Des nouvelles de l'avancement.
Il était prévu que je m'occupe de construire la superstructure métallique sur l'infrastructure béton dont s'occuperait l'autre moitié de la M.O.G.P. (Main d'Oeuvre Gratuite Parentale), autrement dit le beau-père de Petitou.
Le sort en a décidé autrement : la réalisation de l'infrastructure m'échoit également.
Donc, même si, à temps perdu, je scie (c'est un pur bonheur, cette scie alternative), perce, ou soude quelques bouts de fer, je m'occupe surtout de la mise en place du béton qui sera au-dessous du niveau 0.
Les ouvrages à faire sont simples :
- 9 trous diamètre 0,60 m profondeur ~3 m ;
- remplissage sur une hauteur de ~2,50 m en gros béton ;
- semelles BA ;
- longrines BA ;
- plancher : poutrelles BA, entrevous polystyrène, dalle de compression BA.
Le forage des 9 trous pose les problèmes pour lesquels j'étais bien content que ce soit quelqu'un d'autre qui s'en occupe.
Techniquement, la seule difficulté, c'est que l'étude de sol ait déterminé que le terrain pouvait être boulant sur les 3 mètres à creuser.
L'ingé qui a fait l'étude en a simplement déduit que les trous devaient être creusés à la tarière creuse (injection du béton en remontant la tarière) : il a simplement oublié de remarquer qu'il n'était pas possible de faire entrer tout le matériel nécessaire pour cette opération dans la zone de travail.
A l'opposé, les artisans terrassiers du coin sont d'un optimisme sans faille : pour eux, le terrain "tient", et si on coule le béton dès le lendemain des fouilles, il n'y a aucun risque d'éboulement.
Ce qui est suspect, c'est que ces terrassiers-là insistent pour s'occuper eux-mêmes du remplissage béton.
La raison est évidente : une fois que le béton est coulé, on ne peut plus voir s'il y a eu des éboulements (on ne s'en rendra compte que quelques années plus tard, quand les fentes apparaîtront…).
De plus, creuser un trou, ce n'est pas très cher, alors qu'un trou rempli de béton, ils appellent ça un "pieu", et comme il est bien connu que les pieux sont des ouvrages chers, ils vendent le pseudo pieu au prix du vrai pieu.
J'ai quand même trouvé un terrassier qui accepte de creuser seulement.
A l'avancement du forage, je ferai introduire un coffrage cylindrique en carton (diamètre 0,60 m) dans le trou qui vient d'être foré.
Si le carton n'entre pas jusqu'au fond, c'est que le terrain s'est immédiatement éboulé : le terrassier évacue l'éboulement… jusqu'à ce que le carton descende au fond du trou.
Quand le carton est entré jusqu'au fond, les éboulements suivants ne sont plus à craindre.
Le prix :
terrassement : 1 400 € TTC
coffrages carton : 1 600 € TTC livrés
gros béton (non armé) : 7 m3 ; prix : environ 2 000 € ?
correct pour 9 "pieux", non ?
En attendant, Petitou et moi avons implanté les fondations en repérant les canalisations enterrées qui, assez miraculeusement, traversent la zone à construire en passant entre les puits.
Bonne journée !
O.