Lubrification par brouillard d'huile sur ruban?

O

Okapi

Compagnon
J'aimerais avoir l'avis des spécialistes de la chose, j'ai une scie à ruban de chantier à sec pour métal, est-ce que si je pulvérise du lubrifiant sur la lame j'allonge sa durée de vie ou bien elles sont faites pour fonctionner à sec de manière optimale?
Je parle bien sur de micropulvérisation et pas de tremper la lame, en employant un flux d'air et un venturi, donc un ajout minimum, avec un lubrifiant adéquat.

Je n'ai pas trouvé de post récent sur le sujet, d'où ma question.

Merci pour vos avis et idées par avance. :wink:
 
J

j.f.

Compagnon
Voir ici

ça, fonctionne parfaitement depuis 3 ans. coupe parfaite, lame propre, intérieur de l'archet propre, les galets apprécient.

on doit être à tout casser deux ici à avoir fait ça sur une scie. Et encore... Du coup, pour les avis, ça va être limité :smt003

c'est pas du venturi.

j'aime pas les venturis.

a part celles-ci
 
O

Okapi

Compagnon
Merci pour tes excellents liens j.f., j'ignorais qu'il y a eu des voitures nommées ainsi, je vais me coucher plus cultivé une fois encore. :wink:

Je vois que même si je suis de l'école Festo, nous avons eu les mêmes professeurs, ton idée de double buse est pas mal du tout, moi j'envisageais un étrier alu en deux parties avec une rainure ouverte contre le bas pour chasser les copeaux résiduels dans le bac, et une seule arrivée au centre, mais c'est une simple question d'usinage pour envoyer deux jets d'air au lieu d'un.

J'aime bien le venturi parce que c'est une solution très bon marché, mais je crois que pour ta voiture par contre on sera hors budget, je suis l'employé de mon épouse en plus, alors… :oops:

Tu emploies la micropulvérisation ou la nébulisation sur autre chose en usinage?
 
J

j.f.

Compagnon
Ben oui... 4 sorties sur la centrale.

2 tours
1 scie
1 fraiseuse

les distributeurs, ce sont des Festo !

L'intérêt sur une scie, avec les jets à 45° par rapport au plan de la lame, c'est que ça nettoie surper bien.

La photo que tu as pu voir n'est pas très bonne. Elle a été prise lame détendue, pas en contact avec le galet supérieur. Du coup, on ne voit pas que les jets sont orientés pour privilégier la denture !

Sur un fil de discussion de usinages.com (microlubrification), tu trouveras la mesure de la vitesse du jet. Comme le prévoit la théorie, cette vitesse, à partir d'une certaine pression (avec 0.6 mm et de l'ordre de 2 bars de mémoire), se situe juste en dessous de celle du son. Ca dépote ! Vitesse calculée en mesurant la force de réaction. De plus, du fait de la détente, la température du spray descend assez bas, j'avais mesuré de l'ordre de 8 ou 10°C avec 30°C de température ambiante. Ceci vient s'ajouter à l'effet de la chaleur latente de vaporisation de l'eau. Sur une des vidéos, tu peux me voir saisir la fraise à pleine main. Elle est froide à la fin de la passe.

En usinage, il y a pas mal de lirrérature sur le net. En particulier, il y est question de la finesse des gouttelettes et de répartition spatiale. Le problème étant la possibilité de chocs thermiques sur les arêtes de coupe, avec les conséquences que l'on imagine.

Mais ça, au niveau amateur, c'est impossible à analyser. Il faut une caméra grande vitesse avec une prise de vue macro. pas à la portée de la bourse du particulier. malheureusement.
 
O

Okapi

Compagnon
Je ferai des essais de prise de vue, j'arrive à 12img/s en photo, c'est nettement plus précis que de la vidéo décomposée, mais pas sur que cela soit assez, en tous cas merci pour les tuyaux(sans gag… :mrgreen: )je vois sur ton lien que c'est construit exactement comme sur ma machine, comme j'ai beaucoup de dégagement je peux même envisager de relier un bac à mon aspiration centrale, elle supporte très bien les matières grasses, je nettoie ma table de perceuse ou de fraiseuse sans laisser égoutter quand je suis à la bourre.

