Os

  • Auteur de la discussion Tonio03
  • Date de début
R

rabotnuc

Compagnon
ah oui absolument, à condition de prendre dans des parties d'os épais (le fémur de boeuf cité plus haut). J'ai vu il y a quelques années une maquette de bateau dont tout le château arrière était en plaquettes d'os sculpté, magnifique.
Le sculpteur semblait toutefois dire que la poussière était nocive pour le nez et les poumons (saignements), donc méfiance quand même, c'est un peu comme certains bois.
 
S

stuart engine 35

Ouvrier
Je suis sur le c** !! Je n'imaginais pas un seul instant que ce "matériau" était usinable :shock: . C'est génial, on en apprend tous les jours sur ce forum.
 
V

Vergobretos

Compagnon
stuart engine 35 a dit:
Je viens de tomber sur ce post, et j'ai une question : Quand vous dites que l'os peut être usiné, est-ce que ça se tourne, ça se fraise :?:

Bonsoir, cela se fait depuis la nuit des temps...
plus récemment, il y a eu les boutons en os (tournage, fraisage) les tubes de pipe en os d'oiseau (sciage perçage), les dés à jouer et les âneries souvenir des magasins à touristes... (sciage perçage polissage) etc... etc...

cordialement,
 
C

Chevreuil

Compagnon
rabotnuc a dit:
ah oui absolument, à condition de prendre dans des parties d'os épais (le fémur de boeuf cité plus haut). J'ai vu il y a quelques années une maquette de bateau dont tout le château arrière était en plaquettes d'os sculpté, magnifique.
Le sculpteur semblait toutefois dire que la poussière était nocive pour le nez et les poumons (saignements), donc méfiance quand même, c'est un peu comme certains bois.

Et ça pue que c'en est une horreur !!!
 
V

vax

Modérateur
Je dirais plus que ça a une odeur caractéristique !... (LOL)
 
G

geanphy

Compagnon
euh la recette 'est sur forgefr ou métalconnexion...
 
T

Tourblanche

Compagnon
J' espère que Tonio a trouvé l'os de ses rêves :-D

Je reviens ici pour ne pas saborder une autre discussion ou les hasards de la vienous avait menés sur la galalithe

http://raph-a-ailes.over-blog.com/article-galalithe-la-pierre-de-lait-ivoire-des-annees-folles-86242281.html

Ça se fabrique , semble t-il sans danger

http://www.sciences92.ac-versailles.fr/spip/spip.php?page=imprimable&id_article=18

Cette technique est probablement plus efficace
http://rondi.pagesperso-orange.fr/techoueyre/galalithe/index.htm

J' aime bien ces matériaux syntétiques mais quand même assez anciens ,

ivoirine , bakélite , celluloïd , caséïne , gutta percha etc .

Si quelqu'un a travaillé avec ces matières , ou sait ou s' en procurer , qu'il donne signe de vie .

Si vous êtes moins aventureux ou simplement plus pressé , il existe un matériaux syntétique moderne qui
imita bien ... les matériaux synthétiques " anciens "

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pâte_Fimo

elle se vend aussi sous le nom Sculpey , dans ces magasins de fournitures pour artistes et matériel pédagogique
ou on trouve les plus jolie vendeuses .

Idéal pour reproduire les boutons manquants sur les vieux radios ou appareils de mesure .
 
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T

Tourblanche

Compagnon
Peut-être que ça rappelle des souvenirs à certains ?

Votre mère portait ça

Jpncellulloid1t.jpg

( ça vaut encore quelque chose , même plus qu' a l'époque http://www.echoesofthepastonline.com/EchoJwl2b.htm )

et votre copine portait ça
Mondo-Guerras-Jewelry.jpg
 
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O

Okapi

Compagnon
J'ai des morceaux, soit en non usiné soit en récup de la plupart de ces matériaux, y compris de la matière imitant très bien l'écaille de tortue et employée en lunetterie dans le Jura il y a une 20aine d'années, sinon si vraiment quelqu'un a besoin d'un petit bout de matière réglementée pour un objet ancien, avec ma licence CITES je peux la céder en facturant comme réparation d'objet ancien, mais ce serait seulement pour une réparation bien sur, pas pour faire du neuf.
Autrement en corne de bovin, je suis bien fourni, mais ça vous pouvez l'acheter chez vous aussi, il y a des fournisseurs spécialisés sur Paris, si vous voulez des renseignements sur la manière de mouler la corne par exemple pour des plaquettes de couteau avec un décor, je fais volontiers un petit explicatif.
 
