Scie à ruban : les modifs de moi

  • Auteur de la discussion j.f.
  • Date de début
J

j.f.

Compagnon
Bonsoir.

Suite à la lecture il y a quelques mois de ce sujet sur Cyberbricoleur :

http://www.cyberbricoleur.com/index.php ... 4747#26441

je me suis mis en tête d'examiner de plus près la mienne. A noter que ce modèle semble ne pas être distribué en France. Acheté chez MASCHINEN-WILHELM. Je sens venir le gros calambour vaseux genre "ça veut dire vilaine machine".

Cette scie a trois avantages à mes yeux, et c'est pour ça que je l'ai achetée :
- capacité
- base tounante
- étau démontable pouvant être remplacé par autre chose, et pouvant être mis dans deux positions permettant un large choix d'angles de coupe
- vérin

Bref, vidange.

Comme tous ces tromblons, pas de vis de vidange. Il faut la coucher et ouvrir le couvercle. ca sera l'occasion aussi de passer quelques coups de foret et de taraud de 1/4" gaz.

DSCF5879 (Medium).JPG
D'abord, huile chargée et qui pue... C'est de la GL4 ou 5, SAE 140. Thiophosphatée (soufre + phosphore). Adaptée à un couple conique, mais EN AUCUN CAS A UN ESEMBLE VIS SANS FIN / ROUE CREUSE !!!!!!!!!!!!!!!!

Donc, l'huile est chargée...


DSCF5907 (Medium).JPG
caca bougna

DSCF5928 (Medium).JPG
Autre constatation, la roue creuse se dépose sans problème. NORMALEMENT, CA DEVRAIT ETRE IMPOSSIBLE SANS DEPOSER LA VIS SANS FIN OU L'AXE DE LA ROUE CREUSE !!!

Y'a une coui**e dans le potage !

Et d'ailleurs, les roulements de la vis accrochent nettement


DSCF5931 (Medium).JPG
Déjà, je constate ce que disait le cyberbricoleur. A savoir que l'usure n'est pas symétrique. D'autre part, la roue creuse est certes clavetée, mais l'immobilisation en translation n'est assurée que par une vis sans tête appuyant sur ladite clavette. Poin

DSCF5942 (Medium).JPG
L'axe de la roue creuse se dépose à la masse, avec un jet en alu. Déjà, ça cloche quelque part.

Arbre tournant = bagues extérieures de roulements montés libre + bagues extérieures serrées sur axe. Là ils sont montés serrés partout. Déjà, il est quasimen


DSCF5895 (Medium).JPG
Ca sort... en tapant bien.

Pas question de sortir le flambard à cause de la peinture, et le décapeur thermique, vu la masse de fonte, ne servirait à rien.


DSCF5900.JPG
Déposer la vis sans fin est plus difficile. Au burin, en faisant coin. Et en ajoutant des cales.

DSCF5903.JPG
A force, ça finit par évoquer un film de Marc Dorcel avec Brigitte Lahaye dans le rôle du carter...

DSCF5905.JPG
Sortie !

DSCF5946 (Medium).JPG
Au passage, on fait péter le 1/4 BSP
 
J

j.f.

Compagnon
C'est le moment d'analyser la situation, et de faire le constat de l'affligente stupidité de la conception.

Rassurez vous, vous pourrez vous aussi faire ce même constat en démontant votre chinoiserie. A l'exception de celles équipées d'un véritable réducteur, elle sont toutes faites de la même façon. Il suffit de passer quelques heures sur le net à éplucher les éclatés chez différents revendeurs outre atlantique.

org_reducteur.jpg


org_reducteur_coupe_1.jpg
Vue en coupe du montage de la vis sans fin

1 : roulement à billes à contact radial, monté serré sur arbre et dans alésage
2 : joint spi
3 : entretoise
4 : circlip d'arbre
5 : roulement à billes à contact radial, monté serré sur arbre et dans alésage
6 :


org_reducteur_coupe_2.jpg
Au niveau de la roue creuse, même combat :

1 : roulement à billes à contact radial, monté serré sur arbre et dans alésage
2 : joint spi
3 : entretoise
4 : circlip d'arbre
5 : roulement à billes à contact radial monté serré sur arbre et dans alésage
6 :co
 
J

j.f.

