Trempe acier Sandvik 14C28N bonne ou pas ?

  • Auteur de la discussion Otatiaro
  • Date de début
O

Otatiaro

Compagnon
Salut,

Je viens à l'instant de faire ma première trempe sur inox Sandvik 14C28N.
J'ai laissé le four monter à 1050° en un peu plus de 2h, mis la lame emballée dans un feuillard inox hermétique dans le four, verticale (pas à plat sur la sole).
J'ai ensuite laissé 20min (+-1min), sorti et placé entre deux plaques d'alu très épaisses jusqu’à refroidissement à température ambiante.

Par contre je me pose des questions sur la réussite de la trempe, le test à la lime marchouille mais n'est pas non plus flagrant entre pré-trempe et post-trempe (c'est surtout moi qui ne sait pas sentir la différence je pense).
Ce qui me parait louche, c'est la coloration, globalement l'acier est devenu plus clair, mais comme vous pouvez le constater seules les extrémités se sont vraiment colorées, je me demande si j'ai laissé assez longtemps dans le four ...
Pour info la tranche aussi est colorées de zones bleues.

IMG-20190912-175836.jpg


Vous en pensez quoi ? C'est raté ?
Si c'est le cas, quoi changer ? Laisser plus longtemps dans le four ?
Est-ce que je peux refaire une trempe sur la même lame directement, ou je dois faire d'autres cycles avant de pouvoir refaire une trempe ?

Merci d'avance !
Thomas.

PS : j'ai posté la même chose sur ForgeFr, mais les deux communautés auront probablement leur mot à dire :wink:
 
F

fauxjetons

Compagnon
salut
pour le test a la lime c est pas évidant
si la lime est plus dure que ta trempe va vas gratter

avec le four il faut un testeur de dureter
au début je penser ca serre a rien on vas voir avec la lime

j ai pris sur ebay un banc de test brinell 150 €
j ai pas eu le temps de l essayer
il est encore dans la boite

pour mon anniversaire on m en a payer un électronique #1

il y a pas photo il y a un résultat sur la dureté plus besoin de lime
a plus

-l500.jpg


s00.jpg


aas-l500.jpg
 
Dernière édition:
W

willow74

Compagnon
Salut,

je ne suis pas expert en la matière, loin de là!

Mais sur le fiche technique de la matière ils préconise une trempe à l'huile et dans le cartouche des maintiens en température si on regarde se qu'ils disent tu aurais laissé trop longtemps.

Attention je ne suis pas connaisseur, je lis simplement les informations données.

:smileJap::smileJap:

Edit: d'ailleurs je suis bien content de ce sujet puisque j'ai 6 couteaux en attente de trempe.
 
Dernière édition:
D

Dodore

Compagnon
Je ne suis pas spécialiste des aciers sandwik . Mais je pense que le processus doit être décrit dans les caractéristiques de l’acier
Il n’y a qu’une chose qui me pose question 1050° c’est des degrés Celsius ou Fahrenheit
 
O

Otatiaro

Compagnon
Salut,

@Dodore : c'est bien des degrés Celsius :wink: en Farenheit on est au delà de 1900, oui ça chauffe fort (quand on ouvre le four ça fait des sacrés sueurs !)

@willow74 : oui la fiche Eurotechni c'est limite si je ne la connais pas par coeur ! Mais le temps donné est le temps de maintien, quand j'ouvre le four pour y mettre la lame, la température descend et met une dizaine de minutes à remonter à 1050°C, on considère que le temps de maintien commence là. De plus j'ai parcouru pas mal de forums français et anglais, lu les retours de ceux qui utilisent cet acier, et beaucoup parlaient de 20min dans le four pour de bons résultats. Pour la trempe, l'huile est recommandée, les plaques alu ça marche aussi, c'est une trempe un peu plus "violente" (l'alu tire la chaleur assez fort, plus que l'huile), pareil d'après les retours que j'ai pu lire.

Globalement les infos données par le fabriquant sont pour un process industriel "idéal", quand on fait en mode artisanal il faut adapter.

@fauxjetons : oui c'est certain ça serait mieux de ne pas travailler à l'aveugle et d'avoir le bon outil, mais pour le moment je suis au max de mon budget :wink:

Bon petite mise à jour, sur ForgeFr on m'a explique que la coloration était due à une fuite d'air dans la papillote (cohérent que ça soit au niveau de la pointe donc ...), qui aurait pu provoquer par endroit une décarburation de surface.

