Chambre photographique 8x10

  • Auteur de la discussion ET46
  • Date de début
E

ET46

Apprenti
Bonjour à tous

J’ouvre cette file de discussion à propos de mon projet qui est la conception (et en partie la réalisation) d’une chambre photographique 8x10.

Je précise tout d’abord ici ce que je viens chercher sur le forum usinages car ma démarche est un peu décalée par rapport aux buts du forum.
Je ne compte pas réaliser par moi-même la majorité des composants de la chambre, uniquement les partie en bois. Tout d’abord parce que je ne possède aucun outillage adéquat pour réaliser les partie métalliques (tour ou fraiseuse). Mais également car mon loisir premier est la pratique photographique, et non pas la réalisation d’objets.

J’ai quelques connaissances en conception mécanique, tel que je l’avais expliqué dans mon post de présentation. Et j’ai définit à peu près les contraintes de fonctionnement du produit final. Par contre j’ai de grosses lacunes sur les contraintes de l’usinage sur la fabrication de pièces. Ainsi que sur la tarification que je peux espérer.
En clair, mon projet est bien avancé, mais j’ai besoin d’informations supplémentaires sur l’usinage, info qui impacteront forcément le dessin. Et également j’ai besoin de pouvoir chiffrer ce que je dessine pour ne pas partir dans des tarifs déraisonnables. Et enfin j’espère trouver ici les contacts qui me permettront de faire réaliser le produit final quand le dessin sera achevé en grande partie.

C’est donc ce que je viens chercher ici en ouvrant cette file de discussion.

La suite dans un post suivant.

Merci

ET46
 
A

Arpette

Ouvrier
Salut
Ton projet me plais et je vais le suivre avec attention.
As-tu une photo ou un croquis du type de matériel que tu envisages de créer. J'ai du mal à visualiser une chambre 8X10. Quel type d'objectif iris, rideau, cabochon à l'ancienne ?
Dan
 
L

LaurentB

Nouveau
Bonsoir,

c'ets un projet sympa... je suivrai avec attention.

J'avais fait ma chambre 4x5 il y a quelques années, puis au final elle sortait tellement peu de sa caisse que j'ai revendu ce qui avait de la valeur (pour acheter du film pour une Tachihara !) mais je m'étais bien amusé....

J'avais découvert la défonceuse à cette occasion, et il y a des choses fabuleuses àfaire avec cette machine...

Laurent
 
E

ET46

Apprenti
Chambre 8x10 acte 2: Qu'est ce qu'une chambre photographique ?

Tout d'abord merci pour vos encouragements et de l'intérêt que vous portez à ce projet. Je vais tenter dans ce post de décrire la nature de l'objet, ses fonctions ainsi que les contraintes qui y sont associées (un peu comme une analyse fonctionnelle, mais sans utiliser toute la rigueur conceptuelle qui serait nécessaire pour en mener une à son terme)

Définition:

Une chambre est un appareil photographique qui permet :
- d'utiliser de grands supports d'enregistrements (soit un film, soit un grand capteur numérique)
- de positionner à sa guise le plan qui contient le support d'enregistrement et le plan qui contient l'objectif

Les avantages d'un tel appareil photo sont :
- le grand format du support donne une résolution inégalée avec en parallèle la possibilité d'effectuer des agrandissements géants sans perte de qualité
- La mobilité des plans entre le support et l'objectif autorise le choix de la position du plan de netteté dans l'espace (et non plus uniquement parallèle au support comme dans un appareil classique), la profondeur du plan de netteté, le redressement des perspectives et les décentrements. On obtient ainsi une bien plus grande liberté artistique comparativement à un appareil photo compact ou reflex

Ses inconvénients sont :
- la mobilité réduite. Plus le format est grand, plus les contraintes de transport augmentent (poids, encombrement)
- usage lent, voire très lent. Ce sont des appareils inadaptés à la prise de vue en reportage, mais plutôt au paysage ou au studio
- le coût qui devient exponentiel proportionnellement à la taille du format. Pour donner un ordre d'idée, une chambre neuve 8x10 coute au minimum 2000 euros, jusqu'à 10 000 euros pour les engins les plus techniques, un objectif de qualité honorable 1000 euros, le plan film développé entre 5 & 10 euros, un châssis pour 2 plan films 100 euros