Compagnon
Il est donc urgent de concevoir un montage correct, respectant les règles élémentaires à respecter avec des roulements !

1) la poussée axiale subie par la vis sans fin ne doit pas être subie par des roulements à billes à contact radial, mais par des roulements à rouleaux coniques, comme sur tout réducteur passant plus de quelques dizaines de watts. Mais voilà, il n'y a pas la place... Alors, il reste la solution des roulements à billes à contact oblique. Charge tournante > serrés sur axe, libres dans alésage, et montage en X.

2) pour l'axe de la roue creuse, il faut pouvoir immobiliser en translation un des deux roulements, et laisser l'autre libre.

3) il va falloir réaléser ls logements pour un montage glissant des roulements

4) il va falloir usiner des gorges à circlips dans lesdits alésages.

mod_reducteur.jpg


mod_reducteur_coupe_1.jpg
1 : roulement à billes à contact oblique - montage en X
2 : entretoise fixant la position du roulement
xxx : flèche sans numéro (oubli, flemme de corriger) : circlip d'alésage
3 : entretoise
4 : frette assurant l'étanchéoité avec le joint spi
5 : cale de


mod_reducteur_coupe_2.jpg
Pour l'axe de la roue creuse, je suis assez fier de moi.
Si si...

1 : roulement à billes à contact radial
2 : ditto
3 : circlip d'alésage
4 : rondelle épaulée-fraisée bloquant la roue creuse en bonne position
5 : cale de réglage de la position de la roue
 
R

romteb

Fondateur
j.f. a dit:
Comme tous ces tromblons, pas de vis de vidange.

Je sais pas si c'est concu pour durer jusqu'a ce qu'une vidange soit necessaire. :smt017

Alors qu'est ce que tu vas mettre comme huile la dedans ?

Jolie analyse au passage, la conception d'origine est effectivement douteuse :x
 
J

j.f.

Compagnon
Euh, là j'en suis qu'au tout début !!!
Patience !!!
 
R

romteb

Fondateur
Oui oui au moment ou j'ai repondu il n'y avait que le 1er message, je ne savait pas encore que tu modifirais tout, j'ai hate de voir ca :smt038
 
J

j.f.

Compagnon
Première chose, créer un outil à main pour faire les gorges de circlips.

Voir

outil-a-main-pour-usiner-des-gorges-t1604.html

Et naturellement, léger réalésage des logements. Ca a commencé avec un mandrin constitué de trois roulements empilés avec de la pâte à roder, et ça c'est fini avec mon outil préféré : la meuleuse droite pneumatique. Quand on a l'habitude de cet engin, on peut être précis !

DSCF5984.JPG


DSCF5987.JPG


DSCF5990.JPG


DSCF6008.JPG
Et de deux...

DSCF5995.JPG
Et d'un
 
J

j.f.

Compagnon
Quelques usinages...

DSCF6054.JPG


DSCF6053.JPG
Le kit pour la vis sans fin

DSCF6052.JPG
Monté en place. Tout baigne.

Il ne faut surtout pas que le couvercle force sur le roulement extérieur. Par contre il faut qu'il serre juste le roulement intérieur, en venant se plaquer contre la fonderie.

Importance de travailler précis, et de bien rele


DSCF6045.JPG


DSCF6044.JPG
Le kit, pour la roue creuse

DSCF6037.JPG


DSCF6036.JPG
Pas de plateau diviseur. Les perçages sont un peu space...

Fraisage à la main, à la sauvage.


DSCF6029.JPG
Alésage du couvercle multifonctions. Le roulement sert de tampon.

DSCF6028.JPG
Perçage et taraudage en bout d'axe de roue creuse, côté roue creuse

DSCF6024.JPG
Perçage et taraudage en bout de vis sans fin
 
J

j.f.

