Bonjour à tous,
N'ayant pas trouvé de sujet consacré aux chariots élévateurs, j'ai décidé d'en créer un.
Pour amorcer la discussion, je vais vous parler du mien. C'est un Clark DPM30N.
L'engin, le jour où je l'ai acheté.
Le cahier des charge était : pas de chariot électrique, charge utile idéale 3,5 tonnes, mini 3 tonnes. Levée minimale 4 mètres. Hauteur maximale du mat 2,53 mètres. Budget : moins de 4K€ (TTC) livré et fonctionnel, même moche...
A noter : le transport constitue souvent une part importante du budget. Comptez environ 2,5 Euros à 3 Euros par kilomètre pour un engin de sept tonnes sur de longs trajets. Et beaucoup plus pour les trajets courts parce que le temps de chargement doit être pris en compte. Evidement, si vous achetiez un chariot qui n'avance pas seul, tout se compliquerait...
Le DPM30N remplit les conditions du CDC.
Le Clark DPM est un modèle Diesel des années 80-90.
Le GPM est le modèle identique mais avec un moteur à gaz.
30, c'est 3000 kg de charge utile. A ma connaissance il existe des 20, des 25 et des 30 dans les deux gammes. ce sont donc des chariots de moyens tonnages qui conviennent assez bien pour la manutention de machines-outil moyennes.
N :Si j'ai bien analysé tout ce que j'ai pu trouver ici ou là sur Internet, le N final correspondrait à la hauteur de levée. J'ai trouvé de L, des H, des N. les modèles N ont des levées de 4,50 mètres à 4,70 mètres (je ne m'explique pas pourquoi ils n'ont pas tous les mêmes levées...) 4,70 m, c'est en tout cas la hauteur de levée du mien.
Le moteur, un quatre-cylindres trois litres délivre 51 chevaux à bas régime. Autant dire que c'est increvable. les filtres à huile sont monstrueux. Tout est fait pour que ça dure. le mien à plus de 10 000 heures et il marche bien. Le système de chauffe est HS. mais il démarre bien, même ce matin où il est resté déhors par temps de gel.
J'ai été obligé de mettre un démarreur neuf. L'autre était trop fatigué pour que ça vaille le coup de le rénover. le circuit électrique est en 24 Volts; J'ai ajouté un coupe-batterie qui évite les décharges puisque je m'en sers assez peu. A peine une fois par mois. la transmission est à un seul rapport avec convertisseur de couple. ça se conduit comme une Mobylette; On accélère, ça avance. Une commande électrique permet d'inverser le sens de marche.
Seules les roues avant sont équipées de freins. A tambours : c'est un vieux modèle. J'ai repris les tambours au tour et remplacé les cylindres et les machoires. Il faut un palan pour remettre les roues en places : c'est du lourd... Et un cric de 5 tonnes pour lever la caisse...
Le tableau de bord est assez complet, mais je trouve qu'on voit mal l'essentiel : le voyant d'huile. j'ai acheté un gros voyant pour replacer le petite led cachée par les branches du volant. Encore un peu de boulot en perspective...
J'ai eu un mal fou à trouver ce chariot l'an passé. les engins d'occasion à des prix avouables qui lèvent plus de 2500 kg à plus de trois mètres ne sont pas légion. Plusieurs vendeurs professionnels avaient d'ailleurs essayé de me dissuader d'acheter plus gros que 2500 kg pour au moins 4 mètres. Mais, je voulais pouvoir lever des machines de près de trois tonnes et aussi me servir de l'engin pour la charpente d'un projet d'agrandissement de mon atelier. L'immense majorité de l'offre se situe entre 10 et 12 000 Euros. C'était rédhibitoire pour moi.
Signalons au passage que les charges utiles sont données par les fabricants à 50 cm du mat et 50 cm au-dessus des fourches. Si le centre de gravité est plus loin du mat, la charge utile diminue. Ce n'est pas proportionnel à la distance du mat, mais à la distance du centre de gravité à l'axe des roues avant. Pour des machines-outil, il est prudent de prendre un chariot qui lève au moins 500 kg de plus que la charge parce que son centre de gravité est souvent à plus de 50 cm du mat.