T

Tourblanche

Compagnon
Autrement en corne de bovin, je suis bien fourni, mais ça vous pouvez l'acheter chez vous aussi,

Pour moi aussi ça va , mais je reçois souvent des demandes de copains Français pour des cornes à poudre

983_55_1_iii.jpg


Il semble que ce soit un brin compliqué de se procurer des cornes de bovins en France .

Si tu nous donnais une adresse et quelques prix , ça serait bien pratique .
 
V

Vergobretos

Compagnon
.[/quote] J' aime bien ces matériaux syntétiques mais quand même assez anciens ,

ivoirine , bakélite , celluloïd , caséïne , gutta percha etc .

Si quelqu'un a travaillé avec ces matières , ou sait ou s' en procurer , qu'il donne signe de vie .

.[/quote]


Bonjour,
il y avait un produit qui s'appellait le Syndanio, truc comme d'aspect 'Eternit mais en rondin... avec des propriétés thermiques inintéressantes, en attendant le Vespel !

cordialement
 
O

Okapi

Compagnon
Sur Laguiole il y a un gros fournisseur qui a même des cornes importées d'Amérique du Sud, notamment buffle noir, que nous n'avons pas sur le continent et qui permettent après mise en forme de faire des pièces de 50X50, dimensions impossibles avec nos bovins européens sans faire d'amalgame pressé, et ce n'est pas le top à usiner, je vais voir ce que j'ai comme adresses, lorsque j'en ai besoin je me les fait ramener par un ami compagnon tailleur de pierres qui vient de l'Aubrac et qui vit en Suisse(je lui dis les couleurs), autrement je paie une fortune en frais vétérinaires à la douane comme pour tout ce qui est matière d'origine vivante par rapport au prix de la matière, une corne vaut entre 2 et 20€ suivant la qualité.
 
B

bois.debout

Compagnon
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M

MARECHE

Compagnon
Bonjour,
Le syndagno était une abomination du genre amiante ciment qui se tournait pour faire des pièces modérément résistantes à la chaleur. Je ne regrette pas sa disparition! Le celluloïd brûlait avec une vivacité incroyable, c'était un dérivé de la poudre à fusil (un mélange de cette dernière avec du camphre)
Salutations
 
T

Tourblanche

Compagnon
J' achète des cornes lors de reconstitution historiques ,

aboutthefair.jpg


J' avais demandé à une jeune vétérinaire , ma patronne , quelle était la couleur des cornes de la vache dite Canadienne
http://www.vachecanadienne.com/la_vache_canadienne.aspx . Elle m' a répondu qu'elle n' avait jamais vu de vache avec ses
cornes , de toute sa carrière .

Pour l'instant , ce que j' aimerais trouver ou fabriquer moi-même , c' est une plaque de corne translucide , de celles qu'on
utilisait dans les lanternes du XVIII e siècle
231-12_Horn-Lantern_2.jpg
 
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O

Okapi

Compagnon
Pas difficile à faire, mais plus difficile de trouver de la corne blonde, après c'est juste une question de chaleur et de pression, j'ai un laminoir de 100mm. fait pour les ressorts de pendule au départ que j'emploie pour réduire les épaisseurs de l'écaille et de la corne, c'est assez magique à travailler et mettre en forme d'ailleurs quand on a le coup, sur de petites choses je le fais même à sec avec un pistolet à air chaud de bonne qualité.

Sur ce genre de travail tu dois être capable de le faire sans émeri, juste au grattoir et finir à la prêle si tu veux entrer dans le cercle des grands malades. :mrgreen:

Lorsqu'on travaille la corne, ne jamais oublier pour des raisons sanitaires de bien contrôler que l'os soit loin, et les passer 5 minutes à la saint-Marc bouillante pour les stériliser, ensuite travailler avec un masque à poussière, j'ai même déjà eu des infections dans des crevasses avec des matières organiques, on doit rester prudent, contrôler aussi le rappel du tétanos en cas de coupures durant le boulot, les outils employés sont très tranchants, les meilleurs grattoirs sont ceux de Blanchard à Paris du XIXème, c'est mieux que du rasoir, j'ai quelques points de suture sous le coude pour m'en souvenir après m'être appuyé au mauvais endroit.
 
T

Tourblanche

Compagnon
La prèle : J' ai lu ça dans de vieux bouquins , celle que j' ai trouvé
http://www.thecanadianencyclopedia.com/articles/fr/prele
n' est pas abrasive du tout . Est ce qu'on en trouve dans le commerce ?
En semence ou prète à l' emploi ?

Blanchard à Paris XIX e .... XIX e siècle ?

Ça se trouve encore ?
 
