séchage du bois

  • Auteur de la discussion geanphy
  • Date de début
G

geanphy

Compagnon
je lis ailleurs, (rien trouvé ici, ça m'étonne) que pour accélérer le séchage du bois on peut l'immerger pour que l'eau chasse la sève, puis faire sécher naturellement.

auriez-vous des conseils à me donner ?

des indications de temps par rapport à l'épaisseur du bois de l'essence etc ?
 
J

James17

Compagnon
C'était utilisé par les bâtisseurs de cathédrales, pas pour accélérer le séchage, mais pour rendre le bois plus stable. De mémoire, les parties en bois de la cathédrale d'Amiens (et les poutres du Palais des Rois de Majorque à Perpignan) ont bénéficié d'un trempage dans l'eau de mer, puis dans l'eau douce, puis d'un séchage, le tout représentant plusieurs dizaines d'années quand même...
Le résultat est là : rien n'a bougé ! Mais ça paraît difficile à mettre en oeuvre aujourd'hui :shock:
 
B

boucqueneau

Compagnon
C'est ce que l'on fait quand on transporte le bois sur les rivières.
Ceci assure un dessévage efficace du bois
Chercher sur les sites canadiens


Jacques
 
B

bois.debout

Compagnon
Le Pont Neuf, et bien d'autres, reposent sur des pieux de bois depuis des siècles...
 
F

fredbene

Ouvrier
bois.debout a dit:
Le Pont Neuf, et bien d'autres, reposent sur des pieux de bois depuis des siècles...
oui mais pour d'autre raison:
c'est du chene, et le chene dans l'eau sans apport d'oxygene ne pourri plus procedé utilisé sous notre dame de paris pour les fondations.
 
G

Guydo67

Compagnon
Procédé aussi utilisé pour la cathédrale de Strasbourg. Mais avec la canalisation du Rhin le niveau de la nappe phréatique a baissé et il a fallu injecter du béton en tube fin pour stabiliser le tout car le chêne pourrissait.

Guydo
 
T

Tournix28

Nouveau
bonjour geanphy

Pour répondre à votre seconde question, je table sur 1mm / mois / face en laissant sécher à l'air et à l'abri.

Tournix28
 
M

Maximil

Ouvrier
Tout dépend du bois aussi. Un bois dense sèchera naturellement moins vite.
Tout dépend aussi de la taille du bois. Si ce sont des petits bouts, le micro-onde et un verre d'eau marche très très bien.
Sinon la cire et le temps aussi
 
G

geanphy

Compagnon
merci pour vos réponses

en fait je veux me fabriquer une crosse d'arquebuse en châtaigner.

je poserais bien une question subsidiaire, quel est la densité de ce bois une fois sec ?
 
M

Maximil

Ouvrier
sec à combien de % ? :wink:
quel châtaignier ?
de 600 kg à 850 kg/m3 pour l'européen...
 
G

geanphy

Compagnon
ok, donc je peux le travailler à partir de 850 donc, merci Maximil !
 
M

Maximil

Ouvrier
Y'a plus simple: tu le pèses avant et en cours et tu détermines à combien de % tu veux le travailler :wink:
 
G

geanphy

Compagnon
Maximil a dit:
Y'a plus simple: tu le pèses avant et en cours et tu détermines à combien de % tu veux le travailler :wink:


ça dépasse mes compétence !

pas de peser hein, de déterminer si c'est travaillable ou pas.

la plupart du temps on achète du bois à travailler, sans se poser de question,
là le bois est au sol face à moi et ma tronçonneuse, je trouve ça plus sympa que de l'engouffrer bêtement dans ma cheminée.
 
B

bois.debout

Compagnon
Bonjour,

1) geanphy parle d'accélérer le séchage du bois.

Dans les scieries et l'industrie, pour le séchage artificiel, on utilise l'étuvage et la déshydratation, sous vide ou pas, mais ces procédés sont délicats et nécessitent un matériel lourd et spécialisé.
De plus, afin de conserver ses propriétés au bois, ce type de séchage doit être mené avec de grandes précautions.

2) Attention à l'emploi du châtaignier. Cette essence est souvent sujette à la "roulure", c'est-à-dire que les couches annuelles peuvent se séparer les unes des autres.
Bien que ce problème soit plus dû aux conditions de pousse de l'arbre qu'au séchage du bois, je pense qu'il faut être prudent sur le choix de cette essence pour cet usage et se souvenir qu'on n'a pas encore trouvé mieux qu'un séchage naturel, mais lent, à l'air.

J'ignore tout des arquebuses, mais en armurerie traditionnelle, on choisirait sûrement un bois plus homogène et moins fendif (noyer, hêtre, etc).
Bien sûr, ce n'est qu'un avis personnel.
 
J

jpleroux

Compagnon
Autre idée, autre technique ??

Pour mon tournage sur bois, je travaille le bois "vert" en le dégrossisant fortement. Je laisse environ 2 à 3 fois l'épaisseur que je laisserai à la finition => Objectif enlever le plus possible de matière qui du coup n'aura pas à sécher.

Ensuite séchage dans ses propres copeaux (je le noie totalement) dans un carton ouvert et aéré.

