Bonjour à tous,
Je dois refaire une gâchette pour une platine à rebondissement pour un fusil de calibre 12 à poudre noire.
C'est petit (la pièce fait 20 mm de long) et je ne sais comment forger cette pièce
Je vous mets en pièce jointe le modèle d'origine qu'il faut refaire (en haut) et la pièce en cours de réalisation (en bas). Mon soucis c'est comment plier la pièce du bas à 90°. La pliure doit se positionner entre les deux trais gravés. Si je chauffe et plie, la pliure aura une courbure. En théorie sur une grosse pièce il faut ramener de la matière à l'endroit de la pliure et faire ensuite le pliage. Mais pour si petit... je ne sais comment gérer cela.
Une proposition à me faire ?
Merci d'avance, Guydo
PS : si ma discussion n'est pas au bon endroit, il est possible de la déplacer.
Si j'avais eu à faire cette pièce à la forge, j'aurais fait en premier le coude avec un excédent de matière,
ensuite l'usinage aux cotes et en final les traitements thermique : normalisation, trempe et revenu.
En principe on trouve facilement des ébauches de ce genre de pièce . Il y en avait autrefois chez Januel, mais c'est fini, en revanche sur Natura Buy ...
Cette pièce s'appelle Gachette elle nécessite seulement d'avoir le cran d'armé cémenté le reste passe en acier sans réelle nécessité de trempe dure.
Merci daniel g, je reprends ton idée.
A partir d'un bloc cela pose problème de la continuité de la fibre.
Je sais Pullmax que c'était courant ces gâchettes. Justement c'était fait comment en série ? à la presse, process daniel g ? Après derrière il y avait beaucoup de travail à lime... Par contre cémenter je ne m'y suis jamais collé, c'est pour cela que je voulais tremper ma pièce finie, en me focalisant justement sur le cran armé.
Guydo
Pas toujours... un exemple parmi d'autres de vilebrequin taillé dans la masse, assez usuel en compétition automobile : Matériau lopin de 32CDV13 le plus souvent. GKH Aubert et Duval. Nitruré.
Un bon matériau soudable pour les structures acier y compris pour les petites pièces est le 15CDV6.
A qualité de matiere et formes equivalentes les pieces forgées sont plus endurantes..
Mais ici, on est sur une piece qui vraisemblablement ne servira pas des millions de fois. Ensuite, en chauffant de maniere empirique pour forger on risque de décarburer l'acier. En forgeant, on risque aussi de créer des inclusions d'oxydes ou autres.
La forge offre l'avantage de former naturellement des congés de raccordement. Mais rien n'empêche d'en usiner à condition de disposer de l'outillage necessaire.
Le panel de materiaux prétraités disponibles pour l'usinage plaide aussi en leur faveur. En les forgeant, on detruirait leurs caracteristiques mecaniques. Pour les retrouver, il faudrait retraiter. Et pas avec des methodes imprecises.
Pour moi, le plus gros avantage de la forge, serait de retrouver l'aspect d'origine dans les moindres details. À condition d'être un forgeron experimenté. Pour ma part, je commence demain...
Vu la taille de la piece, je l'usinerais en 55NCDV7 pretraité avec des congés de raccordement partout. Ce serait probablement bien plus solide que l'origine.
Pas toujours... un exemple parmi d'autres de vilebrequin taillé dans la masse, assez usuel en compétition automobile : Voir la pièce jointe 937677Matériau lopin de 32CDV13 le plus souvent. GKH Aubert et Duval. Nitruré.
Un bon matériau soudable pour les structures acier y compris pour les petites pièces est le 15CDV6.
Pour les vilebrequins de vrais moteurs de course, on emploie surtout des GKHW et GKHYW qui sont des GKH (32CDV13) refondus sous vide. Ces aciers ( W et YW) offrent une propreté inclusionnaire exceptionnelle et ne forment pas de couche blanche à la nitruration (32CDV13 en général.)
Petit Cocorico : en France, on est encore les meilleurs du monde dans certains domaines. Aubert et Duval est le Bocuse de la métallurgie
Le 15CDV6 se soude très facilement au TIG. J'ai fait pas mal de pieces de liaisons au sol avec ce matériau, aussi élaboré par Aubert et Duval.