Eléments constitutifs:
La chambre photographique est généralement divisée en 4 sous ensembles distincts :
- le banc optique qui permet le déplacement axial des corps avant et arrière
- le corps arrière qui supporte le chassis porte film (ou le capteur numérique) et le dépoli pour la mise au point et le cadrage
- le corps avant qui supporte l'objectif ainsi que le système d'obturation
- et enfin le soufflet qui réalise l'étanchéité à la lumière entre les corps avant et arrière

La photo ci-dessous illustre les constituants de l'appareil:

chambre1.gif


Les mouvements:

Les mouvements constituent la raison d'être de la chambre photographique. Idéalement chaque corps doit pouvoir être translaté suivant les 3 directions. Egalement il doit pouvoir offrir deux rotations (les bascules): une autours de l'axe Z, une autours de l'axe latéral Y (celle là devant également etre réalisée à la base du corps et autours du l'axe traversant l'objectif ou le film). La rotation des corps autours de l'axe X est inutile car l'image projetée par l'objectif est un cercle.

translations.jpg


rotations.jpg



Fonctions:

Les fonctions attendues de l'objet que je compte réaliser:

Je livre ici une petite liste la plus exhaustive possible des principales fonctions que le produit que j'envisage doit proposer:
- type de capteur: le film, au format 8x10 (en pouces, soit 20x25 cm). C'est le format royal en photographie à la chambre
- compatibilité avec les chassis de film 8x10 normalisés
- Course du banc optique: entre 0 et 600 mm minimum, cette valeur étant la distance focale d'un téléobjectif pour ce format de film. Une course plus longue est un bonus
- Mouvements disponibles:
- mise au point avec blocage
- réglage de la longueur focale
- décentrements du corps avant et du corps arrière au minimum de la moitié de la largeur du film, soit +/-125 mm dans chaque direction
- bascule du corps avant autours de Y à la base et autours de l'objectif, amplitude illimitée dans les 2 cas
- bascule du corps arrière autours de Y au minimum à la base, amplitude illimitée
- bascule des corps avant et arrière autours de l'axe Z illimitée
- Encombrement et poids: maximum 4 kg, sans objectif, la chambre pliée doit être contenue dans un parallélépipède de 400x400x150 mm maximum
- Manipulation aisée des commandes
- Précision des déplacements et des rotations
- Mise en place rapide (moins de 10 minutes): même si la prise de vue à la chambre n'est pas une pratique instantanée, les conditions de lumière les meilleurs sont généralement fugaces. Il faut pouvoir mettre en place l'engin en un temps court pour profiter parfois du rayon de soleil qui traverse furtivement deux nuages.
- Soufflet interchangeable

Les solutions existantes:

Les premiers appareils photo ayant existé ont été des chambres. Inutile de dire que les solutions techniques aux fonctions listées ci-dessus ont déjà été trouvées. Cependant, ces solutions dépendent des usages du photographe. En pratique, il faut faire des concessions entre le transport et certaines fonctionnalités. Ainsi 3 types de chambre ont petit à petit vu le jour en fonction des usages pour lesquels ils ont été optimisés:

1) la chambre monorail:
C'est la solution qui offre le plus de possibilité créative. Le banc optique est réalisé à partir d'un rail unique, circulaire ou rectangulaire (d'où le nom).
Avantages:
- tous les mouvements sont disponibles
- modularité extrême
Inconvénients:
- le poids prohibitif
- difficulté de transport: chaque élément doit être démonté pour être rangé
- d'où une mise en place lente

De ce fait c'est un appareil qui est plutôt réservé au studio

chambre_monorail.jpg



2) la chambre de campagne, dite folding:
La portabilité est favorisée car elle est destinée aux prises de vue en extérieur. Ce sont des chambres qui généralement sont pliantes pour diminuer l'encombrement. Par contre des compromis sont réalisés sur les mouvements disponibles ainsi que sur leurs amplitudes.
Pour diminuer le poids, elle sont souvent réalisées en bois, mais des chambres folding en aluminium existent.

