Tronçonner, pourquoi est-ce si accidentogène?

  • Auteur de la discussion marsares
  • Date de début
G

gégé62

Compagnon
Bonjour,
Comme pour la plupart d'entre nous, j'ai eu, et j'ai encore, pas mal d'appréhension chaque fois que je devais tronçonner.

tous les points ont été abordés, je veux juste ajouter quelques autres idées résultant de mon expérience de longues années maintenant, bien que non tourneur de profession.

1) L'opération de tronçonnage est d'autant plus difficile à aborder si je n'en ai pas fait depuis longtemps. En somme, "il faut s'y remettre"....Il y a du psychologique là-dedans, je pense que s'obliger à un tronçonnage de temps à autre est peut-être utile....(mais je ne fais pas :))

2) Parfois, et même souvent, apparaissent des vibrations, même tout bien bloqué. C'est probablement qu'une des conditions rappelées plus haut n'est pas bien respectée, mais on ne peut pas toujours. Quand je ne m'en sors pas en conditions de coupe "normales", j'opte pour la méthode lente, bien qu'avec plaquette carbure (3mm) qui normalement demande du 100 m/mn, je vais tout doucement avec le harnais, je n'ai même aucune idée de la vitesse, peut-être 10 m/mn même pas, et presque plus rien vers le centre. De mémoire il me semble que cette façon de faire s'accommode mieux de plaquettes réaffûtées avec un tranchant net que les plaquettes neuves, ou surtout plus tout à fait neuves(*). Un peu comme si c'était de l'AR. J'utilise un porte-outil "lame de tronçonnage".

(*) en principe on ne réaffûte pas des plaquettes. Mais pour du travail d'amateur ça revient vite assez cher. Donc j'ai pris le parti de réaffûter autant que possible (meule verte), j'essaie de respecter les angles de coupe recommandés pour l'AR.

3) Pendant trente ans j'ai toujours fait l'avance à la main, avec plus ou moins de bonheur.
Jusqu'à cette fois pas très lointaine où j'ai osé enclencher l'avance auto du transversal....et là miracle, ça a marché au quart de poil.
Je ne le fais pas dans tous les cas, mais c'est à réfléchir. La régularité de l'avance auto est un facteur qui aide énormément à éviter les vibrations. Mais je reconnais qu'au moment d'enclencher la manette, c'est un peu du "allez, on y va...", pourtant jusqu'à ce jour je n'ai pas eu de problème avec ça. Si on a plusieurs opérations identiques à faire, dans des conditions assez bonnes, c'est d'autant plus intéressant.

4) j'essaie au maximum que la pièce à tronçonner soit percée. Quelquefois le trou n'est pas fonctionnel, mais s'il n'est pas génant je le fais rien que pour le tronçonnage. Sinon j'arrêt avant le centre, à un diamètre qui permet de scier facilement ce qui reste.
 
O

osiver

Compagnon
C'est quoi cet outil ?
Et dans un cours de mécanique (ancien ? ), ils montrent l'outil à saigner (rainurer) dans le sens "normal" et l'outil à tronçonner en col de cygne et à l'envers (arête coupante vers le bas)

Capture du 2020-11-14 09-50-30.png
 
J

Jmr06

Compagnon
j'essaie au maximum que la pièce à tronçonner soit percée. Quelquefois le trou n'est pas fonctionnel, mais s'il n'est pas génant je le fais rien que pour le tronçonnage. Sinon j'arrêt avant le centre, à un diamètre qui permet de scier facilement ce qui reste.
Tout à fait d'accord avec ça.
J'ajoute que pour l'alu ou le laiton, lorsqu'il n'y a pas d'alésage, je m'arrête à 1mm du centre et je termine en appuyant fermement sur la pièce avec une rotation lente du tour : le téton central lâche à la fatigue. Ça m'évite de sortir la scie. Dans l'acier, je m'arrête vers 2 , 3 mm du centre et je sort la scie à métaux.
 
