fred 69
Compagnon
Bonjour,
J’ai acheté il y a quelques temps un joli petit tourteau SECO de diamètre 40 et ayant 5 plaquettes. Un bel outil conçu pour une utilisation sur CN au vu de tous les canaux d’amenée de fluide devant les plaquettes.
Je l’ai pris car cette taille me semble bien adaptée à mon F3. En plus il était vendu avec plusieurs boites de plaquettes ; j’ai de quoi fraiser pour une vie entière….
J’avais un beau tourteau mais point de porte fraise. J’en ai cherché sur LBC et autres sans succès ; le W20 c’est bien mais ce n’est pas un standard très diffusé.
Je me suis résolu à en faire un, même si je savais que cela n’allait pas être simple, ni rapide.
Le W20 pour ACIERA c’est un filetage profil artillerie au pas de 1,666.
Je n’avais pas d’outil à fileter correspondant et la boite d’avances de mon AC280 n’a pas 1,666 en stock.
Pour l’outil j’ai eu la chance d’avoir un bon copain qui était un peu désœuvré et qui s’est très gentiment proposé de m’en faire un. En fait il en a fait 2 sur sa lancée ; un exter et un inter (merci François )
Pour le pas d’1,666, comme suggéré par @le grand 63 j’ai remplacé le pignon de 48 dents par un 32 dents. Position B3 : 2,5 x 32 / 48 = 1,6666 (merci Christian )
Mais ce pignon de 32 dents…..j’en avais point.
J’ai contemplé l’idée de m’acheter une fraise module 1,5 et de tailler ce pignon et j’ai cédé à la facilité quand j’ai vu que pour une dizaine d’€ Mr Ali m’en livrait un tout fait. C’est vraiment pas cher mais mieux vaut ne pas mettre ses lunettes et contempler les grossières facettes constituant les flancs des dents.
Mr Ali n’est pas cher mais il ne fait pas la rainure de clavette. Qu’a cela ne tienne j’ai la chance d’avoir eu une superbe tête à mortaiser avec ma F3. Depuis son achat (+ de 5 ans), celle ci n’était jamais sorti de son armoire. Une tête à mortaiser c’est bien mais avec un outil c’est mieux...et je n’en ai pas. J’ai donc affûté un bout d’HSS, avec des dépouilles...Je n’avais qu’un morceau d’épaisseur 4 pour faire une rainure de 5. Je me suis naïvement dit que j’allais commencer au centre et finir les deux cotés en me décalant. Funeste erreur ! L’outil chasse et l’on obtient une rainure conique. J’ai rangé soigneusement ma tête à mortaiser et sorti la lime pour finir. Ce n’est pas brillant mais c’est fonctionnel !
J’ai compris qu’il était préférable d’avoir un outil à mortaiser de la largeur de la rainure à obtenir et ne faire qu’une passe (en latéral).
Une fois ces distractions terminées j’ai pu faire mon filetage sans problème. Francois tu as bien travaillé, la coupe est au top !
Pour usiner le cône, je fixe un comparateur sur le petit chariot et je palpe le cône d’un tasseau que j’ai monté dans le mandrin. J’oriente le support du petit chariot de manière a obtenir un déplacement parallèle au cône ; aiguille du comparateur stable au cours du déplacement du petit chariot.
L’usinage est simple mais le contrôle est une autre histoire. Plutôt qu’utiliser des piges ou autre système peu simple je me suis fait une douille ajustée « glissant juste » sur le corps du tasseau (dia 19,97mm). Cette douille possède une face ayant une ouverture de diamètre 25,5mm (cote arbitraire de mon choix). Je vérifie à l’œil en glissant la douille sur le cône que celui ci « sort » de la bonne longueur ; le diamètre théorique en extrémité de cône est de 26,3 mm.
Pour finir les opérations sur le tour, j’ébauche le diamètre 16 sur lequel le tourteau sera inséré et je fais le taraudage M8 en bout d’arbre.
Et maintenant le fraisage.
J’ai choisi de faire la rainure de clavette (4,05 mm de large, 1.7mm de hauteur) avec une petite fraise 2T plutôt qu’à la fraise scie. En ayant pris soin de régler le mors fixe de l’étau bien parallèle au déplacement de la table cela va sans problème.
Je termine le diamètre 16 en fixant mon tasseau dans la broche et en l’usinant avec un outil bloqué dans l’étau. Ce n’est peut être pas très académique mais cela permet d’obtenir un faux rond nul.
Je monte le tasseau sur le diviseur et réalise les 2 poches qui recevront les clavettes d’entraînement….
....ainsi que les 2 M3 pour tenir les clavettes.
Il ne reste plus qu’a faire les 2 clavettes. Pas de soucis particulier et cela me permet d’utiliser pour la première fois une des fraises à rayonner que j’ai depuis un moment. Une fois que l’on a apprivoisé cette fraise cela va bien mais toutefois moins facilement que sur du bois, à la défonceuse.
Un trou épaulé pour la CHc M3 et l’affaire est pliée.
Eh ben non, cela aurait été trop beau ! Je ne m’étais pas encore trompé et là c’est fait. La position du trou par rapport à l’extrémité de l’arrondi est décalée de 2mm.
Heureusement que la longueur HT de la clavette était un peu forte. Re usinage des arrondis et c’est fini.
Je suis satisfait de cette réalisation qui m’a occupée un bon moment .
A+
PS
J’ai oublié de préciser que j’ai fait ce tasseau avec du S300Pb . Oui je sais, cela n’a pas les caractéristiques mécaniques d’un 42CD4 pré traité mais cela s’usine tellement bien ...Vous ne voyez sûrement pas bien les états de surface ; on dirait que cela sort de rectification, si si !