Avantages:
- plus léger et moins encombrant que la monorail
- transport facile
Inconvénients
- mouvements réduits
- peu ou pas du tout modulaire

ebony.jpg



Voilà pour une petite synthèse, la suite au prochain post pour mes choix techniques.

Cordialement,

ET46
 
A

Arpette

Ouvrier
Super l'explication est très claire.
Le premier modèle en bois ne présenre pas de difficulté particulière. les pièces en laiton sont facilement réalisables pour un ajusteur avec notion de tour et de fraisage. Pour le bois personnellement je ne le travail pas donc je ne sais pas. je le renplacerais par de l'alu.
Le deuxième modèle bois me semble plus technique mais reste faisable pour un amateur.

Les autres modèles modernes sont très technique et nécessite que de l'usinage machine ça c'est pour les pro.

J'ai hate de voir la réalisation.
 
D

Doctor_itchy

Compagnon
j'ai un original qui ressemble un peu au dernier , mais vu la vétuste de l'ensemble je ne l'utilise pas de peur d'abimer le soufflet , il sert de deco ^^ (non je le vend pas :p )

sympa a réaliser , as utiliser :( , la plupart des studio photo actuelle tourne tous en numérique , as par quelque passionner de l'argentique ça n'as plus "d'intérêt"

dommage mais bon , le progrès ^^
 
Z

ZeBill

Ouvrier
Bravo pour cet excellent projet!

Pour faire dans le hors sujet, cette réalisation est très loin d'être inintéressante: ce système a des fonctionnalités que n'ont pas (à ma connaissance) les autres (numériques ou argentiques d'ailleurs).

En dehors de la surface sensible qui est colossale (et donc la définition et/ou le champ aussi), la simple rotation possible entre le plan objectif et le plan image permet des effets peu accessibles même avec des techniques numériques!

Je vais suivre cette réalisation avec intérêt!
 
V

vax

Modérateur
Coucou !

Bienvenue ici tu trouveras plein de chose.

Je vais suivre (autant que possible) ton sujet.
je suis aussi photographe et j'ai une super Cambo et une Sinar P (toutes les deux en 4x5").

Au plaisir
 
P

percillou

Nouveau
Bonjour,

Félicitations pour votre projet qui réveille quelques passionnés de "l'argentique", et brasse pas mal de souvenirs de bricolage et de labo. (Ah, mon premier agrandisseur avec un phare de moto ...).

Une question qui peut intéresser d'autres utilisateurs du forum: peut-on trouver facilement les fournitures (plans-film, produits chimiques ...) ?

Bon courage, et tenez-nous au courant !

Bien cordialement
 
L

LaurentB

Nouveau
percillou a dit:
Bonjour,

Une question qui peut intéresser d'autres utilisateurs du forum: peut-on trouver facilement les fournitures (plans-film, produits chimiques ...) ?

Pas dans toutes les boutiques, mais sans problèmes particuliers si on accepte de commander... Des gens comme Photostock ont tout ce qu'il faut, à des prix corrects.
 
E

ET46

Apprenti
percillou a dit:
Bonjour,

Félicitations pour votre projet qui réveille quelques passionnés de "l'argentique", et brasse pas mal de souvenirs de bricolage et de labo. (Ah, mon premier agrandisseur avec un phare de moto ...).

Une question qui peut intéresser d'autres utilisateurs du forum: peut-on trouver facilement les fournitures (plans-film, produits chimiques ...) ?

Bon courage, et tenez-nous au courant !

Bien cordialement
Bonjour
On trouve sans problème tout ce qu'il faut. Certains photographes de quartier vendent encore du film au format 24x36. Pour les autres formats, il faut voir les grosses boutiques, voire commander sur Internet.
Pour les produits chimiques, il n'y a aucun souci. D'ailleurs il est tout à fait possible de fabriquer sa chimie avec des produits de base trouvables en pharmacie. Voire de développer le film au café et au jus d'orange.
 
