Bonjour à tous,
Suite et fin de cette restauration.
Le porte-outil, type SCHAUBLIN 102, que j'avais récupéré avec le tour, n'était pas adapté à la rainure en T du chariot.
J'en ai réusiné une plus grosse aux cotes du chariot.
A noter l'utilisation "sauvage" d'une embase de contre-pointe de diviseur LMR pour l'opération de fraisage du logement de l'outil.
J'ai également usiné des rondelles de différentes épaisseurs pour régler la hauteur des outils.
Lors des séances de remontage partielle j'ai constaté que le chariot transversal avait beaucoup de jeu au niveau de la vis, mais en fait la plus grande partie de ce jeu était produite par un basculement de la noix dans son logement.
Ce défaut a été résolu par l'implantation de deux vis sur le chariot.
Après différents essais de moteurs mono ou triphasé j'ai opté pour l'emploi d'un moteur triphasé associé à un variateur de fréquence mono-tri.
Montage du moteur sur plaque articulée (2 charnières) sur une équerre en tôle, à l'arrière une tige filetée permet de régler et maintenir la bonne tension pour la courroie ronde thermo-soudable de 10 mm de diamètre.
N'ayant pas de poulie directement adaptable au moteur j'en ai usiné une après un petit calcul des diamètres souhaités.
D'origine ce tour est équipé d'un réducteur épicycloïdal sur la broche qui donne un rapport de 1/5.
Avec un moteur USA en 60Hz qui tourne à 1725 tr/mn et la poulie à trois étage spécifiée on obtenait les 6 vitesses suivantes : 120-174-265 tr/mn et 600-870-1325 tr/mn.
Avec la poulie deux étages que j'ai usinée et le variateur utilisé entre 20 et 60 Hz, j’obtiens deux plages continues : 120 à 360 tr/mn et 600 à 1800 tr/mn.
Dernière photo le tour installé sur une table de machine à coudre professionnelle avec son boîtier de commande intégrant un contacteur disjoncteur, le variateur de fréquence OMRON 3G3MV-AB004 et les boutons marche et arrêt d'urgence.
CONCLUSIONS :
J'ai pris beaucoup de plaisir à restaurer ce petit tour.
C'est un machine simpliste mais de bonne facture au niveau des pièces de base en fonte.
Il a tout d'un grand avec son traînard qui permet de tourner bien cylindrique et son mécanisme qui permet de gérer des avances et de faire des filetages (avec en prime un système à retomber dans le pas), tout cela n'est pas courant sur un petit tour de bricoleur de cette époque.
J'ai essayé de minimiser certaines lacunes que j'ai détectées.
Il reste deux inconvénients non négligeables : d'une part les pignons en ZAMAK qui jouent les castagnettes en fonctionnement et d'autre part le faible diamètre de la broche qui limite le porte à faux des pièces à usiner par une vibration qui dégrade l'état de surface (défaut éliminé si on utilise la contre-pointe).
J'espère que ce petit reportage vous aura intéressé, je vous abandonne pour me remettre à la restauration d'un vieux SCHAUBLIN 102 VS dont je ferai bientôt un post.
Cordialement.
Jean-Michel.
Fraisage porte-outil positinné dans une embase de contre-pointe de diviseur LMR.
A gauche le nouveau porte-outil, à droite l'ancien trop maigre pour la rainure en T du chariot.
Modification du chariot transversal pour immobiliser la noix.
Noix immobilisée.
Positionnement du moteur.
Usinage de la poulie moteur à deux étages.
Le tour terminé et fonctionnel avec son boîtier de commande et son variateur de fréquence.