Boulots à la con et digression horlogère

  • Auteur de la discussion laurent74100
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R

RICO

Compagnon
Salut,

Tu as tout à fait raison, pourquoi se priver d'une marge si le client est prêt à la payer.
Ce qui me gêne un peu plus, c'est que le client ne sache pas d'où vient son produit.
Certains distributeurs ou clients de grandes marques tombent sur le cul quand ils voient
l'origine d'une pièce détachée lors d'un SAV. En effet, un quotat non négligeable de pièces
asiatiques peuvent se glisser dans un assemblage swiss-made. Lorsque ces pièces sont
vendues de manière isolée, leur origine apparaît au grand jour !
C'est mesquin de faire croire au client que ce qu'il achète est suisse, fait maison, allégé,
etc ..., alors que la réalité est toute autre.
Je m'inquiète aussi quand je vois que des sites s'autorisent à vendre des ''replica watch''
et que certains pensent que c'est de la qualité et que c'est autorisé ! C'est totalement
interdit et répréhensible car c'est un vol de propriété intelectuelle. Pour info, se promener
avec une fausse Rolex ou une réplique quelconque peut coûter en amende le prix d'une vraie.
De ce que j'ai vu jusqu'à présent, pas besoin d'être un grand expert pour reconnaître une
fausse montre. Les copies abouties coûtent cher, sont peu produites et ne tromperont
jamais un connaisseur.

A+,

RICO
 
L

Le débutant

Compagnon
...Je viens de regarder la vidéo en-tête de post ...Elle m’amène à me poser des questions sur l'amour de l'art que doivent avoir ces artisans du" merveilleux" ; quelles sont leurs motivations ? Que ressentent-ils lorsque dans leur main "le cœur de l'objet se met à battre ? Sont-ils peinés lorsqu'ils "l’abandonne" au lointain acheteur, qui peut-être hélas, ne verra en cette pièce d'art qu'un placement financier, ou un gadget pour épater un peu plus son entourage ! .... Je pense que l'"artiste" doit souffrir à ce moment ! :rolleyes:
J'écris cela car j'ai souvenir de mon Père, Ébéniste/créateur qui , lorsque les objets d'art partaient "chez le client" caressait de sa main ceux-ci, comme pour leur dire "au revoir" ...Je suis sur qu'il les aimait .
Cordialement
 
J

JCS

Compagnon
Bonsoir à tous,

Je pense qu'il faut relativiser.

Il y a un monde entre les nombreux intervenants d'une très grande et très prestigieuse manufacture qui a d"énormes moyens, surtout en communication et le petit artisan d'art , chef d'orchestre, qui se bat avec toutes sortes de tracasseries administratives et comptables, gère ses investissements, ses achats, la relation clients, gestion éventuelle du personnel et arrive néanmoins à faire des merveilles, avec de petits moyens mais avec une grande passion. Il a un rapport fort avec ses clients.
Malheureusement c'est une espèce en voie de disparition en France. Pour preuve les prestigieux horlogers français sont installés en Suisse...

Je vous suggère la lecture de la revue " Horlogerie Suisse, watch around ou vous découvrirez de vrais artisans horlogers, qui réalisent aussi des merveilles , dans l'ombre médiatique.

@+
JC.
 
L

Le débutant

Compagnon
Merci de l'info JC.S (pour le titre de la revue)
Je ne parlais pas de "l'industriel" à la tête de la société, mais plutôt des intervenants (employés) qui sont capables de faire ces merveilles, je pense qu'une des premières qualités qui doit les animer est l'amour de leur mètier, et du bel ouvrage. D'ailleurs je pense qu'il n'est pas possible d'atteindre une telle perfection si cet amour/passion n'exsiste pas.
Cordialement
 
J

JCS

Compagnon
Le débutant,

Les intervenants de ces grandes manufactures sont la "crème" de la profession et sont "triés sur le volet". Mais ils sont très nombreux et ne participent qu'a une petite part du chef d'oeuvre. Mon admiration est plus grande pour des artisans qui ont créé leur marque, tels que Vianney Halter et Paul Journe, par exemple, qui sont tous les deux français :

http://www.vianney-halter.com/

http://www.fpjourne.com/index-fr.html

@+
JC.
 
