et à quelques mètres de la route je suis tombé sur un brûlis , entendez par là qu'en Aout 44 on y a brûlé
des cochoncetés abandonnées par les touristes allemands pressés de traverser la Seine ( 300 mètres
de large , c'était mieux de nager léger ) .
la première chose qui m'a sauté à l'oeil c'est une perle céramique - celle qu'il y a au bout de la ficelle dans
les grenades à manche . en grattant avec mon bâton j'ai ramené des " trésors "
des bouts de ferraille divers et variés , quelques lames chargeur , des étuis éclatés sans amorce - ça c'est
normal dans le feu , l'amorce pète et se débine et simultanément l'étui éclate sous la pression des gaz
dégagés quand la charge brûle - et des balles , vides , le plomb ayant fondu dans la chaleur du brasier .
ce qui m'intrigue c'est que les étuis sont en laiton , alors qu'en 1944 il y avait belle lurette qu'ils étaient
fabriqués en acier verni , cuivre et dérivés étant réservés à des besoins plus cruciaux .
voici le marquage d'un culot
p207 S* 13 35
un érudit peut-il décoder ce marquage ??
les balles ont toutes une enveloppe acier ...
si l'on admet que 35 signifie 1935 , on doit supposer que ceux qui ont laissé leurs poubelles en forêt
n'étaient pas des troupes combattantes car avoir en 1944 des cartouches fabriquées en 1935 , ça
devait être plutôt rare en première ligne , par contre pour les services - réparation , logistique - ça
semble possible .
autre chose surprenante c'est que ce brûlis ne soit pas recouvert par la végétation 75 ans après