extrudeur 3 entrées

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G

gerard06190

Apprenti
Vous pensez quoi de cet extrudeur ?
Quels sont ses avantages et inconvénients ?
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Je précise que je n'ai pas encore d'imprimante 3D et que ce sont des questions de "curiosité".
J'imagine que c'est bien, pour faire plusieurs couleurs avec le même type de filament.
Mais si on utilise du fil de différentes matières ? Il y a t'il d'ailleurs un intérêt à utiliser différentes matières mis à part avec le filament qui se dissout dans l'eau ?
Il faudrait quoi comme carte électronique pour le faire fonctionner ?
 
G

gerard06190

Apprenti
ça je l'ai vu, Usi64, mais j'aimerais savoir ce qu'en pense les membres du forum. Pas le vendeur.
 
J

jp73

Apprenti
Bonsoir

je la trouve pas géniale cette tête car mélange des trois couleur vu qu il y a qu une buse.

voilas mon avis
 
M

M4vrick

Compagnon
dans le principe c'est bien, cela permet théoriquement d'imprimer en continue avec une infinité de couleur.
En pratique ca ne fonctionne pas car les trancheurs ne supportent pas encore cette fonctionnalité et que les fichiers 3D utilisés sont sans information de couleur.
 
M

Marc PELTIER

Compagnon
Bonjour à tous !

Je travaille actuellement à la finalisation d'un système de Hot-End tout métal à refroidissement par eau, qui fera partie de mon kit Zatsit. Le principe est très simple, très léger, et ne nécessite aucun radiateur.
Si j'en parle ici avant l'heure, c'est parce que mon système permet de réaliser facilement des variations à deux voies, ou quatre voies, mono-buse, que je suis en train d'expérimenter. Je commence donc à avoir un peu d'expérience.

Les Hot-Ends mono-buse à plusieurs voies qui ont été proposés, ont été comprises par les utilisateurs surtout comme des "mixing extruders", permettant de réaliser des mélanges de couleurs. Elles peuvent faire cela, plus ou moins bien, mais à mon avis, le principal intérêt est d'éliminer le problème majeur des Hot-Ends séparées, à savoir la buse inactive qui bave gentiment pour saloper le travail qu'est en train de faire sa voisine. Quand il n'y a qu'une seule buse, elle bave aussi, mais le problème est le même que pour les Hot-Ends classiques à une seule voie, et on sait le gérer par des rétractions des filaments.

Par ailleurs, les Hot-Ends séparées doivent absolument être ajustées très précisément en Z, pour être à la même altitude l'une et l'autre quand elles sont actives, ce qui, généralement, complique et alourdit l'ensemble mécanique. Là aussi, les mono-buses éliminent le problème à la source.

Pour ces raisons, je pense que les mono-buses seront plus faciles à utiliser, et d'une façon générale, sont potentiellement plus robustes.

Mais elles ne sont pas sans problème non plus :
  • On ne peut utiliser simultanément que des filaments dont les températures d'utilisation sont compatibles.
  • Les Hot-ends multivoies mono-buses ne fonctionnent bien qu'avec des buses intégrées, et pas des buses à vis interchangeables. Le démontage pour nettoyer est donc impossible, et il faut absolument que la conception thermique soit parfaite pour rendre le colmatage très improbable, ou alors, que l'extraction du filament par le côté opposé à la buse soit très régulièrement efficace, ou encore, que l'ensemble puisse être considéré comme jetable en cas de problème grave. Je travaille à obtenir ces trois conditions simultanément.
  • La rétraction n'est efficace que lorsque tous les filaments sont rétractés ensemble. Or, tous les firmwares ne savent pas encore faire cela.

