Salut
Personnellement, sur affûteuse universelle sur les gros forêts je fais une double dépouille. 10 degrés sur le talon et 20 ensuite. C'est polyvalent. Sauf pour les bronzes.
Pour les petits, je fais à main levée au touret car l'affûtage machine me semble trop long.
Et pour les tous petits... Je vais finir par acheter un truc dans ce style....
L'avantage de la double dépouille, c'est qu'on affûte le 20 degrés de temps en temps seulement, tous les 3 à 5 affutages à 10 degrés suivant état. L'idéal serait de remettre un petit coup à 10 degrés après chaque usage dans du dur.
L'affûtage a 10 garanti une tenue d'arête minimale. Sinon, avec beaucoup de dépouille comme le dit Dubleu, c'est fondu en moins de temps qu'il faut pour le dire.
Comme ne le dit pas Dubleu, c'est plus du forêt jaune, c'est du bleu...
Pour faire moins polyvalent, on pourrait régler entre 8 et 12 degrés. 8 pour usiner du dur et 12 pour du guimauvium. Mais sauf pour de la série, ou un travail mono materiau je ne vois pas trop d'intérêt.
Le principe, à retenir c'est que plus la pointe est massive, plus la chaleur dégagée au niveau de l'arête peut s'évacuer dans le reste du forêt en évitant de trop grosses élévations de température des arêtes. Et plus le matériau a usiner est dur, plus le dégagement de chaleur est important. Notez aussi que la conductivité thermique du matériau usiné joue beaucoup car la pièce contribue au refroidissement. Les aciers alliés sont moins conducteurs que les aciers qui ne le sont pas. Plus durs et moins conducteurs...
Et c'est aussi valable pour l'angle de pointe. A iso-diamètre, plus le forêt est pointu, plus l'arête est longue. En avance auto c'est un peu gênant parce que le copeau plus large frotte plus. Mais en avance sensitive, le forêt pénètre avec moins d'effort. Du coup, on a tendance a avancer plus vite (moi en tout cas. Vous, je ne sais pas...) Plus de longueur d'arêtes, plus d'avance = plus de section de copeau =plus de puissance de coupe =plus de chaleur dégagée.