Démontage, remontage, moteur standard

  • Auteur de la discussion Labobine
  • Date de début
L

Labobine

Modérateur
Bonjour,
Afin de résoudre certains problèmes de mauvais démontage ou de casse, dont j'en ai vu les résultats durant toute ma carrière, je suis en train de rédiger un article qui permettra au non connaisseur de "s'aventurer" sans risque à démonter un moteur électrique et au professionnel de trouver un "truc" auquel il n'avait pas pensé.
http://www.volta-electricite.info/artic ... r&pg=11251
 
K

karim80

Compagnon
sa tombe bien, j'ai 2 roullement à changer sur un 380/4cv.
Merci d'avance.
 
L

Labobine

Modérateur
re,
Un peu de patience quand même pour avoir l'article complet, merci.
 
S

SULREN

Compagnon
Bonsoir,
L'électrotechnique n'est pas ma spécialité mais j'en ai fait quand même pas mal à l'école et j'ai continué de l'étudier ensuite avec de bons bouquins pour couvrir mes besoins, car j'utilise bon nombre de moteurs de récupération.
Je trouve que le site indiqué par Labobine est extrêmement intéressant. Chapeau à ceux qui l'ont créé et qui l'enrichissent, dont Labobine.

On n'a pas trop de problèmes avec les moteurs triphasés de récupération si on sait les tester avec le bon matériel avant de les brancher, ni bien sûr avec les tout petits moteurs à pôles fendus. On a en par contre avec les assynchrones monophasés et quelquefois avec les universels, quand on les récupère avec les fils extérieurs sectionnés, sans le mode de branchement ni le condensateur. Quelquefois il sort pleins de fils dont on ne connait pas l'utilité.

Par exemple il n'est facile d'identifier l'enroulement secondaire à l'ohmmètre même avec des appareils à faible échelle. Même problème pour savoir s'il faut laisser le condensateur branché ou pas. Je dois aussi refaire de démarreur d'un moteur tri de 9 CV à rotor bobiné.

Ce site doit permettre de mieux s'en sortir avec les moteurs de recup.
Merci à Labobine.
 
S

SULREN

Compagnon
Bonjour,
Je profite de la présence sur ce forum, en la personne de Labobine, d’un excellent électrotechnicien de terrain (pas un livresque) qui a passé toute sa vie sur les moteurs électriques, pour essayer de résoudre ce problème auquel je suis confronté.
J’utilise sans problèmes d’échauffement plusieurs moteurs tri, jusqu’à 9 CV en usage continu et plusieurs moteurs universels jusqu'à 2 200W (perceuse portative CM3) en usage discontinu.
Mais, tous les moteurs assynchrones mono que j’ai chauffent comme des boucs au bout d’un ¼ heure de fonctionnement …….à vide.

Exemple : ce vieux moteur américain que j’ai récupéré à l’état quasi neuf
Marque : Bodine Electric Company
Volts : 220 / 230
Amp: 0,75 / 0,9
Hz : 50 / 60
R/mn : 1400 / 1700
Cap: 8 µF
Duty : Continu
Ambiant: 40°C
INS : B3 (je ne sais pas ce que cela signifie)
Watts : 82 seulement

Mais poids : 5 Kg, pour 82 W. C’est bien prévu pour du « duty » continu.
Dimension : 170 sur diamètre 115 mm.
Carter étanche en alliage alu avec ailettes de refroidissement, le tout peint en noir pour meilleure dissipation.
Turbine de ventilation montée sur axe en sortie arrière et refoulant bien sur les ailettes.
5 fils qui sortent du moteur : vert jaune, Jaune, rouge et deux noirs. Capa branchée entre un noir et le jaune. Il est écrit 125 °C sur les fils (ce qui veut dire qu’ils acceptent de chauffer).

Après un ¼ h de marche à vide la température atteint 49°C, mesurée à la sonde dans un trou du carter. On ne peut plus tenir la main dessus. Ce moteur doit dissiper 200 à 300 W pour chauffer son carter à cette température malgré la ventilation.
Aucun problème de paliers car tourne longtemps après coupure.