Le mélange des couleurs

C'est un problème très complexe. Le plastique fondu se mélange très mal. Il se forme, en sortie de buse, deux filets de matière qui gardent chacun leur couleur. D'autre part, la maîtrise de la colorimétrie n'est pas évidente, car il ne s'agit ni de synthèse additive, ni de synthèse soustractive, mais du résultat, en termes de couleurs, d'un phénomène physique qui fait intervenir la répartition des deux matières à la surface de l'objet. En d'autres termes, ce n'est pas parce qu'on mélange 50% de bleu et 50% de jaune, qu'on obtiendra automatiquement un objet imprimé proprement en vert moyen. Même si vous ne mettez que 10% de jaune, l'objet peut très bien apparaître 100% jaune dans une zone particulière, parce que les 90% de bleu seront cachés derrière une pellicule de jaune.

D'ailleurs, vous observerez que les promoteurs des solutions du type "Mixing extruder" montrent surtout de jolis dégradés de couleurs sur des vases, et pas des photos en couleurs sur les faces d'un objet imprimé en 3D ! On en est loin !

L'impression 3D en quadrichromie n'est pas encore au point, et il y a beaucoup de travail à faire, surtout du côté des slicers et des firmwares. Mais j'espère au moins que, du côté hardware, la version 4 voies de ma Hot-End refroidie par eau sera une bonne solution pour travailler dans ce sens : légère, fiable, et relativement bon marché. Mais je préfère la présenter comme une solution à quatre couleurs différentes, et pas "arc en ciel", ce qui pourrait susciter des déceptions.

Voici, en avant-première mondiale et en exclusivité "usinages.com" :wink:, mon prototype de Hot-End mono-buse à deux voies, 39g complètement gréée (+ 1 g d'eau), accompagnée des cinq premiers objets qu'elle a imprimés :

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Dernière édition:
G

gerard06190

Apprenti
Joli ton prototype. Et joli aussi le travail qu'il fait !
Pour le refroidissement tu dis 1 gramme d'eau ! Si je convertis bien ça fait 1 ml. C'est rien du tout !!!
En tout cas, merci pour ces explications.
 
M

Marc PELTIER

Compagnon
1 g d'eau dans les tuyaux qu'on voit sur la photo, jusqu'à la connexion avec la partie fixe du circuit de refroidissement. J'estime que cette partie fait partie de la hot-end, puisqu'elle bouge partiellement avec elle. Il y a ensuite entre 100 et 200 ml dans un flacon où trempe une pompe immergée d'aquarium, mais ça ne bouge pas.

En effet, c'est rien du tout. C'est bien plus léger que toute solution à refroidissement par air... Les versions à une seule voie ne sont qu'à peine plus légères, parce qu'elles utilisent des blocs de chauffe et des buses interchangeables standard.
 
C

cr-_-

Compagnon
Bonjour,

Le principe de cette tête est sympa, par contre la taille de la zone d'échange entre les tube est l'autre me paraît un peu courte mais il faut la voir fonctionner réellement pour voir exactement si ce problème existe.

Par contre il existe des têtes double entrées et à une buse interchangeable par exemple http://e3d-online.com/Cyclops
 
M

Marc PELTIER

Compagnon
Le tube à eau fait 1/4" de diamètre, et les tubes inox font 2,4mm de diamètre extérieur, et 0,2mm d'épaisseur. Leur contact avec l'eau se fait sur environ 5,5mm.

Il suffit de faire un petit dessin pour se rendre compte que la température des tubes inox à la sortie de la zone mouillée ne peut pas être très différente de celle de l'eau de refroidissement, du fait des rapports entre la surface mouillée et la surface de la section inox d'une part, et des conductivités thermiques de l'inox et de l'eau, d'autre part.

Pour tous les prototypes que j'ai réalisés sur ce principe, on peut tenir les tubes inox à la main, contre le tube à eau : ils restent froids, même avec une température de 280°C sur la Hot-End.

La quantité de chaleur que doit évacuer l'eau est fonction de la distance entre la Hot-End et le tube à eau (= zone de transition), mais même en réduisant à 1,5mm cette distance, la température de l'eau ne s'élève pas de plus de quelques degrés, avec un volume total de 200ml, une pompe d'aquarium, et sans aucun radiateur d'évacuation de chaleur : la surface des tuyaux et du récipient d'eau suffit largement. Les pompes d'aquarium brushless à rotor immergé sont silencieuses et extrêmement fiables (MTBF de plusieurs années).