Hors pour mon premier test j'avais pris une lame plate, et testé sur des coins et à des endroits qui avaient encore des micro bavures. Il s'avère vraisemblablement que la lime accrochait sur les dites bavures (décarburées et donc "molles"), ce qui faussait le test.
J'ai pris une lime ronde et fait le test à un endroit sans bavures, et le résultat est complètement différent, la lime mord sur l'acier non trempé, et glisse sur l'acier trempé.

Donc ce n'est probablement pas parfait, mais c'est trempé !

Demain je vais chercher de la carboglace pour le subzéro, ensuite revenu au four ménager à 175°C pendant 2h, et certainement début de semaine prochaine rectification et usinage dur de l'émouture avant aiguisage en bonne et due forme (c'est qu'il en faut des étapes pour un couteau !!!!!).

Thomas.
 
D

Dodore

Compagnon
Bon ben d’accord pour 1050° Celsius si sandvik le dit . Mais je suis fortement surpris les aciers se trempent en général vers 850; 900°
 
O

Otatiaro

Compagnon
@Dodore les aciers au carbone oui, les inox en général c'est dans les 1050°, certains sont même au delà de 1100°C (limite de mon four ...).

Thomas.
 
F

Fabien C.

Ouvrier
@Dodore les aciers au carbone oui, les inox en général c'est dans les 1050°, certains sont même au delà de 1100°C (limite de mon four ...).

Thomas.
tout a fait les inox ont une plage de temperature de trempe plus elevé.
par contre, fait gaffe Otiataro, les gars de forgefr sont partout:smt031
 
O

Otatiaro

Compagnon
Salut,

@Fabien C. pourquoi faire gaffe, je n'ai rien dit de mal, d'ailleurs personne n'a rien dit de mal. Mais je sais qu'il y a des membres de ForgeFr sur Usinages.com, et l'inverse aussi (heu, c'est la même chose en fait :wink: ).

En même temps la forge et l'usinage ont beaucoup de points communs ...

Thomas.
 
P

phil135

Compagnon
tu es sûr d'avoir un bon contact aux bons endroits entre la lame à tremper et les plaques d'alu ?
 
G

g0b

Compagnon
Alors à mon humble avis, c'est pas trempé parce que c'est pas vraiment une trempe ce que tu as fait...
La trempe est un procédé bien codifié qu'il faut respecter sous peine d'avoir un résultat indéfini.
La trempe à l'huile, ca se fait à l'huile et pas avec des plaques d'alu. sinon, ca s'appellerait "trempe à la plaque d'alu".
Certes l'aluminium a une bien meilleure conductivité thermique que l'huile, mais le contact est un peu aléatoire et surtout pas homogène sur toute la surface. Et si il y a un peu d'air, même très peu, c'est super isolant => vitesse de refroidissement totalement aléatoire selon les parties de la pièce.

Bref, une trempe, c'est une trempe (dans un fluide...eau, huile, air... mais pas entre des plaques d'alu ou de cuivre, pour garantir un refroidissement le plus homogène possible), et un revenu en respectant les données de la courbe TRC.

Autre point (mais c'est secondaire), 20 minutes à 1050 degrés, ca me semble beaucoup trop, surtout vu la forme de la pièce (comme elle est très fine, la température de trempe sera obtenue à coeur bien plus rapidement). Il y a risque de décarburation. Si ca ne s'est pas produit, tu peux recommencer ta trempe. Dans le cas contraire, bien sur, si le carbone n'est plus là, ta pièce est foutue...
 
V

valoris

Compagnon
Bonjour Otatiaro,

Je ne comprends la tempe que vous décrivez.

