Bonjour,
J'ai utilisé des venturis à air comprimé pour des ventouses, pour maintenir de grandes pièces plastique pendant un ébarbage, par exemple. Il fallait 3 bar mini à l'entrée, et 4 bar optimum. Mettre 5 bar à l'entrée n'augmentait pas la dépression, voire même le contraire. Bien sûr ce n'est pas le même problème ici, on veut un débit d'air entraîné, pas un vide, mais c'est simplement pour dire que ces petites bêtes qui reposent sur un principe extrêmement simple ne sont pas forcément faciles à domestiquer, surtout si on veut un bon "rendement".
Je pense qu'une pré-détente est nécessaire, compte-tenu des 200 bar au départ. Mais c'est intuitif, je ne le démontre pas....Ne pas oublier aussi le refroidissement important lors d'une telle détente. Dans l'utilisation habituelle le débit est faible donc ça ne se remarque peut-être pas.
Sinon l'appareil qui permet d'entraîner un gros débit d'air avec un petit débit sous pression plus élevée (7 bar ?) doit ressembler à un anneau qui porte une fente sur toute la circonférence, orientée au mieux. J'en avais un prospectus dans le temps, impossible de mettre la main dessus, ne de me rappeler le nom du fabricant, mais c'était une application un peu marginale pour eux, c'était une grande entreprise bien connue dans le monde industriel.
Le principe je pense est le même que pour un venturi, c'est l'application du théorème de Bernouilli qui veut qu'une perte de pression corresponde à une augmentation de vitesse (pour le flux moteur). Et par construction, il y a un effet d'entraînement de l'autre flux, par mélange et turbulences. Si on évoque l'effet Coanda ça concerne probablement la veine d'air qui sort à vitesse assez grande de la fente, est qui, par cet effet, est "collée" à la paroi de forme torique. Mais l'entraînement de l'air secondaire est bien fait par "collusion" des deux flux.
Réaliser soi-même cet appareil sans données précises au départ me semble bien difficile, ça marchera forcément un peu, mais de là à obtenir le rendement escompté.....