Compagnon
Maintenant, le plus délicat : réglage de la position de la roue creuse par rapport à la vis sans fin. L'axe de la roue creuse doit passer par son plan médian.

Ca, c'est la théorie. En pratique ça ne fait que donner une base pour un prépositionnement.

Je n'ai pas de bleu d'ajsutage. Par contre, j'ai du bleu de traçage.

Donc, au lieu d'examiner les dépôts de colorants, il suffit d'examiner son usure, et le tour est joué !

DSCF6078.JPG


DSCF6074.JPG


DSCF6072.JPG
Les traces sont examinées en relevant à chaque fois la côte.

Une fois les traces bien centrées, il ne reste qu'à en déduire l'épaisseur de la cale de réglage.
 
J

j.f.

Compagnon
Quelques remarques :

- roulements à billes à contacts obliques : ils sont difficiles à trouver en version étanche lubrifiés à vie. Par exemple, il n'y en a pas au catalogue SKF. Il y en a chez FAG, mais le dépositaire m'a découragé : difficiles à obtenir. Donc, ils ont été graissés au montage. On ne peut pas trop comper sur l'huile contenue dans le carter pour assurer la lubrification. Ils sont trop haut par rapport au niveau, sauf scie relevée à la verticale. Pas grave : l'ensemble est désormais très facile à déposer et inspecter

- roulements à billes de l'axe de roue creuse : je n'ai pas fait sauter les flasques. Là, on pourrait compter sur le lubrifiant du réducteur. Mais la graisse contenue dans les roulements est conçue pour. Donc... Sinon, il suffit maintenant de quelques minutes pour y accéder si je me ravisais !

Réglage des jeux :

- pour l'axe de la vis, il doit y avoir un jeu nul ou négatif. Typiquement, d'après FAG, pour ces roulements (7202) : -5 à 10 µ. Difficile à obtenir. Il faut essayer diverses cales. Ici, ça a marché avec une première cale de 2.00 mm, puis une autre découpée dans un feuillard d'alu très précis de 0.2 mm. Suppression du jeu, et pas de résistance à la rotation. ce feullard de précision, j'en a récupéré un paquet : "plaques" d'imprimante offset. ca me sert aussi à protéger les pièces dans le mandrin.

Pour les roulements de la roue creuse : il faut que le couvercle vienne appuyer juste ce qu'il faut sur le roulement intérieur (près de la roue creuse), sans forcer, et que le roulement extérieur (près du volant) reste un peu libre (quelques dixièmes). Il ne faut aucunh effort tendant à en rapporcher les bagues extérieures. C'est capital pour leur survie. Les roulements à billes çà contact radial ne supportent que peu d'efforts axiaux.

L'addition (c'est là qu'on se poile) :

- 2 roulements FAG 7202 à 8.95 € HT l'unité
- 1 roulement FAG 6002 à 2.51 € HT l'unité
- 1 roulement FAG 6202 à peu près pareil (sais pas, j'avais en stock...)
- 2 circlips d'intérieur diamètre 35 mm à 0.02 € HT
- 2 joints spi nitrile 20x30x7 à 2.00 € HT l'unité

Une misère !!! le prix d'une lame !

Pour l'huile : il est capital de ne surtout pas utiliser d'hypoïde GL4 ou GL5.
Il faut une huile spéciale pour ne pas attaquer le bronze. On peut parfois lire sur le net qu'une GL4 convient... ce n'est pas l'avis du concessionnaire Peugeot local. Huile GL2, ou huile ricinée. Un point c'est tout

Sources d'approvisionnement :

- réseau Peugeot : huile HV (pas tout à fait sûr de la dénomination, me souviens plus des lettres) car Peugeot a longtemps monté des ponts à vis

- magasins de motoculture : courant en motoculture

- magasins spécialisés voitures anciennes

J'ai acheté de la Minerva TVR "ricin" : l'étiquette montre une vis sans fin. 20 € les deux litres. Viscosité très importante. SAE 140 en principe.