Juste un petit rappel : la trempe à pour but de modifier la structure cristalline "Ferrite" de l'acier qui est organisé en réseau cubique centré où il y a un atome de fer à chaque sommet du cube, plus un atome de fer au centre du cube.
L'acier chauffé à une certaine température se transforme. L'atome central du fer migre vers l'extérieur, l'acier devient malléable. La maille cubique du fer devient creuse et absorbe alors les atomes de carbone "C". La ferrite s'est transformée en austénite, les atomes de carbone se placent en solution solide à l'intérieur de la structure cristalline austénitique.
Si vous laissez l'acier se refroidir lentement, l'austénite se transforme de nouveau en ferrite. Les atomes de carbone présent à l'intérieur de la structure du fer sont chassés par un atome de fer qui reprendra sa place au centre du cube de fer.
Mais si ce refroidissement est rapide les atomes de carbone dissous à l'intérieur du réseau cristallin de l'austénite n'auront pas le temps de migrer à l'extérieur de cette structure cubique. Ils forment alors une nouvelle structure très dure, appelée "Martensite".
Pour conserver définitivement cette structure martensitique, il est important de refroidir l'acier très rapidement. On parle alors de la vitesse critique de la tempe. Il faut que cette vitesse soit suffisante pour obtenir une transformation complète de l'austénite en martensite. Cependant ce traitement de trempe ne doit pas être trop agressif pour ne pas "casser" la structure cristalline. Les principales techniques de trempe sont : Trempe à l'air, trempe à l'air pulsé, trempe à l'huile, trempe à l'eau (Salée de préférence), on utilise aussi des trempes cryogéniques (argon + azote liquide).

Or ce qui est décrit est au mieux un revenu au pire un recuit. Normalement avec cet acier vous devriez obtenir une trempe au alentour de 55 HRC.

Salutations cordiales.
Valoris.
 
O

Otatiaro

Compagnon
Salut,

@g0b : la trempe c'est le fait de refroidir rapidement pour garder la structure de l'acier (il n'a pas le temps de se re-transformer en la structure stable à température ambiante, mais en fait on ne fait que ralentir cette transformation, qui aura lieu, seulement pas au temps humain ...).
Il y a bien des moyens de refroidir, ça peut être à l'eau, à l'huile, à l'air, entre deux plaques d'alu, ou encore autre chose, le principe reste le même, ce qui change c'est comme tu le dis la qualité du contact avec le medium, et l'homogénéité avec laquelle la chaleur est absorbée.
L'eau est assez moyenne, ça bulle, et dans la bulle il y a du gaz, beaucoup plus isolant, donc ce n'est pas très homogène, d'ou l'utilisation d'huile (qui ne boue pas ou beaucoup moins à cette température), mais l'huile n'est pas le meilleur conducteur thermique qui soit.
L'avantage d'un medium liquide c'est que le contact se fait naturellement sur toute la surface.
L'aluminium à une conductivité thermique excellente, ce qui veut dire, surtout avec des grosses plaques, qu'il "tire" la chaleur extrêmement vite, par contre étant un medium solide, le contact avec l'acier à tremper est plus compliqué. C'est pourquoi je trempe mes lames simplement détourées, c'est à dire que l'ébauche est complètement plate, pas d'émouture, ça me garanti deux surfaces de contact complètes avec les plaques d'alu.
Et crois moi en quelques secondes la lames est complètement froide (température ambiante en moins de 20s), pour faire bonne mesure j'injecte aussi de l'air sous pression (soufflette) entre les deux plaques d'alu.
La complication c'est qu'il reste beaucoup d'étapes d'usinage après le traitement thermique, donc usinage dur, c'est lent et difficile à maîtriser (et il ne faut surtout pas que ça chauffe sinon on perturbe le traitement thermique).

Et je vais bien sur faire un revenu (175°C pendant 2h), mais d'abord un sub-zero dry-ice + IPA (pas une cryo) qui est en cours sur la première lame (le four chauffe pour tremper la deuxième lame).

Pour le temps de maintien, effectivement je me base sur les infos que j'ai pu trouver à droite à gauche de couteliers qui utilisent cette nuance particulière d'acier. La fiche technique indique 6min de temps de maintien pour 3mm d'épaisseur (je rappelle que j'ai une épaisseur constante de 3mm partout), mais c'est le temps de maintien, mon four met une dizaine de minutes après insertion de la lame pour remonter à température de 1050°C.

Pour la décarburation, c'est justement pour cela que la chauffe (et la trempe) se font sous papillote inox, ça permet d'isoler la lame de l'air, et d'éviter, ou au moins grandement réduire la décarburation (la décarburation résiduelle se fait en surface, hors je dois descendre la lame en épaisseur de 3mm à 2.5mm via rectification, donc je vais enlever bien plus de matière). D'ailleurs la coloration qui a eu lieu est très certainement du à une fuite d'air dans ma papillote (percé sur la pointe de la lame ?). Idéalement je ne devrais avoir aucune coloration.

Et comme il reste forcément un tout petit peu d'air dans la papillote, qui est comme tu le dit si bien "super isolant", ça vient renforcer les 20min de temps de four (le temps que l'air dans la papillote monte en température).

