Tout acier, en effet !
Calculer le diamètre de quoi ? Je crois que les gens se font de mauvaises idées sur la tolérance d'une arme à feu. Si l'acier est de bonne qualité, si la chambre est bien forée et méticuleusement ajustée (il y a des outils fort précis pour cela), si la munition est appropriée et si le canon n'est pas obstrué de quelque manière que ce soit il n'y a aucune raison pour que le canon éclate. On se fait de fausses idées sur l'acier d'un canon qui est très doux et qui a la propriété d'être facilement usinable.
Dans une arme à feu, les pièces trempées sec sont celles qui sont sollicitées pour la mise à feu et celles où il y a une friction (percuteur, noix de détente, etc). Les ressorts sont recuits et les canons simplement en acier doux. En Europe, j'ai noté au cours de ma carrière que les pays qui ont appartenu à lex-URSS utilisaient, pour le canon, de l'acier souvent de mauvaise qualité et trempée sec. Idem pour les Mauser 98 fabriqués dans les dernières années de la Deuxième guerre. De ces armes que j'ai acquises par centaines pour les réusiner en armes de chasse, il faut détremper le métal selon les procédés usuels pour pouvoir le bien travailler, percer des trous pour y mettre des bases de télescopes, changer les canons et façonner les verrous.
Pour le pistolet que je vous présente, prenez-le pour ce qu'il est, un exercice d'armurerie dont les principe était, à l'époque, de construire simple, efficace et joliment sculpté. Cette arme tir (tirait) admirablement bien, la mécanique était fiable et le résultat me comblait. Parlons alors simplement d'un Deringer performant et montrant un profil dissuasif...
Pour les doutes suscités par le choix du calibre de 9 mm. Je ne vois pas où il pourrait y avoir un problème. J'ai fabriqué un pistolet et non un révolver, et le 9 mm est une balle de pistolet.
R.-A. B.