les solutions Linux vues imposent l’usage d’un port //
Ah non, pas du tout ! Le port parallèle est l'une des solutions "bidouilles d'amateur fauché", parmi les plus anciennes et les moins performantes.
J'ai été voir ton projet CNC. Vu tes ambitions mécaniques, la solution électronique se traduira nécessairement par une armoire d'alimentation avec des gros drivers dedans. La question est de fournir des signaux adaptés à ces drivers, à partir d'un fichier G-Code généré par Fusion360.
La solution classique est d'installer dans une carte professionnelle MESA dans un PC dédié. (
Pour que ce soit clair, le port parallèle n'avait pour fonction que d'éviter les frais de la carte MESA, en acceptant des performances très, très dégradées, et beaucoup de contraintes parasites.)
Cette carte MESA comprend un circuit FPGA, capable de générer des signaux éventuellement à très haute fréquence, au timing parfait, sans dépendre des aléas de timing de l'OS de l'ordinateur, qui n'a pas besoin d'être "temps réel". La carte MESA est gérée par un logiciel interpréteur de G-Code, tels que LinuxCNC, MachineKit, ou Mach3, à travers des fichiers de configuration. Tout ça est installé sur l'ordinateur PC dédié, avec son clavier, son écran, et/ou un panneau de commande spécial pour la CNC. Une fois installé et configuré, c'est souple et fonctionnel, mais complexe, encombrant, et pas spécialement élégant... Classique, mais usine à gaz.
La solution nouvelle, c'est d'utiliser une carte autonome, installée dans ton coffret avec les drivers, qui peut digérer directement du G-Code et générer les signaux sans rien demander à personne.
Par exemple, tu peux attendre la sortie imminente de la carte SmoothieBoard V2 Pro, du développeur français Arthur Wolf, qui fera à peu près la même chose que faisait MESA (FPGA, performances...), mais en autonome, sans dépendre d'un interpréteur de G-Code installé sur un ordinateur. Les fichiers G-Code seront transmis à cette carte autonome, directement depuis l'ordinateur supportant Fusion360, par Wifi, Ethernet, ou carte SD.
Si tu es pressé, tu peux aussi interfacer une des cartes autonomes actuelles (SmoothieBoard, DuetWifi) à tes gros drivers. C'est disponible immédiatement, et déjà assez performant (signaux STEP à 190 kHz pour la DuetWifi).
Je pense que l'apparition de ces cartes à G-Code autonones, propulsées par le marché des imprimantes 3D, apporte une telle simplification, et un tel confort d'usage, que ça mérite considération :
avec ce genre de solution, l'exploitation d'une CNC devient aussi simple et transparente que celle d'une imprimante papier. Comme Fusion360 intègre désormais tout ce qu'il faut en matière de simulation de l'usinage, la prévisualisation de l'exécution du G-Code, qui était une des justifications d'un logiciel spécial interpréteur de G-Code (LinuxCNC, Mach3, etc...), n'a plus de raison d'être.