Restauration Panhard-Levassor 14 cv, X72, 1934

  • Auteur de la discussion geo1_20
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G

geo1_20

Apprenti
Bonjour,

Bien vu Jean-Yves !
En effet le bloc moteur est tout en longueur ! On le voit bien sur cette photo où on peut voir les biellettes en bronze des chemises coulissantes ( le bloc est à l'envers sur l'établi bien sûr )
On voit aussi les traces d'oxydation à l'intérieur des chemises et ça c'est pas très bon mais on verra par la suite que cette oxydation n'était en fait que superficielle.

PL 016.jpg
le bloc moteur et les biellettes des chemises coulissantes

Quant à la circulation d'eau autour, faut croire qu'elle est suffisante car ces moteurs n'avaient pas la réputation de chauffer exagérément. Faut dire aussi que les ingénieurs de PL n'avaient pas fait dans la dentelle quand on voit la capacité et la taille du radiateur.

:wink:

geo
 
P

Papy54

Compagnon
Bonjour geo1-20,

Passionnant ce reportage! C'est un moteur très original.
Je voudrais bien voir (si possible) le vilebrequin et l'arrière de la sortie moteur (embrayage).
Encore merci de nous faire partager cette restauration..
 
G

GMCCCKW352

Apprenti
Bonsoir,

SI ton vilebrequin et tes bielles tournent dans des coussinets en bronze, fais attention! Ces paliers se montent avec des jeux de fonctionnement supérieurs à ceux des autres types de paliers. Beaucoup de mécaniciens professionnels, qui ignoraient ce détail, ont abîmer des moteurs en les remontant avec le jeu plus serré des paliers modernes.

Parmis les bouquins à posséder pour les tours de main de l'époque, je te conseil "les recettes du chauffeur" de Baudry de Saunier. Il y en a aussi un autre, mais je l'ai plus en mémoire. Je le mettrai ce week-end...
 
G

geo1_20

Apprenti
Bonjour

gmccckw: merci de ces conseils.
Baudry de Saunier , j'en ai entendu parler et j'ai déjà vu son nom circuler dans les bulletins du club. Je vais essayer de me procurer l'ouvrage en question, sûr que ça ne sera pas du luxe.

Pour l'instant je n'ai pas encore attaqué le moteur ( ce qui ne saurait tarder ) mais le moment venu , bien sûr, toutes les bonnes volontés seront les bienvenues !
Pour ce qui est des paliers de vilebrequin, ils tous régulés et leur examen attentifs nous en dira plus sur la procédure à suivre, c'est à dire remontage tel quel ou régulage, on verra bien...

Il va y avoir aussi le détartrage du radiateur, la remise en état du réservoir , la réfection des freins, des suspensions à ressorts... Brefs rassurez vous chers amis, le post n'est pas encore fermé...

Alors, pour patienter voici deux photos typiques de ce que pouvait être un atelier de fabrication automobile au début des anées 20.
Ce sont les ateliers de Panhard-Levassor sis au 19 Avenue d'Ivry à Paris.
usinep28.jpg



C'était l'époque où une unique machine à vapeur envoyait la force motrice à une myriade d'arbres dans une forêt de courroies et de poulies, seuls nous manquent l'odeur et le bruit...Mais où sont les chaussures de sécurité, les gants, les casques, les lunettes ?...L'ouvrier au premier semble même avoir des sabots....

Et le contre-maître ? Il est où ? Hum...Sans doute pas très loin avec sa blouse noire, prêt à dégainer son pied à coulisse devant l'ouvrier tétanisé à la vue d'un vernier impitoyable pour quelques dixièmes de millimètres...

usinep30.jpg



A bientôt

geo
 
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L

ludique

Ouvrier
C'est vrai, les temps ont changé, maintenant, on se barde d'E.P.I.... Pour réceptionner des pièces provenant d'Asie...
Ceci dit, beau boulot que cette restauration d'un véhicule aussi rare que prestigieux..
 