Dernière édition par un modérateur:
V

vax

Modérateur
Okapi a dit:
Pas difficile à faire, mais plus difficile de trouver de la corne blonde, après c'est juste une question de chaleur et de pression, j'ai un laminoir de 100mm. fait pour les ressorts de pendule au départ que j'emploie pour réduire les épaisseurs de l'écaille et de la corne, c'est assez magique à travailler et mettre en forme d'ailleurs quand on a le coup, sur de petites choses je le fais même à sec avec un pistolet à air chaud de bonne qualité.

Tu pourrais nous en dire un peu plus sur la méthode, ça à l'air effectivement magique...


Okapi a dit:
Lorsqu'on travaille la corne, ne jamais oublier pour des raisons sanitaires de bien contrôler que l'os soit loin, et les passer 5 minutes à la saint-Marc bouillante pour les stériliser, ensuite travailler avec un masque à poussière, j'ai même déjà eu des infections dans des crevasses avec des matières organiques, on doit rester prudent.

Là je suis sur le cul, merci de l'avertissement. Quand tu parles de SaintMarc tu parles de la lessive ou des cristaux de soude ?
 
O

Okapi

Compagnon
Je ne crois pas qu'à Paris tu trouves de la prêle sans te faire allumer par les jardiniers responsables des espaces verts, mais j'ai lu peut-être ici qu'en horlogerie on pouvait encore l'acheter, pour moi, c'est le talus en face de l'atelier, mais j'habite en dehors de ville à Saint-Profond-les-creux faut dire…

Sinon je peux faire une petite vidéo avec un morceau, ce sera un plus pour mon site, et utile pour ceux qui veulent s'y essayer, normalement la corne se modèle à chaud avec une humidité élevée, par exemple de la toile de jean trempée dans un moule en acier chauffé, mais avec un peu d'habitude, on arrive juste avant qu'elle ne brûle à attraper le point de ramollissement, comme pour le bois, et à la mettre en forme, je fais cela pour les cercles de tabatière lorsque je les remplace, en les pliant sur un bois rond, sinon ce serait trop long à faire, idem avec l'écaille.

Il faut travailler à main nues, et sentir le moment où la matière se relâche, puis tenir jusqu'au refroidissement, si on est pas assez chaud, comme ce sont des matières avec une mémoire de forme(sinon elles se briseraient sur la bête quand elle s'en sert), elle revient au point de départ.

Pour la saint-Marc, c'est peu important, le truc c'est que le Ph élevé stérilise très bien, du savon noir ferait aussi l'affaire, mais c'est pus difficile à rincer, et les traces seront gênantes si on fait un collage.
 
O

Okapi

Compagnon
C'est une corne qui ne convient généralement pas à des travaux de restauration, car très chinée au niveau teintes, et surtout très tendre, je ne me suis jamais posé la question du pourquoi, mais sans doute en raison de la race et de l'âge des animaux dont on emploie la corne, mais pour des réalisations artistiques, elle est mieux de par ce fait de couleurs mêlées que la corne traditionnelle où l'on cherche justement une teinte uniforme, en plus c'est très bon marché et il y en a plein les marchés aux puces de villages. :wink:
Pour des poignées tournantes par exemple, elle est très bien car agréable au toucher, très douce, plus que les autres.
 
V

vax

Modérateur
Okapi a dit:
Il faut travailler à main nues, et sentir le moment où la matière se relâche, puis tenir jusqu'au refroidissement, si on est pas assez chaud, comme ce sont des matières avec une mémoire de forme(sinon elles se briseraient sur la bête quand elle s'en sert), elle revient au point de départ.



Et tu maintient ton laminoir en température alors ? Ou est-ce le refroidissement au contact des cylindres qui "fixe" le laminage ?

Merci de toutes ces informations. Merci pour la vidéo à venir, pardon, je suis curieux de nature !
 
O

Okapi

Compagnon
Je chauffe les rouleaux avec une torche propane gentiment vers 70°(ils font quand même dans les 80 de diamètre ensuite en tenant le pistolet à air chaud sur la corne devant les rouleaux, c'est un peu périlleux il faut faire un và-et-vient et ne pas bruler la corne, l'usage de deux plaques d'acier chauffées est plus simple, mais il faut être deux pour aller assez vite, tandis qu'au laminoir c'est faisable seul(et je n'ai pas de plaques de métal assez grandes non plus).

Pour planer la corne en petites dimensions genre manche de couteau, il faut d'abord la couper à peu près dans la forme à obtenir, rond ou rectangulaire, la tirer d'épaisseur en prenant garde au sens du poil, et en retirant les parties qui sont feuilletées(mauvais séchage), ensuite on plonge dans l'eau bouillante le morceau de corne et les deux plaques métalliques qui vont être serrées dans l'étau, lorsque c'est bien à température, serrer à l'étau, et monter encore un peu la température en chauffant les plaques, ensuite laisser refroidir serré en pensant que le métal employé va rouiller très vite s'il est ferreux, et tacher la corne, donc penser à mettre un intercalaire.