R

rebarbe

Modérateur
Le débutant a dit:
Merci de l'info JC.S (pour le titre de la revue)
Je ne parlais pas de "l'industriel" à la tête de la société, mais plutôt des intervenants (employés) qui sont capables de faire ces merveilles, je pense qu'une des premières qualités qui doit les animer est l'amour de leur mètier, et du bel ouvrage. D'ailleurs je pense qu'il n'est pas possible d'atteindre une telle perfection si cet amour/passion n'exsiste pas.
Cordialement

Je vais sans doute te décevoir mais les "intervenants" se blasent, une pièce qui part n'est juste qu'une pièce de plus :sad:
Je t'en parle en connaissance de cause.
En commençant dans ce genre de métier on n'a qu'un action marginale sur l'objet, on est le petit jeune de la boite et donc le sentiment de paternité est diffus.
Quand on en arrive au stade de moustachu de la boite et qu'on a conçu, fabriqué et géré l'objet de a à z on en a vu tellement partir que ça ne fait plus rien...ou presque.
Il arrive quand même de temps en temps qu'une pièce particulière t'arrache un pincement au cœur mais c'est rare.
 
L

Le débutant

Compagnon
Non, cela ne me déçoit pas ,mais me fait prendre conscience "des réalités de la grosse boite" par rapport à l'artisnat où 10/15 compagnons travaillaient avec "le patron" ...c'est effectivement un autre monde,.... malgré que la finalité soit la même : "un bel objet sans défaut" créé pour la satisfaction du client.
Cordialement
 
D

domi.U&M

Compagnon
pour ma culture: sur le site de monsieur Journe, indiqué dans ce post, je lis que le mécanisme qu'il a créé exploite la "seconde morte" . je n'ai pas vraiment compris la particularité mécanique... ce n'est pas mon boulot qui est con, c'est certainement moi :oops:
 
V

vax

Modérateur
Suis intéressé par la réponse moi aussi !

Je suis seul dans mon activité, à réaliser des pièces sur commandes.
J'ai certains modèles standards (réalisés sur commande tout de même avec les petites spécifications de mes clients) et les commandes réellement sur mesure.
Mais je ne vous cache pas que de temps en temps une pièce me prend aux tripes plus que d'autres, je suis super exigent sur mon travail, mais quand une pièce frôle la perfection (ben oui sur un coup de bol ça arrive de temps en temps :) ) , je me dis parfois "tiens je la garderai bien pour moi celle-ci !"
 
I

ikuriña

Ouvrier
RICO a dit:
De ce que j'ai vu jusqu'à présent, pas besoin d'être un grand expert pour reconnaître une
fausse montre. Les copies abouties coûtent cher, sont peu produites et ne tromperont
jamais un connaisseur.
A+, RICO

je suis en désaccord avec toi. je suis prêt à te mettre 2 photos, d'une vraie et d'une réplique...et tu ne verras pas la différence. L'horlogerie est un "milieu" industriel que je côtoie depuis seulement 2 ans ( depuis que j'ai eu l'opportunité d'usiner des boitiers de montres... marque française dont je tairais le nom ) et depuis, je découvre aussi les répliques ( car dès que l'on fabrique, 6 mois plus tard , les répliques sortent) et je te garantis que tes propos doivent concerner des copies d'il y a 5 ou 10 ans. Il n'y a qu'en les ouvrant que tu verras la différence.
Mais si tu veux tenter le jeu que je te propose, et si les administrateurs et modérateurs sont d'accord, je mets 4 photos en ligne : photo dessus et dessous d'une vraie dont le prix varie de 15.000 / 20.000 € et photo dessus et dessous d'une fausse < 300 €.
 
