui n'auraient pas encore tout à fait tilté : oui directement sur la fonderie !

Et je peux vous dire que je ne regrette pas, après avoir lu les galères de ceux qui ont enduit / poncé / enduit / poncé........ La peinture sur fonte est d'un excellent rapport [esthétique / énergie x (temps dépensé)] pour un "enduitphobe" comme moi !



Vue aérienne :



L'arrière :



De près, effectivement c'est moins lisse qu'avant mais.... AMHA, c'est plus solide au chocs accidentels et au moindre "accro" un coup de dégraissant et hop : un petit raccord de peinture et ça roule !



Une dernière :



Après avoir vidangé la "cuirasse" du trainard [Edith : Merci à @Vapomill qui fourni ci-après les appellations correctes : ce n'est pas la cuirasse mais le tablier ! ], je constate que bien peu d'huile s'est évacuée....

Il faut jeter un œil () :



Et là c'est un spectacle horrible....



Plusieurs centimètres de vase noire : heureusement que l'odeur n'est pas au niveau de l'aspect !



Et comme le niveau de cette vase affleure l'orifice du tuyau d'aspiration d'huile.... Décision est prise de démonter le trainard....

Et c'est parti !

Globalement c'est plus facile que sur le papier car, au risque de me répéter , c'est manifestement bien conçu et le démontage / la maintenance ont du certainement être prise en compte lors de la conception !

Donc à suivre la liste des opérations de démontage - peut être pas dans l'ordre prévu, mais qui peut donner des indications à ceux qui se lanceraient...

Attention le vocabulaire est certainement approximatif.....

Démontage des deux "contre queue d'aronde" à l'arrière avec le lardon en sifflet :



Les pièces sont stockées précautionneusement dans l'ordre du démontage pour en faciliter le remontage...



Démontage de l'excroissance de l'arrière du chariot transversal :



Quatre vis le retiennent, il peut ensuite pivoter :



Bouchon moleté retiré, on sort une douille :





En tournant la vis, on libère la noix en bronze :



Ce qui permet de retirer l'ensemble arrière avec la vis :



La noix est plutôt en bon état - elle n'avait pas de jeu apparent....



Retour sur le devant du tour. démontage de la vis de blocage de la butée transversale :



Et démontage du palier volant transversal (c'est pour accéder à cette vis qu'il faut démonter la vis de blocage ci-avant ) :



... qui ne sort pas tant que la cuirasse [edit : "le tablier" !] n'est pas démonté...



Démontage du volant longitudinal :



Une clavette à récupérer....



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Démontage du système de limitation d'effort en chariotage [edith : en chariotage mais aussi en dressage ! ] :



Une vis d'arrêt à retirer....



... et l'axe sort naturellement.



Ensuite le palier du volant longitudinal :



Facile



Il dispose d'une encoche pour bloquer le levier de frein longitudinal



Du coup, le levier sort lui aussi aisément



Voila en théorie cela suffit pour faire tomber (c'est une image hein ! ) le fameux tablier !

Donc mise en place de l'outil du professionnel de la rénovation :



Une bonne vieille poubelle Ikéa qui récolte les déchets de mes bricolages depuis de nombreuses années...

En suite, il suffit de dévisser les quatre vis CHC pour constater la bonne séparation :



Et hop l'ensemble se retrouve sur mon super établi !



Plus confortable pour poursuivre les opérations !



Démontage du levier d'engrènement d'avances : Ce levier fait en fait basculer l'ensemble mobile de renvoi de la rotation de la barre de chariotage (qui sert aussi à pomper l'huile de lubrification).
Bascule à droite (positionné comme sur la photo ci après) et il engrène le chariotage, basculement à gauche et il engrène le dressage sur le pignon qui est resté sur le palier du volant transversal (plus facile à voir qu'à rédiger.... )



Démontage des conduits de distribution de l'huile :





Démontage de la plaque de protection de la tringle de verrouillage de la commande de filetage lorsque les avances d'usinage sont enclenchées.





Ce qui permet de retirer la tringle en même temps que le palier de commande d'avance :



Attention, il y a un coussinet qui a tendance à s'envoler :



Le stocker en lieu sur !



Ensuite démontage de l'axe d'avance longitudinale :



Après repérage du verrouillage au blanco, la petite clé qui va bien :



Et.... on verra plus tard... je ne me souviens plus pourquoi, je suis passé à la suite....

Démontage de l'axe de commande de filetage.