J'ai des mèches à 0,6, le bout d'alu est prêt, je vais donc essayer avec ce diamètre pour débuter, et en basse pression, vu les infos que tu me donnes, le venturi ne sera effectivement pas nécessaire, je vais prendre un graisseur goutte à goutte sur le circuit, j'ai déjà eu de très bons résultats avec cette méthode pour un mélange d'eau savonneuse dans une extrudeuse; pour ce qui est du liquide, j'ai du Motorex qui est très bien en usinage conventionnel, là ils m'ont donné une bouteille d'un litre pour essais, je pense qu'il y en a pour un moment avec une si faible consommation.

Maintenant il faut aller m'attaquer au post sur la microlubrification pour me rafraichir la mémoire, je n'en ai plus installé depuis au moins dix ans. :oops:

En tous cas un grand merci pour ces conseils et renseignements. :partyman:
 
J

j.f.

Compagnon
Okapi a dit:
...12img/s...

heu...


:smt003

c'est pas vraiment avec ça que tu vas suivre un flux qui est à 260 ou 280 m/s à la sortie. Ca ralentit énormément ensuite dans l'air ambiant, mais c'est à cette vitesse que c'est éjecté.

Sinon, comme la pulvérisation est plus ou moins un phénomène stable, des photos prises de façon aléatoire avec le diaph très fermé et un flash très court "placé comme il faut" doit déjà permettre de se faire une idée.

En fait, ce qui est très mauvais en usinage, c'est les crachouilles. Si du liquide s'accumule un peu au bout de la buse, ça finit par envoyer à intervalles réguliers des gouttes plus grosses. A voir aussi en fonction de l'utilisation. Ce qu'on peut lire ou voir là dessus concerne l'usinage UGV. Mais avec des images parlantes montrant des fraises avec de micro ébréchures, correpondant aux gouttelettes trop grosses.
 
O

Okapi

Compagnon
Ce que je veux dire, c'est qu'à 12img/s, avec un flash dont je connais la vitesse, et pas en TTL ou en automatique, on arrive à capturer des mouvements très rapides comme la sortie d'un projectile, il faut employer un bon vieux flash argentique dont on connait la vitesse en fonction de la puissance(c'était comme cela que c'était réglé sur pellicule, par le temps d'exposition à la lumière en fait, la lumière ambiante donnant le reste de la photo, et travailler dans l'obscurité bien sur, mais là c'est de la théorie et je en sais pas si j'aurai le temps et l'envie de le faire… :mrgreen:

On procède de cette manière pour faire les photos des gouttes de liquide tombant dans un autre liquide si tu as déjà vu, c'est une méthode qui va très loin dans la technique, en employant des injecteurs d'automobile et on gère par ordinateur, je gagne un peu ma vie avec ce genre de technologies appliquées. :wink:

Bon, on sort du sujet, mais c'est pour dire que c'est dans le domaine du pas très compliqué à faire comme images.
 
J

j.f.

Compagnon
Je ne parle pas de photographier un spray (il n'y a pas de difficulté technique), mais de filmer la formation des gouttelettes, leur éventuelle coalescence, et leur arrivée sur l'outil. Il y a de telles vidéos (difficiles à trouver) sur le net. Ces vidéos permettent de suivre l'évolution du spray, de voir les gouttelettes avancer vers l'outil.

Pour les photos, même avec un matos ultra basique, on arrive à quelque chose. ce n'est qu'une question de patience. Exemple : cette photo, prise avec un vulgaire combo ; la 13 ème photo d'une série. On voit les gouttes lentes asssez grosses, en périphérie, tandis que le spray proprement dit est bien plus filé, formé de gouttelettes bien plus fines, plus ou moins floues car bien plus rapides. La fraise devait tourner aux alentours de 1000 trs/mn.

A priori, sur une scie, ça n'a aucune importance. A la limite, même deux jets d'air comprimé sans lubrifiant doivent être très utiles.

Sur une fraise UGV, ces amas de liquide doivent avoir un effet ravageur en raison des écarts de température qu'ils provoquent.

cette photo parle d'elle même. En particulier au niveau de l'outil.

Je suis équipé de façon très complète pour la macro (soufflet, flash annulaire, flashes classiques, etc.), mais en argentique. Ca revient trop cher actuellement. Un Canon T90, acheté en 86 pour prendre la relève d'un Canon A1, et qui a pour seul défaut un segment mort dans l'afficheur du viseur. Appareil fabuleux, avec lequel il fallait faire exprès de louper une photo. J'ai abandonné complètement. Le serpent de mer jamais sorti : le dos numérique pour 24x36... pas envie de remettre une fortune dans ce genre d'équipement ! Et les autofocus, je m'en tamponne ! Donc, la photo, c'est fini.

