arnaud72
Apprenti
Souvent, sur ce forum, je vois des personnes qui cherchent à acheter un tour d’occasion et je voulais vous faire part de mon expérience (certes limitée sur le sujet car je ne suis pas du métier) et vous indiquez ce qui me parait être une bonne adresse.
Il y a un an j’ai voulu acheter un tour pour bricoler (hauteur de pointe de 150mm et entre pointes de 500 à 800 mm)
J’ai commencé par regarder le neuf (Optimum, Sidermo). Là j’ai compris que j’allais en avoir pour 3000 à 4000€ et encore à ce prix je n’étais pas très certain de la qualité de ces produits chinois (en fait je pense que dans cette gamme, on a des produits quand même sérieux même s’il y a une certaine variance dans la qualité de la fabrication).
J’ai donc cherché sur le marché de l’occasion en faisant le tour de tous les marchands de machines outils qu’il y a entre Lyon et Saint Etienne (une bonne dizaine).
Il y a plusieurs catégories :
- ceux qui disent qu’ils ne vendent que des machines aux normes et complètement révisées car ils n’ont pas le droit de vendre des machines non conformes et qu’il y a trop de risques avec l’occasion. Là on a pour aussi pour 3000 à 5000€ pour ce que je cherchais et du coup ça ne me parait pas très intéressant.
- ceux qui vendent essentiellement des produits conformes et en bon état mais qui peuvent aussi vendre des produits en l’état. Ils achètent essentiellement des machines modernes en très bon état mais peuvent parfois reprendre des anciens tours à leurs clients. Dans cette catégorie, je voudrais citer Teyssou à Villeurbanne. C’est un très gros revendeur de machines d’occasions et ils ont un stock impressionnant. J’y ai vu un Ernault AC140 en très bon état et révisé pour 1500 €HT. Cela me semble une bonne affaire sauf que quand je suis arrivé, il était déjà vendu !
- ceux qui font beaucoup de ventes aux enchères (réservées aux professionnels qui sont les seuls à pouvoir acheter des machines non conformes), qui achètent des produits en état très variables et qui les restaure plus ou moins pour les revendre souvent à l’étranger. Là j’y ai trouvé une seule adresse qui m’a aussi été conseillée par tous les autres (ils se revendent souvent les machines entre eux) : c’est Brunet à Saint Etienne.
Monsieur Brunet à un stock énorme de machines outils anciennes réparties sur trois sites autour de Saint Etienne (son bureau est rue des alliés). Il en exporte en Amérique du sud et en Afrique et il importe en France des machines neuves de Taiwan et des pays de l’Est.
Dans son stock, j’y ai vu à peut près tous les types de tours : Emco Maximat V10 (1000€), Devallière H130 (1100€), Ernault AC140 (1800 €), Ramo T36, Vernier TV280, Cazeneuve 360 HBX.
Il avait aussi des Lefèvre et Martin LM450 en excellent état et complètements remis aux normes qu’il venait de racheter à une école. Il en avait racheté une dizaine (qu’il avait lui même vendu neufs il y a quarante ans) mais il ne lui en restait plus que 3. Il faut dire qu’à 1300€, vu leur état, c’était une super affaire.
C’était trop lourd pour ma remorque et un peu grand pour mon garage (190mm HP et 1000mm EP). Je crois aussi que le moteur de 7,5KW aurait fait sauter le compteur.
En fait il m’a expliqué que ses prix étaient assez variables selon le prix d’achat et les travaux qu’il devait faire. Les LM450, il ne les a pas payés trop chers et il n’a rien à faire dessus donc leur prix est plus réduit.
Finalement j’ai acheté un Muller et Pesant Celtic 12 pour 1500€ (il en voulait 1800 au départ).
En terme de taille et de poids c’est ce que je voulais et en plus celui là à un frein et un appareil à retomber dans le pas. En plus il est en gamme rapide (45 à 2000 Tr/min) et fonctionne en 380V.
