Retreinte deformation plastique

  • Auteur de la discussion fifrelin
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F

fifrelin

Ouvrier
Concept simple, mais si vous avez un indice de solution suis preneur, explication, dans mon ancien taf, des fois il etait necessaire de realiser des outillages d'emboutissages pour la realisation de certaines pieces, d'experience si c'est de l'inox on laissait 1,5° de depouille en plus, si c'etait de l'alu 5086 (mou) on laissait 3°.
Mais je suis persuadé que suivant les moyens de formages ainsi que la matiere on peut definir les depouilles optimales et par ce fait limiter les reglages des outillages lors de la premiere fabrication, a l'extreme usiner l'outillage (aux cotes definies) et au premier essai bingo la piece tombe nickel, pas de reglage necessaire!
 
J

jajalv

Administrateur
Bonjour,

La dépouille est étroitement liée au coefficient de dilatation de la matière.
Plus le coefficient est grand, plus la dépouille sera importante.

Bonne journée.

jajalv
 
F

fifrelin

Ouvrier
Salut, peut etre as tu raison, je ne sais pas, mais pour un pliage par exemple si on pli une tole en alu a 90°, on est sur a 100% que ce dernier fera plus de 90°, c'est pourquoi les poinçons en general et les Vés de pliage sont a 80° je crois faut descendre un petit peu plus. Dans un premier temps, il y a la deformation elastique, c'est la phase pour laquelle si on arrete l'effort de pliage, la tole revient a l'etat initial, apres il y a la deformation plastique, qui elle sera permanente meme apres le relachement de l'effort, mais il y a un residu de deformation elastique qui correspond a la deformation elastique(qui est peut etre liée au coefficient de dilatation de la matière), ce qui determine la depouille necessaire, quelqu'un connait il un moyen de definir (ou un abaque) ce delta justement! Je sais c'est pas ce qu'il y a de plus evident, c'est pourquoi je pose la question ici a des férus de mecanique et du travail de la matiere, au passage, je pense que ce qui est encore plus lié au coefficient de dilatation de la matière, ces les deformations apres demontage d'une piece suite a un usinage....
 
G

gaston48

Compagnon
Ça n’a rien à voir avec le coefficient de dilatation je pense.
C’est lié a un de ses paramètres des caractéristiques mécanique : la limite
élastique.
Le gros problème est que c’est un paramètre très variable , même pour une
nuance très précise car elle dépend de son degré d’écrouissage, du sens de
fibrage etc . En plus, son degré d’écrouissage change en cour de déformation.
 
J

jajalv

Administrateur
gaston48 a dit:
En plus, son degré d’écrouissage change en cour de déformation.

Et sa température aussi.
On est obligé d'en tenir compte.
Sinon, on se retrouve, comme je l'ai vu, avec une pièce indémoulable correctement, même avec des éjecteurs.
 
F

fifrelin

Ouvrier
Bon ben me restera plus qu'a me faire un abaque, meme si suivant les lots la matiere est differente, je suis d'accord, mais de façon generale on n'aura des differences enormes.
 
A

Arpette

Ouvrier
gaston48 a dit:
Ça n’a rien à voir avec le coefficient de dilatation je pense.
C’est lié a un de ses paramètres des caractéristiques mécanique : la limite
élastique.
Le gros problème est que c’est un paramètre très variable , même pour une
nuance très précise car elle dépend de son degré d’écrouissage, du sens de
fibrage etc . En plus, son degré d’écrouissage change en cour de déformation.

