Pousser ou tirer?

  • Auteur de la discussion lapin_de_garenne
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B

bois.debout

Compagnon
romain a dit:
...Il ne doit pas y avoir vraiment de règle...
Bonjour,

Si : La seule règle incontournable, c'est que la lame soit (et reste) parfaitement rigide, donc tendue et rectiligne, lorsque les dents attaquent le matériau à couper et le reste pendant toute la coupe :!:

La meilleure illustration du principe est celle-ci :​
t_scie_fil_186.png
À votre avis, la lame doit-elle couper en poussant ou en tirant :?: :lol:
Même chose pour les scies bocfil (bijouterie ou marqueterie), les scies à chantourner ou à ruban.

Sur une scie à ruban, la lame coupe-t-elle en poussant ou en tirant ?
Évidemment en tirant.
Sur une scie à ruban (sur table, par exemple) imaginez-vous qu'il soit possible de placer l'entraînement sur le volant du haut et de "pousser" la lame vers le bas ?


À moins d'avoir une lame d'une rigidité absolue, hypothèse fantaisiste, quelle que soit la lame, à moins d'une épaisseur hors mormes comme dans le cas des broches "à pousser" pour les clavetages, qui pourtant ressemblent beaucoup à des lames de scie, on est donc bien obligé de tirer, la minceur de la lame oblige.

C'est pourquoi, les scies égoïnes, qu'on pousse, ne sont employées que pour des bricolages sans grande précision, le coffrage dans le bâtiment ou la charpente. La lame doit être surdimensionnée en épaisseur pour résister à la poussée, ce qui ne l'empêche quand même pas de "flamber" et de produire un trait de scie assez imprécis.

Comme le dit Tourblanche, les scies japonaises se tirent. Ce sont les "anti-égoïnes" par excellence. Elles ont un énorme avantage : leur lame ne fait que 3/10 e de mm d'épaisseur et permet des coupes d'une précision extraordinaire.
On n'en trouve en France que depuis moins de vingt ans mais elles ont conquis tous les luthiers, ébénistes, tablettiers et tous ceux qui travaillent le bois avec précision.
Vous ne verrez jamais un ébéniste employer une égoïne, sauf pour débiter grossièrement du bois brut. Avant les scies japonaises, ils n'employaient que des scies à cadre (à araser, à tenonner, à chantourner, à déligner ou à refendre) où la lame est tendue et où le cadre compense plus ou moins bien le problème, ou bien des scies à dos dont la lame est rigidifiée sur le dessus, pour des travaux plus fins.
Dans le bois, évidemment, les efforts sur la lame sont inférieurs à ceux exigés par les métaux.
D'autre part, si on pousse les scies (manuelles, à bois ou à métaux) à cadre au lieu de les tirer, ce n'est pas pour une meilleure tension de lame, mais tout simplement pour une commodité physique de celui qui tient l'outil.
Pour la petite scie bocfil de bijoutier, tous ceux qui s'en sont servi savent qu'on ne peut faire autrement que de la tirer. Alors on adapte la position de travail. On est généralement assis et, si possible, le coude calé au bord de l'établi. C'est pourquoi, les établis de bijoutier ont cette forme si particulière.

Alors, dans le cas des scies alternatives à métaux, s'il est possible de travailler en poussant, ce ne sera qu'au prix d'un archet d'une très grande rigidité qui permettra une tension maximale de la lame qui compensera sa "mollesse" naturelle et l'empêchera de flamber.

Tout réside donc dans la rigidité absolue de l'archet.
Il ne doit ni vibrer ni permettre à la tension de la lame de diminuer, sous l'effet de la poussée, par une déformation de l'archet, aussi minime soit elle.
C'était le cas des gros archets (ou cadres) en fonte, surdimensionnés, en comparaison de ceux des machines plus modernes.

Les problèmes de la sciure, de la lubrification et éventuellement du guidage sont autres.
 