Une goupille conique :





Contournement de l'objet pour démonter les noix de prises sur la vis mère :

Il y a des vis... que l'on peut enlever....



Mais qui ne servent à rien quand on veut juste retirer le mécanisme....



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Les deux demies noix se séparent (puisque les vis sont déjà enlevées ) :



Après nettoyage, c'est pas pire comme on dit dans la belle province...



Un expert écrirait "traces d'usures" sans se mouiller plus....



Il reste une sorte de palier sophistiqué à retirer... Rénovation des trous d'entrainement émoussés par le burin du désormais célèbre "sagouin"....



Puis utilisation de l'outil ad-hoc et approuvé :



Ce qui permet de retirer une partie conique :



Qui était emmanchée dans l'alésage conique complémentaire :



En tapotant gentiment avec un maillet, cette partie sort aussi.

Elle est fendue pour permettre sans doute un ajustement précis... Une cale limite l'écrasement :



Sa section est au profil du cône...



Je reviens ensuite sur l'axe de chariotage.

Deux cales en bois (super pratique ces lattes de sommier que l'on trouve sur tous les trottoirs ) :



Puis tapotement délicats :



... et l'axe sort gentiment ....



Et hop !



On commence à y voir plus clair !



Démontage de la canalisation d'aspiration d'huile....



C'est elle qui était dans la vase ....

Pour retirer ce sous ensemble, il va falloir le basculer pour qu'il puisse sortir par la trappe horizontale :



Il faut donc tout dégager pour que d'une part, cela pivote (pour se mettre à l'horizontale en face de l'ouverture) et d'autre part, que cela puisse sortir en tirant par l'ouverture....

Donc démontage du mécanisme de commande...



... ici aussi un filetage pour faciliter l'opération :



Et hop (encore ! )



Démontage des raccords laiton, celui de l'aspiration ...





... et celui du refoulement :





Voila pour l'épisode d'aujourd'hui....

A suivre...

Cordialement,

Yvon

FELIX a dit:

Personnellement , j'ai un peu mal quand je vois que le pistolet à aiguilles a été passé sans démonter tout ce qui ne devait absolument pas être touché par les aiguilles !
Et puis, repasser de la peinture au rouleau sans même mettre de l'apprêt et bien entendu sans ponçage, il est évident que la peinture ne peut pas être lisse. A la limite, je me demande même pourquoi avoir enlevé la peinture d'origine, il aurait suffit de dégraisser et mastiquer correctement les endroits abimés et l'effet final aurait été bien plus propre que le résultat actuel.
Il est certain qu'en procédant ainsi, un rétrofitage ne prendra pas 6 mois ...
Après avoir bien critiqué, je vais quand même suivre cette aventure (avec les poils hérissés)

Cliquez pour agrandir...

Hello @FELIX

Non tu ne me critiques pas, tu exprimes une opinion, ton opinion.
Effectivement elle est différente de la mienne mais, comme toute opinion "raisonnable", elle est parfaitement énonçable !
Le lecteur de ce post pourra se faire la sienne : c'est ça l'esprit forum !

Une précision concernant le dérouilleur à aiguilles : contrairement à d'autres outils pour cet usage - comme les brosses notamment, c'est très précis !
Les mouvements imprimés aux aiguilles sont uniquement axiaux (des chocs) donc le travail se fait uniquement sous l'extrémité des aiguilles et avec des gants il est très aisé, de maintenir ces aiguilles au plus près de la surface et agir avec grande précision !

De plus, le mouvement étant de très faible amplitude, la moindre marche empêche les aiguilles d'avancer...

Explication peut être un peu touffue mais à titre d'exemple, j'ai décapé l'entourage du manomètre sans rayer son enjoliveur !



Essayez de faire le même travail avec une brosse rotative....

Amicalement,

Yvon

FB29 a dit:

Des beaux outils qu'on dirait tout neufs !! Achetés pour l'occasion ?

Cliquez pour agrandir...

Eh non pas neuf mais accumulés depuis plus de 30 ans - comme une collection, pour le jour où j'aurai un bel atelier !
Beaucoup ont été achetés d'occasion au hasard des opportunités ou ont été portés sur des listes d'envies distribuées sournoisement avant noël !

Enfin, quand on est maniaque (et pas bousculé par un impératif de rentabilité), de temps en temps on nettoie ses outils................

Merci pour tes commentaires toujours sympathiques !

Amicalement,

Yvon

Hello les tourneurs

Avant de poursuivre, quelques précisions sur les travaux de peinture puisque ça suscite quelques réactions....