E

ET46

Apprenti
Rebonjour donc
Après 10 jours d'absence, je reviens donc pour achever la présentation de mon projet

Chambre 8x10 - Acte 3: Motivation et choix techniques

La question que l'on pourrait se poser c'est le pourquoi?
Mes motivations sont en premier lieu d'ordre financier. Comme je l'ai expliqué dans mon premier message, une chambre 8x10 coûte neuve plus de 2000 euros pour un modèle de type folding. Les monorails coûtent facilement le double. Quand au marché de l'occasion, il est quand même relativement peu fourni dans ce format là

Deuxième motivation: la technique
J'ai pu constater que les modèles commerciaux ne disposent pas de tous les mouvements nécessaires. Ils sont limités, tout simplement! Et dans les vieux modèles cela peut être parfois pire.

Le challenge est donc de concevoir et réaliser une chambre disposant d'au moins autant de mouvements que les modèles commerciaux et pour une prix de revient nettement moins élevé. L'objectif que je vise est de 800 euros tout compris.

Le choix technique que j'ai choisit est un modèle folding, pour le transport, en bois pour les corps avant et arrière (plus léger), et avec les mécanismes de mouvements réalisés en aluminium anodisé pour la précision
 
E

ET46

Apprenti
Chambre 8x10 - Acte 4: le banc optique
Rappel: le banc optique a pour but de positionner en translation l'un par rapport à l'autre les corps avant et arrière. La course de positionnement doit se situer entre 0 et 600 mm.
Tout d'abord quelques vues de ce que j'ai dessiné:

banc_optique_01.gif

Figure 1

banc_optique_02.gif

Figure 2

banc_optique_03.gif

Figure 3

A noter qu'il s'agit de vues non définitives. Je n'ai pas encore dessiné tous les détails.
La longueur repliée fait environ 300 mm, et dépliée plus de 600 mm.

Le principe est basé sur deux glissières en queue d'aronde supportant chacune un rail d'extension. Sur ces rails d'extension sont montés deux supports pour attacher le corps arrière. Ces supports sont susceptibles de coulisser vers l'avant pour faire avancer le corps arrière, et ainsi éviter que le banc optique ne rentre dans l'angle de champ avec des objectifs grand angle. Également cela permet de faciliter la mise en oeuvre d'un sténopé pour lequel la longueur focale peut être très courte. Ainsi on évite d'utiliser la technique du "drop bed" qui consiste à faire descendre le banc optique pour qu'il ne se retrouve pas dans l'ange de vision
00PXwp-44533684.jpg


A ma connaissance, seules les chambres Canham sont pourvues de cette fonctionnalité de translation du corps arrière...
mqcfront.jpg


La translation du corps avant est effectuée également par une glissière à queue d'aronde. Le mode de transmission que j'ai choisi est la vis trapézoïdale avec un écrou en iglidur. Ce choix n'est pas encore définitif.
Avantages:
- possibilité de faire la mise au point de l'arrière de la chambre, ce qui facilite le réglage
- pas d'entretien particulier.
Inconvénients:
- poids
- cela demande de rehausser le corps arrière pour pouvoir accéder au bouton de commande, et donc cela augmente l'encombrement total

A ce stade là, j'ai un petit jeu de questions qui me bloquent un peu dans le dessin.

1) dans la figure 3, on voit que j'ai mis des cales de réglages des queues d'aronde. Quel est le matériau qu'il est préférable d'utiliser dans ce but? Laiton? Bronze? Alu (plus léger)?

2) Le matériau est l'aluminium pour son bon rapport entre propriétés mécaniques et masse volumique. Je souhaite faire une anodisaion de chaque pièce, dans un but de protection, mais aussi estéhtique. Quelle est la nuance d'alu qui permette d'obtenir le meilleur aspect tout en étant légère? J'avais dans l'idée les nuances 50xx qui apparaissent le plus appropriées?
Je souhaiterais également une teinte gris anthracite. Quel type d'anodisaion permet d'obtenir ce genre d'aspect? Et en corrollaire quel type offre la meilleure protection contre les rayures? Anodisation dure?

3) L'anodisation donne une couche de 25 µm à 100 µm si j'ai bien compris. Comment cela se passe pour le tolérancement de la pièce. Suis je obligé de le prévoir lors de la mise en plan? Ou bien est-ce à l'usineur de faire en sorte que la pièce finale anodisée soit dans les tolérances?

