Bonjour,
La question initiale de la discussion était :
Comment procédez-vous en horlogerie ?
Je ne suis pas horloger, juste un petit amateur en horlogerie. J’interviens donc sous toutes réserves et sous le contrôle des Pros.
Un des points qui caractérisent le tournage horloger traditionnel par rapport au tournage de mécanique générale traditionnel, c’est la capacité à couper le métal avec une pression de l’outil sur la pièce quasi nulle. Cette coupe « comme dans du beurre » est permise par un affûtage de l’arrête de coupe aussi proche que possible de la perfection (affûtage dit horloger) et par un tournage à main levée qui permet de « bien sentir » le travail de l’outil sur la matière et donc de trouver le meilleur angle de coupe, celui qui coupe sans pression. Je parle de tournage traditionnel et pas des machines à hautes performances de l’industrie horlogère actuelle.
Les horlogers descendent les axes en acier trempé jusqu’à moins de 1/10 mm en tenant l’outil d’une main et en tournant la broche du tour de l’autre (aujourd’hui c’est motorisé bien sûr).
Ci-dessous, photographié sur papier millimétré, un exemple d’acier trempé pour axes en horlogerie de 15/10 mm (acier tampons) que j’ai descendu à 1/10 mm pour essayer un outil de coupe bricolé à partir d’une fraise carbure cassée. J'aurais pu aller en dessous si j'avais eu un meilleur éclairage. La partie usinée parait grosse sur la photo mais à l'oeil nu on ne la voit presque pas. C'est un cheveu. Pas question de mesurer son diamètre au Palmer sur le tour sans la casser net.
Cet acier n’est peut-être pas aussi dur que celui que ZAPJACK veut usiner, mais j’ai coupé avec la même facilité des forets HSS et des tarauds.
Voici l’outil carbure :
Je pense que c’est à cela que ZAPJACK faisait allusion en posant sa question.
Il cherche le 1/100 mm sur toute la longueur de 30 mm de la queue de soupape et une concentricité parfaite de cette queue avec la tête de soupape. Pas question de faire des reprises en mandrin. C’est un usinage des parties fonctionnelles de la soupape en une seule prise, mais sans flexion de la pièce en cours d’usinage.
Comme cela a été dit, le montage entre pointes doit le permettre.... à condition d’un parfait alignement des poupées et d’une absence totale de mobilité de la pièce sur la contre pointe (< au 1/100).
Avec un outil qui coupe à une pression quasi nulle sur la pièce on peut penser qu’il est possible d’usiner à un diamètre de 3 mm sur 30 mm de long, en l’air, et sans flexion de la pièce supérieure au 1/100.
Sinon on peut toujours faire la mise au diamètre final par une petite tête de rectification bricolée, montée sur le transversal.