Selon la matière restante (et si le coeur a été enlevé), après 3 à 6 mois de séchage, voir de renouvellement des copeaux, la pièce est prête a être travaillée. Elle a aussi beaucoup travaillé, mais pas grave car j'ai de la matière en supplément.

Bien sûr, je fais toujours plusieurs pièces identiques car le séchage du bois est parfois imprévisible et il arrive que certaines pièces soient inutilisables hormis pour la cheminée .... :lol:

Sinon, je partage le point de vue de bois.debout (comme à chaque fois, il va me dire), le chataignier n'est franchement un bois très interressant et dont le séchage est franchement aléatoire plus souvent bon pour les allumettes.
J'ai déjà tourner le chataignier pourtant à 12% (idéal souvent pour la menuiserie) et malgré tout celui-ci à continuer à travailler et se fendre quelques mois plus tard !!

JP
 
B

bois.debout

Compagnon
jpleroux a dit:
Autre idée, autre technique ??
Pour mon tournage sur bois, je travaille le bois "vert" en le dégrossisant fortement. Je laisse environ 2 à 3 fois l'épaisseur que je laisserai à la finition => Objectif enlever le plus possible de matière qui du coup n'aura pas à sécher.

Ensuite séchage dans ses propres copeaux (je le noie totalement) dans un carton ouvert et aéré.

Selon la matière restante (et si le coeur a été enlevé), après 3 à 6 mois de séchage, voir de renouvellement des copeaux, la pièce est prête a être travaillée. Elle a aussi beaucoup travaillé, mais pas grave car j'ai de la matière en supplément.

Bien sûr, je fais toujours plusieurs pièces identiques car le séchage du bois est parfois imprévisible et il arrive que certaines pièces soient inutilisables hormis pour la cheminée .... :lol:...
Pour tourner du bois vert, on peut aussi le faire tremper dans une solution de polyéthylène glycol (P.E.G.) qui, par osmose, se substitue à la sève.
Cela rend le bois très doux à tourner et l'empêcherait de se fendre.

Voir ICI

Vu le prix de ce produit, un tourneur professionnel réputé (et très connu...) me disait qu'on pouvait le remplacer par de l'antigel classique pour radiateurs de moteurs (pas le liquide de refroidissement, vendu déjà dilué), mais je n'ai pas eu l'occasion d'essayer.

Quant au châtaignier, ce n'est pas le meilleur bois pour le tournage mais on l'emploie souvent pour des petits meubles, les côtés et fonds de tiroirs ou des fonçures de meubles (plafond, panneau de derrière, plancher). Il est quand même beaucoup plus beau que le hêtre ou le peuplier et moins cher que le chêne, le noyer ou le merisier.
S'il est débité et sec depuis longtemps et qu'il n'est pas fendu, il n'y a pas de problème.
 
J

jajalv

Administrateur
Bonsoir à tous,

Avez-vous entendu parler du trempage à l'ancienne ?
- Trempage dans une eau vive (torrent) pour un bon dessévage .
- ensuite, immersion dans du purin pendant plusieur semaines, voire plusieurs mois.

D'après des anciens de le filière bois, le bois ne travaillait plus, n'était pas attaqué par les vilaines bestioles, et serait imputrescible.

Qu'en est-il exactement .

Si cela est vrai, ce ne devait pas être la joie de travailler ce bois après trempage au purin !

Bonne soirée à tous.

jajalv
 
D

DATOUR

Compagnon
Bonsoir,
Un ancien m'expliquait que les moyeux de roue de charrette,pièce délicate, étaient "séchés" dans un ruisseau.
Pour le bois de chataîgnier,qui a beaucoup de qualités : aspect,solidité,résistance aux insectes,longévité,il était d'usage de l'abattre la dernière lune vieille du mois d'août,ou par défaut en lune vieille en hiver.
Cordialement
 
J

jajalv

Administrateur
DATOUR a dit:
Pour le bois de chataîgnier,qui a beaucoup de qualités : aspect,solidité,résistance aux insectes,longévité,il était d'usage de l'abattre la dernière lune vieille du mois d'août,ou par défaut en lune vieille en hiver.
C'est ce que disent les anciens.
Chez nous, ils ajoutent que pour que ce soit meilleur, il faut que le mistral souffle pendant cette période.

Le moment le plus propice dans l'année ne durerait que trois jours !

Mais je n'ai jamais su, très exactement, comment définir ces trois jours.
D'un Papé à l'autre, la période peut différer passablement.

Si quelqu'un le sait ?
Je sait juste que pour du bon bois de chauffage, il ne faut pas le couper pendant les avents.

Bonne soirée.

jajalv
 
G

geanphy

Compagnon
moi, c'est du bois de tempête, déjà tombé !
 
B

bois.debout

Compagnon
jajalv a dit:
...- ensuite, immersion dans du purin pendant plusieur semaines, voire plusieurs mois...
Ce procédé serait employé par des faussaires pour faire croire au grand âge de faux meubles en chêne, en profitant sans doute de l'action de l'ammoniaque sur le tanin... ( :?: )
 

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