Le polissage en horlogerie est tout un art ! Les surfaces doivent rester planes, sans raie. Les angles doivent être vifs. On voit tout de suite si un bricolo est passé par là avec un tour a polir. Tout est arrondi, moche et irrécupérable. La solution, c'est de nettoyer avec des bains pour pendules, éventuellement finir à la brosse à main et au blanc d’Espagne ( de Troyes de Paris etc...) pour donner du brillant, sans casser les angles. La seule solution pour que cela ne s'oxyde pas, c'est de mettre un flash de dorure galvanique, mais il faut avoir les bains, le savoir-faire et épargner les parties en acier. Les parties en laiton des mouvements de montres anciennes étaient dorées à "l'or moulu". C'est un mélange d'or fin, d'acide nitrique (?) et de mercure qui était appliqué au pinceau (?). J'ai les recettes dans des vieux grimoires.
Le tout était ensuite chauffé, le mercure s'évaporait et laissait une fine et belle couche d'or fin sur l'objet. Sur la photo ci-dessous, on voit la partie sous le cadran (non visible) sur un "oignon" Louis XIV avec des traces de dorure à "l'or moulu" :
Cette pratique est réglementée aujourd'hui. Un employeur n'a pas le droit de faire exécuter ce genre de travail par un salarié. Voir maladie de Minamata.
Pour la bonne tenue des huiles, les platines et roues doivent impérativement être exemptes de gras.
@+
JC