G

GMCCCKW352

Apprenti
Palier régulés... Alors attention! Certains conseillent de remplacer les paliers régulés par des coussinets modernes à couche de régule fine (je crois qu'on appelle ça des coussinets trimétal, mais il faudrait que je relise ma doc pour en être certain...), parce que plus la couche est fine, moins elle se tasse, donc la forme intéreur formée par les coussinets reste bien rond et donc mieux est le fonctionnement de l'ensemble, alors qu'avec une couche épaisse, de par le tassement, la forme devient un ovale, d'où lubrification moins bonne (plus de fuites sur les côtés, je suppose, et donc plus de difficulté à former le film d'huile...).
Seulement, certains spécialistes en moteurs anciens on relevé que, sur ces vieux moteurs sans filtration pour la plupart, l'épaisseur importante du régule était destinée à absorber les impuretés qui s'enfonçaient littéralement dans la couche, et que monter des coussinets trop fin à la place est préjudiciable à la longévité du vilebrequin...
Je ne suis pas qualifié pour te dire lequel des deux camps a raison. Si tu es dans la philosophie au plus d'origine possible, reste en régulé. Si tu cherches le meilleur fonctionnement au meilleur coups, selon ta compétence, soit reste en régulé épais, soit passe au coussinet mince, mais adopte aussi un système de filtration de l'huile pour protéger le vilebrequin.
Mon opinion personnel et côté pragmatique: comme tu ne va pas faire des millions de km avec, pourquoi s'embêter à adapter des coussinets minces avec un système de filtration, à l'adaptation plus ou moins facile dans un moteur aussi particulier, qui risque d'être plus problématique et couteux que le régulage épais d'origine si c'est pas très bien fait? Enfin, tu as le temps d'étudier le problème et faire tes choix... après tout c'est ta voiture.

Tant que j'y suis, sans être un spécialiste, le point délicat de ces moteurs est la lubrification, car la partie haute du moteur est prévue pour être lubrifiée par le brouillard d'huile. Ors peu d'huiles moteurs actuels peuvent former un tel brouillard en quantité suffisante. Peut être dans des refabrications d'huiles correspondant aux spécifications d'époque, comme la marque Penrite, ou dans les huiles pour moteur d'avion? Des utilisateurs de ce genre de moteur pourront plus t'aider que moi. En tout cas, personnellement, j'y rajouterai du graphite coloïdale (comme en fabrique et vend la société belge Marlÿ) pour éviter le grippage des chemises, qui est le gros problème de ces moteurs, toujours d'après la littérature. Enfin, si la chimie moderne n'a pas sorti plus efficace depuis. Là aussi demander aux utilisateurs de ces moteurs... La difficulté étant de trouver des renseignements fiables, car entre les erreurs de typographies et les erreurs qui se transmettent de génération en génération comme des vérités incontestables, on ne sait parfois plus très bien ce qu'il faut faire...
 
L

ludique

Ouvrier
Par contre, si elle est équipée de ses bougies d'origine, garde les précieusement, en effet les électrodes de ces dernières étaient en platine...Inusable..!
 
G

geo1_20

Apprenti
Bonjour

Merci de tous ces conseils; Le moment venu il va falloir mettre tout cela en pratique.
Je vais continuer le post en suivant l'ordre chronologique, sinon on risque de se perdre un peu...Je comprends que tous les amoureux de mécanique ( la partie moteur j'entends ) sont impatients, mais pour la bonne lisibilité du post si vous êtes d'accord on abordera ces sujets ( vilebrequin, coussinets, huile, bougies,etc ...) un peu plus tard.

Ludique : les bougies qui étaient montées sur la mon moteur ne devaient pas être en platine vu l'état des électrodes...On trouve une équivalence de bougie chez Champion et Bosh; j'ai les références. je pense que les miennes ont du être changé depuis 1934.Mais si j'en trouve d'origine, effectivement ce serait pas mal !

gmccckw : Tu soulèves un problème important et sensible. Quand je vais attaquer le moteur on aura l'occasion d'en reparler et il me faudra bien prendre une décision...Pour le choix de l'huile il y a deux écoles chez les propriétaires de sans-soupape, les purs et durs qui ont "crée" une huile pratiquement identique à celle que préconisait PL ( Huile demi épaisse ). Tu avais raison, il y a un gros pourcentage d'huile aviation Total mélangé à une autre.
Et puisil y a ceux qui roulent avec de l'huile moderne bas de gamme, qui justement favorise les brouillards d'huile dans le haut du moteur. Dans les deux cas ça fonctionne.


