ressorts a lame

  • Auteur de la discussion BEBERT28
  • Date de début
J

Jean XIII

Ouvrier
Bonjour Maxx27

Comme tu le dis, il est difficile de faire entendre en une seule fois quelque chose sans aller dans la longueur et développer des explications,
Il y a de quoi remplir des pages et discuter pendant des jours.
J’ai fabriqué toutes sortes de pièces, des plus simples, à celles de formes torturées et parfois de conception immondes mais incontournables pour refaire à nouveau fonctionner une mécanique.
Dans les années 85/87 même en ayant un four thermique, de la matière (pas toujours adaptée car nuance +/- connue), la fabrication de pièces nécessitant une cémentation, un traitement thermique et plusieurs heures de travail mon vite fait réagir suite à quelques échecs où résultats peu convaincant.
J’ai donc cherché de l’aide et des idées…La chance était là, à quelques km de mon atelier j’ai sympathisé avec un fabriquant de ressorts aux moyens impressionnants.
Les explications furent claires, j’ai acheté des chutes de matière, fabriqué ce dont j’avais besoin et lui c’est chargé du traitement spécifique, ce fut radical.
 
M

Maxx27

Apprenti
Bonjour JeanXIII (et à tout le monde également :-D )

Entièrement d'accord avec toi. Le traitement thermique des métaux est une spécialité (très) pointue qui demande beaucoup de savoir et encore plus d'expérience.
Bon, pour un ressort à lame "classique", je reste persuadé que n'importe quel "usineur passionné" arrivera à des résultats très honorables en suivant et en respectant quelques principes simples et règles élémentaires (il y à suffisement de "bouquins" pour ça).
Effectivement, si on doit pratiquer des traitement spécifiques et très précis, il vaut mieux s'adresser à un pro de la question, ne serait-ce que pour l'investissement en matériel (Trempe sous vide ou sous ambiance neutre, revenus au degré près, traitements genre cémentation ou nitruration) qui demandent un sacré matériel !!!
Mais bon, avec un petit four sérieux (régulation précise) et (surtout) de la matière première identifiée, on peut résoudre 90% des cas de ressorts en matière d'armurerie.
Au 17ème siècle, on chauffait/trempait à la forge et on faisait les revenus au sable ou au charbon pilé en regardant la nuance de couleur et les ressorts d'un fusil AN IX fonctionnent toujours aujourd'hui ... Ca laisse souvent rêveur quant au "savoir-faire" des compagnons de l'époque qui bien souvent, ne savaient ni lire, ni écrire, ni compter. Il y a peut-être là quelque chose à méditer ... :meganne: :meganne:
Joyeuses fêtes de Noël à tous.
Maxx
 
C

Charly 57

Compagnon
Je n'ai jamais essayé, mais ça me paraît quand-même assez invraisemblable qu'une réaction chimique de dérouillage fragilise les ressorts.
D'ailleurs, je ne suis pas le seul à me poser des question:

Bonsoir

lisez juste l'introduction de ce lien:
Hydrogène et acier

ou ici en plus simple : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fragilisation_par_l'hydrogène

En démocratie, personne n'est obligé de croire ....
 
A

alainbiggun

Compagnon
bon,ceci étant dit,pour ma part,inutile de courir un risque

ça serait donc par voie mecanique.
 
M

Maxx27

Apprenti
Bonsoir à tous
@ Charly 57 : Merci pour les liens, cela à éclairé ma lanterne au sujet du phénomène de fragilisation des ressorts constaté "de visu" lors de nettoyages électrolytiques.
J'avais éliminé les produits chimiques présents et m'étais "rabattu" sur la présence du courant électrique, mais cela affine mon raisonnement empirique en le confirmant. Pour faire "court", pas d'électricité, pas de production d'hydrogène (mais cela me confirme bien que pour les ressorts, on laisse tomber l'électrolytique !!).
Un peu "Hors sujet", mais il serait intéressant de creuser pour connaître les risques sur ce type de dérouillage avec des grosses pièces métalliques (genre Mandrin ou étau, etc) nettoyées de cette façon car j'ai lu que pas mal de membre du forum utilisent cette technique pour dérouiller des pièces de machine ...
Le lien Wikipédia est très bien pour la vulgarisation sur le sujet, l'autre étant un peu trop pointu au vu de mon niveau en physique/chimie.
Un grand merci d'avoir transformé une supposition en un fait établi.
Cordialement,
Maxx
 
A

alainbiggun

Compagnon
Le derouillage par ce moyen de pieces d'armes-boîtiers,canons,culasses,obturateurs est très utilisé-il peut y avoir des pressions de quelques milliers de bars pourtant exercées sur ces pieces,mais je n'ai entendu parler de problèmes survenant après ce traitement.

Cartry,connu comme armurier en parle dans ses fiches

maintenant,les ressorts sont exclus ,certainement parce-qu’ils travaillent en souplesse,torsion.
 
C

Charly 57

Compagnon
.....-boîtiers,canons,culasses,obturateurs ....maintenant,les ressorts sont exclus ,certainement parce-qu’ils travaillent en souplesse,torsion.

Bonjour

OUI et aussi parce que ce ne sont pas les même épaisseurs, ni les même aciers. Plus un acier est raide, plus il est cassant. Dans ces aciers la moindre fragilité est cause d'amorce à la rupture. Plus l'épaisseur est fine, plus il est facile à l'hydrogène de diffuser à cœur surtout par les deux faces de la pièce.

A partir de ce lien, https://www.techniques-ingenieur.fr...hydrogene-re283/conclusion-re283niv10004.html

il est à retenir que :
  • dans une gamme de fabrication, les opérations hydrogénantes sont les traitements thermiques (lorsque ceux-ci sont réalisés sous atmosphère carburante), certains décapages chimiques et les traitements de surface électrolytiques ou chimiques ;
  • l’hydrogène introduit lors du traitement de surface par voie électrolytique ou chimique se trouve principalement dans le revêtement (concept de partition de l’hydrogène) ;
  • c’est la mise sous contrainte d’un acier durci et hydrogéné qui fragilise le produit. La fragilisation se traduit par une perte de la plasticité du produit. Seul l’hydrogène dit « mobile » ou « diffusible » est à l’origine de ce désordre. Il est intéressant d’ajouter qu’un niveau suffisamment élevé des contraintes résiduelles au sein de la pièce revêtue peut aboutir au même résultat ;
  • l’opération de désensibilisation à la fragilisation (« dégazage ») permet de mettre sous contrainte mécanique le produit revêtu sans que celui-ci se fragilise, si celle-ci est correctement menée
 
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