@valoris : oui c'est bien la définition d'une trempe. Pourquoi la mienne serait un revenu ou recuit ? Pour un revenu on reste en dessous de la température de modification de la structure cristalline, pour un recuit on redescend la température très progressivement pour que la structure ait bien le temps de se transformer (différence avec la trempe). Là j'ai trempé entre deux plaques d'alu, l'acier est passé de 1050°C à <50°C en moins de 20s, soit un gradient global de 50°C/s (probablement nettement plus entre 1050 et 400°C, la zone qui nous intéresse). On est clairement dans les vitesse de refroidissement "qui vont bien" pour une trempe artisanale (sinon il faudrait tremper dans l'azote liquide, mais je ne suis pas équipé, et risque d'hypertrempe). D'ailleurs les retours de gens bien plus expérimentés que moi indiquent que la trempe sous plaque d'alu est plus agressive que la trempe à l'huile.

Avantage à mon gout, moins salissant, j'ai déjà le matériel (brut d'alu qui traînent), et si c'est bien fait on a moins de chances de finir avec une banane (à vérifier, mais c'est ce qui se dit).

Thomas.
 
G

g0b

Compagnon
Je résume la situation..
Tu nous décris un procédé de trempe "original", qui manifestement ne fonctionne pas.
On t'explique pourquoi, et tu nous réponds doctement que c'est ta méthode la bonne.
Soit.
Du coup, c'est quoi la question ? :wink:
 
D

Dodore

Compagnon
La on sent les études sur la trempe ..Mais vous croyez pas que vous allez un peu loin dans vos explications
Moi ça fait plus de 50ans que je n’ai plus entendu dire « cubique centrer » et « face cubique centrée »
Et ça ne m’a pas empêché de faire des trempes basiques au chalumeau pour par exemple tremper du stubs
Pour les aciers spéciaux c’est tout décrit par le fabricant d’acier : mode de chauffage, mode de refroidissement
Y’a pas à se casser la tête , on suit bêtement ce qui est décrit et on obtiens ce qui est expliqué
Pourquoi donner toutes ces explications , ou retrouver une méthode de trempe qui est déjà défini
Je précise que pour les trempe du stubs c'était Chauffe au rouge cerise (sans maintiens à température pendant x temps) puis refroidissement dans l’eau
J’ai eu trempé aussi des aciers rapides pendant mon apprentissage, à la forge
Chauffage lent jusqu’a 800° puis rapide à 1150 1200° ( encore une fois sans maintiens à température pendant x temps) et refroidissement a l’huile
Et a cette époque je ne connaissait pas encore le « cubique centrer » et « face cubique centrée » pourtant les outils coupaient
 
O

Otatiaro

Compagnon
Salut,

Il faut lire les messages en entier, la trempe à bien pris, c'était le test à la lime qui n'était pas bon (comme quoi ...).
La trempe entre plaques d'alu n'est pas si "originale", elle est certes plus récente, mais utilisée par beaucoup de couteliers, connue et reconnue, je n'ai rien inventé.
Je ne dis pas que c'est la bonne, j'explique en quoi elle n'est pas forcément mauvaise, et en quoi elle influe sur le reste du processus de fabrication du couteau fini.

Il y a des centaines de façon d'arriver au résultat final, chacun choisi la sienne, je ne souhaite pas faire de trempe à l'huile, et il existe des solutions alternatives viables.

La question était plus sur les paramètres de la trempe et comment ils influent sur le résultat final que sur son bien fondé.
Un exemple parmi tant d'autres, les couteaux Grimsmo sont considérés par beaucoup comme le top tu top, et sont trempés entre deux plaques d'alu. Je ne souhaite pas convertir ceux qui font leur trempe à l'huile aux plaques d'alu, chacun trouve chaussure à son pied.

@Dodore tout à fait d'accord avec toi. Des méthodes il y en a plein, dont certaines que j'ai envie d'essayer à un moment ou un autre (le test de l'aimant avec la température de Curie, etc.), mais pour le moment je me concentre sur une technique dont je sais qu'elle marche parce que utilisée par d'autres, et j'essaye de faire le plus reproductible possible à mon échelle, le temps de comprendre quel est l'impact de chaque paramètre.

