Frein de broche

  • Auteur de la discussion lapenduledargent/finemeca
  • Date de début
L

lapenduledargent/finemeca

Ouvrier
Bonsoir,

Sur une machine (défonceuse à bois), j'ai comme frein de broche, l'inversion du sens de rotation de la broche.
Le frein se fait par l'interrupteur en inversant une des phases.

Je suis surpris par le système. C'est courant ??? Pas mauvais pour le moteur ?

Merci d'avance pour vos conseils.

Pierre
 
M

moissan

Compagnon
tout dépend quel moteur !

un moteur moderne qui chauffe beaucoup en utilisation normale risque de surchauffer en freinant par la marche arriere

sur mon vieux tour avec un moteur leroy ( bien avant leroy sommer ) je peux faire un filetage en donnant des coup de marche avant et de marche arrière sans faire chauffer le moteur ... ce genre de moteur n'a pas besoin de disjoncteur , impossible a griller

pour freiner les machine a bois il y a une solution que j'aime bien : envoyer du 24V continu entre 2 phase du moteur , a la place du tri 380 : ca freine bien le moteur et ne risque pas de le relancer a l'envers comme donner un coup de marche arrière : ça fait moins chauffer le moteur que le coup de marche arriere
 
L

lapenduledargent/finemeca

Ouvrier
Bonjour Moisan,

Merci de ces infos, mais ce qui me surprend c'est l'idée que la broche tourne en pleine vitesse et puis soudainement et brièvement, tu inverses le sens.
Voilà une photo de la machine et une autre de la plaque de la machine :

defonceuse1.JPG


defonceuse2.JPG


Bonne journée

Pierre
 
M

moissan

Compagnon
c'est vrai que ce coup de marche arrière est un moyen barbare de freiner ! dur pour les engrenage qui surmultiplient la vitesse !

est ce d'origine ? ou est ce une mise aux norme bâclé ?

il suffit qu'une norme impose un dispositif de freinage , et comme aucune norme n'impose que ça soit fiable , un systeme batard de ce genre permet d'etre conforme ... même si ça doit tout mettre en panne ... ou même si cette methode d'arret est tellement mauvaise qu'on evite d'arreter la machine donc qu'on travaille encore plus dangereusement !

quand un freinage rapide est imposé , il faut que ça ne freine brutalement que par l'arrêt d'urgence , mais surtout que ça s'arrête normalement par le bouton arrêt normal

l'avantage du freinage par courant continu , et qu'on peut choisir la tension pour un freinage raisonnable ... si 24V est trop brutal on se contente de 12V
 
C

chabercha

Compagnon
moissan a dit:
tout dépend quel moteur !

un moteur moderne qui chauffe beaucoup en utilisation normale risque de surchauffer en freinant par la marche arriere

sur mon vieux tour avec un moteur leroy ( bien avant leroy sommer ) je peux faire un filetage en donnant des coup de marche avant et de marche arrière sans faire chauffer le moteur ... ce genre de moteur n'a pas besoin de disjoncteur , impossible a griller

pour freiner les machine a bois il y a une solution que j'aime bien : envoyer du 24V continu entre 2 phase du moteur , a la place du tri 380 : ca freine bien le moteur et ne risque pas de le relancer a l'envers comme donner un coup de marche arrière : ça fait moins chauffer le moteur que le coup de marche arriere


bonjour
Moissan,pourrais tu détailler un peu ce système, cela n'est je pense pas destiner qu'aux moteurs de machines à bois mais à n'importe quel moteur tri 380, quelle puissance de 24cc pour un moteur de (exemple) 1 ou 2 cv, quelle manière de l'utiliser, 3 boutons poussoirs, 2 contacteurs puissance, 1 pour le 380, l'autre pour le 24cc ?
merci.
A+ bernard
 
M

moissan

Compagnon
je l'ai installé sur des machine industrielle avec un relais temporisé : quand on appuie sur le bouton arret , ou quand le cycle automatique arrive a la fin , ca alume le relais temporisé qui colle le contacteur qui envoie le 24V pendant quelque seconde ... reglage du temps a faire pour obtenir l'arret

en general a 24V ça consomme environ le courant nominal du moteur en 380V 50Hz ... mais c'est variable suivant le moteur : plus le moteur a un bon rendement donc une faible resistance de bobinage plus il faut reduire la tension continue pour ne pas avoir un courant trop fort donc un freinage trop brutal

dans le cas des machine automatique ou j'ai mis ce systeme ça permet d'eviter d'atendre trop longtemps que le moteur s'arrête pour sortir la piece finie

dans le cas d'une machine simple un bon moyen est de cabler le bouton arret sur le contacteur qui envoie le courant continu : ca freine tant que l'on enfonce le bouton arret

bien sur avec un contact auxiliaire sur le contacteur triphasé pour bien attendre que le contacteur triphasé soit decollé avant de coller le contacteur 24V
 