Ce qui limite le raccourcissement de la zone de transition, c'est le fait que le plastique du tube à eau se ramollit excessivement quand il est tout contre la Hot-End, et que des fuites peuvent alors survenir. En effet, même si le tube est en permanence refroidi par l'eau qui circule dedans, sa paroi extérieure est soumise à une température élevée, et un gradient de température s'établit dans la paroi du tube, dont les caractéristiques mécaniques d'ensemble sont alors altérées. Avec une zone de transition supérieure à 2mm, il n'y a aucun problème. Je règle en général la distance à 3mm, ce qui donne d'excellents résultats avec tous les filaments que j'ai utilisés, entre 185 et 280°C (je pourrais sans doute monter plus haut en utilisant un thermocouple ou une sonde PT100 à la place du thermistor classique).

Les avantages du refroidissement par eau étaient connus, mais les réalisations que j'ai vues jusqu'ici avaient toutes un côté "usine à gaz", et alourdissaient considérablement la hot-end. La plupart des constructeurs ont conclu que ça ne valait pas le coup, et sont restés au refroidissement par air. Avec mon principe, la situation s'inverse : c'est bien plus simple, fiable, silencieux et léger qu'un radiateur à ailettes en alu accompagné d'un ventilateur, et ça reste un refroidissement par eau, beaucoup plus énergique et brutal que par air...
 
V

vibram

Compagnon
Salut Marc,
On attend les précommandes du kit avec impatience !
 
C

cr-_-

Compagnon
Bonjour,

Merci pour la réponse, c'est sûr que l'eau est bien plus efficace que l'air pour l'échange thermique. En fait le fait de n'avoir qu'une petite zone d'échange entraîne la nécessitée d'être plus fin au niveau des réglages de rétractation surtout avec un tube bowden non ?

quid de l'utilisation d'un tube en métal à la place du morceau noir ? La fabrication serait peut être un peu plus compliquée mais par contre il aurai une meilleure durée de vie voir pourrait être rapproché plus
 
M

Marc PELTIER

Compagnon
Je ne pense pas que la zone d'échange puisse être considérée comme petite. Elle est adéquate, compte tenu de la faible surface de la section du tube inox. Au cours de la mise au point, j'ai essayé des versions avec le tube silicone seul (Ø4mm intérieur), percé directement sans autre forme de procès, et, sur le plan thermique, ça marchait aussi bien. (J'ai abandonné cette variante ultra-simple parce que c'était trop fragile mécaniquement, et que le silicone avait tendance à fluer dans le temps (fuites) ).

J'ai même eu des versions avec le tube silicone chemisé par un autre tube qui comprimait son diamètre, et, thermiquement, ça fonctionnait encore tout aussi bien. Après toutes ces expériences, je pense que deux millimètres de linéaire de contact avec l'eau suffiraient à bloquer la propagation de la chaleur vers le haut. Toute l'astuce est dans le fait que le tube d'inox ne fait que 0,2mm d'épaisseur de paroi, et qu'il est en contact direct avec l'eau. C'est très efficace...

Je ne vois aucune raison de compliquer les choses avec un échangeur métallique qui nécessiterait une soudure, et rendrait le démontage plus compliqué. Tel quel, c'est tout-à-fait fiable (4 mois de recul), et, de toutes façons, très facile à remplacer.

Et surtout, l'élégance de la solution me ravit ! :)
 
M

Marc PELTIER

Compagnon
@cr-_-

Je crois comprendre d'où viennent tes questions concernant la rétraction : on a tendance à penser que le tube inox n'est vraiment froid que dans la zone de contact avec l'eau. Mais en fait, il est froid à partir de cette zone. Il n'a aucune raison de se réchauffer au-dessus. Donc, aucune particularité concernant les réglages de rétraction.
 
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