Il y a des huiles plus fluides qui pourraient convenir d'un point de vue chimique. Mais un réducteur à vis sans fin a besoin d'une très fote viscosité (SAE140 = ISO 320, de mémoire)

Ca ne doit pas sentir le soufre. Sous aucun prétexte. Donc, la 90W140, on la réserve aux bols de Land Rover qui pissent. Mais pas de ça dans un réducteur à vis. Bon, ceci dit, on trouve aussi des alliages jaunes dans des trucs qui se nourrissent de 80W90 et autres en GL4 ou GL5. Par exemple rondelles de friction de satellites ou de planétaires, paliers de joints homocinétiques, etc. Mais leurs alliages doivent être conçus pour ça...

Le rendement des réducteurs à vis est très mauvais 50 à 80 % au mieux. Donc ça chauffe : il faut respecter le niveau, de façon à ce que les échanges thermiques se fassent correctement avec la fonderie du carter. Le bon niveau, c'est comme avec le foie gras : jusqu'au ras des amygdales (voir photo du démontage). Sur les grosses scies équipées de réducteurs plus sérieux, ou sur les motoréducteurs, on peut voir des ailettages.

Il n'est donc pas idiot de prendre de l'alu brut, d'y tailler des ailettes, et de remplacer ainsi le couvercle. En plus, si on anodise violet, avec de la visserie dorée, on aura ses chances pour figurer en bonne place sur le Jacky Touch. (enfin, s'il renait :cry: )

Un autre truc en passant : si l'intérieur du carter est peint, ne surtout pas enlever cette peinture. On trouvait autrefois de la peinture à l'intérieur des carters de moteurs, de boîtes, etc. en fonte. Ca avait pour but de fixer les résidus de sable. La Chine utilisant des techniques vieilles de plusieurs décennies voire d'un siècle, il vaut mieux le savoir.

Reste plus maintenant qu'à trouver un moteur tri 370 ou 550 W, axe de 16, hauteur d'axe de 80 (pas normalisé du tout) pour pouvoir le brancher sur le varia sans avoir à refaire un support de moteur (facile) et un carter de protection (pas facile), réaléser la poulie (facile) et refaire le clavettage (galère !). Quoique... ma perceuse à colonne n'a pas de clavette sur le moteur, mais un méplat, et ça ne pose pas de problème.
Et puis, on peut toujours démonter un moteur pour repasser son axe de 19 à 16...

Je m'aperçois que les commentaires sur photos sont limités... Impossible de légender correctement les dessins, par exemple. Dis, Monsieur l'Administrateur, tu peux pas nous les faire un peu plus grands, les champs d'édition ? Avec plus de lettres. 255 caractères maxi, je présume ? C'est pas assez !
 
J

jungo1

Compagnon
Salut J.F.
Bravo pour ces bidouilles, un vrai pro, Il ne te reste plus qu'à mettre sur le couvercle un voyant de niveau d'huille, puisque tu as prévu la vidange et le remplissage (je plaisante)
Tu nous as bien détaillé les problèmes et surtout apporté les solutions techniques, bravo encore et merci de nous en faire profiter.

C'est vrai aussi que les commentaires sur les photos étant limités en taille, c'est un peu dommage qu'ils soient tronqués

Bonne journée
 
W

wika58

Compagnon
Joli travail de pro :shock:
Merci de partager les détails de ta réalisation. :wink:

J'ai une petite scie RC90 de chez RC Machines que j'utilise une fois par W-E pour couper principalement de l'Alu et de temps en temps un petit axe d'acier de 10mm.
Crois-tu que cette modif. soit nécessaire dans ce cas d'utilisation?
Pour l'huile, ça vaut peut-être la peine de mettre de la bonne.
Que préconises-tu? :roll:
 
J

j.f.

Compagnon
Bonjour à tous...

En ce qui concerne le niveau d'huile, un voyant est inutile. J'ai fait comme sur une boîte de vitesses :
- deux perçages 1/4" BSP en bas (2 car il sinon il reste une "poche")
- un perçage sur la face supérieur pour laisser entrer l'air

Je posterai les photos et le mode d'emploi ce soir.