L

Le débutant

Compagnon
Oui, Vax, je pense que cela est parfaitement normal quand on est passionné par son métier et que l'on aime le travail bien fait..... Mais il est possible que ce "sentiment" existe donc plus chez les artisans (compte tenu des réponses précédentes) que chez les "exécutants/employés" des grosses boites ? ...cela est peut-être dût à une accoutumance à un travail plus ou moins répétitif, ou à un désintéressement dût au temps, voir un "raz le bol" dût à une "non reconnaissance " ? ...tout est possible avec l'Etre humain :?:
Cordialement
 
L

laurent74100

Apprenti
Je ne pensais pas que cette vidéo aurait intéressé autant de personnes ici ! Tant mieux, si vous n'y êtes pas insensible !

Pour tampographie, vous parlez la pose des numéros que l'on voit a un moment avec une sorte de ballon ? y aurait-il une autre technique , quel en serait l'avantage ?



Pour répondre a "le débutant", voici une autre vidéo qui devrait répondre à ta question :

https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=Ivdzookrvfo
 
Dernière édition par un modérateur:
L

Le débutant

Compagnon
Un grand Merci Laurent 74100
Pour cette vidéo Merveilleuse, où l'on voit sur le visage de cet homme tout l'amour pour son Métier : Cette vidéo est faite pour sensibiliser les jeunes ...Oui, mais est-elle diffusée aux bons endroits ? Quels sont ces jeunes qui accepteront par "passion" d'ajuster pendant des heures une pièce de quelques milligrammes ? Ou ajuster la frappe d'un marteau pour obtenir la bonne note....Mais quand je vois le résultat d'un tel travail, je suis admiratif et ému. (c'est peut-être bête, non ?) :rolleyes: Peut-être est-ce parce que je suis déjà d'une autre époque, et que j'ai été élevé dans un environnement de métiers d'arts ?
Cordialement
 
D

domi.U&M

Compagnon
Le débutant a dit:
A Domi.U§M

Montre à seconde morte (technologie):
(il y a dix minutes je ne savais pas ce que cela voulait dire....moi aussi ! )
http://www.hautehorlogerie.org/fr/encyclopedie/encyclopedie-des-montres/montres-a-complications/d/s/montres-a-seconde-morte-et-a-seconde-independante/

Cordialement
Merci Le débutant! effectivement, l'aiguille des secondes qui ne bouge pas entre deux tops secondes témoigne de l'astuce de l'humain, souvent à la recherche de l'excellence dans ce qu'il crée (quoi qu'actuellement...)
 
Dernière édition par un modérateur:
J

JCS

Compagnon
Salut à tous,

Ici une seconde morte indépendante :

http://www.sulka.fr/sind/

J'en ai une autre dans ma collection qui est en mauvais état. Je vais essayer de penser à vous faire une photo en rentrant de voyage.

@+

JC.
 
L

Le débutant

Compagnon
A JC.S
Je viens de visiter ton site....et je comprends maintenant pourquoi tu parles aussi savamment de l'horlogerie ! :-D
(Si j'ai bien compris: "seconde morte" veut simplement dire qu'elles ne sont pas "égrenées" par le mécanisme principal ?).
Et comment les "Anciens" arrivaient-ils à percer les rubis ?.....(avec un laser .... :mrgreen: :smt002 )
Merci pour tes renseignements
Cordialement
 
L

laurent74100

Apprenti
Sauf erreur, je crois que c'est des rubis synthétiques, je pense donc que les percages n'en sont pas mais plutot des trous prévu dès la fabrication du rubis synthétique .
 
L

Le débutant

Compagnon
...A l'époque les rubis synthétiques existaient déjà ?
 
D

domi.U&M

Compagnon
JCS a dit:
Salut à tous,

Ici une seconde morte indépendante :

J'en ai une autre dans ma collection qui est en mauvais état. Je vais essayer de penser à vous faire une photo en rentrant de voyage.

