Sur l'établi : boitier pour mouvement Detouche Paris

  • Auteur de la discussion Madman
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J

JCS

Compagnon
Les propriétés magnétiques pour la trempe sont exploités très simplement grâce a un aimant, par les forgerons.

Et pourquoi tu ne nous l'a pas dit ? Petit cachottier !

Peux-tu nous expliquer la procédure avec un aimant ?

@+
JC.
 
J

jdg

Compagnon
Tu montes la pièce au rouge et tu approches un aimant. Quand la température est bonne l’aimant n’est plus attiré par l’acier et tu peux tremper.
Je possède également une forge mixte une enclume et les outils qui vont bien pour me fabriquer des couteaux de chasse entre autres plus un backstand pour les finitions...émoutures...etc.
Voilà j’ai tout dit
 
J

JCS

Compagnon
Merci pour le partage :smt039

C'est bien peu à côté de ce que va nous révéler JDG avec sa trempe à l'aimant !
J'avais déjà entendu parler de la pêche à l'aimant :


Jamais de la trempe à l'aimant.

Edit :

Quand la température est bonne l’aimant n’est plus attiré par l’acier et tu peux tremper.

Je viens de voir la réponse de JDG. Je vais essayer ce soir !
Merci.

Re édit :

Toutefois, une chose m'interpelle. En horlogerie on travaille sur des petites ou très petites pièces, qui risquent d'être attirées par l'aimant si la température n'est pas suffisante. Ce doit-être la grosse galère, non ?

@+
JC.
 
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J

jdg

Compagnon
Ce n’est valable que pour les grosses pièces de forge pas pour l’horlogerie

Un peu de technique:

Température de Curie et perte de magnétisme
La température de Curie est la température au dessus de laquelle l'acier devient paramagnétique (c'est à dire que la pièce ne sera pas attirée par un aimant). La matière est alors dans un état désordonné en termes de spin magnétique (en non pas de structure atomique). Pour l'acier cette température est de 770°C. Cette perte de magnétisme est réversible lorsque la température repasse en dessous de la température de Curie.

Cette propriété physique constitue un bon point de repère. Pour des aciers non-alliés avec une teneur en Carbone supérieure à 0.65%, la température de Curie servira à déterminer la température de trempe (en général juste au dessus de la température de Curie). En dessous de 0.65% ou pour les aciers alliés, la température de trempe est supérieure.
Pour les aciers alliés ou avec une teneur en Carbone inférieure à 0.65%, la température de Curie sera une bonne base, mais il faudra réchauffer la pièce pour atteindre une température plus élevée. Là, l'expérience sera utile.

Pour la mise en pratique, il faut choisir un aimant puissant. Il faut également pouvoir détecter de petites attractions. Personnellement, je suspends mon aimant au bout d'une ficelle près de la forge. En approchant la pièce, je peux vérifier la perte de magnétisme de façon assez fine, en observant les déviations de l'aimant. J'ai ainsi une sensibilité accrue par rapport à un aimant tenu dans la main tout en évitant le rayonnement thermique ! En cas d'utilisation intense, penser à refroidir l'aimant de temps en temps avec un peu d'eau froide.
Remettre la pièce au feu quelques instants avant de tremper.
 
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J

JCS

Compagnon
Un peu de technique:

Température de Curie et perte de magnétisme
La température de Curie est la température au dessus de laquelle l'acier devient paramagnétique (c'est à dire que la pièce ne sera pas attirée par un aimant). La matière est alors dans un état désordonné en termes de spin magnétique (en non pas de structure atomique). Pour l'acier cette température est de 770°C. Cette perte de magnétisme est réversible lorsque la température repasse en dessous de la température de Curie.

J'ai essayé, ça marche !
Tu étais forgeron avant de t'intéresser à l'horlogerie ?
C'est pratiquement inutilisable en horlogerie ! Cela n'est viable que pour des grosses pièces qui ne sont pas attirées par l'aimant. C'est l'aimant qui doit être attiré par la pièce à traiter.
Essaie de pratiquer cette méthode avec des vis de ponts, par exemple. Si tu fais un test à l'aimant trop tôt, tes vis sont irrémédiablement attirées vers l'aimant ! Grosse galère !
De toutes les façons, les pièces en horlogerie sont tellement petites qu'elles ont une très faible inertie calorifique, donc le temps du test la pièce à perdue presque 100 ° !