Pour l'huile, je n'ai rien à préconiser : ce sont les fabricants de réducteurs à vis qui préconisent : pas d'huile soufrée, viscosité importante (SAE140 - ISO 320). Traditionnellement, c'est une base ricin.

Simple : si l'huile a la délicate odeur d'un régiment gavé de fayots : ne pas utiliser. Ce type de réducteur étant classique sur les anciennes Peugeot, voir une concession, ou, plus simple encore, aller dans un magasin de motoculture : ils connaissent. En tous cas, jamais d'huile ponts-boîtes. Sauf si la roue creuse est en Delrin (il est possible que certaines scies en soient équipées).

Nécessaire de modifier ou pas ? Aucune idée. Pour moi, la question ne se pose pas en raison de mon hobby : modifier et améliorer - si possible - les mécaniques. Même si c'est inutile. Et en faisant de préférence le plus compliqué possible. Ensuite, faut voir... en particulier l'état des roulements de la vis (s'ils broutents ou accrochent), l'état de l'huile, et l'usure de la roue creuse (positionnement par rapport à l'axe de la vis sans fin).

Autre chose : en cas de détérioration du réducteur, sachez que ça peut se commander. C'est cher, mais pas autant qu'une scie. Voir ici par exemple : http://www.hpceurope.com. Ensuite, y'a plus qu'à faire un peu d'usinage basique (lke seul sue je sache faire, d'ailleurs...) pour reconstruire... (source de plaisir pour tout le monde ici !)
Voir aussi chez un fournisseur en matériel industriel, il risque d'y avoir des surprises (agréables) sur les prix.
A titre indicatif, ma scie est en module 2 avec une roue de 20 dents. Ca ne doit pas être très différent sur toutes ces petites scies.
 
C

coredump

Compagnon
Ce qui bouffe la vis plus surement que l'huile EP c'est l'état de finition catastrophique de la vis sans fin! C'est de la que viennent les particules en suspension.

J'utilise une huile GL4 et pour l'instant je n'ai pas vu d'attaque spécifique (noircissement, piqures sur les parties non travaillante).
 
J

j.f.

Compagnon
Salut Coredump,

tu m'y fais penser : j'ai oublié le gros plan, montrant les piqûres et attaques en question.

L'état de surface de la vis n'est pas trop mauvais, mais ce n'est pas un miroir !!! Rien à voir avec celui d'un couple conique de bagnole, par exemple !

On en a pour son argent : cette scie 100 x 150 a été payée 469 € TTC livrée. Ca doit être à peine le prix d'un réducteur à vis de qualité... Et puis, ce n'est pas pour de la production. Nos scies ne tournent pas 8 heures par jour.

Il doit bien y avoir des aliages cuivreux qui résistent. Sinon, que se passerait il comme évoqué plus haut avec certains paliers, rondelles de friction, et bagues de synchro qui nagent dans de la GL4 ou 5 ? Sur ce détail, je n'ai jamais pu avoir de réponse...

Il n'y aurait pas un métallurgiste par ici ?

DSCF6051.JPG
 
J

jajalv

Administrateur
Bonsoir j.f., et merci pour ce merveilleux travail.

Un super reportage à mettre de côté en prévision.

Bonne soirée.
 
B

brise-copeaux

Compagnon
j.f. a dit:
Il doit bien y avoir des aliages cuivreux qui résistent. Sinon, que se passerait il comme évoqué plus haut avec certains paliers, rondelles de friction, et bagues de synchro qui nagent dans de la GL4 ou 5 ? Sur ce détail, je n'ai jamais pu avoir de réponse...

Il n'y aurait pas un métallurgiste par ici ?
C'est tout simplement du <<bronze ou laiton>> de recyclage idem pour la fonte des machines ce qui explique leurs mauvaise qualités, c'est moins visible pour la fonte.
 
J

j.f.

Compagnon
Liaudet, je ne pose pas la question à propos de scies, mais à propos des bronzes en général en pensant aux bagnoles.

