Taillage de roues

  • Auteur de la discussion Thierry_91
  • Date de début
T

Thierry_91

Apprenti
Merci beaucoup Liaudet

Merci aux autres aussi qui m'ont fait avancer sur le sujet.

Y'a plus qu'à trouver des fraises module.

Quelqu'un a t-il essayé les OTMT de chez OTELO?

Merci

Thierry
 
V

valoris

Compagnon
Bonjour Thierry_91,


Si je peux me permettre, n'étant pas un spécialiste des traitements thermiques, j'ai été consulté ma bible en matière constructions mécanique, le "Muller". Pour info le XC48 est très proche du XC42: Température de Trempe 825°C sa couleur c'est ce qu'on appelle gorge de pigeon,
rouge orangé presque blanc.
Le revenu 550° C rouge sombre.
Recuit à 850°.

Par contre si tu tiens à privilégier la résistance à l'usure, il serait plus judicieux de choisir un XC65 qui toujours d'après le "Muller", convient aux pièces résistantes à l'usure, clavettes, engrenages, ressort etc... Trempe 950° jaune orangé ; Revenu à 600°.
Recuit 800°.

Tu peux aussi faire une trempe à l'eau à basse température 350° à 400° environ. J’ai vu un tel traitement appliqué sur des engrenages de boite de vitesse chez RENAULT. (Trempe à induction).

Si cela peut-être de quelque utilité.

Bien à toi.

Valoris
 
J

jcb

Compagnon
Bonjour valoris.
Peux tu nous éclairer sur le "Muller"?
Est-ce qu'il s'édite encore et qu'est-ce qu'on y trouve à l'intérieur?
Merci et cordialement!
 
V

valoris

Compagnon
le muller

Bonjour JCB,


IL s'agit d'un petit précis (850 pages) qui s'intitule "FORMULAIRE TECHNIQUE DE MECANIQUE GENERALE" par JACQUES MULLER ; imprimerie F. PAILLART à Abbeville.

Je l'ai vu sur un catalogue LESTAMP au environ de 29€, et je pense qu'on peut le trouver aussi chez OTELO et dans toutes bonnes librairies techniques.

Cordialement.

Valoris

Je complète on y trouve toutes sortes d'informations sur les éléments de machines, les aciers, la composition des métaux courant et leur caractèristiques mécaniques, les tables trigo, résitance des matériaux, etc..
 
T

Thierry_91

Apprenti
Bonjour,

Je confirme, le "Muller" est un classique comme Le Chevallier, La Bouvard et (G)Ratinet (Celle la les moins de 20 ans ne peuvent pas la comprendre :-D )

Il doit se trouver dans toute bonne librairie technique (Comme il y en avait une sur le vieux port à Toulon mais qui a hélas disparu)

Sinon Valoris, tu es sûr des températures de 350 à 400 °C pour les trempes à basse température?

Merci

Thierry
 
V

valoris

Compagnon
Bonjour Thierry_91,


Je confirme pour la trempe basse température, d'après les ingénieurs RENAULT cela avait l'avantage de donner d'excellents résultats, peu de déformations, faible dépense énergétique, rapidité, pièce conservant une certaine souplesse à cœur. Quant à la température je l'ai estimé à l’œil, elles rougissaient à peine. J'étais en visite dans leurs ateliers et ils n'allaient pas dévoiler toutes leurs recettes.

Je pense que les aciers XC48 et 65 peuvent être classés dans les aciers auto trempant, à vérifier toute fois.

Si tu en as la possibilité le mieux serait de faire un test.


Bien à toi, Valoris.
 
S

sapete1

Compagnon
Bonjour à tous,
Réponse à Valoris:
tu mets que 825°C est de couleur rouge gorge de pigeon, justement je viens de répondre à un post trempe sur usinage ou sur cyber, je ne sais plus et j' ai mis que gorge de pigeon était 360°C, j' ai fait moi aussi une erreur car en regardant le fameux Muller Ed N°16 page 483 rouge gorge de pigeon c'est 265°C et utilisé comme température de revenu.
Gorge de pigeon à 850°C,il ne reste même plus les plumes ni les os! :-D :-D :-D :-D .