Même si je déteste les mastics et surtout le poussiéreux travail de ponçage qui s'en suit, j'en utilise tout de même pour combler les trous inutilisés ou les défauts de fonderie "évidents"....

Par exemple sur ce panneau, il y avait des trous (?) j'ai donc bouché avec du mastic de carrossier et poncé pour arraser...



Ensuite, je ponce les surfaces planes avec une ponceuse orbitale avec de l'abrasif 120. Je nettoie ensuite au dégraissant avant application de la peinture - le plus possible au rouleau...

Et j'enfonce le clou : pour une machine outil dont mon objectif final n'est pas sa rénovation mais de l'utiliser pour faire des copeaux, c'est (pour moi ), un excellent compromis pour ne pas travailler avec une machine bancale pleine de cambouis, de fils de fer ou d'épissures tout en n'investissant pas dans des mois de travail "esthétiques" poussiéreux.



Voila c'est dit, je n'y reviendrai pas... et une nouvelle fois, je reste cependant admiratif du travail de ceux qui peuvent les rénover dans leur état sortie d'usine !

Amicalement,

Yvon

Bon on arrive aux choses douloureuses...

Il reste à démonter du tablier ce sous ensemble [pompe huile - renvoi du mouvement barre de chariotage].

Coté tour, l'excroissance dans laquelle se glisse la barre de chariotage :



Je commence par le plus simple, la bague vissée au tablier...



C'est une bride qui vient "coincer" un jonc d'arrêt....



Manifestement, vu la couleur, ce jonc est positionné coupe en haut...

Ensuite les quatre vis tête fraisée fendue... Pour éviter de foirer l'empreinte, intervention du tournevis à choc :



... et première surprise... deux petites pièces "tombent de l'alésage... les clavettes qui glissent dans la barre de chariotage : elle sont difformes, usées plus que raisonnable !



Une possède un petit ressort... ................. "On verra plus tard"....



... et à l'ouverture premières inquiétude ...



Le pignon ballote dans son logement et d'évidence, il n'est pas à sa place, il devrait être plus centré dans l'ouverture ...



... et toujours cette mélasse immonde.....



Quoi qu'il en soit, il faut sortir le mécanisme...



Je croyais avoir enlevé une grande partie de cette vase....



Eh ben non !



Je continue : démontage du palier avant qui est dans la plaque...



Un roulement à rouleaux coniques - référence 30306



Extracteur ad hoc :



La plaque est libérée...



... ce qui donne accès à un nouveau pallier fixé lui aussi, par quatre vis tête fraisée fendue :



Ouverture...........



Et là un grand moment de lassitude.....



Dire que le pignon est usé est un euphémisme !!!



Eh oui mon Cazeneuve a la maladie de sa race : le pignon qui coulisse sur la barre de chariotage a pris du jeu dans son logement, lui autorisant des déplacements sauvages qui font travailler l'engrènement oblique hors limite : le bronze n'y résiste pas.....

J'en suis là aujourd'hui.....

Je vais essayer de contacter Cazeneuve mais je crains le niveau stratosphérique de la note...

Et je n'ai pas les moyens techniques de rénover ces pièces comme l'on fait d'autres... .... Felix ou encore MadMat ....

Quand à trouver la pièce d'occase... et en bon état en plus....

Voila mon projet bien embourbé.....

Si vous avec des idées, je suis preneur !

Amicalement,

Yvon

Hello

Merci pour vos remarques !
(on se sent moins seul...)

Oui il y a ce pignon... ... Mais ne croyez vous pas qu'il faille aussi absolument changer son copain, l'autre pignon, celui qui est à l'origine de cette usure avancée en creusant son logement à force de glisser sur la barre de chariotage...

Vous savez celui qui a la goupille tangentielle.... et qui nécessite l'adjonction de deux bagues en bronze pour travailler correctement....



J'ai lu attentivement vos reportages à ce sujet, (notamment celui de Mad Mat et celui de Félix naturellement...) c'est surement au dessus de mes moyens techniques actuels.....

L'idéal serait que Cazeneuve fasse des "échanges standard" de cet ensemble....
Vu le nombre de possesseurs qui ont été impacté par cette "faiblesse".... il y a un marché...

Dès lundi je les appelle ...

L'un d'entre aurait-il un nom à qui m'adresser en particulier ? quitte à me le transmettre en MP ?

Cordialement,

Yvon