Lorsque Land Rover préconise pour pour les boitiers de pivots de fusées de la GL5, ça me pose un problème philosophique. Y'a du bronze là dedans. Les joints homo et les demi arbres intérieurs tournent sur du bronze. Et le bronze en question y résiste.

Par contre, nombreux sont les propriétaires de vieilles Peugeot qui ont flingué leur pont arrière à vis à la 5, alors que la préconisation est GL2. La GL2 est une norme spécifique automibiles avec ponts à vis.

Et là, ce ne sont pas des alliages de récupération. ce sont des pièces produites sur cahier des charges pour deux grandes marques.

Tous les grands fabricants d'huile proposent des huiles spéciales vis sans fin, ou des huiles pour lesquelles la fiche technique précise "utilisable avec vis sans fin" ou "sans danger pour les non ferreux et le bronze". Il y a bien une raison ! Igol R, Esso Glygoyle HE, BP Energol GR-XP; Mobil gear 600, etc. etc.

Il suffit de prendre une doc d'un fabricant de réducteur, de chercher les préconisations de lubrifiants, puis d'aller lire les fiches techniques.

Et on tombe aussi sur des bizarritudes !

Shell Omala. "Elles contiennent un additif spécial à base de soufre et de phosphore pour assurer de bonnes per- formances Extrême-Pression" et plus loin : "Protège les organes en acier et en bronze, même en présence d’eau et de contaminants solides"

A n'y rien comprendre ! Dans quelles conditions ces additifs sont ils dangereux, que font les huliers pour les rendre innoffensifs, pourquoi certains organes en bronze résistent à la GL5 et pas d'autres, etc. etc.

Conclusion, dans le doute, ricin et basta. ca au moins on sait que ça convient. Et ça se trouve partout en motoculture pour les motobineuses.
 
D

Doctor_itchy

Compagnon
hulie de ricin , mais ça pue se truc :lol:

sinon pas mal la remise en forme ^^ et encore 500€ la scie c'est cher , j'ose pas imaginer celle a 260€ au brico du coin :D

je sens que je vais en faire une moi meme ^^
 
J

j.f.

Compagnon
Salut,

ça pue quand c'est brûlé dans un 2 temps.

Sinon, cette scie est assez différente de celles que l'on trouve entre 250 et 300 €. la capacité est plus importante, et il y a un vérin de descente. Ce n'est aps l'étau que l'on oriente, mais l'archet. L'étau peut être déposé, en remplacé par ce que l'on veut. Bien réglée (pas facile...) elle est très précise. Mais il y a bien sûr des détails qui font très cheap : les boutons de réglage de porte lames, celui de tension, et la manivelle de l'étau sont en plastique. Un jour, je m'en ferai en métal.

Le support à roulettes est en tôle fine, et résone. Je l'ai recouverte intérieurement de blaxon, c'est beaucoup mieux.

Ci-dessous, pour donner une idée, c'est un rond de 80 mm qui est en cours de découpe

DSCF2780.JPG


DSCF2802.JPG
 
W

wika58

Compagnon
Salut JF,

Belle modification professionnelle de cette scie :smileJap:

J'ai une petite requête:
Je voudrais mettre un petit vérin pour réguler la descente et la remontée de la scie.
Pourrais-tu me faire quelques photos en gros plan du vérin et de son montage. :roll:
D'avance merci. :wink:
 
J

j.f.

Compagnon
voilà...


J'ai vu ces vérins vendus à part je ne sais plus où (Otelo, Optimachines, ???) assez cher +- 100 ou 120 €.

En haut, c'est une vis "à boule" pour permettre le relevage en position verticale sans outil. Pratique.

Il peut être intéressant de jouer sur la viscosité de l'huile si le réglage est difficile (obligé de trop ou trop peu ouvrir le robinet pour une descente correcte).

DSCF2796.JPG


DSCF2789.JPG
fixation inférieure : un axe bloqué dans son alésage avec une vis sans tête.
 