4) Etat de surface: qu'est ce qui est préconisé pour les surfaces de contact des glissières? Ra0.8 suffit il? Est ce que l'anodisation modifie cet état de surface?

Voilà pour les premières questions. Je suis en train de préparer une mise en plan des glissières pour pouvoir faire faire une estimation. Je n'ai aucune idée des ordres de grandeur des coûts de fabrication...

Merci de m'avoir lu

Cordialement,

ET46
 
R

rabotnuc

Compagnon
bonjour,
bravo pour ton projet.
Si je peux me permettre, juste une remarque:
Etant donné que tu t'es fixé des limites de coût, lorsque tu choisis une solution , tu as intérêt à définir le niveau de qualité strictement nécessaire (sans excès) parce que cela joue énormément sur le coût , d'autant plus que tu n'usineras pas toi-même.
Par exemple une vis trapézoïdale et sa noix revient plus cher qu'une tige filetée normalisée et son écrou (qui ne nécessite pratiquement pas d'usinage, un taraud suffit).
Si tu n'as pas besoin de transmettre de gros effort (ce que je crois), choisis la tige filetée.
De même pour les autres composants des mouvements, et si je peux me permettre une dernière observation, prends le temps d'estimer les masses en jeu (poids de l'objectif par ex.) avant de définir l'échantillonnage des glissières pour conserver une rigidité acceptable. Pense que chaque mouvement supplémentaire amène un jeu et une perte de rigidité du au points de pivot.
Comme tu as prévu un maximum de mouvements, tout sera affaire de compromis.

au fait, pourquoi avoir choisis le 8x10 plutôt que le 4x5 inches , format très professionnel aussi, plus courant et qui faciliterait la réalisation, notamment le devis de poids (sachant que tu veux que ce soit transportable facilement, gare au poids des "accessoires")?
bon courage , c'est très intéressant.
Etienne
 
E

erolhc

Guest
Bonjour

Pour tes surfaces de glissement je te conseille du Teflon, en tout cas pas alu anodisé sur anodisé à moins de graisser tes glissières (bof ...)
Pour l'épaisseur de la couche d'anodisation un 25µ sera bien suffisant à mon avis et pour la conception de cotes d'usinage je ne pense pas que tu ais besoin d'un ajustement au 1/100 donc tu peux les intègrer directement
 
V

vax

Modérateur
Fais TRES ATTENTION AU POID DE TA CHAMBRE AU FINAL.
Pour pratiquer (et juste en 4x5''...) Je parts régulièrement avec 20 à 25 Kg sur le dos et le trépieds sur les bras...
La chambre, les chassis 3 ou 4 optiques, les plans films et les accessoires... ça va très très vite...

Bon courage.
 
E

ET46

Apprenti
rabotnuc a dit:
bonjour,
bravo pour ton projet.
Si je peux me permettre, juste une remarque:
Etant donné que tu t'es fixé des limites de coût, lorsque tu choisis une solution , tu as intérêt à définir le niveau de qualité strictement nécessaire (sans excès) parce que cela joue énormément sur le coût , d'autant plus que tu n'usineras pas toi-même.
Par exemple une vis trapézoïdale et sa noix revient plus cher qu'une tige filetée normalisée et son écrou (qui ne nécessite pratiquement pas d'usinage, un taraud suffit).
Si tu n'as pas besoin de transmettre de gros effort (ce que je crois), choisis la tige filetée.
De même pour les autres composants des mouvements, et si je peux me permettre une dernière observation, prends le temps d'estimer les masses en jeu (poids de l'objectif par ex.) avant de définir l'échantillonnage des glissières pour conserver une rigidité acceptable. Pense que chaque mouvement supplémentaire amène un jeu et une perte de rigidité du au points de pivot.
Comme tu as prévu un maximum de mouvements, tout sera affaire de compromis.

au fait, pourquoi avoir choisis le 8x10 plutôt que le 4x5 inches , format très professionnel aussi, plus courant et qui faciliterait la réalisation, notamment le devis de poids (sachant que tu veux que ce soit transportable facilement, gare au poids des "accessoires")?
bon courage , c'est très intéressant.
Etienne

Bonjour Etienne
Je prends note de tes remarques sur le coût. J'ai conscience de ce problème, et justement j'ai bien peu de références pour chiffrer mon dessin. C'est pour cela que je suis en train de préparer une mise en plan de la pièce la plus compliquée pour faire faire ici un chiffrage.