Le probleme pour un particulier, c'est d'arriver à convaincre Aubert et Duval de vendre. Les carnets de commande sont pleins. Les délais longs. Même dans un cadre professionnel, quand on n'est pas gros client, il faut montrer patte blanche pour se faire livrer. Tarif en consequence de la qualité offerte.
Ici, ça me semble hyper luxueux. On ne fabrique pas une navette spatiale, un hélicoptere ou une Formule un.
Premiere chose à faire : estimer la dureté de la piece actuelle.
Justement c'était fait comment en série ? à la presse, process daniel g ? Après derrière il y avait beaucoup de travail à lime... Par contre cémenter je ne m'y suis jamais collé, c'est pour cela que je voulais tremper ma pièce finie, en me focalisant justement sur le cran armé.
Ces pièces étaient forgées souvent à la presse à balancier en une seule fois sur des matrices, puis dégrossies à la meule.
Hormis les très belles et grandes fabrications de luxe (ou les arsenaux) ce genre de pièce parfaitement invisible en temps utile n'ont jamais été hyper finies. L' essentiel est qu'elle soient correctement ajustées pour un fonctionnement doux. Le travail à la lime est facile sur cette pièce qui ne reçoit que le faible effort de la queue de détente et doit libérer la noix du chien pour la percussion. On est dans l'armurerie, là, pas dans un moteur.
N 'importe quel acier fera l'affaire .
Pour les vilebrequins de vrais moteurs de course, on emploie surtout des GKHW et GKHYW qui sont des GKH (32CDV13) refondus sous vide. Ces aciers ( W et YW)
On ne fabrique pas une navette spatiale, un hélicoptere ou une Formule un.
Oui. Savoir d'où on part et pourquoi il faut refaire. Si usure, la dureté est à retrouver, pas forcément la résistance à cœur.
Concernant l'acier, le 25CD4 est à mon humble avis un bon candidat. Moins top que ceux évoqués par les 2 vieux des bureaux d'études de luxe (moi et @copeaudacier ) de l'ouest ou du sud de l'île de France ?
25CD4 :
- honnête nuance de tôlerie assez courante.
- Monte vers les 1000Mpa.
- Utilisé aussi pour des raisons de coût pour des vilebrequins taillés masse dans le périmètre "compétition client". Nitruré. Sur un 1600cm3 dans les 200hp, définition préparateur qui n'a jamais fait parler d'elle.
F66S Aubert et Duval qui n'est plus commercialisé par eux mais d'autres ont pris la place.
Cf extrait des célèbres Dossiers Techniques de la Mécanique pour les nuances A&D :
Autre solution : prendre ta pièce, positionnée dans l'étau (verticalement), chauffée au rouge vif avec un chalumeau
taper au marteau pour gonfler le métal, ensuite faire ton pliage.
Je pense que cette manière de faire peut aussi se faire à la forge.
Est-ce que tu disposes d'une forge ou d'un chalumeau oxyacétylénique ?
Merci à tous, que d'idées... et de commentaires intéressants. Mais beaucoup d'acier inaccessible pour moi !
daniel g, j'ai un chalumeau oxyacétylénique et une petite forge. Je vais tenter le coup.
Guydo
Pas besoin de vilebrequin de F1.
N'importe quel bout de ferraille actuel sera toujours mieux que celui utilisé a l'époque de la fabrication de cette arme.
Bonjour
En forge pour obtenir un pliage avec un angle vif il faut partir avec une épaisseur supérieur a la pièce finie. et à l'endroit ou le pliage doit se faire, à l'extérieur de l'angle on marque avec un rond de chaque coté de l'angle de façon a sortir un petit pic. puis on étire le surplus à la cote. Enfin on plis et le surplus et le petit sommet pointu devient l'arrête de l'angle. Un petit croquis, désolé pas le temps de faire mieux. C'est comme cela que nous forgions les équerres le petit pique de matière aporte le métal nécessaire pour l'angle vif.