D

Doctor_itchy

Compagnon
le piston , un simple piston pneumatique une vanne (vanne de gaz par exemple ) entre l'entree et la sortie , et de l'huile hydraulique standart :wink:
 
W

wika58

Compagnon
Merci JF,

Je compte le faire en pneumatique.
J'ai ce qu'i faut... le vérin, le détendeur et un limiteur de débit.
Cela permait de faire le réglage aussi bien de la vitesse de déplacement que de l'effort de coupe... :roll:
 
B

brise-copeaux

Compagnon
wika58 a dit:
Merci JF,

Je compte le faire en pneumatique.:
C'est un très mauvais chois, ce n'est pas pour te rabaisser mais çà ne marchera pas, pour la simple et bonne raison c'est que l'air est compressible et l'huile non ce qui permet une fuite régulable l'air non.

Cordialement @ ++
 
W

wika58

Compagnon
liaudet a dit:
wika58 a dit:
Merci JF,

Je compte le faire en pneumatique.:
C'est un très mauvais chois, ce n'est pas pour te rabaisser mais çà ne marchera pas, pour la simple et bonne raison c'est que l'air est compressible et l'huile non ce qui permet une fuite régulable l'air non.
Cordialement @ ++

Désolé Liaudet,

Mais là tu as tord... :???:

C'est ici l'avantage du pneumatique par rapport à l'hydraulique :-D .
L'a/c est compressible alors que l'huile non :!:

Cela a l'avantage de fonctionner comme suit:
Dans la phase d'approche de la pièce, il n'y a pas de contreréaction, donc la scie se déplace à une vitesse d'approche proportionnelle à la résistance mécanique (frottement + ressort de rappel) et au réglage du limiteur de débit.
Quand la lame de la scie entre en contact avec la pièce à couper, la pression augmente et l'effort augmente...
La pression augmente jusqu'à atteindre la pression de réglage du détendeur...et la découpe se fait à effort constant...
Si la vitesse de descente augmente, la pression diminue, mais la vitesse maxi est toujours limitée par le limiteur de débit... et celà jusqu'à ce que l'effort de coupe augmente à nouveau...
Dans le cas contraire, si l'effort de coupe devient plus important, l'effort reste constant (fonction du limiteur de pression) et la vitesse d'avance diminue pour arriver si nécessaire à une vitese quasi nulle mais avec une effot constant...
Et ainsi de suite... :-D
Et cela dans doutes le positions de la lame de la lame de la scie en fonction du diamètre de la pièce et de la phas de la coupe ... :smt030
Il y a une auto-régualtion entre vitesse et effort de coupe.
Et en plus, en fin de coupe, on invere la pression et la scie remonte toute seule :lol:
C'est pas joli tout Cà :roll:
 
J

j.f.

Compagnon
J'ai eu cet après midi des éléments de réponse à propos des bronzes et des lubrifiants. Très brève discussion avec un chimiste (spécialisé dans la passivation des aciers).

L'huile : pour qu'il y ait "attaque", il faut que le soufre soit à un moment où à un autre à l'état ionisé. Bon, ça, on s'en serait douté. Donc, dans la composition des huiles, le tout est de s'arranger pour que le composé soufré reste stable et ne libère pas ses ions. Ca, c'est la réponse que j'espérais.

L'alliage a effectivement une importance. Certains seront plus ou moins sensibles au soufre. D'ailleurs, il y a quelques jours j'étais tombé sur un site métallurgique où des alliages "peu sensibles" ou "insensibles" étaient présentés. Ils comportent de l'aluminium.

J'ai "un peu" oublié la chimie, les potentiels redox et la règle du gamma, mais j'ai essayé de voir si l'aluminium n'aurait pas vis à vis du cuivre par rapport au soufre un peu le même effet que le zinc vis à vis du fer par rapport à l'oxygène. Dans une semaine, j'aurai une réponse de chimiste.

ici pour le principe
http://fr.wikipedia.org/wiki/Oxydation

http://fr.wikipedia.org/wiki/Potentiel_ ... %A9duction


L'aluminium est plus réducteur que le cuivre, comme le zinc est plus réducteur que le fer... Je sens un truc comme ça.