2009-07-18 17-20-30_DSCF9538_800x600.JPG
 
M

moissan

Compagnon
pour une scie a ruban il y a moins de probleme de refroidissement que pour une fraise : chaque dent a tout le temps de passage sur les 2 volant pour se refroidir avant de revenir faire son copeau

un peu d'huile dans l'air ne fera pas de mal ... c'est beaucoup moins critique que pour du fraisage a grande vitesse
 
O

Okapi

Compagnon
Je te suis parfaitement Moissan, j'ai parcouru le sujet, en fait il n'y a pas de quoi se casser la tête, le plus important est de chasser tout copeau comme dit j.f. et de laisser une trace d'huile sur la face de coupe, je vais alimenter en direct au plus court mes gicleurs avec ce lubrificateur en partant du diamètre donné par j.f., j'ai pris dans les débits minimaux afin de pouvoir régler avec un très faible débit d'air, c'est le plus important avec le choix de ces lubrificateurs si on veut une bonne dispersion de l'huile dans le flux d'air.

Là je suis à 40l. minimum, ça doit fonctionner, de toute manière comme je vais aller le chercher directement chez Festo, j'en parlerai avec un de leurs ingénieurs pour voir s'il a encore une meilleure idée, et je colle une électrovanne pour alimenter en même temps que je mettrai sous tension le moteur de la scie.
 
O

Okapi

Compagnon
Voilà, grâce aux conseils de J.F. que je remercie une fois encore :partyman: , j'ai fait mon installation de nettoyage et lubrification de lame, pour les gicleurs j'ai essayé plusieurs configurations en regardant combien de copeaux tombaient après "l'installation" sur une feuille de papier, pour la quantité d'huile, je me suis servi dans un premier temps d'une feuille sur la quelle j'ai pu visualiser le jet et sa forme ainsi que la quantité d'huile à déposer pour ne pas en mettre partout non plus, l'alimentation est faite avec un groupe MINI que j'avais sous la main, la mise en pression par une électrovanne commandée depuis le moteur.

Le résultat est impeccable dans du 50mm. coupé depuis, maintenant j'ai une autre huile que le technicien Festo m'a conseillée parce qu'elle ne fait pas de pâtés et en fait elle est très proche de on huile de coupe pour taraudeuse que j'ai employée au départ, donc bilant positif sur toute la ligne, et très silencieux en plus, j'ai besoin de très peu de pression pour avoir un débit d'huile suffisant, en fait si je devais acheter exprès, je ne mettrais pas de détendeur mais un simple régleur de débit.

Là je vais encore diminuer l'épaisseur de la platine arrière(l'originale était trop petite pour bien supporter les gicleurs), j'ai fait dans de la récup, et c'est un peu épais pour rien, je touche l'étau si je vais en fin de course sur l'angle, passer de 10mm. à 5mm. et ce sera parfait.

_dsc0383_med.jpg


_dsc0382_med.jpg


_dsc0380_med.jpg
 
J

j.f.

Compagnon
Alors ça c'est intéressant. Si je comprends bien, tu utilises une huile entière ?

Avec un lubrifiant en phase aqueuse, il est impossible de diviser correctement le débit avec un simple raccord en Y.

Il doit donc y a voir une influence de la viscosité sur la répartition dans les deux branches.

Ou alors, avec ces gros tuyaux, un lubrificateur de qualité et une pression basse, c'est peut-être un vrai brouillard qui circule, et non de l'air qui pousse du liquide sur les parois.

Y a-t-il plus de coalescence avec un liquide aqueux ? Ou avec un liquide moins visqueux ? Ou encore moins "huileux" ?

Dommage que tu n'aies pas mis des tubes transparents. Ca aurait donné des réponses.
 
O

Okapi

Compagnon
Ou, exact, j'emploie une huile mise en brouillard par le lubrificateur, ça donne une très belle tache bien homogène sur un bout de papier, le tuyau est du 4, j'ai juste du faire attention aux profils d'usinage intérieur des buses notamment afin de ne pas avoir de perte de charge ou de turbulences qui auraient déposé de l'huile sur les parois, quand je coupe l'air, il n'y a pas de goutte d'huile qui apparaît au bout des gicleurs, en fait je lubrifie exactement comme un vérin avec ce système, et une consommation très réduite.

