misty soul
Apprenti
J'ai acquis il y a quelques mois ma première petite fraiseuse de base, une Sieg SX2P (c'est la version avec un
moteur sans balais à vitesse variable et courroie crantée). L'un des défauts de cette petite machine est
le jeu très important entre l'engrenage de la tête et la crémaillère de la colonne en Z. Selon les mouvements
et les efforts, il arrive parfois que la tête redescende d'un coup pendant l'usinage, parfois de près d'un millimètre.
Inutile de dire qu'il faut refaire la pièce que l'on était en train de travailler. Corriger ce défaut est semble-t-il une
des premières choses que tous les nouveaux acquéreurs font.
En cherchant un peu, j'avais vu il y a dejà longtemps un kit proposé par le site LittleMachineShop.com
aux États-Unis (Air Spring Conversion Kit, HiTorque Mini Mills). Le kit
n'est pas très onéreux mais je n'ai même pas osé regarder les frais de ports depuis l'autre côté
de l'atlantique, sachant qu'ils avaient considérablement augmenté ces dernières années. De plus
et surtout, ce kit impose d'avoir un dégagement au dessus de la fraiseuse, le vérin à gaz se
positionnant verticalement au dessus de la colonne. Je n'ai pas cette place.
J'ai ensuite trouvé une modification qui me semblait beaucoup plus pratique ici : http://www.rysium.com/projects/189-mini-mill-modifications. Le principe est également de remplacer le ressort de torsion du côté de la machine
par des vérins à gaz, mais en les plaçant dans la colonne.
J'ai commencé par faire la pièce supérieure en aluminium à l'aide de ma fonderie artisanale. Je suis toujours
aussi mauvais dans cet exercice et j'avais une retassure monstrueuse. Ayant pris des marges colossales, ce
défaut a été corrigé à l'usinage.
Pour les vérins, j'ai trouvé très bon marché sur la boutique ebay d'un vendeur d'accessoires pour tracteurs deux vérins de 160N avec une course de 150mm et de 375mm de long.
Le câble métallique d'une capacité de 45kg, les manchons pour le câble et les poulies ont été trouvés en grande surface de bricolage.
Il n'y a rien de particulier à dire sur l'usinage, si ce n'est que c'était un exercice formateur pour le débutant
que je suis. Les vérins étaient livrés avec des rotules qui se dévissaient facilement pour laisser en bout de
vérin des filetages M6. Craignant que les vérins ne restent pas parallèles lorsqu'ils seraient soumis à la
tension du câble pour des positions basses de la tête de fraiseuse, j'ai usiné les trous de fixation suffisamment
profonds pour que les 15 premiers millimètres du corps des vérins s'insèrent dedans et qu'il n'y ait pas que les
filetages courts qui maintiennent l'alignement. La conséquence, attendue, était que pour visser les vérins
dans la seconde pièce une fois qu'ils avaient été vissés dans la première n'était pas très pratique : il fallait
faire tourner le corps du vérin par rapport au piston et visser les deux simultanément pour que la pièce ne
soit pas de guingois.
Voici une vue d'ensemble du dispositif, avec les vérins montés sur les deux pièces qui portent les poulies,
et même le câble mis en place. Dans cette photo, la pièce est à l'endroit, c'est à dire que la pièce inférieure
la plus petite et les vérins seront insérés dans la colonne alors que la pièce supérieure la plus grosse sera
fixée au sommet de la colonne.
La photo suivante montre un détail de la pièce inférieure. C'est juste un U inversé.
Voici maintenant un détail de la pièce supérieure, vue du dessous. On voit l'arrivée du câble métallique et son départ de l'autre côté.
Et vue de dessus.
L'ensemble monté sur la colonne :
Pour la fixation du câble sur l'extrémité de la tête de la fraiseuse, j'avais d'abord pensé mettre un pontet sur
la partie noire au dessus de la tête qui maintient le moteur. Cependant, au démontage il s'est avéré que ce
cache était simplement en plastique et qui plus est maintenu sur la tête uniquement par quatre vis situées
autour de l'axe de la broche, donc dans la moitié antérieure de la tête. Le cache n'est absolument pas maintenu
à l'arrière de la tête.
Je ne pense pas que ceci soit suffisant pour tenir la tête, je ne voulais pas que le câble arrache le cache.
J'ai donc fait directement deux trous de 2,5mm dans la tête elle-même, pour pouvoir faire passer une boucle
de câble :
Deux manchons ont été serrés sur les brins pour retenir la boucle, le tout recouvert de gaine thermo-rétractable
pour éviter des problèmes avec le brin libre :
Un défaut observé immédiatement est que la poulie du haut a un diamètre trop petit. Le câble touche le haut de la crémaillère :
À l'usage, le système marche bien. J'avais quelque appréhensions sur la puissance
des vérins qui lors du montage m'avaient parus trop puissants : je devais m'arc-bouter
pour les faire bouger. Ces craintes étaient infondées, deux fois 160N, c'est bien
pour cette tête de fraiseuse. La manœuvre est certes plus ferme qu'avec le
ressort de torsion d'origine, mais c'est le but de la modification. Je ne sens plus de jeu,
la tête semble en permanence bien tirée vers le haut et l'engrenage plaqué toujours
sur la même face des dents de la crémaillère (en tout cas quand on n'est pas en train
de la manipuler). Il n'y a plus de chutes intempestives au milieu du travail.
moteur sans balais à vitesse variable et courroie crantée). L'un des défauts de cette petite machine est
le jeu très important entre l'engrenage de la tête et la crémaillère de la colonne en Z. Selon les mouvements
et les efforts, il arrive parfois que la tête redescende d'un coup pendant l'usinage, parfois de près d'un millimètre.