S

slouptoouut

Compagnon
Bonjour,

je confirme, et j'ai déja fait appel a ce système , appellé freinage par injection de courant continu , le freinage par envoi d'un courant continu à 24v entre 2 phases d'un moteur tri 380 est un procédé simple et efficace , qui est applicable a tous les moteurs asynchrones tri , qui freine bien...(mais qui agit sans risque de partir dans l'autre sens, et sans bloquer brutalement la mécanique) et qui n'a pas les inconvénients d'un freinage par inversion ! (trop brutal pour la mécanique, et qui comporte le risque de voire la machine repartir dans l'autre sens !)

j'ai installé ce système sur plusieurs machines , petites (une petite scie fraise de 1CV) ou grosse (un gros tour Somua U39 équipé d'un moteur de 12 CV) pour le tour Somua U39, il a fallu tout de même un transfo 24V de 1 KVA et un pont de diodes 35A , pour avoir un freinage efficace et un fonctionnement fiable , avec un peu de marge ...

il faut, en effet et comme déja dit , en plus du transfo et du pont de diodes , un relais temporisé, et quelques modif , pour creer des "verrouillages électriques" entre ce relais tempo et les contacteurs de broche , par insertion de contacts NC en série (pour être sur de ne jamais enclencher en même temps les contacteurs de broche et le freinage, et donc ne jamais envoyer simultanément le 380V alternatif et le 24V continu sur le même moteur ! sinon les fusibles sautent et le pont de diodes explose ! )

sloup
 
S

slouptoouut

Compagnon
Bonjour,

correctif : le tour que j'avai doté de ce système n'est pas un U39 , mais est un Somua UM39 , équivalent a celui ci

https://www.usinages.com/threads/tour-somua-um39.38403/

La mise en marche et l'arrêt du tour se faisais au moteur , par contacteurs , et non par les embrayages d'origines ( qui patinais, défaut récurrent sur ces tours) et , par la suite , un arrêt rapide étais souhaité , résultat obtenu facilement même pour une machine de cette taille (au prix certe d'un gros transfo !)

Je n'ai pas pu ré-éditer le message d'origine, et j'ai eu des problèmes informatiques avec ce forum ...d'ou ce correctif en faisant "répondre"
(enfin bon, ça déconne ...c'est normal ...c'est ça internet !)

sloup
 
M

masseykubota

Compagnon
lapenduledargent/finemeca a dit:
Bonsoir,

Sur une machine (défonceuse à bois), j'ai comme frein de broche, l'inversion du sens de rotation de la broche.
Le frein se fait par l'interrupteur en inversant une des phases.

Je suis surpris par le système. C'est courant ??? Pas mauvais pour le moteur ?

Merci d'avance pour vos conseils.

Pierre
Bonjour,

C'est pas courant mais un connu du monde industriel. Ce sont les contacteurs qui souffrent le plus dans un tel cas.
Dans un tel cas et si je ne me trompe pas c'est un contacteur de catégorie AC4 qu'il faut "coupure sévère".

Maintenant avec les variateurs (on en met partout) le freinage s'effectue en déchargeant l'énergie du moteur dans une résistance. Dans un tel cas le freinage est géré par le variateur et ses paramètres programmés.

Une autre manière de freiner les moteurs est de ne plus les alimenter et de les mettre en court-circuit. Pendant la phase de freinage ils passent alors en génératrice qui doit délivrer une puissance très élevée (dans une résistance très faible), ça freine le moteur très rapidement.
Le freinage par inversion de phase doit être plus efficace, car on apporte de l'énergie en plus pour le faire tourner dans l'autre sens.

Le freinage est normalement régi par des normes, il faut que le moteur stoppe en moins de ... ms. (je ne me souviens pas du chiffre mais ce doit être de l'ordre de 20ms) A vérifier car les machines à bois sont considérées comme étant les plus dangereuses.

Au passage si c'est la machine avec un cône exotique ne pas oublier de cartériser, car il y aura des mouvements en plus!.. et donc de nouvelles zones dangereuses.

A+
bon courage
 
L

lapenduledargent/finemeca

Ouvrier
Bonjour,

J'ai prévu en dehors de la zone de mouvements de la machine, trois barrières photo-émettrice. En cas de franchissement un relais avec un système E-stop coupe toutes les alimentations.
Un carter est prévu pour l'aspiration. Ainsi la fraise devient inaccessible.