Un peu de patience chers amis on va y arriver... Le chassis va partir au sablage dans le prochain post... :wink:
 
G

GMCCCKW352

Apprenti
Bonjours,

Sans jouer sur les mots, à la limite, avec n'importe quelle huile, un moteur fonctionne. Ce qu'il faut regarder, surtout dans ton cas, c'est avec laquelle il fonctionne avec le moins d'usure. Et là, à part démonter les moteurs après un certain nombre d'heures de fonctionnement dans des conditions similaires pour comparer leurs usures internes... Et encore à condition que ces conditions correspondent bien à celles dans lequel le moteur sera utilisé ensuite...
Enfin, on verra. Pour parer le problème de grippage, il sera peut-être bon de méler au carburant un lubrifiant haut de cylindre, comme le vieux top oil de Bardahl (si c'est encore fabriqué sous ce nom-là... Enfin, comme tu dis tu as le temps de voir.
 
J

JeanYves

Compagnon
Bjr ,

Les huiles que l'on utilisent aujourd'hui dans les moteurs de voiture sont bien superieures à celles qui etaient utilisées à cette epoque sans ajouter quoi que se soit .
Et elles sont "compatibles" avec les coussinets de l'epoque puisque les materiaux ne sont pas fondamentalement differents et ça tourne beaucoup moins vite .
Les pb sur les moteurs proviennent generalement d'un manque ou degradation de lubrifiant .
Mais dans le cas present c'est impossible , l'amour que l'on porte à ces vieilles mecaniques permet de verifier les niveaux et de faire les vidanges . :smt003
 
G

geo1_20

Apprenti
Bonjour

Effectivement vous avez raison tous les deux ( gmccckw et Jean-Yves ) .
Certains propriétaires de sans-soupape ajoutent un additif à l'essence pour favoriser la lubrification des chemises. D'autres donc, font le mélange de Total-Aviation avec une autre huile ( faudra que je me replonge dans un des bulletin du club des doyennes qui en parle) d'autres enfin roulent depuis très longtemps avec de la 15w40 acheté en grande surface et n'ont jamais eu aucun souci ( D'après certains même les huiles bas de gamme seraient idéales pour nos moteurs..)

Je pense que pour ma part j'opterai pour une solution intermédiaire c-a-d une huile classique, mais de bonne qualité. La consommation de ces moteurs dans le meilleurs des cas est quand même 1 litre au 100 km...Autant dire que le niveau d'huile devient vite une obsession...

Enfin à cette époque il n'y avait pas autant de variété d'huiles que maintenant. Il n'y à qu'à voir, ne serait-ce que pour les ponts AR la variété d'huile disponible ( peut-être aussi n'est ce pas innocent et que le coté mercantile est aussi présent )
En 1930 chez PL c'était la même huile ( demie-épaisse donc) qui servait au moteur, à l'embrayage, à la BV, au pont AR et à la lubrification des tous les organes...

Voili , voilou, merci pour l'intérêt que vous portez à ce post et à bientôt pour la suite.... :prayer:

Et pour le weekend deux photos des usines PL au début du siècle


usinep48.jpg


Apprenti chez Panhard-Levassor en 1912 ça doit marquer un homme...J'ai quelques anecdotes à ce sujet assez croustillantes...

A+
Geo



Cordialement
geo
usinep49.jpg
 
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S

stanloc

Compagnon
Bonjour,
Attention il y a eu un virage sur les huiles à une époque. On est passé des huiles non détergentes aux huiles détergentes. Voir auprès des ateliers d'aviation légère, les moteurs d'avions Continental et Lycoming ont été conçus dans les années 30 et il ne fallait pas dans les années 60-70 se tromper d'huile sinon mayonnaise assurée.
Stan
 
G

geo1_20

Apprenti
Bonjour

Voilà donc la suite du démontage. Le but est donc d'avoir le chassis nu pour l'envoyer au sablage. Il Manque donc à sortir la BV et désolidariser les trains AV et AR.
Pour sortir la BV, ça n'a pas été triste le cardan de sortie était gripé sur l'arbre pont...Il a donc fallu avec un cric exercer une pression latérale sur la boite pour mettre tout ça en tension. Un coup de "masse" ajusté et c'est venu... Je sais, c'est pas trop académique, mais c'était le seul moyen et ça a marché....