Cet échauffement est-il normal et faut il vivre avec ?
Faut il couper le condensateur après démarrage ? Je n’entends pas de commutateur interne à masselottes basculer après démarrage.
Faut il brancher autrement ?
Merci d’avance pour les tuyaux.
 
L

Labobine

Modérateur
Bonjour,
Ma première impression c'est de dire c'est normal.
Combien de fois un client venait me voir en me disant : vous savez le moteur chauffe depuis que vous me l'avez refait et en réalité le moteur chauffait avant mais il n'avait jamais mis la main dessus. Ma réponse était claire : "si vous avez une protection thermique calibrée à l'intensité du moteur, vous le laissez chauffer tranquille sans y mettre la main dessus, et s'il grille dans ces conditions je vous refait le moteur pour rien". Le résultat c'est que en 37,5ans et demi à mon compte, personne ne m'a ramené de moteur grillé, et ils doivent chauffer encore.
Donc si vous avez un ampèremètre, vérifiez l'intensité qu'il prend, si cela ne dépasse pas celle marquée sur la plaque signalétique, il n'y a aucun risque, et comme je disais avant il ne faut pas mettre la main dessus.
Quand à chauffer à vide, c'est le lot des moteurs modernes, on travaille maintenant à tôles qu'on appelle "saturées". Pour voir des moteurs à peu près standards les fabricants pour ne pas avoir mille références se débrouillent à faire des monos sur des carcasses tri, le résultat les tôles sont saturées et là je ne vais pas détailler parce que je vais remplir 4 pages, mais simplement regardez les moteurs avant les années 70, les moteurs monos étaient 2 fois plus gros pour la même puissance que leur homologues et c'était entièrement normal, et ceux-là vous pouvez les laisser tourner à vide ou en charge 24h sur 24, vous y teniez la main dessus. Alors quand je vois sur Ebay des moteur 5cv mono 1500trs, je pense qu'on y doit pouvoir y faire cuire un oeuf dessus.
Autre exemple : quand j'ai commencé en 1968 je travaillé en classe B 130° puis est venu la classe F 155° après les années 75, et depuis une dizaine d'année la classe H180°. Il faut pas oublier que le stator est soumis à étuvage pour polymérisation du verni d'imprégnation à 180° pendant 3 ou 4H suivant la qualité et là ce n'est pas ventilé.
Dans un moteur ce n'est pas la température qu'on touche qui compte c'est la température du fil de cuivre, souvent ce que vous touchez et surtout à vide c'est l'échauffement normal des tôles magnétiques saturées, c'est pourquoi vous n'y pouvez rien.
Pour en revenir à votre moteur, vous avez un condensateur permanent (et pas de démarrage donc pas de coupleur ou de relai de démarrage), le fait de le déconnecter ne va rien changer à l'échauffement, par contre vous allez perdre un peu de puissance. En plus c'est un moteur construit pour les américains en 60 périodes, les 50 périodes ont été ajoutées à la plaque signalétique pour pouvoir commercialiser le moteur en france, en plus aussi pour du 220, alors qu'on a maintenant du 230, le tout ajouté donne cet échauffement que je qualifierai de normal.
Donc pour vous rassurer, controlez votre intensité (à vide) et regardez la tension aux bornes du condensateur. Si l'intensité ne dépasse pas 0,75Amp et la tension du condensateur 230v, il n'y a rien à y faire d'autre qu'à laisser chauffer.
Avez-vous vu votre température 40° mais c'est 40° au-dessus de la température ambiante comme toutes les températures marquées sur les moteurs ce qui veut dire que pour une ambiance de 18° cela donne 58°. et cela en charge. Jai même vu des moteurs qui chauffaient moins en charge qu'à vide.
J'espère vous avoir un peu rassuré sur cette question et par là même ceux qui auraient le même problème.
 