Je crois que c’est la meilleure réponse, tu as juste oublié la tolérance d’épaisseur de la tôle qui est un facteur qui va jouer aussi sur le laminage.
L’emboutissage est un métier basé sur l’expérience. Après 40 ans de métier de la conception d’outillages à la mise au point en passant par la production, la maintenance et la formation. Je peux affirmer qu’il est impossible d’écrire un manuel fiable à 100% même pas à 50% chaque cas d’emboutissage est un cas particulier. Les principes de base de la MAP fonctionnent pour des conditions standard. Pour une pièce particulière il faut souvent tout remettre en cause.
Pour réussir un équerrage dans le sens des fibres ou perpendiculairement aux fibres ce n’est pas la même solution (théorique). Que dire pour un relevage bord à 45° par rapport aux fibres et un relevage sur une pièce cylindrique avec ses 4 cornes typiques. Ainsi que le problème des coins de valise.
Le metteur au point doit s’adapter et il lui est possible de le faire si l’outil est conçu pour permette des réglages, s’il peut jouer sur la frappe, si les rayons de lames ou de matrice de relevage sont adapté, si les poinçons sont dépouillés, sil est possible de modifier parfois légèrement la forme du bord, s’il est possible de changer la vitesse ou les pressions sur la presse, s’il est possible de changer la qualité ou l’épaisseur matière, s’il est possible de faire le relevage en deux ou une opération, si il est possible de mettre le flan dans un sens ou dans l’autre en fonction du sens de découpe du flan, si …
Cette liste non exhaustive montre qu’il est impossible d’écrire un manuel du type : problème/solution. 100 fois ma direction m’a demandé de le faire, 100 fois j’ai refus é. La première qualité d’un metteur au point c’est de s’adapté à un problème en fonction de son analyse sur le terrain et pas en cherchant la solution dans un manuel. Mes formations ont toujours été dirigées dans ce sens. J’ai toujours trouvé une solution même si dans certains cas (rare) il a fallu refaire des outils ou patienter pendant plus d’un an pour avoir la pièce ‘parfaite et répétable’ d’une série à l’autre.
Nota : une tôle d’alu n’aura pas la même réaction si elle est protégée par un plastique ou non …
Dan
 
F

fredbene

Ouvrier
Pour éviter toute illusion le formage par allongement ou retreinte et la science la plus inexacte qui puisse exciter, seul un gabarit est beaucoup de patience peuvent de permettre de faire une série de pièce qui se ressemble mais qui ne sont pas identique. :wink:

Je viens de passer une semaine à former des bandes d'acier inox et alu
 
A

Arpette

Ouvrier
fredbene a dit:
Pour éviter toute illusion le formage par allongement ou retreinte et la science la plus inexacte qui puisse exciter, seul un gabarit est beaucoup de patience peuvent de permettre de faire une série de pièce qui se ressemble mais qui ne sont pas identique. :wink:

Je viens de passer une semaine à former des bandes d'acier inox et alu

Oui tu as probablement raison pour les pièces que tu réalises par pliage mais pour l'emboutissage avec ces diverses opération de relevage ou tombage bord, j'ai un avis différent. Nous fabriquons chaque jours plusieurs milliers de voitures composées pour l'essentielle de pièces en tôle, produites en grandes série, toutes identiques. l'assemblage de ces pièces forme la structure géométrique de la voiture ainsi que sa robe.
Dan
 
F

fredbene

Ouvrier
Je suis d'accord avec toi dan dans le cas d'un travail avec forme et contre forme par emboutissage.
Mais dans le cas effectivement de pliage ou martelage on tombe dans le domaine de l'appréciation
 
F

fifrelin

Ouvrier
Si je pose la question en fait, je réflechis, suivant comment les choses se dérouleront dans ma vie, à monter "ma petite entreprise..." (référence à une chanson→c'est nul désolé). Et je commencerai surement par un petit bureau d'etude, je sous traiterai la fabrication des pièces élementaires....etc etc. Et voila le soucis, le jour de la fabrication d'un outillage d'emboutissage, quand on a pas la presse, et pas le centre d'usinage à disposition, c'est compromis sur ce plan la!
 
J

JeanYves

Compagnon
Bonjour ,



Enfin pour ce type d'operations il y a une progression geometique à respecter afin que le taux d'ecrouissage ne soit pas trop variable .

Si les essais sont toujours necessaires , on ne part pas de "0" , il y a les cacteristiques de la matiere à l'essai Erichsen puis des graphiques pour les formes typiques , pour le nombre de passe ...
 
A

Arpette

Ouvrier
Salut,
Un bureau d’étude emboutissage. Oui, pourquoi pas, et il faut te poser les bonnes questions ?
- As-tu des connaissances dans la spécialité ?
- Quels types de pièces : cocote minute en acier inoxydable, aile de voiture, petites cuillère … ?
- Quels types de presses : Simple effet mécanique ou hydraulique, double effets, triple effets, ligne de découpe. 35 T ; 125 T ; 225 T ; 400 T ; 2000 T …
- Quels types d’outils : outils prototype, avant série, série, découpe précise …
Les réponses à ces questions et à bien d’autres vont définir les connaissances, la matière et l’outillage dont tu as besoin. Les vrais professionnels de l’emboutissage disparaissent ; n’hésites pas à t’entourer d’un ancien à titre de conseillé sous forme de prestataire de service ou de consultant.
Pour démarrer une activité, faut-il des commandes numériques, découpe fils, électro érosion par enfoncement, UGV, … si tout cela facilite le travail, cela augment bougrement le taux horaire et le plus important c’est l’étude de marché, il faut des clients.
Dan
 