Après plus d'un an de recherches, je suis tombé sur mon Clark. après m'être fait prendre de vitesse plusieurs fois pour acheter des engins plus récents. Il était en assez mauvais état. La boite qui l'avait avant moi l'utilisait sans frein ! Des fous ! Je le restaure au coup par coup quand j'ai du temps, c'est-à-dire pas très vite, mais les freins ont été remis en état depuis longtemps...
J'avais hésité à acheter un Clark CDP 45 (plus récent) mais dans un état épouvantable. Il était tellement pourri qu'il n'avançait même plus. Ce qui me déplaisait le plus dans ce modèle, c'était la voie large du train avant à roue jumelées, après mesure, il ne levait qu'à 3,50 mètres et en plus il était plus haut et ne passait pas sous l'un de mes portails. Mais il aurait levé 4 tonnes et demi...
CDP45 voie large et bien pourri...
Un CDP 45 en bon état (affiché aux alentours de 12000 euros.)
On voit bien sur la photo ci-dessus que le mat d'un CDP 45 dépasse beaucoup l'arceau de sécurite. Le CDP en photo est à voie étroite.
Cette histoire de hauteur de mat est un vrai critère de choix. Si on veut de grandes levées et une faible hauteur, on est obligé de choisir un mat triplex. Et dans mon cas, je peux lever à 4,70 mètres et passer sous des portails à 2,30 mètres. trouver ça pour pas cher, c'est pire que de chercher une aiguille dans une meule de foin.
Aujourd'hui, c'était le vrai baptème du feu puisque j'ai vendu ma fraiseuse. Je n'ai pas pu aller jusqu'au fond de l'atelier. Pas assez de passage. Du coup, on a mis deux heures pour déplacer la machine de quatre mètres. On l'a posé sur un transpalette et on a tiré le transpalette avec le Clark. Et ensuite, il n'a fallu que cinq minutes pour sortir la bécane de l'atelier et la déposer sur la remorque de l'acheteur. Mon Clark est équipé d'un tablier à déplacement latéral (abrégé TDL dans les annonces c'est une option.) Je considérais ça comme un accessoire, mais en fait ça se révèle très utile à l'usage. je conseille à tous les acheteurs qui veulent faire de la manutention de machine de choisir des chariots équipés de cet accessoire. Le TDL diminue (très peu) la charge utile du chariot. Par contre, je n'ai pas de positionneur de fourches. Le CDP45 l'avait. sans positionneur de fourches il faut les déplacer à la main et c'est franchement pas rigolo. mais on ne le fait pas toutes les cinq minutes. S'il faut choisir entre un TDL et un positionneur de fourche, pour moi, le TDL est bien plus utile parce qu'il sert quand la machine est chargée.
Autre accessoire pratique : le vendeur m'a donné une chaine de manutention. On l'accroche sur les fourches qu'on place en hauteur et le chariot devient une grue. C'est pratique et ça se négocie facilement lors de l'achat. Aujourd'hui, on s'est servi du TDL et de la chaine pour tirer à l'horizontale la fraiseuse. Super pratique !
La conclusion du jour, c'est que cet engin est super utile et économise beaucoup d'énergie, mais que son usage dans de petits ateliers reste problématique. J'ai vraiment bien fait de ne pas acheter le CDP45. Il n'aurait même pas pu entrer dans l'atelier à cause de sa largeur. mais je ne regrette pas le 30N. En quelques minutes, on a déplacé une plieuse, un tour de 2500 kg au moins, sorti et déposé la fraiseuse sur la remorque pile à l'endroit où on a voulu. Sans tour de rein !
Je n'ai pas aimé, le bruit du moteur qui couvrait la voix de mes aides. Un silencieux plus efficace serait souhaitable pour la sécurité quand on travaille à plusieurs.
Bye-Bye Huré, la semaine prochaine on fait la manip inverse avec une Vernier 1000 kg plus lourde !
Mon DPM m'a déjà beaucoup servi pour mettre à niveau des pièces lourdes sur lesquelles je devais travailler. Avec une palette pleine, il devient un établi ergonomique roulant. Ci dessous, je vous présente une petite invention : l'étau capable de tenir des barres d'acier de longueur infinie... Il suffit de mettre le chariot à l'extérieur et on n'est plus limité par les murs de l'atelier ! L'étau, évidemment c'est un Dolex. Du coup, il peut aussi servir d'attelage pour une remorque.