S

SULREN

Compagnon
Bonsoir,
Merci pour les infos.
J’avais justement acheté ce moteur au vu de sa grosse taille comparée à sa faible puissance, en pensant que lui au moins avait assez de fer pour ne pas le saturer

Je viens de mesurer l’intensité : 0,62 A à vide, qui monte vers 1 A quand le freine la poulie à la main avec un chiffon, presque jusqu’à l’arrêt. L’intensité ne varie pas énormément avec la charge. Donc normal docteur.
En plus le secteur ne descend jamais à moins de 240 V chez moi et explique aussi l’échauffement. Au besoin je mettrai un tranfo abaisseur pour tous les moteurs (comme ils sont petits et ne tournent pas tous en même temps pas de pb).
J’ai re-mesuré la résistance des bobinages pour vérifier que le condo est du bon côté.

Je pense que les 40°C marqués sur la plaque veulent dire que le moteur peut fonctionner dans une ambiance à 40°C. Il fait moins en général, heureusement.
Comme c’est un carter étanche je pense que le cuivre sera au moins aussi chaud que le carter car il ne voit pas la ventilation, qui ne touche que les ailettes extérieures.
Merci.
 
J

JKL

Compagnon
Je vais asséner un grand coup sur la tête de certains en disant qu'un moteur asynchrone monophasé ça n'existe pas. Pour créer un champ tournant avec le secteur il faut au moins avoir deux phases et trois c'est encore mieux. Alors on use d'une astuce pour créer deux phases avec une seule, on utilise un condensateur pour qu'à partir de la phase on crée un déphasage de 90° MAIS en faisant ainsi la tension aux bornes du condensateur est bien supérieure à la tension de la première phase. En plus comme le moteur est constitué de bobinages de cuivre, ceux-ci ont de la self et ça n'arrange rien. Bref on est très loin d'un cas idéal comme est le triphasé. Si le moteur devait tourner toujours dans le même sens on pourrait ajuster le nombre de spires pour l'enroulement qui est alimenter par la phase du condensateur mais généralement on veut garder la symétrie. Cette situation fait que l'on calcule le condensateur au plus juste ce qui entraine un manque de couple au démarrage. Pour y palier on ajoute en // un second condensateur que l'on élimine grace à un commutateur centrifuge dès que la vitesse nominale est atteinte.
J'ai très souvent constaté dans ma carrière ( utilisation de matériel d'origine américaine ) que leurs moteurs sont très souvent nettement plus chauds que les notres. Passer de 60 Hz à 50 Hz est favorable et de 240-230 volts à 220 Volts l'est aussi pour que cela ne puisse expliquer cet écart de température. Les moteurs Bodine noirs qui brillent sont aptes à faire cuire vos oeufs sur le plat. Mais c'est une évidence plus un moteur est petit pour une puissance électrique absorbée identique plus il sera chaud par rapport à un moteur de masse supérieure et si les pertes dans les toles sont plus grandes dans le petit que dans le grand la situation est d'autant plus grave.
 
L

Labobine

Modérateur
Bonjour,
Je ne sais pas si j'étais visé par JKL, en tout cas j'ai été touché. Je peux vous rendre la pareille en vous disant que la nuit n'existe pas, la preuve on y voit quand même.
Moi qui aime le poil sur l'oeuf je viens d'être servi, je comprends à demi-mot ce que vous voulez expliquer, mais le commun des mortels ne va pas y retrouver ces petits, surtout dans un forum qui est plus dédié à la mécanique qu'à la complication de décalages de phases et où le plus important est de savoir commment brancher le moteur qu'il soit appelé monophasé ou triphasé. Allez dire à un gars qui lance son moteur (à lancer) depuis 30ans que son moteur n'est pas monophasé parceque cela n'existe pas.
Par contre je suis d'accord qu'avec certains moteurs on peut faire cuire les oeufs sur le plat.
 