Dans son entrepôt, il n’était pas beau à voir ce tour. Il venait de l’éduction nationale et avait du être entreposé durant des années dans un coin ou il avait été un peu cannibalisé. Il avait de l’huile figée de partout, le traînard était bloqué, il n’avait plus de mandrin ni de porte outils, il manquait deux tiers des capuchons plastiques des manettes, les boutons de commande électriques avait été arrachés et des fils étaient coupés. Il manquait aussi le bac à copeaux, la fameuse roue de 127 dents pour les pas anglais et la butée longitudinale (il reste deux butées transversales)
Le banc n’avait pourtant pas de trace d‘usure (contrairement à un Harrisson M300 en bien meilleur état, qui venait d’une école et que j’avais vu à 3000€ chez un autre vendeur)
Monsieur Brunet m’a pourtant assuré qu’il me remettrait ce Celtic 12 en état et c’est ce qu’il a fait deux mois plus tard.
En neuf, il à monté un mandrin (TOS de 160mm) sur faux plateau, une grosse tourelle carrée pour outils de 20mm, un mandrin autosérant tchèque, une pointe carbure et un jet pour l’arrosage.
Il m’a aussi fourni d’occasion un plateau de 280mm pour ce type de broche à cône court et un mandrin 4 mors concentriques et indépendants de 250mm (à adapter).
Je suis passé voir deux fois son ouvrier durant la remise en état et je trouve qu’il a bien travaillé. Il a monté un nouveau panneau de commande, un bouton d’arrêt d’urgence et un interrupteur à clef.
Il a tout parfaitement nettoyé et tout remis en état de sorte que j’ai pu vérifier que toutes les commandes et toutes les vitesses fonctionnaient avant de le payer au prix convenu.
Avec presque un an de recul, je trouve que c’était vraiment très correcte comme prix vu le temps qu’il y a passé et ce qu’il a du acheter pour le remettre en état.
J’ai quand même découverts quelques petits problèmes à l’usage :
- les niveaux d’huile n’avaient pas été refait et il n’y avais plus une goutte dans le traînard ni la boite d’avance (pour le reste ça allait). Du coup j’ai tout vidangé et fait les pleins avec de l’huile de transmission Total 75W80 qui est assez fluide
- le traînard fuyait terriblement en y mettant de l’huile : j’ai tout démonté et découvert qu’il avait été mal remonté avec une tête de vis mal positionnée qui empêchait de joindre. Maintenant ça va.
- après avoir acheté un support pour comparateur, j’ai découvert que le faux plateau avait été usiné avec 2/10ème de mm de jeu ce qui me fait autant de faux rond sur le mandrin (le faux plateau est bien monté sur une broche en bon état avec 1,5/100ème de mm de faux rond). Quand je maîtriserais mieux le tournage de précision, je referais cet épaulement sur le faux plateau car il est en acier épais (25mm) et j’aurai de la marge pour un épaulement de 3 ou 4mm
- en vidangeant la poupée, j’ai trouvé une clavette au fond de la boite. En fait il y a normalement deux clavettes qui guident et maintiennent le pignon des grandes vitesses sur l’arbre de la broche et actuellement il n’en reste plus qu’une sur l’arbre. L’autre clavette n’a pas pu tomber toute seule, elle a du être oublié en changeant les courroies (j’y vu qu’il y avait une bague qui avait été mal remontée aussi). C’est un peu compliqué à démonter d’après la doc mais ça semble bien faisable. Je n’ai pourtant pas encore essayé.
- La poupée fait quand même un petit bruit de claquement lorsqu’elle est en vitesse rapide et pas lent (c’est curieux, c’est uniquement cette combinaison C-A des boutons). Pour l’instant je n’ai pas encore identifié la cause mais ça ne doit pas être trop grave vu que pour les pas rapides ce bruit disparaît. Je verrais mieux en démontant complètement la poupée.
- Un jour d’un coup, je n’ai plus eu d’avance. En fait, c’était la barre de chariotage qui avait perdu sa goupille. Là encore, elle avait été mal remontée.
- J’ai du aussi ajuster le jeu de la manivelle du petit chariot, du transversal et de la contre poupée mais ce n’était que des réglages de finition.
- Enfin, en travaux de tôlerie, j’ai refais un bac à copeaux (puisque le mien manquait) ainsi qu’une protection arrière pour ne pas projeter les copeaux de partout.
Je ne sais pas comment était traité ce tour quand il était à l’éducation nationale mais manifestement, il avait subit des démontages et remontages par des personnes peu méticuleuses.
Au final c’est certain que même avec une machine remise en état par le vendeur, on peut toujours avoir quelques petites surprises et il faut soi même passer un peu de temps pour fignoler les choses mais au moins on évite les grosses surprises et on a une machine qui est tout de suite utilisable.