F

fifrelin

Ouvrier
- As-tu des connaissances dans la spécialité ?
J'ai fait un DUT Génie Mécanique et Productique complété par une licence pro, j'ai "découvert" la chaudronnerie, et me suis beaucoup amusé sur une presse double effet 5000 tonnes, des outillages de formages pour les ouvriers, tout ce qui touche a la chaudronnerie, tuyauterie me plait beaucoup, et je me débrouille pas trop mal (bien que je ne sois pas objectif pour ce point)

- Quels types de pièces : cocote minute en acier inoxydable, aile de voiture, petites cuillère … ?
Des trucs un peu plus sympas, qu'une cocote ou une cuillère, plus dans l'esprit aile de voiture.

- Quels types de presses : Simple effet mécanique ou hydraulique, double effets, triple effets, ligne de découpe. 35 T ; 125 T ; 225 T ; 400 T ; 2000 T …
Si c'est bureau d'étude ce sera suivant ce dont a besoin le client!

- Quels types d’outils : outils prototype, avant série, série, découpe précise …
Pareil suivant le besoin du client

De façon générale j'aime le travail de la matière (comme beaucoup ici je pense) et je m'intérèsse à pas mal de chose, donc j'essayerai avec mes moyens, si un jour j'ai l'occasion de me lancer, de répondre le plus favorablement, et de manière la plus juste au besoin des clients (petite entreprise comme grande et même le particulier pourquoi pas.)
Mais avant de me lancer, je me renseigne, collecte les infos.
 
A

Arpette

Ouvrier
Oui, la découpe emboutissage à été ma spécialité pendant près de 40 ans dans une société automobile. Principalement dans les outils prototypes et de ligne de reprise.

Tu te dis prêt à travailler à la demande du client et en fonction de son type de presse, c'est un bel objectif.
La conception d'un outil de LDD, d'outils transfert, d'outils de ligne de reprise nécessitent des savoirs différents.
Comptes-tu faire l'étude complète de la gamme d'opérations ou uniquement les plans d'outils.
Il te faudra un logiciel de simulation d'emboutissabilité pour une étude complète.

Je comprends mieux ta demande de formules de calcul du feedback. Ce sujet est complexe, je peux t’envoyer une thèse de 200 pages sur le sujet. Elle est écrite par un Ingénieur Jérôme Carbonnière qui faisait un Doctorat. Mais je t'invite à ne pas la lire :shock:. Comprendre les raisons du retour élastique, c'est bien connaître des artifices pour y remédier c'est mieux et ça, ça s’appelle l’expérience.
Dan
 
P

pierrepmx

Compagnon
Bonsoir,

on dirait bien que transformer un simple "bout de tôle" en voiture (ou bateau ou casserole...) soit bien plus exigeant qu'il n'y paraît !

En lisant cet échange, (on est dans une discussion entre professionnels, là), il y a une chose qui m'a interpelé: il a été question de "fibres" du métal.

Je ne m'attendais pas tellement à ça.
(Et il faudrait donc que le "sens" des tôles soit marqué quelque-part).

Comme la discussion porte sur des tôles, est-ce lié au sens du laminage?

Pierre.
 
A

Arpette

Ouvrier
Oui tu as raison c'est lié au sens de laminage. Je vais faire simple,
lorsque le métal est fondu, 'les fibres" sont inorganisées comme une pâte à pizza.
Lorsque tu commence à rouler dans une direction ta pâte à pizza, tu orientes les fibres et elle s'allonge bien, ensuite, si tu veux la rouler perpendiculairement tu remarques qu'elle résiste et est plus difficile à aplatir.
C'est presque pareil pour la tôle laminée sauf cas particulier, son allongement et sa limite élastique sont différents selon le sens des fibres orientées par le laminage.
Dan
 
J

JeanYves

Compagnon
Bonjour ,

C'est l'anisotropie , après certains procédés de fabrication comme le laminage une tole d'acier devient anisotrope c à d que ses caracteristiques mecaniques ne sont pas identiques dans les 2 sens .
En general pour des toles de 1000 x 2000 le sens du laminage est dans le sens 2000 .
C'est le cas du bois , aussi , par exemple , ses propriétés mécaniques dépendent de sa constitution fibreuse .

Enfin ce n'est pas la caracteristique principale pour une aptitude à l'emboutissage , il faut surtout un fort % d'allongement , >=30 % environ .
 
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