Pierrot Lecopeau
Ouvrier
Bonsoir tout le monde,
J'ai découvert il y a quelques temps qu'on peut faire des choses très intéressantes avec des pièces en acier (non inox!) et un four domestique.
Il s'agit d'un phénomène que l'on observe très bien quand on fait un peu de soudure ou qu'on meule des pièces en acier : avec la température, les pièces se colorent.
Or, je trouve que les plus belles couleurs sont dans la tranche 200-300°C et ça tombe bien car mon four monte jusqu'à 300.
Voilà le graphique qui a inspiré mes essais :
et voilà quelques réalisations :
Ma première tentative a été la favrication et la coloration d'un cadre photo maison.
Je démarre avec des bouts de cornière
après moults tentatives, étant bien piêtre soudeur, j'obtient un cadre uni dont on ne devine plus les soudures.
et enfin, après plusieurs tentatives mal finies, une ultime cuisson à 290° fait ressortir mon cadre d'un bleu acceptable :
cette première expérience m'aura appris que :
- les traces de doigt sont interdites, là où les doigts touchent le métal, celui-reste gris à la cuisson, il vaut donc mieux finir par un polissage et ne plus le toucher qu'avec un chiffon ou des gants en coton.
- je pensais que la rugosité de surface n'aurait aucun impact et ça doit être vrai en fonction du four. Dans la pratique, dans mon four, cela doit quand même créer des zone de concentration de chaleur car la couleur n'est pas la même quand la surface présente un sillon par exemple.
J'ai ensuite fait un essai sur une feuille d'acier trempé (le perçage pour le ruban m'aura coûté un forêt). La stratégie : ponçage, cuisson à 290 pour le bleu puis gravure du motif et cuisson à 240 pour le jaune. Sur cet acier dur, les couleurs ressortent vraiment vives.
La face arrière, brut de meulage aura donnée une couleur intéressante mais trés différente du rendu de la face avant
Enfin, ma dernière expérience de ce week-end : une boîte à lunette bien abîmée sauvée de la poubelle. Elle est rouillée, gage d'un bon vieil acier au carbone (;
enfournez à mi-hauteur en chaleur tournante (;
bleu 290 et cuivre 260 (on remarque sur la partie cuivre que les creux sont d'une couleur différente légèrement bleutée, probablement due à des concentrations de chaleur),
Je ponce un liseret qui, cuit au four a 235 deviendra doré
La mécanique de la boîte étant bien abîmée, je lui refait un système de fermeture avec 2 goupilles et 3 aimants et une garniture de mousse blanche pour y ranger... ce que sa future propriétaire aura envie d'y mettre
Voilà, je trouve que c'est un moyen sympa pour personnaliser des pièces et faire ressortir de belles couleurs métallisées. J'ai encore de l'aléatoire dans mes résultats mais je me suis déjà beaucoup amusé sur ces projets.
Merci de m'avoir lu et si vous avez des questions ou remarques, n'hésitez pas, car je suis curieux et je vais essayer de continuer à en apprendre plus sur les possibilités offertes par cette technique.
J'ai découvert il y a quelques temps qu'on peut faire des choses très intéressantes avec des pièces en acier (non inox!) et un four domestique.
Il s'agit d'un phénomène que l'on observe très bien quand on fait un peu de soudure ou qu'on meule des pièces en acier : avec la température, les pièces se colorent.
Or, je trouve que les plus belles couleurs sont dans la tranche 200-300°C et ça tombe bien car mon four monte jusqu'à 300.
Voilà le graphique qui a inspiré mes essais :
Ma première tentative a été la favrication et la coloration d'un cadre photo maison.
Je démarre avec des bouts de cornière
- les traces de doigt sont interdites, là où les doigts touchent le métal, celui-reste gris à la cuisson, il vaut donc mieux finir par un polissage et ne plus le toucher qu'avec un chiffon ou des gants en coton.
- je pensais que la rugosité de surface n'aurait aucun impact et ça doit être vrai en fonction du four. Dans la pratique, dans mon four, cela doit quand même créer des zone de concentration de chaleur car la couleur n'est pas la même quand la surface présente un sillon par exemple.
J'ai ensuite fait un essai sur une feuille d'acier trempé (le perçage pour le ruban m'aura coûté un forêt). La stratégie : ponçage, cuisson à 290 pour le bleu puis gravure du motif et cuisson à 240 pour le jaune. Sur cet acier dur, les couleurs ressortent vraiment vives.
La face arrière, brut de meulage aura donnée une couleur intéressante mais trés différente du rendu de la face avant
Enfin, ma dernière expérience de ce week-end : une boîte à lunette bien abîmée sauvée de la poubelle. Elle est rouillée, gage d'un bon vieil acier au carbone (;
Je ponce un liseret qui, cuit au four a 235 deviendra doré
La mécanique de la boîte étant bien abîmée, je lui refait un système de fermeture avec 2 goupilles et 3 aimants et une garniture de mousse blanche pour y ranger... ce que sa future propriétaire aura envie d'y mettre
Merci de m'avoir lu et si vous avez des questions ou remarques, n'hésitez pas, car je suis curieux et je vais essayer de continuer à en apprendre plus sur les possibilités offertes par cette technique.