N'ayant pas trouvé de sujet consacré aux chariots élévateurs, j'ai décidé d'en créer un.
Pour amorcer la discussion, je vais vous parler du mien. C'est un Clark DPM30N.
L'engin, le jour où je l'ai acheté.
Le cahier des charge était : pas de chariot électrique, charge utile idéale 3,5 tonnes, mini 3 tonnes. Levée minimale 4 mètres. Hauteur maximale du mat 2,53 mètres. Budget : moins de 4K€ (TTC) livré et fonctionnel, même moche...
A noter : le transport constitue souvent une part importante du budget. Comptez environ 2,5 Euros à 3 Euros par kilomètre pour un engin de sept tonnes sur de longs trajets. Et beaucoup plus pour les trajets courts parce que le temps de chargement doit être pris en compte. Evidement, si vous achetiez un chariot qui n'avance pas seul, tout se compliquerait...
Le DPM30N remplit les conditions du CDC.
Le Clark DPM est un modèle Diesel des années 80-90.
Le GPM est le modèle identique mais avec un moteur à gaz.
30, c'est 3000 kg de charge utile. A ma connaissance il existe des 20, des 25 et des 30 dans les deux gammes. ce sont donc des chariots de moyens tonnages qui conviennent assez bien pour la manutention de machines-outil moyennes.
N :Si j'ai bien analysé tout ce que j'ai pu trouver ici ou là sur Internet, le N final correspondrait à la hauteur de levée. J'ai trouvé de L, des H, des N. les modèles N ont des levées de 4,50 mètres à 4,70 mètres (je ne m'explique pas pourquoi ils n'ont pas tous les mêmes levées...) 4,70 m, c'est en tout cas la hauteur de levée du mien.
Le moteur, un quatre-cylindres trois litres délivre 51 chevaux à bas régime. Autant dire que c'est increvable. les filtres à huile sont monstrueux. Tout est fait pour que ça dure. le mien à plus de 10 000 heures et il marche bien. Le système de chauffe est HS. mais il démarre bien, même ce matin où il est resté déhors par temps de gel.
J'ai été obligé de mettre un démarreur neuf. L'autre était trop fatigué pour que ça vaille le coup de le rénover. le circuit électrique est en 24 Volts; J'ai ajouté un coupe-batterie qui évite les décharges puisque je m'en sers assez peu. A peine une fois par mois. la transmission est à un seul rapport avec convertisseur de couple. ça se conduit comme une Mobylette; On accélère, ça avance. Une commande électrique permet d'inverser le sens de marche.
Seules les roues avant sont équipées de freins. A tambours : c'est un vieux modèle. J'ai repris les tambours au tour et remplacé les cylindres et les machoires. Il faut un palan pour remettre les roues en places : c'est du lourd... Et un cric de 5 tonnes pour lever la caisse...
Le tableau de bord est assez complet, mais je trouve qu'on voit mal l'essentiel : le voyant d'huile. j'ai acheté un gros voyant pour replacer le petite led cachée par les branches du volant. Encore un peu de boulot en perspective...
J'ai eu un mal fou à trouver ce chariot l'an passé. les engins d'occasion à des prix avouables qui lèvent plus de 2500 kg à plus de trois mètres ne sont pas légion. Plusieurs vendeurs professionnels avaient d'ailleurs essayé de me dissuader d'acheter plus gros que 2500 kg pour au moins 4 mètres. Mais, je voulais pouvoir lever des machines de près de trois tonnes et aussi me servir de l'engin pour la charpente d'un projet d'agrandissement de mon atelier. L'immense majorité de l'offre se situe entre 10 et 12 000 Euros. C'était rédhibitoire pour moi.
Signalons au passage que les charges utiles sont données par les fabricants à 50 cm du mat et 50 cm au-dessus des fourches. Si le centre de gravité est plus loin du mat, la charge utile diminue. Ce n'est pas proportionnel à la distance du mat, mais à la distance du centre de gravité à l'axe des roues avant. Pour des machines-outil, il est prudent de prendre un chariot qui lève au moins 500 kg de plus que la charge parce que son centre de gravité est souvent à plus de 50 cm du mat.