PL garage.jpg

On retire ensuite l'habitacle. Après l'avoir renforcé pour éviter des torsions. Il est ensuite stocké chez un voisin qui a bien voulu me faire une petite place dans son hangar.

Notre voiture se dépouille petit à petit...
Voilà , de suite on se sent plus léger !!!
AAA 117.jpg


Mais surtout on remarque l'absence de corrosion perforante, c'est sale plus que rouillé en fait. La voiture est resté pendant près de 50 ans dans une remise de viticulteur aux murs épais comme un chateau fort et sans humidité. Résultat nous avons une base saine qui n'aura besoin que d'un sablage et d'une protection.
Le pont AR lui est énorme et ne dépareillerait pas sur un petit camion...
AAA 178.jpg


Et en mars 2012, c'est le départ pour le sablage. Un artisant du coin va faire le boulot. Seul hic pour lui, il m'a fait le devis sans voir le chassis... Je lui explique que c'est une avant guerre avec un gros chassis. Il me dit qu'il connait et l'affaire est conclu pour 300 €...
Il lui faudra toute une journée pour venir à bout de tous les longerons et traverses et il avouera s'être planté pour l'évaluation du devis... :oops:

AAA 202.jpg


AAA 203.jpg


Retour au bercail ! Et peinture le jour même car avec le vent marin ( pas de chance ce jour là ) le processus de corrosion commence dans l'heure qui suit...Ya pas le feu au lac, mais quand même, une heure après le sablage on aperçoit par ci par là quelques taches brunes d'oxydation.. Incroyable ! l'apprêt phosphatant sera donc passé le jour même.
Le noir chassis quelques jours plus tard.

Chassis à l'envers.jpg

Chassis renversé.jpg


Voilà.. à Suivre...
geo
 
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G

GMCCCKW352

Apprenti
Bonsoir,

Comme promis, un deuxième ouvrage d'époque intéressant: "Pour le garagiste La réparation automobile Tours de main - Dépannages" par Louis Rouget édition Dunod.

Un petit extrait pour la bonne bouche, sur le régulage des bielles e coussinets de palier:

"Les plus faciles à réussi sont les coussinets en bronze. Le bronze s'étamant très bien, l'adhérence du régule est meilleur que sur l'acier. Quand aux bielles en aluminium, je ne vous conseille pas d'essayer, vous auriez toujours des déboires; l'aluminium ne s'étamant pas, il faut des machines spéciales pour cette opération.
La préparation des pièces doit être faite avec beaucoup de soins. Faites d'abord fondre le régule qui adhère encore au coussinet. Avec un grattoir, mettes le bronze ou l'acier à nu, c'est à dire faites disparaître toute trace de l'ancien régulage, ensuite étamez avec soin toutes les parties à réguler. La meilleur façon d'étamer est l'étamage au fer, c'est un moyen moins rapide mais plus sûre qu'au chalumeau.
La bielle étant bien étamée, mettez-la en place sur votre montage. Dans le commerce, vous trouver des appareils très pratiques et peu couteux; mais, à défaut, vous pouvez en faire un très facilement avec u tube dont le diamètre extérieur sera de 3 ou 4 mm plus petit que le diamètre de la soie et une plaque de tôle sur laquelle vous fixerez ce tube.
Préparez deux cadres en tôle de 1 à 2 mm que vous intercalerez entre la bielle et son chapeau et qu dépasseront à l'intérieur pour venir toucher au tube qui vous servira de noyau. Ces cales serviront à séparer facilement la bielle du chapeau, après coulage.
Ne vous servez pas des boulons des bielles, s'ils sont en état d'être remployés. En chauffant, vous les rendriez inutilisables.
La bielle bien centrée sur ce montage, fixez-la solidement et, avec un peu de terre réfractaire mouillée, faites un bourrelet au bas de la bielle, mastiquez partout où le régule chaud pourrait couler à l'extérieur
Nous voici au point le plus délicat de l'opération.
Avec une lampe à souder, séchez la terre dont vous avez entouré la bielle et chauffez la tête de bielle elle-même, jusqu'au moment où une baguette d'étain appliquée dessus commence à fondre; veillez à ce que la température soit bien répartie sur l'ensemble de la bielle.
Vous aurez, d'autre part, fait fondre le régule dans une cuillère à réguler. Pour cette opération, d'où dépend la réussite, vous devez apporter toute votre attention, car le régule trop chauffé perd toutes ses qualités, il devient cassant et n'adhère plus sur l'acier; peu de temps après la mise en route du moteur, le métal se fendille et se détache rapidement. S'il n'est pas assez chauffé, il refroidit trop vite pendant que vous coulez et forme des soufflures.
Il faut donc une température juste suffisante que vous pourrez déterminer par un moyen bien simple. Avant de commencer l'opération, roulez une baguette de papier très serrée, et pendant que vous chauffez le régule plongez cette baguette de temps en temps dans le métal en fusion; lorsque le papier s'enflamme, il est temps de couler.
Une autre recommandation: faîtes fondre juste la quantité de régule nécessaire, et lorsqu'il vous en reste, ne l'employez mais seul, mais ajoutez toujours du régule neuf. Les tournures peuvent être réutilisées, mais toujours mélangées à du régule neuf, car le métal trop chauffé perd ses qualités.
J'ai eu l'occasion de voir des ouvriers qui fondaient un pain de régule à la fois et le réchauffaient à chaque fois qu'ils en avaient besoin; lorsqu'ils arrivaient à la fin du pain, la dernière coulée avait été chauffée 7 ou 8 fois. Je doute de la qualité et de la résistance de la dernière bielle à l'usage, et même des précédentes!
SI vous disposez d'un chalumeau à acétylène, n'ayez pas l'idée fâcheuse de vous en servir pour chauffer votre bielle ni pour l'étamer, car même le dard bien réglé la flamme déposera une pellicule d'oxyde qui gênera le collage du régule.
Servez-vous toujours de la lampe à essence et veillez à ce qu'elle ne fume pas, ce qui compromettrait la réussite de l'opération. La grande propreté est à la base de ce travail.
Le régulage des coussinets de paliers se fait de la même façon.
Il ne reste plus qu'à aléser la bielle ou le coussinet. Pour ce faire, montez la bielle sur le plateau du tour, en prenant soin de la dégauchir dans tous les sens, et surtout surveillez la cote d'entre-axe de la tête de bielle et du pied; si vous ne la respectez pas, vous aurez un cylindre plus ou moins compressé suivant que cette cote sera plus ou moins grande. Cela se comprend: trop courte, le piston s'arrêtera avant la fin de la compression; trop longue, le piston montera trop haut. Je vous expliquerai plus tard, dans la description des moteurs Diesel, la grande importance de ceci, principalement pour ces moteurs". Achetez le livre pour connaître ce qui précède... et ce qui suit (ajustage des bielles,, alignement d'une ligne d'arbre, ...)
 
G

geo1_20

Apprenti
Article complet qui donne envie de lire la suite. Pour le moment le moteur est en pièce détachées et sa restauration n'a pas encore commencé , ce qui ne saurait tarder. Nous aurons donc l'occasion de revenir sur tous ces aspects de la restauration du moteur.
Pour l'heure une fois que le châssis a été peint avec un apprêt phosphatant il a été peint avec un noir chassis epoxy.
Malheureusement je n'ai pas de photo du châssis nu repeind
Nous décidâmes alors d'aller un peu plus dans le vif du sujet et de nous attaquer à la boite de vitesse.
Que fallait-il faire ? Beaucoup de propriétaires de panoramique n'ont jamais voulu ( ou pu ) démonter leur BV pour les raisons que chacun sait. C'est un travail minutieux et qui demande quelque expérience et vraisemblablement chez PL, un outillage spécifique que je ne possède pas et qui si tant est qu'il a existé, est introuvable.
On a donc décidé de faire une remise en état soft ( au grand dam peut-être de certains puristes ) mais démonter quelque chose qui fonctionne bien pour partir à l'aventure c'est pas trop mon truc.