Pour le choix du format: je privilégie le 8x10 parce que je vais plutôt faire du tirage contact. D'autre part, je suis tenté par les procédés anciens, et je pense que c'est le format le plus adapté pour cela.
C'est sûr qu'en corollaire, cela impose beaucoup de contraintes.
En fait, je ne me serais pas lancé là dedans si j'avais choisit le format 4x5. Le gain de coût n'aurait certainement pas été assez élevé pour justifier de le faire soi même.
 
E

ET46

Apprenti
chlore a dit:
Bonjour

Pour tes surfaces de glissement je te conseille du Teflon, en tout cas pas alu anodisé sur anodisé à moins de graisser tes glissières (bof ...)
Pour l'épaisseur de la couche d'anodisation un 25µ sera bien suffisant à mon avis et pour la conception de cotes d'usinage je ne pense pas que tu ais besoin d'un ajustement au 1/100 donc tu peux les intègrer directement
Bonjour
25 µm est dans l'ordre de grandeur des jeux. Par exemple un ajustement glissant pour un diamètre 10 donne un jeu compris entre 5 et 29 µm. J'ai du mal à concevoir que cela ne soit pas important?

Concernant les surfaces glissantes: quand il s'agit de glissement à faible vitesse, non fréquentiel, est-on quand même obligé d'utiliser des pièces en Teflon?
 
E

ET46

Apprenti
vax a dit:
Fais TRES ATTENTION AU POID DE TA CHAMBRE AU FINAL.
Pour pratiquer (et juste en 4x5''...) Je parts régulièrement avec 20 à 25 Kg sur le dos et le trépieds sur les bras...
La chambre, les chassis 3 ou 4 optiques, les plans films et les accessoires... ça va très très vite...

Bon courage.

Bonjour

Apparemment il y a du monde qui pratique la photographie à la chambre ici. C'est super :wink:

Je me suis fixé un poids maxi de 4 kg, ce qui est dans la norme des produits commerciaux.
 
E

erolhc

Guest
ET46 a dit:
chlore a dit:
Bonjour

Pour tes surfaces de glissement je te conseille du Teflon, en tout cas pas alu anodisé sur anodisé à moins de graisser tes glissières (bof ...)
Pour l'épaisseur de la couche d'anodisation un 25µ sera bien suffisant à mon avis et pour la conception de cotes d'usinage je ne pense pas que tu ais besoin d'un ajustement au 1/100 donc tu peux les intègrer directement
Bonjour
25 µm est dans l'ordre de grandeur des jeux. Par exemple un ajustement glissant pour un diamètre 10 donne un jeu compris entre 5 et 29 µm. J'ai du mal à concevoir que cela ne soit pas important?

Concernant les surfaces glissantes: quand il s'agit de glissement à faible vitesse, non fréquentiel, est-on quand même obligé d'utiliser des pièces en Teflon?

Ne connaissant pas ce qui se fait, je ne serais te conseiller, j'attire juste ton attention sur le fait que tu fais peut être de la sur qualité. Seul toi peut dire si tu as besoin d'un lardon de ratrapage de jeu. Et alu anodisé sur alu anodisé , si trop serré, il y a de gros risques de gripage

Si tu veux absolument prendre en compte la sur-épaisseur liée à l'anodisation, bases toi sur 1/3 (25µ => 8 µ de surépaisseur environ : celà dépend des conditions opératoires)
 
E

ET46

Apprenti
Je n'ai que quelques côtes qui ont besoin de précision, notamment pour le positionnement de perçages pour des goupilles de positionnement. Et quelques autres. Le reste peut faire du +/- 0.2 mm sans souci.
Pour le grippage, j'ai mis des cales de réglage du jeu dans mes queues d'aronde. Je pensais que ça suffisait pour éviter de problème... Il faut absolument éviter? Sachant qu'il ne s'agit que de mouvements ponctuels, des manipulations manuelles.