Il y a donc bien des bronzes qui supportent plus ou moins bien les lubrifiant soufrés.

Il y a aussi des huiles même GL5 qui n'abîmeront pas le bronze. C'est une certitude puisque des fabricants de réducteurs recommandent certains lubrifiants soufrés. Le tout, c'est de mettre la bonne dans le carter (surtout sans lire de fiche technique !).
 
J

j.f.

Compagnon
A propos de vérins :

Sur les scies simples comme la mienne, avec vérin hydraulique, il y a un ressort réglable qui entre en contact avec l'archet pour diminuer la pression en fin de coupe.

Il y en a de plus complexes qui ont une véritable régulation.

Je replonge dans les docs...
 
B

brise-copeaux

Compagnon
wika58 a dit:
liaudet a dit:
wika58 a dit:
Merci JF,

Je compte le faire en pneumatique.:
C'est un très mauvais chois, ce n'est pas pour te rabaisser mais çà ne marchera pas, pour la simple et bonne raison c'est que l'air est compressible et l'huile non ce qui permet une fuite régulable l'air non.
Cordialement @ ++

Désolé Liaudet,

Mais là tu as tord... :???:

C'est ici l'avantage du pneumatique par rapport à l'hydraulique :-D .
L'a/c est compressible alors que l'huile non :!:
C'est bien ce que je dit...relie
wika58 a dit:
Cela a l'avantage de fonctionner comme suit:
Dans la phase d'approche de la pièce, il n'y a pas de contreréaction, donc la scie se déplace à une vitesse d'approche proportionnelle à la résistance mécanique (frottement + ressort de rappel) et au réglage du limiteur de débit.
Quand la lame de la scie entre en contact avec la pièce à couper, la pression augmente et l'effort augmente...
La pression augmente jusqu'à atteindre la pression de réglage du détendeur...et la découpe se fait à effort constant...
Si la vitesse de descente augmente, la pression diminue, mais la vitesse maxi est toujours limitée par le limiteur de débit... et celà jusqu'à ce que l'effort de coupe augmente à nouveau...
Dans le cas contraire, si l'effort de coupe devient plus important, l'effort reste constant (fonction du limiteur de pression) et la vitesse d'avance diminue pour arriver si nécessaire à une vitese quasi nulle mais avec une effot constant...
Et ainsi de suite... :-D
Et cela dans doutes le positions de la lame de la lame de la scie en fonction du diamètre de la pièce et de la phas de la coupe ... :smt030
Il y a une auto-régualtion entre vitesse et effort de coupe.
Et en plus, en fin de coupe, on invere la pression et la scie remonte toute seule :lol:
C'est pas joli tout Cà :roll:
je sais on peut toujours compliquer ce qui est simple, et ce serait une première de voir marcher une scie avec un compresseur, j'ai hâte de voir cela, alors qu'un simple vérin rempli d'huile avec un étrangleur au pied marche très bien.

Cordialement à ++
 

Sujets similaires

yvon29
Réponses
16
Affichages
2 984
yvon29
yvon29
C
Réponses
3
Affichages
4 177
vincele
V
biscotte74
Réponses
31
Affichages
26 784
kiki86
kiki86
P
Réponses
33
Affichages
12 636
wika58
W
T
Réponses
6
Affichages
528
lion10
lion10
simon74
Réponses
39
Affichages
12 527
B
A
Réponses
21
Affichages
7 774
gugusse
G
fauxjetons
Réponses
73
Affichages
26 785
coredump
C
Tom_Franche_Comté
Réponses
25
Affichages
620
Nolandu45340
Nolandu45340
E
Réponses
13
Affichages
1 116
E
E
Réponses
5
Affichages
759
chabercha
chabercha
lumberjack
Réponses
5
Affichages
4 331
lumberjack
lumberjack
R
Réponses
0
Affichages
3 738
R
B46
Réponses
10
Affichages
6 624
jf62
J
Haut