Voilà donc la bête dans son jus.
panhard levassor 033.jpg



Puis déposée.
Le petit levier sur la droite correspond à la commande de roue libre. A l'époque c'était un must. En l'actionnant on pouvait se mettre en roue libre ( comme si on était au point mort ) cela permettait d'économiser du carburant en descente ! Le service commercial de la firme utilisait cet argument pour se démarquer des autres marques . En tout cas moi je ne l'utiliserai pas ! D'abord j'habite en plaine :-D et ensuite, je ne vois pas trop l'intérêt de la manoeuvre à part de casser la boite...
Le petit bouchon du même coté est tout simplement la jauge.
Et enfin en bas à gauche la prise du cable du compteur kilométrique.
09-2011 053.jpg


Le frein à main s'articule sur la boite on voit bien ici sa crémaillère:
09-2011 062.jpg


Un nettoyage en profondeur fût donc décidé sans démontage complet.
Mais une fois le couvercle enlevé on s'est posé quand même quelques questions...
09-2011 071.jpg


Après force diluant on commence à y voir plus clair... Ca c'est du pignon !!
Tout tourne sans jeu, les crabots s'enclenchent . Restent les roulements... On tente le paris de les laisser en place et donc comme je le disais plus haut , on se contentera d'un gros nettoyage.
BV 003.jpg

BV.jpg


Bon voilà elle a meilleure allure, manque plus qu'à lui mettre ses 1.5 litres d'huile demie-épaisse préconisé par PL.
1 012.jpg


A+
geo
 
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J

JeanYves

Compagnon
Bsr ,

La commande de boite avec les 3 tiges coulissantes , comme sur les Camion Citroen U23
 
W

wika58

Compagnon
Beau trravail ... on dirait qu'elle sort de fabrication :supz:
Bonne continuation :wink:
 
G

Guib

Ouvrier
Oui, impressionnant,
w00t.gif
on ne dirait pas qu'on a affaire à une boite de vitesses de presque 80 ans :shock:
bravo-encouragements-994.gif
 
S

Scorpio

Compagnon
Très beau projet , je ne manquerai pas de suivre tes aventures :-D
 
G

geo1_20

Apprenti
Petit intermède couleur rouille.....

Voilà, en attendant la suite et la réfection des trains AV et AR faisons une petite pose, histoire de voir la difficulté de s'approvisionner en pièces détachées sur ces modèles d'avant guerre.

Voici une première épave ( qui est à vendre ) et qui possède son moteur avec sa dynastar tournante, quant à la carrosserie...
On remarquera l'absence des vitres d'angle ce qui permet de dater le modèle. Celui ci a ses roues de secours dans les portières, la mienne est situé à l'arrière.Le sigle à l'avant parait en bon état. Les deux lettres "S" encadrant le sigle PL sont là pour rappeler qu'il s'agit d'un 6 cylindre sans-soupape.

épave PL.JPG


Sinon, récemment le trésorier du club des doyennes , que je salue ici, a été appelé par un ferrailleur de baie de Somme pour savoir s'il voulait récupérer une épave de panoramique. Il fallait faire vite car le terrain devait être "nettoyé" rapidement. En arrivant sur place ils ont découvert ce tableau:
IMG_5478.JPG

IMG_5475.JPG

Décision fût prise de prendre en charge la vieille dame et de la rapatrier dans un garage, au sec, où elle fera le bonheur certainement de membre du club.
Ne serait-ce que pour les deux vitres d'angle ( il va de soit introuvables ) le sauvetage en valait la peine.
Faut croire que les longerons n'étaient pas complètement attaqué...

IMG_5490.JPG


Et hop ! Sur la remorque te voilà sauvé ma vieille et en avant pour ton dernier voyage sur une belle remorque... :partyman:
IMG_5516.JPG


Voilà c'était un petit clin d'oeil en attendant de s'attaquer au train AV...

bien sûr si l'un d'entre vous à connaissance d'un de ces engins ou d'une pièce ou plusieurs pièces, nous ( le club des Doyennes ) sommes preneur...

geo
 
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G

geo1_20

Apprenti
Me revoilou...

