O
Ostrogo
Apprenti
Bonjour à tous,
voilà quelques temps que je m'intéresse à la réparation d'instruments à vents de la famille des cuivres. Je me suis lancé il y a peu dans la réparation d'une trompette Couesnon du début du siècle. Les pistons étant beaucoup trop usés, j'ai entrepris de les reprendre en les rechargeant en cuivre (via électrolyse) mais comme j'en ai abimé un dans le lot, je suis bon pour le refabriquer depuis 0.
Pour rappel le fonctionnement des pistons de trompette :
Je profite d'avoir fais quelques photos à l'atelier cet après-midi pour vous partager cette expérience (une première pour moi)
Prise de cotes :
- Tout d'abord bricolage d'un diviseur du pauvre, je reprend les cotes angulaires de l'ancien piston à l'aide d'une pige sur mesure car les trous ne sont pas tout à fait à 120° les uns des autres.
- Marquage de l'angle avec un détrompeur pour être bien dans l'axe grâce à la table croisée (Syderic SF27)
- Je colle à la super glue mon "diviseur", je glisse un barreau d'alu pile au diamètre intérieur (16mm) de mon tube de laiton (17mm * 0.5 ép.), et je relève les cotes de hauteurs des trous.
-
- Je reprends mes marques, détrompeurs, fait préalablement à l'aide d'une pointe en alu.
- Prise de 0...
- C'est parti ! Le barreau d'alu à l'intérieur soutient l'effort et évite au tube de laiton de 0.5mm d'épaisseur de s'effondrer.
Les cheminées
La partie subtile commence maintenant... Il s'agit de réaliser trois cheminées qui relient les 6 trous pour rediriger les vibrations sonores dans un circuit ou un autre (selon l'enfoncement du piston)
- J'ai commencé par essayer la méthode moderne : tordre des tubes remplies de CERROBEND (mélange de plomb, etain bismuth, etc... qui fond à 70°C et qui a le mérite d'être très malléable), mais il est très difficile de connaitre le rayon de courbure nécessaire et encore plus de l'insérer au travers d'un trou vers l'autre... Je reviendrais à cette méthode un peu plus tard mais je pense me fabriquer un outil pour cintrer les tubes précisément.
- J'ai opté, pour le moment, pour la méthode "à l'ancienne" qui consiste à rouler un feuillet de 0.2mm de laiton et le glisser au travers d'un trous et l'écarter en force grâce aux "olives" que je viens frapper au marteau (doucement le marteau
+ Brasure à l'étain
- Fabrication des bouchons haut et bas
- Brasure des bouchons
- Calage dans le tour pour nettoyage. Et c'est là que je garde une inconnue : comment caler au mieux un piston (cylindre) usé ou avec un faux rond... Quelle surface de référence prendre ou par où commencer ? Je suis preneur de vos suggestions.
- Nettoyage
- Terminé ! Nous ne sommes pas loin du succès mais en réalité c'est un raté car je suis en dessous de la côte souhaité, j'ai du rogner un peu trop sur le tour. MAIS le processus est validé et me semble bon : il ne me reste qu'à partir d'un tube plus épais au départ (que j'ai en stock) et je pense pouvoir m'en sortir au prochain essai avec le bon diamètre final.
J'espère que ce petit tour d'horizon vous a plu. Je suis toujours passionné par la malice de cette discipline qui se débrouille avec les moyens du bords à mi chemin entre la mécanique et le bijou !
N'hésitez pas à me faire part de vos remarques pour améliorer le processus, je dois de toute façon en refaire un.
Bonne soirée à tous.
Gauthier
voilà quelques temps que je m'intéresse à la réparation d'instruments à vents de la famille des cuivres. Je me suis lancé il y a peu dans la réparation d'une trompette Couesnon du début du siècle. Les pistons étant beaucoup trop usés, j'ai entrepris de les reprendre en les rechargeant en cuivre (via électrolyse) mais comme j'en ai abimé un dans le lot, je suis bon pour le refabriquer depuis 0.
Pour rappel le fonctionnement des pistons de trompette :
Je profite d'avoir fais quelques photos à l'atelier cet après-midi pour vous partager cette expérience (une première pour moi)
Prise de cotes :
- Tout d'abord bricolage d'un diviseur du pauvre, je reprend les cotes angulaires de l'ancien piston à l'aide d'une pige sur mesure car les trous ne sont pas tout à fait à 120° les uns des autres.
- Marquage de l'angle avec un détrompeur pour être bien dans l'axe grâce à la table croisée (Syderic SF27)
- Je colle à la super glue mon "diviseur", je glisse un barreau d'alu pile au diamètre intérieur (16mm) de mon tube de laiton (17mm * 0.5 ép.), et je relève les cotes de hauteurs des trous.
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- Je reprends mes marques, détrompeurs, fait préalablement à l'aide d'une pointe en alu.
- Prise de 0...
- C'est parti ! Le barreau d'alu à l'intérieur soutient l'effort et évite au tube de laiton de 0.5mm d'épaisseur de s'effondrer.
Les cheminées
La partie subtile commence maintenant... Il s'agit de réaliser trois cheminées qui relient les 6 trous pour rediriger les vibrations sonores dans un circuit ou un autre (selon l'enfoncement du piston)
- J'ai commencé par essayer la méthode moderne : tordre des tubes remplies de CERROBEND (mélange de plomb, etain bismuth, etc... qui fond à 70°C et qui a le mérite d'être très malléable), mais il est très difficile de connaitre le rayon de courbure nécessaire et encore plus de l'insérer au travers d'un trou vers l'autre... Je reviendrais à cette méthode un peu plus tard mais je pense me fabriquer un outil pour cintrer les tubes précisément.
- J'ai opté, pour le moment, pour la méthode "à l'ancienne" qui consiste à rouler un feuillet de 0.2mm de laiton et le glisser au travers d'un trous et l'écarter en force grâce aux "olives" que je viens frapper au marteau (doucement le marteau
+ Brasure à l'étain
- Fabrication des bouchons haut et bas
- Brasure des bouchons
- Calage dans le tour pour nettoyage. Et c'est là que je garde une inconnue : comment caler au mieux un piston (cylindre) usé ou avec un faux rond... Quelle surface de référence prendre ou par où commencer ? Je suis preneur de vos suggestions.
- Nettoyage
- Terminé ! Nous ne sommes pas loin du succès mais en réalité c'est un raté car je suis en dessous de la côte souhaité, j'ai du rogner un peu trop sur le tour. MAIS le processus est validé et me semble bon : il ne me reste qu'à partir d'un tube plus épais au départ (que j'ai en stock) et je pense pouvoir m'en sortir au prochain essai avec le bon diamètre final.
J'espère que ce petit tour d'horizon vous a plu. Je suis toujours passionné par la malice de cette discipline qui se débrouille avec les moyens du bords à mi chemin entre la mécanique et le bijou !
N'hésitez pas à me faire part de vos remarques pour améliorer le processus, je dois de toute façon en refaire un.
Bonne soirée à tous.
Gauthier