Salutations

@+

Sapète1
 
V

valoris

Compagnon
sapete1 a dit:
Bonjour à tous,
Réponse à Valoris:
tu mets que 825°C est de couleur rouge gorge de pigeon, justement je viens de répondre à un post trempe sur usinage ou sur cyber, je ne sais plus et j' ai mis que gorge de pigeon était 360°C, j' ai fait moi aussi une erreur car en regardant le fameux Muller Ed N°16 page 483 rouge gorge de pigeon c'est 265°C et utilisé comme température de revenu.
Gorge de pigeon à 850°C,il ne reste même plus les plumes ni les os! :-D :-D :-D :-D .

Salutations

@+

Sapète1


Je ne crois pas que nous faisons la même métalurgie ou alors nous avons Pb d'appréciation des températures. Pour info un four à Thermostat 9 chauffe à 270 °C un four de boulanger atteint 320°C . Et pourtant j''ai jamais vu mes faitouts rougir (en fonte grise), par contre le poulet calciné c'est déjà arrivé. :wink:

Pour la trempe haute fréquence mes livres de technologie précisent :générateur de courant HF à 50 000 HZ solénoîde commandé par thermostat, profondeur de trempe 1 à 2 mm. Je sais c'est un peu court.

Par contre il est aussi fait dans ce même ouvrage référence aux couleurs des oxydes métalliques en fonction des température et là nous sommes dans des températures ralivement basses et avec les même couleurs. Mais dans ce cas ce n'est pas la couleur du métal lui même. Ceux qui ont dèjà forgés leur outils ont pu le constater.

Mais le pigeon roti c'est pas mauvais non plus. :oops:

Bien à vous

PS : rouge sombre ou naissant n'est visible que dans une semi- obscurité (500 à 550°) et c'etait à peine visible.
 
S

sapete1

Compagnon
Bonjour à tous,

Réponse à Valoris:

1°Nous faisons la même métallurgie, bien sûr!

2°D'accord avec toi: les fours de cuisson et les fours de boulanger
fonctionnent dans la zone 100 à 400°C.

3° Je n'ai pas évoqué la trempe et la chauffe à Haute Fréquence.

4°La couleur oxydée de l'acier décapé réchauffé jusqu' à la température de revenu laisse apparaitre une teinte couleur rouge violacée un peu bleue qui correspond à 265°C et qui est la température de revenu la plus intéressante pour régénerer le grain de martensite après la trempe de façon à ne pas avoir les défauts de fragilisation dus à cette opération.
Si tu fais un revenu à une plus forte température, les effets de la trempe sont moindres, mais la fragilité sera moindre aussi.
A la limite, si tu fais un revenu à 850°C, tu reviens à l'état non trempé du métal!
Mais ceci, tu le sais et je te parlais seulement de la dénomination rouge gorge de pigeon qui ne se donne que pour cette fameuse couleur obtenue à 265°C et qui est remarquable à observer quand on veut faire un revenu.
5°Je ne crois pas qu' on emploie cette dénomination pour le rayonnement rouge des aciers portés à 850°C:
ceci s'appelle plutôt rouge cerise ou rouge vif, après tu as le jaune et puis le blanc naissant et le blanc soudant(1400°C) etc...
D'ailleurs le métal porté au rouge ne passe pas par une couleur violette correspondant au cou du pigeon mais du rouge brun au rouge, rouge, vif , jaune , blanc, apres,.. çà coule attention aux étincelles!
6°Nous sommes d'accord sur le fait que le rouge sombre ne se voit qu'à peine dans une ambiance éclairée et correspond à 450-550°C.
D' ailleurs pour déterminer ces températures rayonnantes et non pas de couleur d'oxyde, on utilise, entre autres, des pyromètres à disparition de filament, ce sont des appareils où on superpose la couleur d' un filament résistant réglable par le passage d' un courant électrique à l' intérieur, au fond lumineux constitué par le rayonnement visible du métal en oeuvre:
quand le filament ne se voit plus, c'est qu'il est à la même température de couleur que le spécimen,
l'intensité électrique passant dans ce fil est notée et correspond à une graduation directe en degrés C sur le potentiometre de l' appareil.
Maintenant, on peut aussi avoir le même affichage en numérique , progrès oblige.

Donc, comme tu peux le voir, nous sommes d'accord sur les principes, il n' y a que sur ce problème de terminologie que nous accrochons!