J

jungo1

Compagnon
Bonjour @jungo1 , pour bien comprendre, est-ce que cela veut dire que tu sors petit à petit ta lame de tronçonnage du porte-outil car sur la photo, on n'a pas l'impression qu'elle sort de 40 pour tronçonner un diamètre de 80, et ceci avec peut-être un changement de vitesse à mesure de l'approche au centre ?
Re, effectivement je sors la lame petit à petit (non je n'ai pas changé la vitesse, )par contre il faut "débourrer" pour dégager le copeau qui s'enroule et bien huiler. Il faut rentrer dans la matière quand même et ralentir ensuite reculer pour évacuer le copeau, c'est comme ça que j'ai fait, et ça a bien fonctionné.
 
O

osiver

Compagnon
Encore faut-il l'avoir l'avance auto du transversal ... :???:
 
G

gégé62

Compagnon
Encore faut-il l'avoir l'avance auto du transversal
je m'étonne que tu n'aies pas "bricolé" ça sur ton tour.....:-D ?
Faut y aller franchement
Mais régulièrement
oui c'est ce que j'ai toujours essayé de faire, mais pas si facile.....une fois que les vibrations sont là, difficile qu'elle disparaissent, on usine un polygone et elles sont auto-entretenues....

On n'en a pas parlé, mais à propos du bourrage du copeau, on a tous remarqué que les plaquettes de tronçonnage ont une arête très différente d'un segment de droite. Je pense que ce n'est pas qu'un brise-copeau, cela force le copeau à se comprimer en largeur pendant son enroulement, pour qu'il bourre moins.
 
D

Dodore

Compagnon
On n'en a pas parlé, mais à propos du bourrage du copeau, on a tous remarqué que les plaquettes de tronçonnage ont une arête très différente d'un segment de droite. Je pense que ce n'est pas qu'un brise-copeau, cela force le copeau à se comprimer en largeur pendant son enroulement, pour qu'il bourre moins.
tout à fait , c’est étudié pour Que le copeau soit légèrement replié sur lui même , de cette façon il ne se coince pas dans la gorge
 
O

osiver

Compagnon
je m'étonne que tu n'aies pas "bricolé" ça sur ton tour.....:-D ?
Pas encore. En fait, c'est quand même relativement peu utilisé ... à part tronçonnage ... le plus souvent on dresse un bout ou un épaulement, c'est tout et ça va à la main. Au moins sur les petits tours où on traite des pièces de diamètre raisonnable.
Mais en s'inspirant des astuces appliquées pour le tournage de cônes, on peut motoriser provisoirement le transversal 8-)
 
R

rabotnuc

Compagnon
entièrement d'accord avec Gege.
Aussi, quand je tronçonne en fin d'usinage de pièce et que le métal ne se prête pas au tronçonnage (gros diamètre, matière trop dure ou trop molle) , je fais juste une ebauche de tronçonnage, je scie à la scie ruban, je remonter la pièce à l'envers pour finir la face. Je ne fais du tronçonnage complet que sur des pièces faciles (pièces alésées par ex,) ou dont la reprise est délicate (cônes etc.).
L'essentiel c'est d'y arriver, je casse quasiment plus d'outils, les lames sont chères.
 
Dernière édition:
J

JASON

Compagnon
Bonjour,
Un manche, ou bien un qui veut ce lancer et qui n'a pas d'expérience du métier , on ne peu pas être tous du métier, c'est déja pas mal de vouloir ce lancer , je ne suis pas tourneur, ni fraiseur , mais un gars qui a pratiqué pendant 30 ou 40 ans , sans avoir cassé un seul outil ??? J'ai quelque doutes :wink:


Pas d'affolement !!!
On se comprend...
JASON
 
J

JASON

Compagnon
Bonjour,
Pas toujours :rolleyes:
tu parles des gens de ce forum (plutôt bons bricoleurs) comme si ils avaient tous trois mains gauches et aucune idée des réalités, personnellement, ça m'étonne souvent :shock:

Comprend pas trop mais bon, puisque vous le dites, ce doit être vrai ? ...
JASON
 
V

Vapomill

Compagnon
Salut !
Une chose à rappeler encore et encore : porter des lunettes de sécurité !
Je connais quelqu'un qui a perdu un œil, percé par le bout cassé de son barreau ARS d'outil à tronçonner... :-(

Cordialement, Bertrand.
 

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