Bref, je pense que cela suffisant pour mon utilisation semi industrielle
J’ai acheté il y a quelques temps un joli petit tourteau SECO de diamètre 40 et ayant 5 plaquettes. Un bel outil conçu pour une utilisation sur CN au vu de tous les canaux d’amenée de fluide devant les plaquettes.
Je l’ai pris car cette taille me semble bien adaptée à mon F3. En plus il était vendu avec plusieurs boites de plaquettes ; j’ai de quoi fraiser pour une vie entière….
J’avais un beau tourteau mais point de porte fraise. J’en ai cherché sur LBC et autres sans succès ; le W20 c’est bien mais ce n’est pas un standard très diffusé.
Je me suis résolu à en faire un, même si je savais que cela n’allait pas être simple, ni rapide.
Le W20 pour ACIERA c’est un filetage profil artillerie au pas de 1,666.
Je n’avais pas d’outil à fileter correspondant et la boite d’avances de mon AC280 n’a pas 1,666 en stock.
Pour l’outil j’ai eu la chance d’avoir un bon copain qui était un peu désœuvré et qui s’est très gentiment proposé de m’en faire un. En fait il en a fait 2 sur sa lancée ; un exter et un inter (merci François
Pour le pas d’1,666, comme suggéré par @le grand 63
Mais ce pignon de 32 dents…..j’en avais point.
J’ai contemplé l’idée de m’acheter une fraise module 1,5 et de tailler ce pignon et j’ai cédé à la facilité quand j’ai vu que pour une dizaine d’€ Mr Ali m’en livrait un tout fait. C’est vraiment pas cher mais mieux vaut ne pas mettre ses lunettes et contempler les grossières facettes constituant les flancs des dents.
Mr Ali n’est pas cher mais il ne fait pas la rainure de clavette. Qu’a cela ne tienne j’ai la chance d’avoir eu une superbe tête à mortaiser avec ma F3. Depuis son achat (+ de 5 ans), celle ci n’était jamais sorti de son armoire. Une tête à mortaiser c’est bien mais avec un outil c’est mieux...et je n’en ai pas. J’ai donc affûté un bout d’HSS, avec des dépouilles...Je n’avais qu’un morceau d’épaisseur 4 pour faire une rainure de 5. Je me suis naïvement dit que j’allais commencer au centre et finir les deux cotés en me décalant. Funeste erreur ! L’outil chasse et l’on obtient une rainure conique. J’ai rangé soigneusement ma tête à mortaiser et sorti la lime pour finir. Ce n’est pas brillant mais c’est fonctionnel !
J’ai compris qu’il était préférable d’avoir un outil à mortaiser de la largeur de la rainure à obtenir et ne faire qu’une passe (en latéral).
Une fois ces distractions terminées j’ai pu faire mon filetage sans problème. Francois tu as bien travaillé, la coupe est au top
Pour usiner le cône, je fixe un comparateur sur le petit chariot et je palpe le cône d’un tasseau que j’ai monté dans le mandrin. J’oriente le support du petit chariot de manière a obtenir un déplacement parallèle au cône ; aiguille du comparateur stable au cours du déplacement du petit chariot.
L’usinage est simple mais le contrôle est une autre histoire. Plutôt qu’utiliser des piges ou autre système peu simple je me suis fait une douille ajustée « glissant juste » sur le corps du tasseau (dia 19,97mm). Cette douille possède une face ayant une ouverture de diamètre 25,5mm (cote arbitraire de mon choix). Je vérifie à l’œil en glissant la douille sur le cône que celui ci « sort » de la bonne longueur ; le diamètre théorique en extrémité de cône est de 26,3 mm.
Pour finir les opérations sur le tour, j’ébauche le diamètre 16 sur lequel le tourteau sera inséré et je fais le taraudage M8 en bout d’arbre.
Et maintenant le fraisage.
J’ai choisi de faire la rainure de clavette (4,05 mm de large, 1.7mm de hauteur) avec une petite fraise 2T plutôt qu’à la fraise scie. En ayant pris soin de régler le mors fixe de l’étau bien parallèle au déplacement de la table cela va sans problème.
Je termine le diamètre 16 en fixant mon tasseau dans la broche et en l’usinant avec un outil bloqué dans l’étau. Ce n’est peut être pas très académique mais cela permet d’obtenir un faux rond nul.
Je monte le tasseau sur le diviseur et réalise les 2 poches qui recevront les clavettes d’entraînement….
....ainsi que les 2 M3 pour tenir les clavettes.
Il ne reste plus qu’a faire les 2 clavettes. Pas de soucis particulier et cela me permet d’utiliser pour la première fois une des fraises à rayonner que j’ai depuis un moment. Une fois que l’on a apprivoisé cette fraise cela va bien mais toutefois moins facilement que sur du bois, à la défonceuse.
Un trou épaulé pour la CHc M3 et l’affaire est pliée.
Eh ben non, cela aurait été trop beau ! Je ne m’étais pas encore trompé et là c’est fait. La position du trou par rapport à l’extrémité de l’arrondi est décalée de 2mm.
Heureusement que la longueur HT de la clavette était un peu forte. Re usinage des arrondis et c’est fini.
Je suis satisfait de cette réalisation
A+
PS
J’ai oublié de préciser que j’ai fait ce tasseau avec du S300Pb
Bref, je pense que cela suffisant pour mon utilisation semi industrielle