Gicler une émulsion est très compliqué, je l'ai fait à l'époque quand j'étais en entreprise pour du démoulage, mais chaque tuyau devait avoir sa propre installation pour un fonctionnement parfait, et j'ajoutais du tensio-actif pour diminuer l'effet de "collage" sur les tuyaux par formation de gouttes, je n'ai même pas voulu essayer, avec le brouillard d'huile, tu peux même avoir des tuyaux de longueur inégale sans problème, il faut simplement arriver à ne pas noyer l'installation en utilisant un diffuseur mal adapté, là j'ai pris un modèle qui démarre à 3l/sec., ce qui est bien au vu du résultat.

J'ai donc juste la lame qui est légèrement grasse au toucher(on le voit sur les photos), mais pas de dépôt de copeaux ou de crasse sur la fente du "nettoyeur" situé derrière le giclage, pas de dépôt d'huile sur les rouleaux non plus, je vais devoir mettre un bac pour la limaille par contre, ce sera plus propre et plus facile à nettoyer ensuite, ce sera pour cet après-midi sans doute, j'ai horreur de ramasser de la limaille partout, mon montage la souffle quand même pas mal sur le bâti de la scie. :|
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut,

c'est donc bien une huile de lubrification "normale" pour outillage/vérins pneumatique que tu utilises, pas une huile dite "de coupe", même entière ?

Je me souviens qu'une des questions que j.f. et d'autres s'était posées était d'ordre sanitaire, ou au minimum de confort, vu qu'on respire forcément de cette huile autour de la machine.
(Certaines avaient des effets limite allergènes).

Qu'en est-il avec ces huiles "pneumatiques" ?
 
O

Okapi

Compagnon
J'ai employé les deux, de l'huile destinée au brouillard, mais qui devrait normalement être employée sur des machine de production closes, et comme je n'aimais pas trop l'idée, j'ai pris de l'huile pour vérins chez Festo qui est compatible alimentaire, qui est donc donnée comme non dangereuse dans un emploi normal, il ne faut pas perdre de vue que c'est seulement moins d'1cc d'huile pour 10 minutes de coupe environ, ma mesure est un peu aléatoire, faite au Marker avec un dosage sur le réservoir, mais je dois être dans les +/-20% d'erreur, la plus grande partie de l'huile se retrouve dans les copeaux et un peu sur la lame.

Le bon truc, que j'employais en entreprise avant pour détecte les réglages en excès est de faire un bout de papier tenu près du poste de giclage ou de l'échappement dans le cas d'un vérin, il doit prendre au moins un jour avant d'avoir des traces de gras dans une usine, donc dans notre cas plusieurs heures.

Pour le débit et la forme des gicleurs, j'ai mis un papier sous la lame arrêtée bien sur, et j'ai observé les taches pour savoir exactement comment le jet travaillait, le meilleur résultat est avec un petit lamage à 90° de 2mm. plus fort en diamètre que le diamètre de perçage du gicleur, si on ne le fait pas il y a des gouttelettes visibles sur le papier, c'est le principe de tous les gicleurs d'automobile ou même de pompe à traiter pour le jardin, je me suis servi d'une très petite mèche à centrer.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut Okapi,

merci pour ces infos détaillées !
 
P

pierrepmx

Compagnon
Okapi a dit:
j'ai pris de l'huile pour vérins chez Festo qui est compatible alimentaire
Donc, on peut même utiliser la scie pour trancher le gigot à l'os ! :wink:
 
O

Okapi

Compagnon
Tu vas rire, mais j'ai déjà coupé du poisson congelé, j'avais juste coupé du bois avant pour nettoyer la lame, et ça fonctionne très bien, il faut juste aller lentement.
 
O

Okapi

Compagnon
Alors, juste un retour après bien quelques bouts de métal sciés, le réglage de l'huile et le type choisi font que je n'ai pas de pâtés et que la limaille est très facile à nettoyer, elle ne colle pas, mais il faut vraiment prévoir un récupérateur en tôle, plus on met de pression et plus la lame est propre, mais plus il y en a partout autour… :mrgreen:
 

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