Bonjour,
J'ai commencé ces dessins techniques sur openscad car la description de l'objet se fait dans un fichier *.scad de programmation avec ses mots-clefs. Openscad ressemble aux autres langage que je connais par ailleurs, et est dans la tournure d'esprit de (la)-tex (ou de *.html) pour la création de texte.
Poser un cube se fait en une simple commande cube ([x,y,z]) ; ajouter un second cube à côté se fait en une seconde commande composée translate([x',y',z']) cube ([x",y",z"]). La création des objets se fait essentiellement à partir des blocs cubiques, sphériques, cylindrique, conique, etc. paramétrés, ou à partir d'un tracé décrit point par point dans un plan qui est ensuite extrudée à la bonne hauteur.
Des calculs (les 4 opérations) sur les variables (au sens informatique du terme) permettent de contraindre les distances pour que par exemple la longueur totale de l'ojet final reste la même même si les épaisseurs intermédiaires changent.
L'apprentissage est relativement rapide car ce système est plutôt limité (essentiellement assembler des volumes élémentaires) et totalement décrit dans un fichier de commandes. Les principales commandes peuvent tenir sur une simple fiche A4.
Le "grand" logiciel d'usage libre (et de code source distribué) est freeCad. J'ai trouvé la prise en main plus laborieuse. Les commandes pour se déplacer autour de l'objet affiché demandent d'abord de comprendre si on est "sur l'image" ou dans "les champs modifiables de l'objet étudié" ou dans "une partie figée de l'objet hérité des commandes antérieures". Je pense cependant migrer d'openscad à freeCad pour avoir un ensemble de CAO plus complet dans un même environnement. FreeCad doit même pouvoir calculer les déformations d'un objet en fonction des contraintes qui lui sont appliquées et générer du G-code pour construire un objet.
Comme (parait-il) d'autres logiciels de CAO comme solidWork ou Catia, il est constitué d'une interface graphique ou tous les éléments manipulés sont des objets (au sens informatique du terme, avec des champs paramétrables). Cela demande une certaine adaptation pour d'abord s'habituer à l'interface graphique, et ensuite comprendre quel champ de quel objet sélectionner et changer pour rallonger un tube de 10cm. Comprendre qu'il y a de multiples façons équivalentes de construire un tube creux surprend au premier abord, ensuite on s'y habitue...
J'ai aussi été dérouté car une lecture superficielle de la documentation ne parle pas de variables que l'on modifie à un endroit pour qu'elles interviennent dans plusieurs formes élémentaires indépendantes d'un même objet complexe. Cependant cette possibilité existe : l'objet construit peut contenir un tableur et il suffit de faire référence à une case (ou une formule) de ce tableur pour paramétrer sur mesure chaque objet élémentaire. Chaque case du tableur devient une variable. Ce tableur récapitule donc les principales dimensions critiques de l'objet construit.
Une deuxième possibilité consiste à dessiner un croquis plan de l'objet en plaçant des contraintes de symétrie, d'angles, de distances, etc. Ainsi modifier un côté d'un carré modifie automatiquement les 3 autres côtés.
Enfin il semblerait qu'un troisième module optionnel permette, par assemblage, de garder la cohérence de l'objet dessiné même si l'on change une des tailles d'une des pièces le constituant. Mais je n'ai pas encore testé...
Tout ce bavardage pour conclure que l'apprentissage de freeCad n'est certes pas des plus rapides pour ceux qui ne connaissent pas la DAO, mais il a l'avantage d'offrir (à peu près) tout ce qui se fait dans les logiciels de référence. Le forum, en français, est réactif et le logiciel s'améliore assez vite. Je vois des améliorations importantes par rapport à freeCad d'il y a 1 ou 2 ans. Je bascule progressivement sur freeCad car ses possibilités sont gigantesques. Son développement en mode gpl assure une durée de vie certaine de l'ensemble, sans risquer du jour au lendemain que le changement de politique de diffusion du logiciel oblige à un achat ou en restreigne l'usage.
F. bavard!