S

SULREN

Compagnon
Bonjour,
Je vais asséner un grand coup sur la tête de certains en disant qu'un moteur asynchrone monophasé ça n'existe pas.
Faux. Ce moteur existe et j'en possède deux (anciens) et on les décrit aussi dans tous les bouquins d'électrotechnique y compris dans le vieux Electrotechnique à l'Usage des Ingénieurs par A. Fouillé, édité chez Dunod. Ce moteur a un enroulement de stator analogue à l'induit de l'alternateur monophasé. Par contre le rotor peut être considéré comme polyphasé et ne diffère nullement du rotor du moteur polyphasé.
Comme il a un couple nul à l'arrêt il faut le lancer à la main dans un sens ou dans l'autre.
Pour créer un champ tournant avec le secteur il faut au moins avoir deux phases et trois c'est encore mieux. Alors on use d'une astuce pour créer deux phases avec une seule, on utilise un condensateur pour qu'à partir de la phase on crée un déphasage de 90°
Faux. Le moteur dont j'ai parlé plus haut n'a pas d'enroulement de démarrage et il n'est donc pas question de brancher un condensateur ou quoi que ce soit d'autre.
Le champ tournant est nul à l'arrêt lorsque le moteur est mis sous tension. Mais on peut aussi considérer que le stator engendre deux pôles fictifs tournant en sens inverse. Après lancement à la main le rotor réagit différemment à ces deux pôles fictifs et le mouvement est entretenu dans le sens du lancement. En réalité on ne crée pas de champ tournant. Le champ créé par le bobinage est un champ fixe, d'amplitude périodique à la fréquence du secteur.

Plus tard, pour permettre le démarrage automatique de ces moteurs on les a équipés d'un enroulement supplémentaire. On alimentait l'enroulement principal à travers une résistance et le secondaire à travers une inductance. Un commutateur interne à masselottes venait supprimer ces deux composants après le démarrage.

Plus tard encore, avec le progrès des condensateurs, on a alimenté l'enroulement principal en direct et le secondaire à travers un condensateur, ou deux condensateurs dont un était coupé après démarrage. Dans ce cas de moteur on peut dire qu'on crée avec les deux bobinages deux champs orthogonaux dont la résultante est un champ tournant.

Je ne sais pas non plus qui devait recevoir le coup de massue sur la tête mais heureusement tout finit bien, par un coup d'épée dans l'eau.
 
B

Berola

Compagnon
Bonsoir

Très amusant ce débat !!
pas trop fort les coups sur la tête quand même........
ces moteurs monos qu'on lancait à la main étaient appelés "moteurs agricoles "!!
Combien de fois je me suis fait "engueuller" lorsque gamin je lancais le vanoir à l'envers !!
@+
 
L

Labobine

Modérateur
Bonsoir,
Tout à fait ils étaient aussi souvent montés sur des petites meules à aiguiser les lames, parfois ils les laissaient tourner tout seuls, ou bien ils les oubliaient et sitôt que le courant se coupait et se remettait (coupures très courantes de l'époque à la campagne), le moteur ne redémarrait plus et il grillait, mais c'était bien un moteur monophasé, (sans se cogner la tête).
Au fait çà va mieux, j'ai passé l'après-midi avec un bloc de glace.
 
S

SULREN

Compagnon
Bonsoir,
Se serait dommage que ce fil tourne à la foire d'empoigne, surtout armés de gourdins.

Les moteurs agricoles des paysans étaient plus gros que ceux qui font tourner les meules à eau pour affûter les lames de faux, les sections coupantes des faucheuses et autres outils tranchants.
Ils étaient souvent montés sur un chassis en acier et à roulettes que l'on promenait d'un lieu d'utilisation à l'autre. Un jeu de poulies permettait d'entraîner les diverses machines qui étaient normalement entraînées par un bonhomme, telles que hachoir à betteraves, tarare, égreneuse à maïs, séparateur (trieur qui permettait de séparer les grains pour préparer les semences à partir de la récolte précédente), etc.
Ce moteur était très précieux et on l'appelait le "deuxième homme" il me semble.
Alimentation: "courant d'éclairage, par un branchement à la mord moi le...."

