Re: Ancien tour horloger à engrenages métalliques
http://www.paris-normandie.fr/article/culture-a-la-une/horloge-mecanique
Publié le 06/08/2011 à 07H43
Benoît Hennart, maire de Quittebeuf depuis 2008, remonte chaque dimanche matin le mécanisme de l'horloge de l'église
C'est devenu un rituel. Chaque dimanche matin, Benoît Hennart, maire de Quittebeuf depuis 2008, grimpe au sommet du clocher de l'église. Non pas pour sonner les cloches avant la messe - il n'y a guère que deux à trois célébrations par an dans ce petit village de six cent douze âmes - mais pour remonter manuellement le mécanisme de l'horloge.
Depuis 1897
L'ensemble fait d'engrenages, de boulons, de vis… est précieusement protégé dans une armoire en bois que seul Benoît Hennart peut ouvrir. Armoire qui porte encore les marques des hommes qui ont jusqu'alors eu la charge d'assurer le bon fonctionnement de cette machinerie, l'une des rares, si ce n'est la seule, de l'Eure.
Une manivelle en main, le premier magistrat s'évertue chaque semaine à enrouler un long câble de près de trente mètres au bout duquel se trouve un contrepoids. « Le mécanisme dure une semaine, précise Benoît Hennart. Au bout de sept jours, le contrepoids touche le sol. Il faut le remonter. »
Ce geste ancestral trouve son origine il y a plus d'un siècle. « L'horloge date de 1897, précise Benoît Hennart. Elle a été intégrée à l'église après que cette dernière a brûlé entièrement en 1893. »
Le mécanisme commande quatre cadrans situés sur chaque face du clocher. Initialement, il faisait également résonner la cloche toutes les heures à l'aide d'un marteau relié au mécanisme. « Depuis peu, ça ne fonctionne plus », déplore le maire qui se donne pour prochaine mission de « remettre la sonnerie en état de marche ».
Ce trésor caché, rares sont les Quittebeviens, même anciens, à en connaître l'existence. Du coup, chaque dimanche matin, à l'heure où les riverains font leurs emplettes sur le marché hebdomadaire, Benoît Hennart prend un plaisir non dissimulé à faire découvrir, à qui le souhaite, ce bijou d'horlogerie. « Il suffit de me le demander », sourit le maire.
Catherine Rol