En espérant ne pas t'avoir trop froissé, je te propose pour le pigeon, un bon recuit de régénération.
Sans rancune, apporte le pigeon, j'apporterai les petits pois! :-D :-D

@+

Cordialement

Sapète1
 
J

JKL

Compagnon
J'ai beau observer attentivement les pigeons sauvages avec lesquels nous sommes contraints de vivre, et je ne leur vois pas de "gorge rouge". De quelle espèce parlez-vous ????????
 
S

sapete1

Compagnon
Re,

Regarde la photo:


@+


Sapete1

gorge de pigeonw .jpg
 
T

TREBOR_7

Compagnon
Bonsoir
C'est un apache celui-là! :-D :-D :-D :-D

On parle de couleur "gorge de pigeon" l'aspect de l'acier qui va du bleu au violacé, on a souvent ds copeaux comme ça, en fin de perçage par exemple..
A+
 
T

tranquille

Compagnon
je ne comprends pô ... c'est parce qu'il a mangé trop chaud (265°) que sa gorge est de cette couleur

Il a mangé les copeaux de Trebor ?


pffff c bien compliqué à suivre tout ça


poussez pô :jesors23:
 
L

LERIAU

Apprenti
Matière des pignons . Profondeur de passe en taillage .

Bonjour aux tailleux de pignons
La matière des pignons de taillage peut être un acier mi - dur , sans traitement surtout ! Il est ridicule d' augmenter le prix de fabrication par celui d' une trempe qui n' aura d' autre effet que d' accentuer la résilience des dents ! De ma longue carrière , je n' ai vu un pignon trempé sur une fraiseuse , exceptés ceux de la machine elle même, bien sûr , à plus forte raison sur une machine à tailler ! La raison en est qu' il n' y a qu'une contrainte limitée dans ce cas de figure .
En ce qui concerne la profondeur des passes , il n' y aucune commune mesure entre un pignon en laiton d' un module 0,3 ou 0,5 et un pignon en acier 35 NCD 4 d' un module de 5 ! Le premier a une hauteur de dents de 0,5 x 2,25 =1,125 mm et le second de 5 x 2,25 = 11,25 mm ! La réalité se situe dans l' évaluation de l' usure de la fraise qui taille , étant bien entendu qu' un affûtage judicieux de cette dernière est nécessaire !
La bonne mesure , c' est 3 passes d' ébauche pour les petits modules plus une passe de finition , et 6 passes d' ébauche plus une passe de finition pour les gros modules . Pensez à bien lubrifier , avec de l' huile entière , je sais , c' est dégueulasse , mais ça permet de réaffûter trois fois moins souvent !
A plus et bon courage
 
I

ikuriña

Ouvrier
en tant qu'ex pro, j'usinais mes pignons coniques (qui comportaient aussi un alésage) dans du Z30c13 que je faisais tremper à coeur vers 160 à 180 kgs. je les usinais par séries de 50 pièces et je n'ai jamais eu de retours clients.
le traitement thermique se faisait chez des pros du style "bodycote hit".
Par contre JEF2A a raison pour le bronze, meilleur coeff de frottement, et puis, si jamais un pignon doit casser, il servira de "disjoncteur".
 
M

maitrefred

Ouvrier
Bonjour

Peux tu nous en dire un peut plus sur le taillage des engrenages coniques :P
 
I

ikuriña

Ouvrier
désolé , vu la quantité je faisais sous traiter le taillage. J'usinais le pignon en cotes finies avant taillage, sous traitance taillage, envoi en traitement thermique, retour pièces terminées. Aléatoirement, leger toilage de l'alésage pour assurer un bon montage.
 
S

SULREN

Compagnon
Bonjour à tous et….aux « tailleux de petits engrenages »,

Je suis nouveau sur ce forum hautement professionnel et je ne voudrais pas me faire jeter dès mon entrée en montrant un travail de bricoleur. Je prie donc d’avance ceux dont la sensibilité aura été heurtée de me pardonner.
Je pense qu’il y a aussi des amateurs basiques sur ce forum et que ce qui suit pourra les intéresser. Je le montre donc à toutes fins utiles.