Par contre, pour le frein de broche, je m’interroge, sur mes machines perso, j'ai l'habitude d'utiliser un variateur de fréquence, c'est vrai que c'est une possibilité.
Faudra en discuter avec mon client.

Bonne journée

Pierre
 
M

masseykubota

Compagnon
lapenduledargent/finemeca a dit:
Bonjour,

Par contre, pour le frein de broche, je m’interroge, sur mes machines perso, j'ai l'habitude d'utiliser un variateur de fréquence, c'est vrai que c'est une possibilité.
Faudra en discuter avec mon client.

Bonne journée

Pierre

Bonjour,

C'est sûr avec un variateur... super cool! En plus on peut programmer des rampes d'accélération!

A+
 
C

Charles-Hubert

Nouveau
Bonjour. Je suis nouveau. J'aime votre blog. Pour le frein de broche, je pense que la seule façon sûre est l'action au niveau du rotor du moteur. Toute autre frein fait courir le risque de casser l'axe ou de le désolidariser du rotor. Le rotor est en effet la pièce tournante ayant à la fois l'inertie la plus forte et la vitesse de rotation la plus rapide (Ecin= 1/2 Jw2).

La seule action possible sur le rotor est électrique. Le freinage ne fait pas plus courir de risque que le démarrage. Le bref temps du freinage bénéficiera de l'inertie thermique du rotor pour assurer la sécuritée du bobinage. Il est sans doute déconseillé de trop mettre en route et freiner dans une période courte.

CQFD. Cordialement.
 
K

KITE

Compagnon
Bienvenue à toi Charles-Hubert.
T’es remarques sont intéressantes mais quand j’ai eu fini de les lire (et relire) je ne sais toujours pas ce que tu veux démontrer!

Quand à ta remarque: « La seule action possible sur le rotor est électrique », elle m’interpelle. Il y a quand même moult exemples de freins mécaniques sur les rotors de moteurs électriques!
Et quand tu parles de bénéficier de l’inertie thermique du rotor pour assurer la sécurité du bobinage, les mises en oeuvre dans les exemples décrits dans ce post sont essentiellement destinés aux moteurs asynchrones et donc avec des rotors qui ne sont que très rarement bobinés.
Kite
 
V

vieuxfraiseur

Compagnon
Bonjour :wavey: ,
j'ai travaillé sur une commande numérique GSP a tourelles 8 broches,
le moteur broche avait un électro-aimant avec des machoires férrodo pour le frein.( sur l'axe du moteur )
et celà fonctionnait pas mal, surtout pour les taraudages.
bonne journée.
Y.
 
Dernière édition:
C

Charles-Hubert

Nouveau
Bonjour ! Je voulais rassurer notre ami sur son dispositif de freinage. :wink: Il est vrai que je connais très mal et que c'est plutôt théorique. Je réfléchissait aux raisons pour lesquelles les fabricants de machines emploient ce procédé, et partant du principe qu'ils avaient de très bonnes raisons :wink: (qu'ils étaient intelligents, comme nous) essayant de les comprendre, conclu qu'on doit arrêter au rotor il me semblait, c'est-à-dire pas sur l'axe (et la chaîne cinématique).

Je découvre qu'il y a des freins mécaniques sur certains rotors, c'est logique, sans doute plus efficace, j'hésitais à l'imaginer car ça compliquait l'anatomie du moteur.

Évidemment d'accord sur le rotor. J'aurais dû me contenter du mot bobinage et des "masses" thermiques.

Y a-t-il à ta connaissance des dispositifs de freinage d'urgence (l'ouril, en aval, doit être "immédiatement" mis à l'arrêt) autres que sur le rotor ?

Cordialement.

Ps. S'il y a un frein mécanique sur le rotor, en logique sécurité totale il devrait être bloqué à mort en cas d'arrêt de courant. Le moteur ne pourrait démarrer qu'une fois le frein libéré (pompe hydraulique ?). En fait la sécurité consisterait à couper le maintien ouvert du frein ce qui entrainerait l'arrêt du moteur ? Je réfléchis tout haut.

Ps. Si le freinage est mécanique sur le rotor, le frein le plus sécuritaire sera bloqué en cas d'arrêt courant, le moteur ne pouvant être mis en route que le frein débloqué ? (comme sur le ferroviaire ?) Le problème est qu'alors il peut y avoir des pièces d'usure à contrôler.

http://www.technologuepro.com/installations-industrielles/chapitre-4-les-procedes-de-freinage.pdf

Bravo à Usinages pour la pertinence des "similar threads" ! :wink:
 

Sujets similaires

A
Réponses
12
Affichages
3 076
alidadejack
alidadejack
HellTom
Réponses
36
Affichages
2 011
Dodore
Dodore
Haut