Inutile de dire qu'il faut refaire la pièce que l'on était en train de travailler. Corriger ce défaut est semble-t-il une
des premières choses que tous les nouveaux acquéreurs font.
En cherchant un peu, j'avais vu il y a dejà longtemps un kit proposé par le site LittleMachineShop.com
aux États-Unis (Air Spring Conversion Kit, HiTorque Mini Mills). Le kit
n'est pas très onéreux mais je n'ai même pas osé regarder les frais de ports depuis l'autre côté
de l'atlantique, sachant qu'ils avaient considérablement augmenté ces dernières années. De plus
et surtout, ce kit impose d'avoir un dégagement au dessus de la fraiseuse, le vérin à gaz se
positionnant verticalement au dessus de la colonne. Je n'ai pas cette place.
J'ai ensuite trouvé une modification qui me semblait beaucoup plus pratique ici : http://www.rysium.com/projects/189-mini-mill-modifications. Le principe est également de remplacer le ressort de torsion du côté de la machine
par des vérins à gaz, mais en les plaçant dans la colonne.
J'ai commencé par faire la pièce supérieure en aluminium à l'aide de ma fonderie artisanale. Je suis toujours
aussi mauvais dans cet exercice et j'avais une retassure monstrueuse. Ayant pris des marges colossales, ce
défaut a été corrigé à l'usinage.
Pour les vérins, j'ai trouvé très bon marché sur la boutique ebay d'un vendeur d'accessoires pour tracteurs deux vérins de 160N avec une course de 150mm et de 375mm de long.
Le câble métallique d'une capacité de 45kg, les manchons pour le câble et les poulies ont été trouvés en grande surface de bricolage.
Il n'y a rien de particulier à dire sur l'usinage, si ce n'est que c'était un exercice formateur pour le débutant
que je suis. Les vérins étaient livrés avec des rotules qui se dévissaient facilement pour laisser en bout de
vérin des filetages M6. Craignant que les vérins ne restent pas parallèles lorsqu'ils seraient soumis à la
tension du câble pour des positions basses de la tête de fraiseuse, j'ai usiné les trous de fixation suffisamment
profonds pour que les 15 premiers millimètres du corps des vérins s'insèrent dedans et qu'il n'y ait pas que les
filetages courts qui maintiennent l'alignement. La conséquence, attendue, était que pour visser les vérins
dans la seconde pièce une fois qu'ils avaient été vissés dans la première n'était pas très pratique : il fallait
faire tourner le corps du vérin par rapport au piston et visser les deux simultanément pour que la pièce ne
soit pas de guingois.
Voici une vue d'ensemble du dispositif, avec les vérins montés sur les deux pièces qui portent les poulies,
et même le câble mis en place. Dans cette photo, la pièce est à l'endroit, c'est à dire que la pièce inférieure
la plus petite et les vérins seront insérés dans la colonne alors que la pièce supérieure la plus grosse sera
fixée au sommet de la colonne.
La photo suivante montre un détail de la pièce inférieure. C'est juste un U inversé.
Voici maintenant un détail de la pièce supérieure, vue du dessous. On voit l'arrivée du câble métallique et son départ de l'autre côté.
Et vue de dessus.
L'ensemble monté sur la colonne :
Pour la fixation du câble sur l'extrémité de la tête de la fraiseuse, j'avais d'abord pensé mettre un pontet sur
la partie noire au dessus de la tête qui maintient le moteur. Cependant, au démontage il s'est avéré que ce
cache était simplement en plastique et qui plus est maintenu sur la tête uniquement par quatre vis situées
autour de l'axe de la broche, donc dans la moitié antérieure de la tête. Le cache n'est absolument pas maintenu
à l'arrière de la tête.
Je ne pense pas que ceci soit suffisant pour tenir la tête, je ne voulais pas que le câble arrache le cache.
J'ai donc fait directement deux trous de 2,5mm dans la tête elle-même, pour pouvoir faire passer une boucle
de câble :
Deux manchons ont été serrés sur les brins pour retenir la boucle, le tout recouvert de gaine thermo-rétractable
pour éviter des problèmes avec le brin libre :
Un défaut observé immédiatement est que la poulie du haut a un diamètre trop petit. Le câble touche le haut de la crémaillère :
À l'usage, le système marche bien. J'avais quelque appréhensions sur la puissance
des vérins qui lors du montage m'avaient parus trop puissants : je devais m'arc-bouter
pour les faire bouger. Ces craintes étaient infondées, deux fois 160N, c'est bien
pour cette tête de fraiseuse. La manœuvre est certes plus ferme qu'avec le
ressort de torsion d'origine, mais c'est le but de la modification. Je ne sens plus de jeu,
la tête semble en permanence bien tirée vers le haut et l'engrenage plaqué toujours
sur la même face des dents de la crémaillère (en tout cas quand on n'est pas en train
de la manipuler). Il n'y a plus de chutes intempestives au milieu du travail.
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