Bonjour
Je réponds à Stanloc qui a dit :
Les horloges ne sont comme le dit à chaque fois notre ami SULREN que des compte-temps
Je ne me souviens pas d’avoir employé le terme "compte-temps", mais celui de « garde-temps » qui est employé par les horlogers pour désigner collectivement tous les instruments équipés d’un dispositif chronométrique et qui indiquent l’heure. Cela inclut les montres, les pendules de tous types, les horloges de tous types. C’est un terme commode pour parler de tout ce petit monde, sans avoir à en énumérer tous les membres. C’est comme quand on dit les véhicules à moteur pour ne pas avoir à citer : les vélomoteurs, les scooters, les motos, les voitures, etc.
Aujourd’hui les dictionnaires disent qu’un garde-temps est un chronomètre. Pourquoi pas, s’ils le disent, mais j’ai aussi trouvé la description suivante qui me plait plus :
« À l'origine, un garde-temps était un instrument horloger d'une très grande précision qui avait pour but de mesurer et de conserver le temps. Il servait notamment de référence, donnant l'heure exacte dans le monde entier. Les garde-temps étaient des instruments tels les chronomètres de marine, ou bien plus tard, les horloges à quartz ou les horloges astronomiques ».
Au temps de la marine à voile des grands explorateurs la seule façon de connaitre sa position sur la terre était de déterminer soi-même sa latitude et sa longitude. N’importe où sur les mers on pouvait mesurer avec précision sa latitude. Mais pour la longitude il fallait connaitre le temps à l’endroit où on était (facile, par exemple par l’observation du passage du soleil au méridien) ET AUSSI connaître le temps du port qu’on avait quitté des mois auparavant.
Ce temps était affiché par l’horloge du bord qu’on avait réglée avant de partir et à laquelle on devait se fier aveuglément. Elle était le gardien du temps du lieu de départ, le « garde-temps ».
On peut citer cette phrase de La Pérouse :
« Si nous avions voulu conclure sa longitude, d'après le retardement journalier attribué, à Macao, à notre garde-temps No19, elle eût été de 118 degrés 46 minutes 8 secondes (Voy. La Pérouse,t. 2, 1797, p. 364) ».
De même, dans les observatoires astronomiques il fallait une horloge de référence gardienne du temps, pour dater avec précision les observations effectuées.
Plutôt que dire qu’une horloge était un « compte temps », j’aurais dit « compteur de laps de temps ». Chaque oscillation du balancier correspond à un laps de temps et elles sont toutes supposées identiques donc correspondre au même laps de temps, et le mécanisme de l’horloge compte ces impulsions pour afficher l’heure. Il transmet aussi, accessoirement si j’ose dire, une énergie motrice au balancier à chaque aller-retour pour entretenir son mouvement.
Le dispositif que tu utilises pour régler ton carillon en te basant sur ta montre a le mérite de la simplicité car il ne comporte que le compteur d’impulsions et il laisse la fonction de mesure du temps écoulé à ta montre. Celle-ci est très performante et on comprend que tu en sois admiratif. C’est un très bel instrument et on ne peut qu’être impressionné (avec le risque de devenir blasé) par la technologie actuelle (il subsistera cependant toujours des admirateurs des réalisations horlogères de nos ancêtres et j’en fais partie).
Mais en procédant ainsi il te faut longtemps pour régler ton carillon car l’imprécision que tu as au déclenchement de départ et au déclenchement d’arrivée doit être diluée sur une longue période d’observation.
Les instruments des horlogers (chrono-comparateurs, ou le SULTHI de JCS) déterminent la période du garde-temps suite à l’observation de quelques oscillations seulement. C’est très rapide. Mais l’inconvénient de ces appareils est qu’ils doivent inclure en leur sein une horloge extrêmement précise. C’est le cœur de leur performance (oscillateur à quartz, stabilisé en température, etc).
Le second dispositif que tu décris, à base de fréquencemètre, est proche de cette famille.
La solution que j'ai décrite et qui consiste à mesurer un certain nombre d'oscillations SANS AVOIR A LES COMPTER, me permet de régler très rapidement mes horloges avec un simple chronomètre du commerce, et me laisse passer mes envies de bricolages électroniques sur d'autres applications bien plus "funny" que de refaire un chronomètre électronique.
Je réponds à Jean Yves, qui a dit :
Merci Sulren, je vais regarder de plus pres la suspension du balancier dans les prochains jours ; mais je ne pense pas qu'il y ait des fils de soie ...
L’idéal serait de faire fonctionner cette comtoise avec un balancier identique à celui pour lequel elle a été créée. Je ne me mouille pas en disant cela.
Si tu mets un balancier plus lourd que celui d’origine elle risque de s’arrêter et tu risques surtout de casser la suspension qui n’a pas été prévue pour ce poids. Il peut en résulter de gros dégâts.
Il ne faut surtout pas ajouter du poids (lingots de plomb par exemple) aux poids moteur ,si elle s'arrête, car c’est tout le train de rouage et l’échappement que tu risques de tuer. Là aussi une comtoise doit fonctionner avec les poids définis par son concepteur.
Si tu mets un balancier moins lourd que celui d’origine, l’horloge fonctionnera, avec peut être une amplitude de balancier différente. Mais c’est moins risqué que la surcharge.
Des précisions sur cette horloge permettront aux spécialistes (que je ne prétends pas être) de dire ce quel type de balancier elle avait à l’origine.