Si tu veux absolument prendre en compte la sur-épaisseur liée à l'anodisation, bases toi sur 1/3 (25µ => 8 µ de surépaisseur environ : celà dépend des conditions opératoires)
J'avoue ne pas avoir bien compris ce que tu voulais dire :oops:
 
E

erolhc

Guest
ET46 a dit:
Je n'ai que quelques côtes qui ont besoin de précision, notamment pour le positionnement de perçages pour des goupilles de positionnement. Et quelques autres. Le reste peut faire du +/- 0.2 mm sans souci.
Pour le grippage, j'ai mis des cales de réglage du jeu dans mes queues d'aronde. Je pensais que ça suffisait pour éviter de problème... Il faut absolument éviter? Sachant qu'il ne s'agit que de mouvements ponctuels, des manipulations manuelles.

Si tu veux absolument prendre en compte la sur-épaisseur liée à l'anodisation, bases toi sur 1/3 (25µ => 8 µ de surépaisseur environ : celà dépend des conditions opératoires)
J'avoue ne pas avoir bien compris ce que tu voulais dire :oops:

tu as une pièce de 10,000 mm d'épaisseur apres usinage. Après anodisation 25µ elle fera 10.016 (2*0.08 = 2 faces)
L'anodisation est un traitement de conversion (le substrat sert à faire la couche de protection). L'anodisation fait "gonfler" la "surface" de 1/3 environ de l'épaisseur voulue. 2/3 de l'épaisseur est comprise dans la pièce (cote) initiale et 1/3 en sur-épaisseur (25µ * 1/3 = 8µ).

Le lardon de réglage de jeu c'est bien ... tout dépend comment tu le règle ... mais comme tu te pose des question sur la sur-épaisseur de l'anodisation cela me fait craindre un jeu serré.
Est ce que les appareil commerciaux ont un réglage de jeu ? Est-ce si important d'avoir un jeu inférieur à 5/100, voire 1/10 ?
Plus tu va vouloir un petit jeu plus cela va être difficile à obtenir pour la réalisation de tes pièces (donc cout) puis ensuite à l'utilisation de l'appareil par la complication mécanique (lardon) que cela entraine.
 
J

JeanYves

Compagnon
Bonsoir ,

L'anodisation n'apporte pas du tout de surepaisseur , c'est le contraire !!
Un axe de Ø 10 fera moins de 10 apres anodisation .... c'est une conversion du metal en surface (alu--> alumine ) , pas un depot de metal ,
 
G

gaston48

Compagnon
Bonsoir,
C’est plus compliqué que ça JeanYves, comme l’oxyde de fer, l’alumine est
plus volumineux que l’aluminium.
Il y a perte de matière (aluminium) quantifiée lors du décapage à la soude caustique.
Et il y a perte d’alumine par dissolution dans le bain d’acide en même temps
temps qu’il y a création de cette couche avec une proportion qui est fonction
des paramètres du bain.
C’est la constance de cette surépaisseur qui fait la qualité du sous traitant
pour de la pièce unitaire

Ici il est précisé 1/3 de gonflement par rapport à l’épaisseur du traitement
http://www.aeroprotec-group.com/traitements.php?id=2
 
J

JeanYves

Compagnon
Re bonsoir ,

En tout cas , cela depend des alliages , des epaisseurs de traitement et des modes operatoires .
De toutes les series de pièces que j'ai pu voir il y avait perte matiere .

Enfin dans le fabrication avec pb dimensionnel , il faut toujours faire des essais avec l'anodiseur .

Autres remarque , 25 microns c'est de l'anodision de protection , qui prend environ 1 heure , et dans le cas present 15 suffisent amplement .
 
J

JeanYves

Compagnon
De toutes les series de pièces que j'ai pu voir il y avait perte matiere .
Ceci constaté par verification dimensionnelle des pieces , bien sûr !!
 