Nous ne sommes pas ici dans le monde des tourneurs fraiseurs, ni dans celui des horlogers, mais dans celui des « amateurs », ou des « bricoleurs » comme on voudra. Ceux d’entre eux qui font de la petite mécanique et/ou de la pendulerie peuvent vouloir tailler eux-mêmes des engrenages pour construire des mécanismes selon leur propre design.
Ils ne possèdent pas de machines puissantes et perfectionnées comme celles que les professionnels montrent régulièrement sur ce forum, mais doivent se débrouiller avec un simple tour/fraiseuse de modéliste à commandes manuelles (pas de CNC).

Ils peuvent soit acheter les fraises module, mais elles coûtent trop cher pour leur simple usage amateur, soit envisager de les réaliser eux-mêmes. C’est à cet exercice que j’ai voulu m’essayer.

Il s’agit bien sûr de réaliser une fraise à une seule dent. Le taillage d’engrenages avec cet outil mono-dent sera en principe le même qu’avec une fraise au multi-dents, mais plus lent.
Par contre, comme pour la fraise multi-dents, la fraise mono-dent aura un profil constant et sera donc ré-affûtable en vue d’un service prolongé.

Les barreaux d’acier à outils sont faciles à trouver et ils ne demandent qu’à être découpés pour devenir des ébauches (en bas sur la photo) qui seront ensuite façonnées et trempées pour devenir des outils de coupe.

Part 1- 01.JPG


Je monte donc une ébauche sur le porte ébauche que j’ai réalisé moi-même pour cet exercice. Je serre les deux vis, sans forcer, car la mâchoire de serrage est puissante et a un effet de coin autobloquant.
Le porte ébauche est monté sur le petit plateau du tour, que j’avais déjà réalisé précédemment pour compléter le jeu de plateaux de ce petit tour.

Part 1- 02.JPG


Le tout est vissé sur le nez de la broche de l’Emco Unimat datant des années 60 et dont j'ai refait complètement le banc avec glissières en queue d'aronde pour en améliorer la précision et les performances.

Part 1- 03.JPG


LA QUESTION qui s’est posée alors était: quel module cette première fraise mono-dent « home made » doit-elle avoir et quel nombre de dents doit-elle tailler dans ce module ?
REPONSE : elle doit tailler la roue de 57 dents du Meccano. Elle doit donc correspondre à la fraise N° 7 du jeu des fraises au module en mécanique générale, celle qui taille de 55 à 134 dents.

Le choix de la roue de 57 dents à été fait pour rendre hommage à Meccano qui m’a fait découvrir les engrenages quand j’étais un mécanicien en culottes courtes. Autre raison : cette roue à un module de 0,66842 qui se situe vers le milieu de la plage que je vise pour la réalisation de mes projets et qui va de module 0,5 à module 1 (le module des roues de comtoise est voisin de 0,8, celui des barillets de mouvement de Paris doit être légèrement inférieur à 0,5, celui de Lego est de 1).

Je lance sur le PC portable (type Netbook) posé à côté du tour, un programme que j’ai conçu et écrit pour générer les profils normalisés des dents des fraises au module dans n’importe quelle norme de denture que je connais.
Dans le cas de certains types d’engrenages ogivaux un simple tableur devrait suffire à la place de ce programme.
Je rentre les données suivantes :
- La norme choisie : développante de cercle (celle de la mécanique générale).
- Le nombre de dents : 57
- Le module : 0.66842 (correspondant à Diametral Pitch 38, qui est le module du Meccano).
- L’angle de pression : 20°
- L’épaisseur du barreau ébauche : 4 mm.

Le programme génère le profil et affiche une vue grossie de deux dents de la roue de 57 dents et donc du creux de dent, qui est en fait le profil que doit avoir la fraise module mono-dent à réaliser.

Part 1- 05.JPG


Le programme affiche aussi les informations pour dégrossir l’ébauche et y créer trois faces de référence.
La face avant du barreau ébauche est rendue circulaire. Elle sera la surface de référence pour la pénétration du chariot transversal.

Part 1- 06.JPG


La face droite du barreau est dressée selon la largeur et la profondeur d’usinage affichées sur l’écran par le programme. Elle sera la surface de référence pour les mouvements du chariot longitudinal, en partant de la droite.

Part 1- 07.JPG


Je bascule l’outil du tour de l’autre côté de l’ébauche et dresse la face gauche. Cette troisième surface sera la surface de référence pour les mouvements du chariot longitudinal, en partant de la gauche.

