Bonsoir
Le sujet est trés intéressant et un regard neuf sur le sujet des éoliennes de type Darrius peut certainement amener des idées nouvelles, la démarche doit donc être encouragée amha. Les grandes découvertes étant souvent liées aux conditions suivantes:
-) le sujet est-il suffisamment mur culturellement pour déboucher sur qqchose de nouveau dans la pensée humaine.
-) le découvreur est-il suffisamment imprègné par le sujet et ce qui l'entoure (même d'assez loin) et suffisamment libre d'esprit (candide éclairé) pour faire la connexion entre la connaissance orthodoxe du sujet et le génie du "dépassement". parait que tout cela a parfois affaire à la thermodynamique, les éoliennes aussi. Le risque est de diverger, ce qui me semble perso être le cas pour l'analogie bateau présentée plus avant...je n'irai pas plus loin là dessus.
-) la chance est-elle là? pour connecter des choses apparemment sans lien...le Hasard en qque sorte
Pour être bien évidemment constructif, la démarche industrielle a abouti à l'optimisation d'éoliennes à axe horizontal car là comme ailleurs (comprendre pour prendre), les champs d'éoliennes sont placés dans des flux bien établis pour des heures ou des jours cad la progression de flux dépressionnaires en mer (on pourrait faire ici aussi une analogie abusive quand on sait qu'une traversée de l'atlantique sud comporte seulement qqs virements de bords...ce n'est pas le cas de la course du Figaro ou du Fastnet...et encore moins le cas des lacs alpins et leurs turbulences!). Le défaut "positionnement zig-zag" de l'axe horizontal est donc masqué par les conditions locales quasi stables. Un peu de prudence est amha nécessaire dans les raisonnements.
Le rendement du type Darrius est inférieur (en conditions constantes ...attention aux %!) au type axe horizontal et sachant que le rendement maxi ne peut dépasser qqs 50% à cause de l'énergie contenue dans la vitesse et la masse du flux. Darrius ne démarre pas tout seul (les éoliennes à axe horizontal pas toujours non plus!), sa vitesse de rotation n'a rien à voir avec le modèle multi-aubes qui pompe l'eau pour les vaches (recherche du couple et pas du rendement)...et réciproquement. cela pose donc la question : sous quelle forme extraire l'énergie? Mais Darrius est relativement insensible à la direction d'incidence du vent...Alors, en moyenne? selon quelles conditions locales? A noter aussi que si la vitesse du vent est supérieur en altitude, le poids du vent y est moindre (densité d'air) et sur un flux qui se déplace sur un pays (une dépression mesure environ 3000km de diamètre)...la quantité d'énergie est relativement constante en fonction de h, la variable d'ajustement naturelle est v entre plaine et collines.....pour permettre au flux de se rejoindre en plaine etc....
Il y a certainement des réponses à la question posée (hormis, les particularités d'implantation du support, mono ou multi points etc...). Il se trouve à l'entrée du Valais Suisse, région de Martigny, une belle et grande éolienne de type Darrius. Développement et données sur des années probablement existent...tout heureusement n'est pas sur le web.
Peut-être l'EPFLausanne? si qq1 a cette information? Après des années, cette installation semble en veilleuse et 2 éoliennes de type axe horizontal sont implantées et opérationnelles tout près de Martigny. Pourquoi: Il faut ajouter que les particularités de cet endroit sont un couloir rocheux étroit d'environ 1500m de large. Les nouvelles éoliennes ont donc un flux N/S ou S/N établi (effet Venturi) ou pas de flux! et hors turbulences dues aux bords (Bernoulli
) ...c'est tout...mais ce n'est que mon regard de passant (un peu avisé!) qui passe.
Enfin, un peu hors sujet mais pas tout à fait, une éolienne horizontale se trouve protègée des puissants flux du passage de Lapérouse au N/N Japon cad au cap Noshappu/10km N de Wakkanai, sur l'ile d'Hokkaido. Elle est énorme mais protégée (sic!) par le relief des coups de 9-12 Beaufort (vécu perso à cet endroit) et ne sert que d'exemple de démarche écolo en tandem avec une pile à combustible magnifique qui chauffe un chalet.
Le type Darrius est-il améliorable? Des pales en spirale existent sur des modèles commerciaux de ce type, est-ce une réponse efficace au problème de l'effet "hélicoptère"?
Nothing is perfect, l'optimisation est un piège.... Je continue à lire ce fil avec intérêt cdlt jacques