J'ai grillé un des deux que j'avais de la façon suivante, il y a bien longtemps: il était monté en fixe sur un hachoir à betteraves et un chien est venu se frotter dessus probablement suite au gratouillis de quelques puces. Il a appuyé sur le gros interrupteur qui était monté sur le pied de la machine et il a bien sûr flingué le moteur (point de contacteur ni de protection sur cet engin). Je l'avais vu de loin se frotter, mais je n'ai pas réalisé le risque et ce brigand de chien s'est bien gardé d'aboyer pour attirer l'attention, à défaut de savoir rebasculer l'interrupteur . Il a bien du entendre le moteur vibrer, non!
 
N

napalm

Apprenti
merci à labobine pour ce dossier très intéressant, et aux autres pour les informations à propos des différents moteurs :wink:
 
J

JeanYves

Compagnon
Bonsoir ,

Jamais vu ce genre de moteur à la campagne par ici !!
l'electricite est "arrivée" en 1955 , peut etre étions nous en retard ?? et les premiers moteurs utilitaires étaient alimentés en "courant force " (triphasé ) .

Puis assez rapidement , j'ai connu les premiers moteurs monophasés sur les machines à laver le linge , accouplés à une boite de vitesse mécanique sur les premières puis plus tard bi-vitesse .
 
S

SULREN

Compagnon
Bonsoir,
Jamais vu ce genre de moteur à la campagne par ici !!
On peut voir les choses comme suit, mais ce n'est qu’une supposition.
Il est probable que ces moteurs aient été utilisés à partir des années 1920 et jusque vers les années 1950 quand les fermes ont été « électrifiées » comme il est dit dans une des légendes ci-dessous. Le but était de leur procurer l’éclairage électrique. Mais les paysans ont acquis un petit moteur à tout faire pour remplacer le bras de l’homme (ou de l’enfant) dans l’entrainement de petites machines, et qu’ils branchaient sur « le courant lumière ». On leur faisait même monter les escaliers pour bosser au grenier ou descendre pour bosser à la cave.

Ensuite le triphasé à été distribué dans les fermes (années 50 / 60 ?) et les équipements avec moteur de puissance qui sont apparus alors ont été alimentés par lui (pompe au puits, scie circulaire, vis à grain, pressoir à vin, monte bottes). Le petit moteur mobile a continué à être utilisé pour les petites machines comme précédemment. Puis rapidement ces dernières ont été équipées individuellement par les petits moteurs monophasés récupérés pour pas cher et ensuite elles ont disparu (tarare, égreneuse maïs, hachoir à betteraves) ou celles qui ont subsisté se sont vu monter un petit moteur tri (pas toutes, j'ai une meule à eau de fin des années 1970 pour l'affûtage des lames de faucheuses et qu'il faut lancer à la mano)

Ci-dessous exemples de ces moteurs « agricoles ». J’ai joint la photo d’une motocyclette moderne, contemporaine de ces moteurs, afin de les situer dans le temps.
MoteurAgri1B.jpg

MoteurAgri2B.jpg


MoteurAgri3B.jpg


En fait le bouquin dont j’ai extrait cela a été édité en 1926. Ces fermes étaient déjà électrifiées, pas comme chez Jean Yves.
 
J

JKL

Compagnon
Avec toutes ces anecdotes, on s'éloigne ( heureusement ) de la théorie des moteurs électriques.
 
S

SULREN

Compagnon
Avec toutes ces anecdotes, on s'éloigne ( heureusement ) de la théorie des moteurs électriques.
On a trouvé tout ce qu'il nous fallait sur le site indiqué par la Labobine et on est en train de lire ses articles. C'est dense, et il faut donc de temps en temps se laisser aller à des choses plus légères pour se détendre.
 