Si la corne est vraiment très ronde, il ne faut pas le faire en une seule fois, dans le passé, les descriptions indiquent de chauffer sur un feu de charbon des plaques que l'on va ajouter pendant le serrage pour gagner du temps, c'est quand même compliqué à faire chez soi, les spécialistes de la reconstitution qui font des arcs long bow en tendon et corne le font, mais à plusieurs.

J'aime bien employer des techniques de ce genre, c'est assez difficile de se faire payer en raison des tâtonnement immanquables surtout au début, je vis de ça, c'est donc un critère important mais il y a des clients qui veulent un travail parfait à l'ancienne heureusement, j'ai un exemple avec ce travail en ivoire qui revient assez cher.
 
A

Alex42

Compagnon
Salut
rien à apporter sur le faconnage d'os, par contre, puisque les cornes sont apparemment recherchées ici, je peux en récupérer quelques unes à l'occase, à moins qu'il y ait des exigences particulières.
 
O

Okapi

Compagnon
Pour les os, il faut idéalement récupérer de l'os de cheval de travail ou de monte, donc connaître quelqu'un dans un équarrissage, l'os de boeuf n'a aucun intérêt sauf s'il s'agit bien sur aussi d'animaux de travail, les animaux de rente n'ont pas une structure osseuse assez dense pour donner un bon matériau de base, les vaisseaux capillaires sont gros et très nombreux vu les saloperies qu'on leur fait avaler pour engraisser plus vite, ma méthode de nettoyage est plus simple et moins odorante que de les bouillir dans une solution basique forte, là ça craint vraiment au niveau odeur… :eek:

Je les enfouis simplement dans mon compost, les bactéries présentes me les nettoient sur un an, ensuite un mois dehors sous la pluie et ils sont blancs comme de l'ivoire, un bon os de nos jours est très recherché, pour travailler ces matériaux, il ne faut pas être pressé, c'est comme du bois de lutherie ou d'ébénisterie, on le prépare pour les suivants pratiquement, au début je ne travaillais que de l'os de récupération avant d'avoir mon propre stock, et maintenant j'achète toujours par exemple les boîtes de jetons XIXème qui sont en os à 90%, les plus grands morceaux peuvent faire 5X4cm. ce qui suffit souvent pour une réparation d'incrustation, et permet de refaire un plaquage puisqu'il était déjà fait de morceaux composés à l'époque, le rond est beaucoup plus problématique et il m'arrive d'employer de la dent d'hippopotame que je maquille à la pointe sèche parce que je n'ai pas de morceau rond assez grand.

Travailler des matériaux anciens est facile, avec du HSS et un peu de pratique on peut tout faire, mais le nerf de la guerre est la matière première, là est le problème de l'os, je pense que j'ai au moins 150kg. d'ivoire brut, mais pas plus de 5 kg. d'os de qualité, et chaque fois que madame me voit rentrer avec un bidon sanguinolent, j'ai droit à une scène vu les odeurs, les mouches et le reste, je vous donne aussi un conseil, ne prenez pas de cornes d'abattoir, elles sont trop jeunes et coupées vives, donc pour sortir l'os, les odeurs et les manipulations, bonjour si vous voulez rester en bon terme avec le voisinage.
 
O

Okapi

Compagnon
Je relance ce post de manière très malheureuse, puisque je me retrouve sous antibiotiques, infection de la fosse nasale, j'ai déjà eu ce problème il y a quelques années, c'est plutôt violent au niveau effets secondaires, et tout cela pour une immense c……, j'ai simplement débité un morceau d'ivoire que l'on m'a amené pour un collègue qui fait facteur de pianos, et qui sait que j'ai une circulaire à lame extrafine, ivoire pas désinfecté, aspiration pas assez efficace et pas mis de masque, moralité, dix jours d'amoxytruc.

C'est un problème connu de ceux qui travaillent les matières organiques, et un jour, par habitude et par fainéantise d'aller chercher dans l'armoire un masque neuf, on se retrouve avec une bille en acier d'un kilo qui se déplace à chaque mouvement dans la boîte crânienne, donc pensez-y.

NE JAMAIS TRAVAILLER SANS MASQUE EN PLUS DE L'ASPIRATION, ET LUNETTES DE PROTECTION ACVEC DES MATIÈRES ORGANIQUES
 

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