Avec une boussole, peut-être, à condition de la positionner correctement et qu'il n'y ait pas d'autres objets magnétiques à proximité. A essayer !

En tous cas merci, je me coucherai moins bête ce soir. Mais je conserve ma bonne méthode de la couleur pour mes trempes.

La théorie c'est bien, mais la pratique c'est mieux !

@+
JC.
 
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S

serge 91

Lexique
Bonjour,
Pour l'acier cette température est de 770°C.
Oui,
Mais ce n'est vrai que sans éléments d’alliage.
Et comme la "bonne" température de trempe est différente (supérieure), c'est pas beaucoup plus intéressant que de juger à la couleur..
D'un autre coté, je me suis toujours posé des questions sur les températures recommandées et le résultat obtenu ?
Mon "livre" me dit 850°C pour le XC38 et 840°C pour le XC42 :shock: (à 845, les deux sont ratés :smt017)
 
J

jdg

Compagnon
Bonjour,

Mon "livre" me dit 850°C pour le XC38 et 840°C pour le XC42 :shock: (à 845, les deux sont ratés :smt017)

C’est normal car ce n’est pas ton « livre » qui peut t’indiquer les bonnes températures. Si tu connais la provenance de l’acier ce dernier est fourni avec toutes les indications. Si tu ne connais pas la provenance/composition seul un aimant et surtout ton expérience pourra servir à réussir la trempe.
Il y a mille et une façons de louper une trempe: la température de chauffe, la composition/volume du bain de trempe, la verticalité, la rapidité du refroidissement et ensuite le recuit, les normalisations, le revenu.
Il est très important également de savoir « former » dimensions, épaisseurs notamment afin d’ éviter les déformations et les fentes/cassures.
Et je ne te parle pas des trousses de Damas...
 
S

serge 91

Lexique
C’est normal car ce n’est pas ton « livre » qui peut t’indiquer les bonnes températures. Si tu connais la provenance de l’acier ce dernier est fourni avec toutes les indications.
Que ce soit mon livre (sérieux) ou les indications du fabricant ne change rien à la question !
Que ce soit à l'aimant (sans intérêt pour ces températures) à l'oeil (ou la différence est indiscernable) ou à l'instrument (super précis)
Quelle est la différence de résultat obtenu entre 840 et 850 ?
(expérience et pifomètre sont deux façon d'exprimer la même chose)
 
J

jdg

Compagnon
@serge 91

L'acier nettoyé avec soin pour le refroidissement sera amené lentement à la température d'austénitisation (800/850°) et on l'y maintient jusqu'à ce que tous les carbures de fer soient transformés en austénite.

Exemple : 5 mn pour du XC 75...10 mn pour du XC70.

La température doit être uniforme avant la trempe.

Tu fais la chauffe à la forge ou au four électrique ?

Edit @Madman Oops désolé pour la pollution...
 
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S

serge 91

Lexique
Ma question n'était pas claire non plus,
Bien sur qu'à première vue le résultat devrait être le même, mais alors, pourquoi indiquer des chiffres aussi précis ?
Si les fabricants disaient "entre 840 et 850" ou "à 20°c près" (comme ils indiquent la dureté entre 40 et 45) ce serait logique...
Mais faire des tableaux avec 25 nuances qui vont toutes de 840 à 860 :shock: (après, il y a de grosses différences entre certaines, bien sur)
C'est ça qui "m'intrigue".
 
J

jdg

Compagnon
C'est ça qui "m'intrigue

Ce sont des tableaux, obtenus en laboratoire suivant les nuances, précis au degré près comme il se doit. Cahier des charges oblige.

L’habileté du forgeron fera le reste suivant ces « indications de base ».
 
B

bulot2981

Apprenti
Bonsoir Pierre quelle réalisation magnifique bravo un plaisir de voir ton travail Bonne continuation !
:smt041
 
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