Part 1- 08.JPG


Je mesure avec précision l’épaisseur de la partie amincie du barreau et je rentre cette information dans le programme. Il en a besoin pour bien centrer la dent à réaliser dans ce volume. Je lui donne aussi les valeurs des graduations des volants du tour qui amènent la pointe de l’outil sur l’arrête entre la face gauche et la face avant.

Part 1- 09.JPG


Le programme affiche alors sur l’écran le tableau des positions (graduations) successives à donner aux deux volants de manœuvre des chariots transversal et longitudinal du tour, afin de tailler le profil gauche de la dent de la fraise module.
Mise en route du moteur. J’exécute sans me poser de questions les manœuvres indiquées par le programme.
C’est fastidieux mais ne demande aucune dextérité, juste de l’attention pour ne pas se tromper dans la lecture des graduations des volants. Il faut admettre qu’un tour à commande numérique qui exécuterait automatiquement les commandes données par le programme serait le bienvenu. Je n’ai pas voulu utiliser de micromètres bien que cela n’aurait pas posé de problèmes étant donnée la petitesse des courses à effectuer (pas plus de 2 mm).
La face gauche à pris l’allure d’une demi dent de fraise module.

Part 1- 10.JPG


L’outil du tour est basculé du côté droit. Je le fais tangenter sur la face avant, puis sur la face latérale droite et je relève les valeurs correspondantes des volants, puis je les rentre dans le programme.
Ce dernier affiche sur l’écran le tableau des positions (graduations) à donner aux deux volants de manœuvre des chariots transversal et longitudinal du tour, afin de tailler le profil droit de la dent de la fraise au module.
De nouveau, j’exécute les instructions sans me poser de questions.

DESSIN -11 B.jpg


La dent de fraise module est maintenant complètement taillée.

Part 1- 15.JPG


Les deux vis du porte ébauche sont desserrées pour sortir la dent taillé et la remplacer par une nouvelle ébauche. La prochaine ébauche sera encore mieux taillée que le prototype, car en cours d’exécution j’ai pris des notes pour améliorer le processus.

Part 1- 16.JPG


Je ne montre pas les détails des traitements thermiques, également maison, ni du polissage des faces, ni du marquage en « code binaire » de cette première dent de fraise qu’il faudra bien savoir reconnaître de ses futures petites sœurs.
Je ne montre pas ici les essais de taillage qui ont donné des résultats très satisfaisants, presque inespérés pour un prototype, sans avoir du tout à retoucher son profil. Les faces latérales de la pointe de la dent n’ont même pas été polies afin de ne pas en altérer les caractéristiques dimensionnelles, mais juste débarrassées de l’oxyde consécutif à la chauffe.

La dent s’emboîte très bien dans un exemplaire de roue Meccano de 57 dents, identique à celle qu’elle devra tailler (en fait elle pourra tailler de 55 à 134 dents dans ce module).
Je montre cette dent unique à côté d’une fraise à profil développante de cercle de module 0,5 pour la mécanique générale. Son diamètre est de 60 mm.

Part 1- 17.JPG


Le processus illustré ci-dessus permet de confectionner un outil de taillage d’engrenages « façon amateur » conformément à un profil normalisé choisi et en lui donnant un profil constant afin de pouvoir le réaffûter et l’utiliser plusieurs fois.
L’objectif n’est pas de réaliser des engrenages pour de la petite mécanique tournant à grande vitesse et sous couple élevé, mais des engrenages pour de l’horlogerie.


Ce processus ne demande pas une grande dextérité (sauf pour la trempe si on la pratique à l’œil comme je l’ai fait) mais seulement de l’attention. En consacrant le maximum de réflexion à l’élaboration de la méthode et à la conception des outils informatiques associés on permet ensuite de la mettre en œuvre sans posséder d’aptitudes particulières.

C'est du travail 100% amateur, qui vous aura au moins amusés j'espère, à défaut de vous intéresser.

EDIT: le 29 mars 2018, afin de remettre directement sur Usinages les photos qui avait disparu, suite à la fin de service de l'hébergeur sur lequel elles étaient précédemment stockées.
 
Dernière édition:
J

jajalv

Administrateur
Bonsoir SULREN,et bienvenue parmi nous.

Très belle démonstration !
Je sens que tu vas pouvoir nous en montrer beaucoup d'autres.
 
I

ikuriña

Ouvrier
Du vrai système D... je suis impressionné. félicitations.
 