Quand je vois les personnes qui retapent complètement des épaves, je suis admiratif de leur travail mais personnellement je ne voudrais pas dépenser même 500€ pour avoir une machine dont je ne serais pas certain du temps et des moyens que je devrais engager avant de la restaurer.
Après, à chacun son choix: indépendamment du tournage, on peut aussi considérer la restauration comme une activité à part entière.
Pour l’occasion, c’est certain que l’idéal est d’en acheter un chez un amateur passionné qui bichonne sa machine mais qui doit la vendre pour en acheter une plus prestigieuse (Ramo ou Cazeneuve). C’est l’idéal mais c’est extrêmement rare comme occasion.
Maintenant, si l’on doit attendre 5 ans pour trouver la bonne affaire qui sera seulement 20% moins chère que chez le type de marchand dont je vous parle, je trouve que c’est dommage de se priver d’un tour pendant tout ce temps là.
Je n’ai pas parlé de l’outillage car il n’y en avait aucun avec mon tour mais c’est vrai que c’est à prendre en compte dans le prix d’achat surtout s’il y a une bonne tourelle rapide avec pas mal de porte outils.
Pour les outils, je me débrouille avec des outils d’occasion en acier rapide que j’achète 5€ l’unité donc ça va (section 16mm ou 12mm pour les barreaux).
Pour la tourelle carrée, j’utilise des feuillards d’acier d’emballage comme cale, ça fait 0,5 à 0,7mm selon les modèles et ça va bien car ça a la bonne largeur et c’est bien plat.
Après, c’est plutôt une histoire d’organisation pour ranger le nombre de cales de bonne hauteur à côté de chaque outil afin de ne pas perdre de temps à réajuster la hauteur à chaque fois qu’on change d’outils.
Si je travaillais avec des plaquettes carbure, ce serait encore plus simple puisque je n’aurais pas à réajuster la hauteur lorsque je réaffûte mes outils comme je le fais avec le HSS.
Voilà, j’espère que d’autres aussi pourront trouver leur bonheur chez Monsieur Brunet à Saint Etienne.
En plus j’ai appris après qu’il cherchait à vendre son entreprise (il est assez âgé) donc il veut peut être vider un peu son stock avant de vendre et ce pourrait être une bonne occasion de faire des affaires.
Dernière info, il n’est pas de la génération informatique : il a bien un site Internet mais c’est un site statique sans aucune annonce.
Il y a un an j’ai voulu acheter un tour pour bricoler (hauteur de pointe de 150mm et entre pointes de 500 à 800 mm)
J’ai commencé par regarder le neuf (Optimum, Sidermo). Là j’ai compris que j’allais en avoir pour 3000 à 4000€ et encore à ce prix je n’étais pas très certain de la qualité de ces produits chinois (en fait je pense que dans cette gamme, on a des produits quand même sérieux même s’il y a une certaine variance dans la qualité de la fabrication).
J’ai donc cherché sur le marché de l’occasion en faisant le tour de tous les marchands de machines outils qu’il y a entre Lyon et Saint Etienne (une bonne dizaine).
Il y a plusieurs catégories :
- ceux qui disent qu’ils ne vendent que des machines aux normes et complètement révisées car ils n’ont pas le droit de vendre des machines non conformes et qu’il y a trop de risques avec l’occasion. Là on a pour aussi pour 3000 à 5000€ pour ce que je cherchais et du coup ça ne me parait pas très intéressant.
- ceux qui vendent essentiellement des produits conformes et en bon état mais qui peuvent aussi vendre des produits en l’état. Ils achètent essentiellement des machines modernes en très bon état mais peuvent parfois reprendre des anciens tours à leurs clients. Dans cette catégorie, je voudrais citer Teyssou à Villeurbanne. C’est un très gros revendeur de machines d’occasions et ils ont un stock impressionnant. J’y ai vu un Ernault AC140 en très bon état et révisé pour 1500 €HT. Cela me semble une bonne affaire sauf que quand je suis arrivé, il était déjà vendu !
- ceux qui font beaucoup de ventes aux enchères (réservées aux professionnels qui sont les seuls à pouvoir acheter des machines non conformes), qui achètent des produits en état très variables et qui les restaure plus ou moins pour les revendre souvent à l’étranger. Là j’y ai trouvé une seule adresse qui m’a aussi été conseillée par tous les autres (ils se revendent souvent les machines entre eux) : c’est Brunet à Saint Etienne.
