Nitruration à la maison

  • Auteur de la discussion Uriel
  • Date de début
M

moissan

Compagnon
merci pour ces pages

ça me confirme une chose : la boite etanche doit etre en inox a haute teneur en nickel chrome qui ne reagit pas avec l'ammoniac : donc tout gaz sert a nitrurer les piece

l'indication de pression de reglage du detendeur ne peut s'appliquer qu'a une installation particuliere

le chiffre qu devrait etre constant sur n'importe quelle four serait plutot un debit par surface de piece dans le four

il montre une bouteille d'ammoniac "comprimé" , l'ammoniac est vendu liquefié sous pression comme le butane : sa pression est de 10 bar a 26° : c'est donc un gaz facile a transporter

je vois qu'a cette epoque on ne se cassait pas la tête : on ne dit pas ou va le tuyaux d'evacuation

pas de mesure de la composition : ça veut donc dire qu'on met un debit d'ammoniac largement suffisant pour etre sur qu'il y en ai assez : ça veut aussi dire qu'un controle precis n'est pas indispensable : il devient seulement indispensable pour les norme anti pollution actuelle

quand le traitement est fini on se contente de laisser refroidir avant d'ouvrir ... pas de remplissage par du gaz neutre

je suis surpis du lavage du gaz a la sortie de la bouteille ? il faudrais scanner l'image avec plus de resolution

il y a marqué laveur a ??????

je devine un peut laveur a ammoniaque , mais ça me parait bizarre
 
P

pierrepmx

Compagnon
JeanYves a dit:
Penetrateur 120 ° et bille 1/16e , c'est du Rockwell alors !

Ça tombe bien, ça veut dire pénétrateurs standard pour machines type Rockwell.
Mais la procédure de mesure est différente et modulable.

Je peux rajouter un bout d'article, qui explique comment les échelles d'équivalence ont été réalisée par le constructeur.

C'est un extrait d'un article dans le numéro spécial "Foire de Paris 1935", qui à l'époque, était une grande vitrine industrielle internationale (j'en mettrai plus la semaine prochaine dans un nouveau sujet)
Un vraie mine d'or, et un coup de bol inouï d'avoir trouvé ça complètement par hasard la semaine dernière.

Article Micro Duromètre E.P. 1935 - 1 - redimensionné.jpg


Le schéma est celui du proto de 1934, il y a des différences minimes avec le modèle de série, en particulier le relevage de la charge, à manivelle dans la version commerciale.

P.S. Je viens de trouver cette photo d'un "Micro-Durometre Hauser EP" :

3022180-durometre-hauser-ep.jpg


http://www.scemama.ch/modules/machi...s__Machine.genre=DUROMETRE&s_categorie=DIVERS

Je ne sais pas qui est Hauser (c'est Suisse...), mais c'est exactement le même, à part le nom dans la fonderie du socle (d'ailleurs, je n'ai pas le socle, alors c'est peut-être bien un Hauser que j'ai)
Le socle évite de faire un trou dans la table quand la tige du support descend...

Visiblement, l'origine est bien française, mais il a pu y avoir une fabrication sous licence en suisse ?

Le mien est vert martelé, n'a plus aucun des poids, ni l'échelle en plastique sur le devant, ni probablement la source lumineuse.
Et bien sur, aucun accessoire.

À suivre...
 
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P

pierrepmx

Compagnon
moissan a dit:
je vois qu'a cette epoque on ne se cassait pas la tête : on ne dit pas ou va le tuyaux d'evacuation

Oui, j'avais aussi remarqué...
Les voisins devaient être contents de l'odeur !!!

Ton idée du circuit fermé de recyclage semble bien plus satisfaisante, à tous poins de vue.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Petit aparté supplémentaire : je viens de me rappeler qu'il y a bien un HAUSER suisse très connu.
Et si c'est bien le Hauser des pointeuses qui a adopté ce micro-duromètre, c'est sûrement que le système ne doit pas être trop mal !
 
P

pierrepmx

Compagnon
Coupe d'un four de nitruration :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63280607/f94.image


Une info au sujet de parois du four d'un type différent (1933) : parois en tôle émaillée.
Voir en bas de page

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6289814g/f8.image

Deux articles par H.Godefroid directeur des laboratoires Citroën (1934).

Dans le second article, dans le paragraphe "Technique de l'Opération" (3ème page), il est expliqué que la sortie du gaz se fait dans un "barboteur" pour freiner la sortie et maintenir une légère surpression. L'effet de la vitesse du gaz est également mentionné rapidement.

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6352665b/f167.image
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6352666r/f17.image

À partir de 1934-35, plus tellement d'articles sur la technique : elle est probablement devenue tellement standard et bien connue que ça ne vaut plus un article !
 