M

MIC_83

Compagnon
Bonjour SULREN,

Super enrichissant, tu es trop modeste, c'est évident que ton post va en intéresser plus d'un. :-D

J'aime bien l'approche, la méthode et le porte ébauche élaboré.
Pour ceux qui en doutaient, on peut faire de belle chose sur un vrais petit tour (me rappelle mon Unimat3).

Tu pourrais stp nous en dire un peu plus sur ton générateurs de profil. ?
Au plaisir de lire d'autres sujets. :wink:
 
T

tranquille

Compagnon
Sujet agréable comme on aime en lire, technique à souhait, bien illustré et une réalisation amateur bien pensée (amateur certes, mais ton professionalisme d'ingénieur reste visible)
Bravo
 
B

Bricoleur_69

Compagnon
Bonjour Sulren

Beau travail et tu te dit amateur !!!! Gare aux professionnnels..

Puisque ton exposé est super , sur quel diamètre de roulement obtiens-tu la développante de cercle pour un pignon de 57 dents?

Bonne journée

Daniel
 
S

SULREN

Compagnon
Bonjour,

Merci pour vos gentils messages.
Ce n’est pas par fausse modestie que je me classe définitivement dans la catégorie amateurs, mais pour les deux raisons objectives suivantes :
- Je n’ai reçu aucune formation en mécanique et j’ai passé toute ma vie professionnelle en dehors de la mécanique. J’ai commencé la mécanique, il y a presque un demi siècle, en bricolant en famille sur du matériel agricole et sur les voitures (on est loin de l’usinage). Ensuite, par passion, j’ai appris l’usinage ainsi que l’horlogerie, en autodidacte total, sans aucun maître d’apprentissage dans les deux cas. Avec Internet c’est aujourd’hui beaucoup plus facile ; exemple ce forum.
- Je n’ai qu’un tout petit matériel d’usinage construit avec du matos de récupération. On est loin des machines qu’on voit sur ce forum et encore plus des centres d’usinage qu’on voit au travail sur YouTube.

J’ai oublié de préciser dans le petit reportage que j’ai fait, que le fly-cutter n’est pas monté sur le même porte outil pendant son façonnage et pendant son utilisation comme outil de coupe.
En mode façonnage on a:

DESSIN -09  C.jpg


En mode taillage utilise un autre porte outil afin d’avoir un angle de dépouille. Je n’ai pas voulu montrer le reportage sur le taillage de dents avec mon fly-cutter afin de ne pas surcharger le forum de photos.

DESSIN 08 C.jpg


Autre précision. La méthode exposée peut permettre bien sûr de réaliser des Fly-Cutter à profil normalisé dans un barreau cylindrique. C’est plus rapide parce qu’on a qu’une courbe à réaliser au lieu de deux dans le cas de fly-cutter à profil constant. Par contre le fly-cutter cylindrique n’est pas ré-affûtable. Il est souvent utilisé en horlogerie pour refaire une roue abîmée. Son profil est alors obtenu par tâtonnements, en imitant le profil du creux entre deux dents saines.

Fly_Restauration01A.jpg


(exemple de fly-cutter réalisé par un horloger pour refaire une roue).

Bricoleur-69 a dit:
"Puisque ton exposé est super, sur quel diamètre de roulement obtiens-tu la développante de cercle pour un pignon de 57 dents?"

Mon programme de génération de profil donne la développante de cercle sur tout le flanc de la dent. Comme toujours, le roulement des dents l’une sur l’autre se fait au diamètre primitif uniquement, c'est-à-dire au diamètre égal à : module (0,66842 dans mon exemple) x Nombre de dents (57) = 38,1mm. En dehors du diamètre primitif il y a glissement des dents l’une sur l’autre, bien sûr.

EDIT: le 29 mars 2018, afin de remettre directement sur Usinages les photos qui avait disparu, suite à la fin de service de l'hébergeur sur lequel elles étaient précédemment stockées.
 