Monsieur Brunet à un stock énorme de machines outils anciennes réparties sur trois sites autour de Saint Etienne (son bureau est rue des alliés). Il en exporte en Amérique du sud et en Afrique et il importe en France des machines neuves de Taiwan et des pays de l’Est.
Dans son stock, j’y ai vu à peut près tous les types de tours : Emco Maximat V10 (1000€), Devallière H130 (1100€), Ernault AC140 (1800 €), Ramo T36, Vernier TV280, Cazeneuve 360 HBX.
Il avait aussi des Lefèvre et Martin LM450 en excellent état et complètements remis aux normes qu’il venait de racheter à une école. Il en avait racheté une dizaine (qu’il avait lui même vendu neufs il y a quarante ans) mais il ne lui en restait plus que 3. Il faut dire qu’à 1300€, vu leur état, c’était une super affaire.
C’était trop lourd pour ma remorque et un peu grand pour mon garage (190mm HP et 1000mm EP). Je crois aussi que le moteur de 7,5KW aurait fait sauter le compteur.
En fait il m’a expliqué que ses prix étaient assez variables selon le prix d’achat et les travaux qu’il devait faire. Les LM450, il ne les a pas payés trop chers et il n’a rien à faire dessus donc leur prix est plus réduit.
Finalement j’ai acheté un Muller et Pesant Celtic 12 pour 1500€ (il en voulait 1800 au départ).
En terme de taille et de poids c’est ce que je voulais et en plus celui là à un frein et un appareil à retomber dans le pas. En plus il est en gamme rapide (45 à 2000 Tr/min) et fonctionne en 380V.
Dans son entrepôt, il n’était pas beau à voir ce tour. Il venait de l’éduction nationale et avait du être entreposé durant des années dans un coin ou il avait été un peu cannibalisé. Il avait de l’huile figée de partout, le traînard était bloqué, il n’avait plus de mandrin ni de porte outils, il manquait deux tiers des capuchons plastiques des manettes, les boutons de commande électriques avait été arrachés et des fils étaient coupés. Il manquait aussi le bac à copeaux, la fameuse roue de 127 dents pour les pas anglais et la butée longitudinale (il reste deux butées transversales)
Le banc n’avait pourtant pas de trace d‘usure (contrairement à un Harrisson M300 en bien meilleur état, qui venait d’une école et que j’avais vu à 3000€ chez un autre vendeur)
Monsieur Brunet m’a pourtant assuré qu’il me remettrait ce Celtic 12 en état et c’est ce qu’il a fait deux mois plus tard.
En neuf, il à monté un mandrin (TOS de 160mm) sur faux plateau, une grosse tourelle carrée pour outils de 20mm, un mandrin autosérant tchèque, une pointe carbure et un jet pour l’arrosage.
Il m’a aussi fourni d’occasion un plateau de 280mm pour ce type de broche à cône court et un mandrin 4 mors concentriques et indépendants de 250mm (à adapter).
Je suis passé voir deux fois son ouvrier durant la remise en état et je trouve qu’il a bien travaillé. Il a monté un nouveau panneau de commande, un bouton d’arrêt d’urgence et un interrupteur à clef.
Il a tout parfaitement nettoyé et tout remis en état de sorte que j’ai pu vérifier que toutes les commandes et toutes les vitesses fonctionnaient avant de le payer au prix convenu.
Avec presque un an de recul, je trouve que c’était vraiment très correcte comme prix vu le temps qu’il y a passé et ce qu’il a du acheter pour le remettre en état.
J’ai quand même découverts quelques petits problèmes à l’usage :
- les niveaux d’huile n’avaient pas été refait et il n’y avais plus une goutte dans le traînard ni la boite d’avance (pour le reste ça allait). Du coup j’ai tout vidangé et fait les pleins avec de l’huile de transmission Total 75W80 qui est assez fluide
- le traînard fuyait terriblement en y mettant de l’huile : j’ai tout démonté et découvert qu’il avait été mal remonté avec une tête de vis mal positionnée qui empêchait de joindre. Maintenant ça va.