E

erolhc

Guest
En fait c'est plutot le dérochage (attaque à la soude) qui va faire perdre majoritairement de l'épaisseur pas l'anodisation proprement dite (la perte en aluminium a ce niveau là va être compensée plus que largement par l'alumine qui va se former) c'est pour ça que l'on admet généralement un gaiin que de 1/3 en épaisseur. Cela peut être moins ..ou plus. C'est sur que si l'on déroche sur 1 mm on va avoir du mal à regagner de l'épaisseur au stade anodisation

Le fait que ce soit effectivement un traitement de conversion n'est pas un argument pour dire qu'il a automatiquement diminution d'épaisseur : il y a...conversion justement donc la formule chimique change en surface ainsi que la structure atomique (cristalline : passe de cubique face centrée à hexagonale dans ce cas là) et donc on peut suspecter à ce titre un changement dans les épaisseurs.
Seule la connaissance des réactions chimiques, des distances inter-atomiques, de la structure (si c'est une structure amorphe là ca se complique), etc. peuvent permettre de prédire les gains ou pertes d'épaisseur ... ou bien la pratique :)

Lors de l'anodisation, il y a dissolution de l'aluminium, formation de l'alumine et aussi dissolution de l'alumine. Ce sont les conditions opératoire (concentration en acide, température, densité de courant) qui vont régler les vitesses d'accroissement et de dissolution de l'alumine

Bien sur la nature même de l'alliage aluminium (ou pur) va influer sur l'épaisseur finale mais ce sont surtout les conditions opératoires et le type d'anodisation (anodisation sulfurique à 20° ou 4-5°C (anodisation dure), anodisation chromique, etc.) qui vont fixer les règles du jeu.

Je parlais jusqu'à présent d'anodisation sulfurique à 20°, la plus courante et à mon avis la plus adapté au besoin de ET46. Après, .. une épaisseur de 25µ lui donnera une meilleure protection aux rayures que 15µ voire 10 µ (La Palisse :) )
Les cas d'anodisation dure à 4°C (qui ne permet que peu la coloration du fait des pores tres serrées ainsi que de la coloration "naturelle" apportée de couleur grise - marron ne laisse guerre le choix autre que la couleur noire) et de l'anodisation chromique, de faible épaisseur (respect des cotes) qui la aussi ne laisse pas trop le choix en terme de couleur autre que le noir
 
J

JeanYves

Compagnon
Bonjour ,

Je suis d'accord sur le diagnostic !!
En terme d'epaisseur , en fait on n'est pas sûr de compenser exactement ce qu'on a enlevé au derochage .
On peut lire ici ou là , que l'epaisseur d'anodisation vient en surepaisseur , ailleurs on parle de 50/50 , ou de 70/30 ....

Mon temoignage est d'experience , nous sous-traitions des milliers de pieces par an dans differentes entreprises et le constat etait le même .
Les pieces perdaient en epaisseur , pas des 1/10 e non plus :=)), et nous avions souvent des pb avec des taraudages , par exemples .

Nous exigions une surface satinée , exempte de rayures d'usinage etc ...anodisée incolore à 10-15 microns , classique !! .

Dans ce type de traitement il faut faire des essais avant de donner le feu vert .
Donc faire des ajustements avec ce type de traitement il faut etre circonspect .... et faire les barres avant les bagues
 
G

grenouille32

Compagnon
N'oublions pas que lors du traitement, la surface est attaquée (décapée) avec de l'acide.
Suivant la durée de cette attaque, la pièce devient plus ou moins petite. Pas des dixièmes non plus :!:
Mais 'ai eu des alésages qui étaient devenus hors tolérances suite à un éloxage :!: :cry:
 
E

erolhc

Guest
grenouille32 a dit:
N'oublions pas que lors du traitement, la surface est attaquée (décapée) avec de l'acide.
Suivant la durée de cette attaque, la pièce devient plus ou moins petite. Pas des dixièmes non plus :!:
Mais 'ai eu des alésages qui étaient devenus hors tolérances suite à un éloxage :!: :cry:

S'il y a perte d'épaisseur c'est que l'anodisation a été mal faite : activité de l'acide trop forte pour la densité de courant. Si non c'est que le dérochage a été poussé trop loin.
C'est sur que si on veut éliminer les traces d'usinage, il va être nécessaire d'attaquer fortement la pièce au dérochage à la soude (ou potasse).
Comme la soude ne va pas polir la matière et va attaquer presque aussi bien les "creux" que les "bosses" et il faudra pas mal insister pour avoir une surface à peu près "lisse" au détriment du respect des cotes
 

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