Dernière édition:
J

jajalv

Administrateur
SULREN a dit:
J’ai oublié de préciser dans le petit reportage que j’ai fait, que le fly-cutter n’est pas monté sur le même porte outil pendant son façonnage et pendant son utilisation comme outil de coupe.
ça, j'y avais pensé !
SULREN a dit:
Je n’ai pas voulu montrer le reportage sur le taillage de dents avec mon fly-cutter afin de ne pas surcharger le forum de photos.
C'est un tors !
C'est tellement plus agréable avec photos ou schémas !
SULREN a dit:
Mon programme de génération de profil donne la développante de cercle sur tout le flanc de la dent. Comme toujours, le roulement des dents l’une sur l’autre se fait au diamètre primitif uniquement, c'est-à-dire au diamètre égal à : module (0,66842 dans mon exemple) x Nombre de dents (57) = 38,1mm. En dehors du diamètre primitif il y a glissement des dents l’une sur l’autre, bien sûr.
En plus, tu donnes des détails très techniques !

Bravo et félicitations !!!
 
B

Bricoleur_69

Compagnon
SULREN a dit:
Bonjour,

Bricoleur-69 a dit:
"Puisque ton exposé est super, sur quel diamètre de roulement obtiens-tu la développante de cercle pour un pignon de 57 dents?"

Mon programme de génération de profil donne la développante de cercle sur tout le flanc de la dent. Comme toujours, le roulement des dents l’une sur l’autre se fait au diamètre primitif uniquement, c'est-à-dire au diamètre égal à : module (0,66842 dans mon exemple) x Nombre de dents (57) = 38,1mm. En dehors du diamètre primitif il y a glissement des dents l’une sur l’autre, bien sûr.


Je c omprends bien le roulement etle glissement ,mais je crois me souvenir (1 an au taillage des engrenages chez Bertliet) que le cercle de base pour tracer ta devellopante est situé autour du diamètre de pied . Pour être exact en dessous pour le faible nombre de dents et au dessus pout ceux qui ont plus que ????.
Mais je pense que c'est sans importance dans ton cas c'est surtout pour les vitesses de rotation ..Mais souvenir ????

Bon appétit

Daniel
 
S

SULREN

Compagnon
Je c omprends bien le roulement etle glissement ,mais je crois me souvenir (1 an au taillage des engrenages chez Bertliet) que le cercle de base pour tracer ta devellopante est situé autour du diamètre de pied . Pour être exact en dessous pour le faible nombre de dents et au dessus pout ceux qui ont plus que ????.
Mais je pense que c'est sans importance dans ton cas c'est surtout pour les vitesses de rotation ..Mais souvenir ????

Ca y est Bricoleur_69, je viens de comprendre de quoi tu voulais parler !
Il s’agit du problème désigné par « interférence » et qui touche les roues avec des petits nombres de dents.
Par exemple, dans le cas du profil en développante de cercle (celui de la mécanique générale) :
- l’engrènement est impossible pour les roues menantes ayant moins de 19 dents si la roue menée a 12 dents.
- l’engrènement est impossible pour les roues menantes ayant moins de 22 dents si la roue menée a 20 dents. Etc.
En général on ne descend pas à moins de 12 dents en développante de cercle (fraise au module N°1).

Pour résoudre le problème d’interférence dans les cas ci-dessus, on fait du « déport de denture » quand on veut réaliser des pignons avec peu de dents.
Sur la vue générée par mon programme que j'ai montrée dans mon reportage, tu verras dans la barre de titre « Déport=0 », parce que dans le cas de la roue de 57 dents on n’a pas besoin de faire du déport. Si je demande à mon programme de me sortir le profil du fly-cutter pour tailler une roue de 12 dents, ou de 10 dents, il va me proposer un déport de denture, qui se calcule suivant une formule basée sur le nombre de dents de la roue menante et de celui de la roue menée.

Je ne peux pas expliquer cela en quelques lignes. Il faut faire des dessins. J’essaierai de faire un petit Tutorial sur ce sujet, s’il n’a pas déjà été traité sur ce forum.

En horlogerie on descend à 6 dents (ailes) pour les pignons. C’est pour cette raison qu’on préfère utiliser des engrenages « ogivaux » et pas en développante de cercle.
 
M

maitrefred

Ouvrier
Bonjour

Très bien le petit cours d'engrenage.
Le programme est en PUREBASIC, il me semble l'avoir vu. :wink:
 
S

SULREN

Compagnon
J'ai bien écrit le programme en PureBasic, comme tous les outils informatiques que je me crée quand Excel n'est pas à la hauteur du problème à résoudre.
J'en ai parlé sur un autre forum, sous un autre pseudo, spécifique à ce forum.
 

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Didier SIMON
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