Après plus d'un an de recherches, je suis tombé sur mon Clark. après m'être fait prendre de vitesse plusieurs fois pour acheter des engins plus récents. Il était en assez mauvais état. La boite qui l'avait avant moi l'utilisait sans frein ! Des fous ! Je le restaure au coup par coup quand j'ai du temps, c'est-à-dire pas très vite, mais les freins ont été remis en état depuis longtemps...
J'avais hésité à acheter un Clark CDP 45 (plus récent) mais dans un état épouvantable. Il était tellement pourri qu'il n'avançait même plus. Ce qui me déplaisait le plus dans ce modèle, c'était la voie large du train avant à roue jumelées, après mesure, il ne levait qu'à 3,50 mètres et en plus il était plus haut et ne passait pas sous l'un de mes portails. Mais il aurait levé 4 tonnes et demi...
CDP45 voie large et bien pourri...
Un CDP 45 en bon état (affiché aux alentours de 12000 euros.)
On voit bien sur la photo ci-dessus que le mat d'un CDP 45 dépasse beaucoup l'arceau de sécurite. Le CDP en photo est à voie étroite.
Cette histoire de hauteur de mat est un vrai critère de choix. Si on veut de grandes levées et une faible hauteur, on est obligé de choisir un mat triplex. Et dans mon cas, je peux lever à 4,70 mètres et passer sous des portails à 2,30 mètres. trouver ça pour pas cher, c'est pire que de chercher une aiguille dans une meule de foin.
Aujourd'hui, c'était le vrai baptème du feu puisque j'ai vendu ma fraiseuse. Je n'ai pas pu aller jusqu'au fond de l'atelier. Pas assez de passage. Du coup, on a mis deux heures pour déplacer la machine de quatre mètres. On l'a posé sur un transpalette et on a tiré le transpalette avec le Clark. Et ensuite, il n'a fallu que cinq minutes pour sortir la bécane de l'atelier et la déposer sur la remorque de l'acheteur. Mon Clark est équipé d'un tablier à déplacement latéral (abrégé TDL dans les annonces c'est une option.) Je considérais ça comme un accessoire, mais en fait ça se révèle très utile à l'usage. je conseille à tous les acheteurs qui veulent faire de la manutention de machine de choisir des chariots équipés de cet accessoire. Le TDL diminue (très peu) la charge utile du chariot. Par contre, je n'ai pas de positionneur de fourches. Le CDP45 l'avait. sans positionneur de fourches il faut les déplacer à la main et c'est franchement pas rigolo. mais on ne le fait pas toutes les cinq minutes. S'il faut choisir entre un TDL et un positionneur de fourche, pour moi, le TDL est bien plus utile parce qu'il sert quand la machine est chargée.
Autre accessoire pratique : le vendeur m'a donné une chaine de manutention. On l'accroche sur les fourches qu'on place en hauteur et le chariot devient une grue. C'est pratique et ça se négocie facilement lors de l'achat. Aujourd'hui, on s'est servi du TDL et de la chaine pour tirer à l'horizontale la fraiseuse. Super pratique !
La conclusion du jour, c'est que cet engin est super utile et économise beaucoup d'énergie, mais que son usage dans de petits ateliers reste problématique. J'ai vraiment bien fait de ne pas acheter le CDP45. Il n'aurait même pas pu entrer dans l'atelier à cause de sa largeur. mais je ne regrette pas le 30N. En quelques minutes, on a déplacé une plieuse, un tour de 2500 kg au moins, sorti et déposé la fraiseuse sur la remorque pile à l'endroit où on a voulu. Sans tour de rein !
Je n'ai pas aimé, le bruit du moteur qui couvrait la voix de mes aides. Un silencieux plus efficace serait souhaitable pour la sécurité quand on travaille à plusieurs.
Bye-Bye Huré, la semaine prochaine on fait la manip inverse avec une Vernier 1000 kg plus lourde !
Mon DPM m'a déjà beaucoup servi pour mettre à niveau des pièces lourdes sur lesquelles je devais travailler. Avec une palette pleine, il devient un établi ergonomique roulant. Ci dessous, je vous présente une petite invention : l'étau capable de tenir des barres d'acier de longueur infinie... Il suffit de mettre le chariot à l'extérieur et on n'est plus limité par les murs de l'atelier ! L'étau, évidemment c'est un Dolex. Du coup, il peut aussi servir d'attelage pour une remorque.
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