B

Berola

Compagnon
Bonjour
C'est très bien de s'éloigner de temps en temps du sujet
C'est souvent un bon moyen d'améliorer sa culture perso .
Simplement il ne faut pas oublier d'y revenir ................au sujet !!
@+
 
J

JeanYves

Compagnon
Bonjour ,

Sulren , très intéressant ces documents ! , en fin , rien ne nous dit que ces moteurs etaient monophasés ! ?
Les villes de l'Ouest etaient surement electrifiées avant les années 50 , mais à la campagne ce n'etait pas le cas .
Il y avait souvent des moteurs triphasés 3 , 5cv... et certaines fermes demandaient à EDF un abonnement temporaire plus puissant pour faire tourner un moteur de 10 cv pour les battages .
Par contre je n'ai connu le 127-220 V que bien plus tard à Paris dans les années 70 .
Sinon , les caracteristiques des moteurs asynchrones monophases peuvent se résumer : il est moins performant qu'un triphasé ( moins puissant à dimensions egales , rendement inferieur , demarre pas sans artifice , faible couple de demarrage ...) surtout employé pour les faibles puissances .
Leur fonctionnement et les avantages /inconvenients de ces moteurs sont bien connus , c'est un chapitre de tous les bouquins d'electrotechnique .
Je ne vois guère l'interet de faire un fil de vulgarisation existentiel sur ce moteur car il existe et rend bien des services !!
Perso j'ai le triphasé , juste quelques machines en mono ! .
 
B

Berola

Compagnon
re
le relancons pas le débat mono- tri !!!
je suis juste dans le cas inverse de J Yves :
"Perso j'ai le triphasé , juste quelques machines en mono ! ."

pour moi c'est
"Perso j'ai le mono , juste quelques machines outils en tri !"
@+
 
S

SULREN

Compagnon
Bonjour,
Sulren , très intéressant ces documents ! , en fin , rien ne nous dit que ces moteurs etaient monophasés ! ?
D’accord avec toi Jean Yves. Les moteurs montrés sur les photos sont peut être en tri, surtout celui qui actionne la scie à ruban. C’était juste pour illustrer ce type de moteur « portatif et agricole ».
Prés de Toulouse quand mon père à pris sa ferme en 1965 le tri était déjà installé (en 230V entre P et N) dans toutes les fermes du coin. Normal, Concorde s'étudiait à tout juste 20 Km de là :-D.
Certaines avaient cependant encore leur petit moteur monophasé sur chariot pour les petits travaux deci delà. J’en ai même récupéré.

Un de nos voisins actionnait le ventilateur de sa forge avec un moteur monophasé dont le retour de neutre se faisait par le sol à travers un piquet métallique qu’il y avait enfoncé.
Il faisait la variation de vitesse pour moduler la chauffe en bougeant le piquet (rhéostat agricole). Il avait du mettre un transfo pour « blouser » le différentiel ?
Labobine ne l’a jamais vu celle-là, sauf s’il a lui aussi dévié dans l’hérésie.

Non!! Plus de débat mono / tri!! Mais si voulez du débat Continu / alternatif je peux vous montrer des labours par moteur électrique, ou vous dire que la transmission de puissance à grande distance est plus efficace en continu, style liaison transmanche :twisted:
 
J

JeanYves

Compagnon
Re ,

Non , je vous rassure ! , je ne voulais pas relancer un énième débat mono / tri !! ; juste une remarque à propos de la reflexion de JKL sur l'existence des moteurs monophasés .
Fonctionnement qui est un peu boiteux , c'est vrai , par rapport au réseau electrique public .

Sulren , nous étions probablement en retard par rapport à d'autres régions , mais nous avions le tri 220-380v en 1955 .
" Il faisait la variation de vitesse pour moduler la chauffe en bougeant le piquet (rhéostat agricole) "
Etonnant ! , je reconnais le systeme D ! Il n'y avait probablement pas de differentiel !? ou alors avec quelle valeur ?