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M

moissan

Compagnon
merci pour ces liens vers gallica !

j'utilise beaucoup gallica pour les vieux livres d'avant 1900 mais je ne pensait pas chercher la machine moderne

l'idée de la tole emaillé est interressante : pour celui qui voudrait faire un gros four il y a les chauffe eau souvent emaillé a l'interieur ... l'utilisation d'email etait interressante en 1930 ou l'acier inox etait beaucoup plus cher que maintenant

l'emaillage de l'acier est une technique assez simple qu'il ne faut pas oublier

autre remarque utile , une ventilation puissante dans la boite , je pense surtout importante si l'on reduit le debit d'ammoniac au strict minimum

un ventilateur dans un four a 550°C n'est pas facile a faire , mais il y a plus simple : au lieu d'introduire l'ammoniac a basse pression , le faire arriver a 10bar dans des gicleur de petit diametre , pour faire du vent !

j'utilise parfois ce genre de systeme pour ventiler dans un truc a haute temperature : aspirer et souffler alternativement par des petit trou , et passant par des recuperateur de chaleur , pour que le va et vient de gaz ne fasse pas de perte de chaleur ... donc si le debit d'ammoniac est trop faible pour ventiller , ce systeme a va et viens poura servir

pour la mesure de dureté il faudrait ouvrir un autre sujet : il y a des chose interressante a dire qui seraient plus facile a retrouver ... et je vois que c'est deja fait !
https://www.usinages.com/threads/micro-durometre-e-p-hauser-ep.58306/

je partage l'avis de jean yves : la mesure vickers est la plus pratique : systeme d'application de la force sur le penetrateur completement indepandant de la mesure ensuite par un microscope ... donc aujourd'hui par un appareil photo avec le bon objectif peut remplacer le microscope

le systeme rockwell ou la même machine fait a la fois l'application de la force et la mesure de penetration est plus compliqué : je n'en vois pas l'avantage ...
 
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J

JeanYves

Compagnon
Bsr ,

Enfin apparemment ta machine ne fait pas d'essai normalisé ! , à cette epoque manifestement ils n'etaient pas normalisés .
Les differents essais Rockwell sont normalisés : http://fr.wikipedia.org/wiki/Duret%C3%A9_Rockwell
tout comme les essais Brinell
Les procedures sont figées , et c'est normal , en entreprise et dans le cas de transactions commerciales il faut que tout le monde parle des mêmes chiffres .
A titre individuel , on s'en fout un peu , mais il faut aussi pouvoir comparer les valeurs que tu mesures et les données diffusées dans les documents sur les differents métaux , par exemple .
Si necessaire , j'ai quelques etalons de dureté qui sont toujours valables .

Enfin , depuis tres longtemps aussi les fours de traitements thermiques sont regulés et pilotés ( la nitruration ne fait pas exception ) , le four est sous pression réduite autour de 200 à 300 mbar.
Je me rappelle bien des cames en mat. plastique que l'on faisait à plat , avec les pentes , les maintiens etc ... qui enroulées formaient un tambour pour des appareillages de regulation electromecaniques .
Sinon , aujourd'hui , je ne pense pas que se soit possible de relacher dans l'atmosphere des rejets gazeux riches en ammoniac .


Moissan , l'essai Rockwell a ete inventé pour faire des mesures RAPIDES ( comparateur ) sur des pieces apres traitements thermiques , SANS preparation de surface .
Un essai Rockwell cone comporte une precharge de 10 kg ( calamine , decarburation ...) , puis l'application d'une charge de 140 kg .
 
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M

moissan

Compagnon
http://books.google.fr/books?id=F7Fk_XNzutAC&pg=PA13&lpg=PA13&dq=nitruration+taux+minimum+d'ammoniac&source=bl&ots=Rb-MUszTsP&sig=8HX3AWuzKxbOQG7buG8lUJ-wtXw&hl=fr&sa=X&ei=NEUuUuPGGsLS0QX9nIDQDA&ved=0CFQQ6AEwBg#v=onepage&q=nitruration%20taux%20minimum%20d'ammoniac&f=true

on y voit page 12 des chiffre sur le taux de dissociation , ou le taux d'ammoniac , et l'utilité de le maitriser

un gros debit d'ammoniac donne un taux de dissociation faible , donc un taux d'ammoniac fort , et une vitesse de nitruration maximum , avec l'inconvenient d'une grosse couche blanche

en reduisant le debit d'ammoniac a la fin du cycle , le taux de dissociation augmente , donc le taux d'ammoniac diminue , la nitruration devinent moins rapide , mais la couche blanche diminue parce que l'azote prend le temps de diffuser plus profond
 
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M

moissan

Compagnon
l'air liquide vend l'ammoniac en bouteille de 44kg a 300 euro et 11euro/mois de location de la bouteille
donc 6,8 euro/kg
Masse volumique de la phase gazeuse (1,013 bar et 15 °C) : 0.73 kg/m3
44kg de liquide donne 60m3 de gaz

l'ammoniaque en solution a 20% se vend 2 euro/litre , ce qui donne 10 euro /kg d'ammoniac pur

l'ammoniaque en solution est donc plus cher , sans interret pour une grosse utilisation , mais evite la location d'une bouteille air liquide pour des essai en petite dimension
 

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