Pour les données du fabriquant, je respecte la température (1050°C) et le temps de maintien (6min, soit environ 20min dans le four, décomposé en 14min de chauffe et 6min de maintien), puis refroidissement rapide (effectivement je fais une entorse et utilise les plaques d'alu au lieu de l'huile, c'est ma seule "folie" finalement).

Thomas.
 
T

tranquille

Compagnon
Faut pas mettre trop de temps à enlever la papillote, voire la garder pour la trempe (mais je n'ai jamais fait avec de l'alu), j'ai déjà commencé mon émouture à ce stade
 
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Reactions: g0b
B

benguru

Nouveau
@Otatiaro tu as tout a fait raison de tenter une trempe entres plaques ! Pour des pieces fines avec les faces bien parallèles c'est ce qui est le plus logique. Par contre, ton calcul de vitesse de refroidissement me semble un petit peu aléatoire, ce qui n'est probablement pas grave tant qu'il est superieur ou égale à celui d'une trempe comme proposé dans la datasheet du fabricant.

Je me demandais: quelle genre de pression tu applique sur tes plaques en alu ? est ce que tu garde l'emballage sur tes lames pendant la trempe ?

La trempe entre plaques a le défaut de ne bien fonctionner seulement pour les faibles épaisseur et si le contact est bon et si le gradient de température reste suffisement élevé (dans l'huile ceci est obtenu grace à l'agitation de la lame) d'ou sont utilisation importante en coutellerie. Du coup, essai peut etre de trouver une manière de ne garantir aucun plis sur la papillote, choisir un film inox d'emballage le plus fin possible (sans qu'il ne se décompose durant la chauffe), voir même trouver une stratégie pour enlever la lame de sa papillote avant la trempe (dur de faire ça sans accident et sans perdre trop de temps, donc pas forcément conseillé), aussi augmenter la pression sur les plaque (dans un gros étaux, serre joint) va améliorer la chose, finnalement tu peux aussi augmenter le gradient de température entre les plaques alu et la lame (plaque alu au frigo ou au congélo avant la trempe), tu peux aussi humidifier les plaques avec un spray après avoir serré la lame pour refroidir par évaporation.

Si tu fait une trempe dans les meilleur de chez meilleurs conditions tu peux partir du principe que ça a réussi. Après tu compare le résultat entre plusieurs lame ayant suivi le processus. Si toutes se comporte de la même manière face au test de la lime, c'est que c'est bon.
 
G

g0b

Compagnon
Ok, ok... Effectivement, je n'avais pas vu la phrase où tu disais que tu avais refait ton test "à la lime".
Donc tout va bien alors :)

Sans vouloir mettre de l'huile (ou des plaques d'alu :) ) sur le feu, le "problème" avec la trempe artisanale, c'est que, en général, ça donne un résultat (c'est plus dur après qu'avant) même quand ça n'a pas été fait dans les règles, mais ce n'est pas quantifié par un test un peu plus sérieux et objectif que la lime. Mais la trempe est un phénomène continu et non binaire. Donc on peut avoir un acier plus dur que la version recuite (c'est la moindre des choses !), mais pas pour autant avec une dureté optimale.
Du coup, chacun a sa petite recette "qui marche" (selon ses propres critères... Ou la dureté de ses limes), mais c'est tout sauf scientifique, et bien souvent même franchement subjectif. Et ça part dans tous les sens, tout le monde croit détenir la vérité alors que ce n'est qu'une recette de grand-mère avec tout ce que ça sous entend. C'est pour ça que je défend l'idée de se tenir au plus près des règles/lois/techniques/... mises au point dans l'industrie, et qui elles sont scientifiques/reproductibles/fiables/... Tout écart (inévitable avec des moyens artisanaux) conduit à une incertitute sur le résultat...
Mais ça n'engage que moi, si le résultat te convient, c'est le principal !
 
Dernière édition:
V

valoris

Compagnon
Bonjour,


Juste une question je n'ai pas trouvé d'indication quand à la vitesse critique de trempe de cet acier.
J'ai des données qui vont suivant la nature des aciers de 12°C/s à 100°C/S voir un 200°C/s ?
C'est une donnée qui peut se révéler importante en coutellerie dans la mesure ou elle permet d'obtenir un grain d'acier trés fin. Ce qui influera grandement sur la qualité et la durabilité du tranchant.
Salutations cordiales
Valoris.
 