Berola , tu sais la difficulté du triphasé c'est l'équilibrage ! apres quelques temps d'observations des habitudes de la maison ... et des miennes on arrive à faire les bonnes répartitions .
L'ideal serait de mettre l'éclairage sur une phase et les moteurs sur les 2 autres phases , pour cela il faudrait des moteurs diphases :=)).
 
S

SULREN

Compagnon
Re,

C'était juste une taquinerie Jean Yves, tu l'as bien compris.

Quant au rhéostat agricole je pense que le gars avait comme moi un différentiel à 500mA. Le 300mA est arrivé plus tard et le 30mA est exclus à la campagne. Avec la taille du réseau et l'humidité dans les puits, chais, étables et granges, on ne tiendrait pas.
Je soupçonne le gars d'avoir mis un transfo dans sa maison avec une borne à la terre et l'autre borne reliée par un fil aérien, nu bien sur style fil de fer, jusqu'à une des bornes du moteur dans la forge, située à presque une centaine de m. L'autre borne du moteur étant à la terre. Le différentiel ne doit rien voir dans ce cas et le gars économisait un conducteur et un variateur, quelqu'en soit le type..
 
B

Berola

Compagnon
Re
dans le même ordre d'idée du "rhéostat agricole " j'ai connu dans les années 70 un bricoleur qui se chauffait à l'électrique en branchant des radiateurs 110 volts entre une phase et la terre par l'intermédiaire d'une grosse diode a vapeur de mercure .
Il avait découvert qu'en se branchant comme ça ( il n'y avait pas de différentiel !!) son compteur ne tournait pas .
@+
 
S

SULREN

Compagnon
Re,
Il avait découvert qu'en se branchant comme ça ( il n'y avait pas de différentiel !!) son compteur ne tournait pas
.
C'était déjà un petit futé celui-là, qui voulait gruger EDF, contrairement à mon voisin paysan qui voulait juste travailler à deux fers, un en cours de forgeage pendant que l'autre restait en chauffe à la bonne température et qui n'avait personne pour tourner la forge à la bonne vitesse, mais il payait l'énergie consommée.

La diode à vapeur de mercure était le redresseur industriel avant l'arrivée du sélénium puis du silicium. Elle provoquait une chute de tension de 16V mais pourquoi en redressant le courant empêchait elle le compteur électromécanique de l'époque de tourner? C'est un sujet pour théoricien de l'électrotechnique. Y en a t il un à bord?
 
B

Berola

Compagnon
re
ma petite idée sur la question est que la rotation du disque d'un compteur de fait sous l'action de courants de Foucault en alternatif et qu'en continu ou en redressé la rotation doit être assez perturbée voire très faible .
@+
 
J

JeanYves

Compagnon
Re ,

Bien sûr, en continu , les electromecaniques ne tournent pas !
enfin , là , il faut sauter des plombages pour accéder avant le compteur !! .
 
S

SULREN

Compagnon
Re,
ma petite idée sur la question est que la rotation du disque d'un compteur de fait sous l'action de courants de Foucault en alternatif et qu'en continu ou en redressé la rotation doit être assez perturbée voire très faible .

Humm! Pas tout à fait d'accord avec toi, Berola.
Les courants de Foucault sont bien impliqués dans l'histoire mais ils ne sont pas là pour faire tourner le disque en alu qu'il y avait dans ce compteur, mais au contraire pour le freiner avec un couple de freinage proportionnel à la vitesse de rotation. Le disque en alu passait dans l'entrefer d'un aimant permanent.
C'est le circuit tension et le circuit courant de ce type de compteur qui créaient des inductions et qui faisaient tourner le disque mais je ne me rappelle plus comment.
Il faut que je replonge dans mes grimoires.

C'est sûr qu'un tel compteur ne comptabilisait pas le courant continu, mais le redressement simple alternance n'est pas du continu.

Quant à déplomber le machin, tu n'y penses pas Jean Yves! C'est de la méthode force brute ça, pour ne pas dire de la méthode de barbare! Il faut pirater tout en finesse.

Le mystère reste entier!
 
Haut