La boite de vitesse étant prête et disposant d'un peu de temps , je décidai de remettre en état le dynastar avant de m'attaquer au train AV et AR.
La dynastar pour ceux qui ne le savent peut-être pas, fonctionne soit en démarreur soit en dynamo. Un conjoncteur disjoncteur lui est adjoint et est monté séparément. Dynastar est une contraction de dynamo et starter ( pour les british "start" voulant dire démarrer )

Dans les années 30 les dynamoteurs ( autre nom des dynastars ) sont fréquents. Toutes les Panhard de ces années là en sont équipées. Cet engin qui combine les deux fonctions est monté en bout de vilebrequin et se trouve donc en prise directe avec celui ci. Pas de solénïde ici , ni de couronne denté, et pas de bruit non plus...Autre particularité non des moindres, son poids..; 43 kilos ! A prendre en considération lors du démontage... :roll:

Voici donc une photo de cet engin aujourd 'hui disparu sur nos autos modernes...
soupapes 004.jpg

la révision "électrique" a été confié à un professionnel: les Ets Auriol à Lunel (34 ) qui connaissent bien ce genre d'appareils.
Heureusement pour moi, malgré un petite odeur de cramé , qui me faisait craindre le pire la dynastar fonctionnait parfaitement après que le technicien ait remis les balais dans le bon ordre... Aurais-je été distrait lors de démontage et remontage ? Sans doute...Car je ne vois pas qui aurait pu aller trifouiller là dedans avant moi...Bon là j'ai pas marqué des points...

Je m'en sors bien pour 167 € ,car s'il avait fallu rebobiner c'était une autre paire de manche, le technicien m' a indiqué que dans ce cas valait mieux en trouver une d'occasion , car on frisait les...1000/1500 € minimum...

Je ne rentrerai pas dans les détails de conception et de fonctionnement de la dynastar pour la simple et bonne raison que je ne pas pas assez calé dans ce domaine. On peut voir quand même sur le coté gauche de la photo la crémaillère du balai d'excitation ou balai auxiliaire qui pivotant sur un axe autour du collecteur de l'induit, permet d'en régler le débit.

Voila, un petit coup de peinture, des roulements neuf et étanches, un induit et un collecteur propre et la voilà prête a reprendre du service

Enfin pour conclure entre la dynastar et le vilebrequin il y a un genre de damper avec deux rondelles de bakélite et des noix en buis ou bakélite suivant les modèles qui permettent d'éviter les coup de bélier. Derrière chacune des butées un ressort fait pression ensuite ça fonctionne comme un embrayage en somme.

contacts 001.jpg
A 007.jpg
 
G

Guib

Ouvrier
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M

Marc*1200

Apprenti
Bonjour à tous,

alors il ne se passe plus rien pour la Panhard ?? on veut des nouvelles et des photos !

Si rien ne vient on va faire une manif avec des bonnets.

Cordialement.

Marc*1200
 
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W

wika58

Compagnon
Merci du Up car j'avais zappé les infos super interessantes sur le Dynastart et l'Alterno-démarreur.

Je ne connaissait pas alors que la meca auto m'interesse.
C'est marrant de voir comment une technologie disparait puis réapparaît...

Bonne continuation dans ta restauration :supz:
 
F

FB29

Rédacteur
Bonjour à tous,
Merci d'avoir remonté le post, c'est magnifique :prayer: . Je reste sans voix devant cette merveille et la qualité de la réalisation :shock: . Dans un état admirable qui plus est !. De l'art mécanique à l'état pur !. Encore bravo ! :prayer:
On n'en est pas encore au remontage du moteur mais je suis d'accord avec Jean Yves pour dire que l'usinage au tour ne pose pas de problème. En partant d'une feuille de cuivre, en faisant un montage en bride au diamètre intérieur, puis un second reprenant la couronne par le centre pour faire l'extérieur. Ebavurer les angles tranquillement au papier de carrossier à l'eau en faisant attention de ne pas rayer les portées. Déjà fait avec des petites couronnes en alu, épaisseur 1,5. Le plus dur est de trouver la matière je crois :eek: .
Cordialement,
FB29
 

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