O

Otatiaro

Compagnon
Salut,

@benguru Pour ce premier essai la pression entre le plaque était grosso modo équivalent au ... poids de Quentin qui était assis dessus :D
Mais effectivement les mettre en pression serait mieux, je vais regarder comment faire avec un étau.

Pour info je garde la papillote pour la trempe, je fais en sorte que les plis de la papillote ne viennent pas gêner le contact des deux faces avec les plaques alu (ça consomme un peu plus de feuille inox, mais bon).

Pour le coup du congélo, on part de 1050°C pour arriver à 400°C, honnêtement que les plaques alu soient à 20°C ou -10°C je ne pense pas que ça fasse une grosse différence (mais c'est à tester).

Et comme le dit @g0b une trempe c'est bien, mais le résultat n'est pas on/off, c'est plus ou moins bien réussi, je pense que cette première trempe n'est pas optimale, mais j'ai déjà plusieurs pistes pour améliorer le prochain essai (le four est à température).

@tranquille tu aurais un liens d'une source fiable pour ces limes ?

@valoris Idem, je n'ai pas trouvé de données précises sur la vitesse critique de refroidissement. Les seules infos comparatives, c'est la trempe à l'huile qui est de l'ordre de 40 à 80°C/s. D'après mes calculs (et les retours de ceux qui ont testé huile et plaque alu) la trempe sur plaque alu est plus rapide. Après il ne faut pas faire de l'hypertrempe, mais je pense qu'on en est loin (pareil, pas évident de trouver des chiffres).

En tout cas merci beaucoup à tous pour vos conseils, c'est très instructif !

Thomas.
 
O

Otatiaro

Compagnon
Bon j'ai fait une éprouvette qui va me permettre de comprendre un peu.
Et dans la foulée j'ai mis le deuxième lame, avec quelques modifs:
- 2 petits morceaux de cellulose dans la papillote pour absorber le carbone restant
- bords de papillote bien écrasés à l'étau pour garantir l'étanchéité
- papillote un peu plus grande, pour être bien sur qu'elle ne gêne pas lors de la trempe et que les surfaces soient bien en contact
- mise au four, j'ai lancé le chrono au moment ou le four a affiché 1050 (soit environ après 9 min) pour 6 min de maintien, soit 15min au total
- sortie du four, mis entre les plaques d'alu, avec deux chutes d'acier de même épaisseur à deux coins pour aider à guider, et serrage avec deux serre-joints. Air comprimé entre les deux plaques pour faire bonne mesure.
- une fois arrivé à température ambiante (j'ai ouvert à environ 30s, la lame était vraiment froide, pas de chaleur résiduelle), directement mis dans l'IPA et copieusement arrivé de carboglace

Niveau coloration la lame est complètement blanche, le manche à coloré un touuuuut petit peu.
Je pense laisser jusqu'à la fin d'après midi dans la carboglace pour le subzero, et ce soir je met les deux lames au four à la maison, 175°C pour 2h.

Lundi je devrais recevoir mes accessoires manquants pour la rectif. Par contre il va falloir que j'improvise pour l'équilibrage ...
Théoriquement j'ai .5mm de matière à enlever à la rectif, à mon avis j'ai le temps de m’entraîner avant d'arriver au bout (la prochaine fois je prévoirais moins de matière pour la rectif) :wink:

Thomas.
 
J

joumpy

Compagnon
5 mm en rectif sans échauffement... Heureusement que c'est pour du loisir sinon gloup la grenouille! :)

Le changement de couleur est un oxyde de surface donc oxygène donc fuite au niveau de la papillotte.

La vitesse de trempe est critique surtout à haute température pour la transformation martensitique. A basse température, les transformations sont terminées et la vitesse a beaucoup moins d'influence sur le résultat final. Donc tout préparer avant pour aller vite avec la pièce chaude.

Améliorer le contact acier/alu? Je mettrais tout simplement de l'huile sur l'alu. Le risque, comme pour une trempe à l'huile, ça prend feu, ça fume, ça sent pas bon...
 
O

Otatiaro

Compagnon
Salut,

Pour la rectif, c'était .5mm (0.5mm), pas 5mm, sinon j'y serais encore !
L'huile sur l'alu je n'y avais pas pensé, mais effectivement si je préfère l'alu, outre le fait qu'en théorie il y a moins de risque de banane, c'est que c'est plus "propre", donc si c'est pour mettre de l'huile sur l'alu, autant y aller vraiment et tremper à l'huile :wink:

Thomas.
 

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