Carburateurs à ; barbotage ou léchage.Ces appareils consistent en des réservoirs généralement en cuivre, de dimensions assez grandes, pouvant même, dans certains cas, atteindre 2 à ; 5 litres (On a quelquefois utilisé ; comme carburateur le réservoir même d'essence, disposé ; comme nous l'indiquons) (en tous cas toujours supérieures à ; celles des carburateurs de la seconde catégorie) ; le carburateur est en communication avec le réservoir d'essence au moyen d'un tuyau muni d'un robinet et avec l'air par une cheminée G débouchant dans l'atmosphère, cheminée fréquemment munie d'un bouchon à ; vis B présentant des ouvertures o pour l'entrée de l'air ; ces ouvertures sont garnies de toile métallique assez fine, afin d'éviter l'introduction dans l'appareil de corps étrangers qui pourraient obstruer les tuyaux. Comme il est nécessaire que le chauffeur soit renseigné ; sur la quantité ; d'essence contenue à ; chaque instant dans l'appareil, celui-ci est muni, en outre, d'un système indicateur qui peut être, soit un flotteur portant une tige qui se meut librement dans la cheminée d'entrée de l'air, soit un niveau en verre analogue à ; celui des chaudières à ; vapeur.
Fig. 13 - Schéma de carburateur à ; léchage ; Fig. 13 - Schéma de carburateur à ; barbotage
La disposition de la cheminée fait naître la différence entre les carburateurs à ; léchage et ceux à ; barbotage ; dans les premiers, elle affleure au niveau maximum de l'essence (fig. 13) ; pour augmenter la surface de contact de l'air avec le liquide, la cheminée se termine par une sorte de collerette ou bande A qui oblige l'air à ; s'étaler en nappe à ; la surface de l'essence. Dans les seconds, la cheminée plonge dans le liquide jusqu'au niveau le plus bas que l'essence puisse atteindre dans l'appareil (fig. 14). L'air appelé ; par l'aspiration est alors obligé ; de barboter dans l'essence, tout comme les gaz qui, dans les appareils de chimie, traversent des flacons laveurs pour leur purification. Dans un cas comme dans l'autre, l'air fait vaporiser l'essence, et le courant qui sort de l'appareil est chargé ; de vapeurs carburantes. Certains de ces carburateurs sont munis d'un dispositif de réglage qui consiste en un mouvement vertical de la cheminée, grâce auquel le conducteur peut maintenir constante la distance entre l'extrémité ; inférieure dû ; tube et le niveau d'essence, ou encore, modifier à ; son gré ; la carburation, c'est-à-dire le dosage du mélange, en disposant de l'écartement entre ces deux niveaux. Cette possibilité ; de régler la carburation au moyen de la distance entre l'extrémité ; de la cheminée d'air et la surface du liquide se trouve constituer, d'ailleurs, un des plus graves défauts des appareils de ce genre. En effet, il est presque impossible de maintenir constante cette distance à ; fout moment. 11 en résulte que le conducteur ne peut pas espérer obtenir un mélange invariable, ce qui serait nécessaire pour la bonne marche et surtout pour la marche économique du moteur. D'autres causes influent également sur ces variations dans la composition du mélange. L'état hygrométrique de l'air, sa température, sa pression, etc., variables à ; chaque instant et dans un sens impossible à ; prévoir, viennent s'ajouter à ; la cause précédente et rendent impossible, pour ainsi dire, l'obtention d'une carburation bien réglée et appropriée à ; l'effort que l'on demande au moteur.
C'est là ; la principale raison qui a fait abandonner les carburateurs de ce système.
Néanmoins, avant de renoncer complètement à ; leur emploi, les constructeurs se sont efforcés de réaliser des dispositifs de réglage ; ils ont essayé, par exemple, de réchauffer soit l'air aspiré ; (en le faisant circuler dans le voisinage des tuyaux d échappement et, dans le cas d'un moteur à ; ailettes, à ; proximité ; de celles-ci), soit l'essence (en entourant la partie du carburateur qui renferme ce liquide par un serpentin dans lequel circule une partie des gaz d'échappement) ; inversement, grâce à ; une entrée d'air froid supplémentaire que le conducteur peut ouvrir de son siège au moyen d'une manette, l'automobiliste peut refroidir l'air aspiré ; et, par conséquent, obtenir un mélange moins riche en essence, si le besoin s'en fait sentir.
Avant de passer du carburateur au moteur, le mélange carburé ; traverse une chambre à ; chicanes dans laquelle se produit un brassage qui assure l'homogénéité ; du mélange.
L'ingéniosité ; de ce système, imaginé ; par les constructeurs pour corriger les imperfections du carburateur à ; barbotage ou à ; léchage, n'a pas sauvé ; la vie à ; ceux-ci, le carburateur à ; pulvérisation dont nous allons parler maintenant, se prêtant incomparablement mieux à ; la réalisation de tous les desiderata que nous avons signalés plus haut.