@+

JC.


ah ok sur le principe: si j'ai bien compris, le premier mécanisme libère à chaque seconde le deuxième mécanisme, qui lui fait avancer l'aiguille des secondes? pour reprendre le titre: pas con! :roll:
 
L

Le débutant

Compagnon
Suite à la question sur "les rubis", à quelle époque les axes ont-ils commencés à être montés sur rubis ? et quels ont été les améliorations marquantes de l'utilisation de ceux-ci ? : moins d'usure des supports (c'est sur) , mais des axes ? et leur influence sur la précision ? Y a t-il des comparatifs avant/après ?
(Je suis un "vieux curieux" ! :-D ...)
Cordialement
 
L

Le débutant

Compagnon
domi.U&M a dit:
JCS a dit:
Salut à tous

ah ok sur le principe: si j'ai bien compris, le premier mécanisme libère à chaque seconde le deuxième mécanisme, qui lui fait avancer l'aiguille des secondes? pour reprendre le titre: pas con! :roll:


Moi, j'ai compris autre chose : ce sont deux mécanismes différents l'un utilisé pour définir les heures et les minutes, et un autre, complétement indépendant et débrayable, pour faire tourner l'aiguille des secondes "deux montres en une en quelque sorte"
Cordialement
 
L

Le débutant

Compagnon
...Bon, j'avais mal compris !!!! :shock:
Mais ce que je viens de lire grâce à domi. U§M à enfin éclairé ma lanterne :-D Cela parait simple :mrgreen: quand on a l'explication et les photos nécessaires à la compréhension. Effectivement, c'est un système ingénieux (qui est d'ailleurs utilisé dans une autre application dont je ne me souviens plus ? ) Ce sont de merveilleuse "mécaniques" qui à mes yeux de néophyte en horlogerie, représentent tout un savoir faire, des gens vraiment "de haut niveau" :prayer:
Cdlt
 
L

Le débutant

Compagnon
Sur le fofo je viens de voir (source Madmax) une machine à percer les rubis , mais hélas cette photo ne me donne pas l'époque à la quelle les rubis ont été introduit dans l'horlogerie
Cdly
 
L

Le débutant

Compagnon
Je vous passe une info qui vient de tomber (un peu H.S, mais ! ....)

CaptureFenetreActive1.jpg
 
L

Le débutant

Compagnon
Ça y est, j'ai une réponse à une de mes question :
1. rubis n. m.
Pierre naturelle très dure, oxyde d'aluminium cristallisé de couleur rouge (corindon). Le rubis est la pierre qui convient le mieux pour les coussinets des différents mobiles de la montre et les organes de l'échappement. Le rubis percé fut utilisé pour la première fois par N. Fatio de Duillier vers 1700.
Quand au rubis synthétique :
Rubis synthétique ou scientifique, fabriqué artificiellement par Verneuil vers 1902 et qui, depuis, est exclusivement employé en horlogerie. Le rubis synthétique, fabriqué par le procédé Verneuil se présente sous l'aspect d'une poire de 2 à 3 cm de longueur appelée boule; il a toutes les qualités du rubis naturel.

Cordialement
 
J

JCS

Compagnon
Salut Le débutant,

Je ne suis pas intervenu plus tôt, j'étais en Suisse ou j'ai rencontré Vianney Halter qui m'a fait visiter ses fabuleux ateliers.
un journée inoubliable; C'est de l'artisanat de grand art, rien à voir avec les grandes manufactures.
Pour vous rendre compte, allez faire un tour sur le site des artisans horlogers créateurs indépendants :
http://www.ahci.ch/fr/

Dans le livre de Georges Daniels, il y a un fabuleux chapitre sur la "fabrication des pierres et empierrage".
Chapitre 7 page 175 de l'édition française.

@+

JC.
 
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