- après avoir acheté un support pour comparateur, j’ai découvert que le faux plateau avait été usiné avec 2/10ème de mm de jeu ce qui me fait autant de faux rond sur le mandrin (le faux plateau est bien monté sur une broche en bon état avec 1,5/100ème de mm de faux rond). Quand je maîtriserais mieux le tournage de précision, je referais cet épaulement sur le faux plateau car il est en acier épais (25mm) et j’aurai de la marge pour un épaulement de 3 ou 4mm
- en vidangeant la poupée, j’ai trouvé une clavette au fond de la boite. En fait il y a normalement deux clavettes qui guident et maintiennent le pignon des grandes vitesses sur l’arbre de la broche et actuellement il n’en reste plus qu’une sur l’arbre. L’autre clavette n’a pas pu tomber toute seule, elle a du être oublié en changeant les courroies (j’y vu qu’il y avait une bague qui avait été mal remontée aussi). C’est un peu compliqué à démonter d’après la doc mais ça semble bien faisable. Je n’ai pourtant pas encore essayé.
- La poupée fait quand même un petit bruit de claquement lorsqu’elle est en vitesse rapide et pas lent (c’est curieux, c’est uniquement cette combinaison C-A des boutons). Pour l’instant je n’ai pas encore identifié la cause mais ça ne doit pas être trop grave vu que pour les pas rapides ce bruit disparaît. Je verrais mieux en démontant complètement la poupée.
- Un jour d’un coup, je n’ai plus eu d’avance. En fait, c’était la barre de chariotage qui avait perdu sa goupille. Là encore, elle avait été mal remontée.
- J’ai du aussi ajuster le jeu de la manivelle du petit chariot, du transversal et de la contre poupée mais ce n’était que des réglages de finition.
- Enfin, en travaux de tôlerie, j’ai refais un bac à copeaux (puisque le mien manquait) ainsi qu’une protection arrière pour ne pas projeter les copeaux de partout.
Je ne sais pas comment était traité ce tour quand il était à l’éducation nationale mais manifestement, il avait subit des démontages et remontages par des personnes peu méticuleuses.
Au final c’est certain que même avec une machine remise en état par le vendeur, on peut toujours avoir quelques petites surprises et il faut soi même passer un peu de temps pour fignoler les choses mais au moins on évite les grosses surprises et on a une machine qui est tout de suite utilisable.
Quand je vois les personnes qui retapent complètement des épaves, je suis admiratif de leur travail mais personnellement je ne voudrais pas dépenser même 500€ pour avoir une machine dont je ne serais pas certain du temps et des moyens que je devrais engager avant de la restaurer.
Après, à chacun son choix: indépendamment du tournage, on peut aussi considérer la restauration comme une activité à part entière.
Pour l’occasion, c’est certain que l’idéal est d’en acheter un chez un amateur passionné qui bichonne sa machine mais qui doit la vendre pour en acheter une plus prestigieuse (Ramo ou Cazeneuve). C’est l’idéal mais c’est extrêmement rare comme occasion.
Maintenant, si l’on doit attendre 5 ans pour trouver la bonne affaire qui sera seulement 20% moins chère que chez le type de marchand dont je vous parle, je trouve que c’est dommage de se priver d’un tour pendant tout ce temps là.
Je n’ai pas parlé de l’outillage car il n’y en avait aucun avec mon tour mais c’est vrai que c’est à prendre en compte dans le prix d’achat surtout s’il y a une bonne tourelle rapide avec pas mal de porte outils.
Pour les outils, je me débrouille avec des outils d’occasion en acier rapide que j’achète 5€ l’unité donc ça va (section 16mm ou 12mm pour les barreaux).
Pour la tourelle carrée, j’utilise des feuillards d’acier d’emballage comme cale, ça fait 0,5 à 0,7mm selon les modèles et ça va bien car ça a la bonne largeur et c’est bien plat.
Après, c’est plutôt une histoire d’organisation pour ranger le nombre de cales de bonne hauteur à côté de chaque outil afin de ne pas perdre de temps à réajuster la hauteur à chaque fois qu’on change d’outils.
Si je travaillais avec des plaquettes carbure, ce serait encore plus simple puisque je n’aurais pas à réajuster la hauteur lorsque je réaffûte mes outils comme je le fais avec le HSS.
Voilà, j’espère que d’autres aussi pourront trouver leur bonheur chez Monsieur Brunet à Saint Etienne.
En plus j’ai appris après qu’il cherchait à vendre son entreprise (il est assez âgé) donc il veut peut être vider un peu son stock avant de vendre et ce pourrait être une bonne occasion de faire des affaires.
Dernière info, il n’est pas de la génération informatique : il a bien un site Internet mais c’est un site statique sans aucune annonce.