U

usinum

Ouvrier
salut,
je pense que l essentiel est que l effort se fasse vers le mors fixe et que l on remonte bien la lame au retour...
a+
 
M

mig45

Compagnon
Bonsoir
en tirant ou en poussant, le mors fixe se trouve toujours au meme endroit, je vois mal une conception de scie avec la vis de serrage de l'etau du coté moteur!!!!
cordialement
 
B

bois.debout

Compagnon
mig45 a dit:
Bonsoir
en tirant ou en poussant, le mors fixe se trouve toujours au meme endroit, je vois mal une conception de scie avec la vis de serrage de l'etau du coté moteur!!!!
cordialement
Bonsoir,

+1
De toute façon, on suppose, par hypothèse, que la pièce est correctement immobilisée. Cela n'a pas de rapport avec le fait de tirer ou de pousser la lame ni sur son comportement.
 
V

Vapomill

Compagnon
Salut!
Les Petits-Boutiens contre les Ggros-Boutiens...
Non, je rigole, je n'ai pratiqué que trois scies alternatives.
La première, une Adam à lame de 350, ètait clairement construite pour couper en tirant l'archet vers le vilebrequin. Quand je l'ai eue, l'hydraulique de relevage pendant le retour vers l'avant ne fonctionnait plus, j'ai fait un essai en tournant les dents à l'envers, et ça broutait un max.
J'ai aussi utilisé une Ultra beaucoup plus moderne, avance de barre automatique, et préselection du nombre de débits, mais je ne suis pas certain qu'elle ne travaillait pas en poussant...
Enfin, ma Mundus actuelle est bien faite pour travailler en tirant l'archet.
La Mundus et la Adam ont clairement indiqué dans la fonderie le sens de rotation du vilo, et le relevage de la lame se faisait bien au retour de l'archet vers l'avant.
Voilà, j'espère avoir fait un peu avancer le schimimilibilblimick! :wink:
Cordialement, Bertrand.
 
D

dodo

Apprenti
Bonjour,
Sur ma scie alternative(sans systeme de remonté), ca semble marcher dans les 2 sens. Mon etau etant fixe, c'est tjrs la meme partie de la scie qui s'use. Qd celle ci est usée, en inversant le sens j'utilise la partie qui est encore en bon etat (une deuxieme vie)
 
Y

ybou30

Compagnon
Bonjour à tous,

Je suis du même vais que Mig45:
la lame est toujours tirée, soit vers le moteur, soit à l'opposé.

pour une scie mécanique, la logique voudrait que ce soit en tirant vers le moteur, les efforts étant générés par la partie compacte de la machine, on peut limiter la robustesse de l'archet.
Peut être raisonner aussi à la notion de profondeur de passe qui n'est pas la même aux 2 extrémités du fait de l'arc décrit.
A contrario, peut-être aussi que cela évite, au dégagement, que la lame côté moteur ne passe sur les copeaux à rebrousse poil, du fait que çà dégage moins vite de ce côté.

Reproduire le geste de l'homme n'est pas logique:
Nous travaillons avec 2 choses:
- Notre poids et les muscles agonistes.
Nous sommes donc "conçus" pour des efforts vers l'avant et non l'arrière.
D'ailleurs, en essayant de d'équilibrer les efforts sur les 2 mains, on obtient de bien meilleurs résultats, en précision, casse et en fatigue.
Faites un essai: après avoir scié, essayez donc de siffler <]; -))

Si je devais concevoir une scie, je le ferai en "tirant",

Gag:
çà me ferait scier de tirer en sciant... ce sont bien ceux qui poussent un peu trop qui se foutent dans la m...
Va comprendre Charles <]; -))

A+

Yanik
 
J

JPierre62

Compagnon
En manuel , +1 pour les dents montées pour que la poussée se fait , donc Dents coupantes vers l'avant de la scie .
Comme expliqué plus haut , on profite de la poussée et on peut justement regler la poussée suivant l'épaisseur de la tole ou de la pièce .

En plus , c'est plus facile de scier droit en poussant , on voit mieux la pénétration de la lame dans la matière et on peut rectifier la verticalité de celle-ci au fur et à mesure de la coupe . Faire un tracage avant sur la pièce de façon à rectifier la coupe si on dévie .

En tirant , on ne peut avoir la précision de descente . ne voyant pas l'attaque des dents dans la matière .

Pour les scies alternatives du commerce , les sens des dents va toujours en poussant , c'est a dire vers vous , car le moteur étant à l'arrierre .
Au retour , un verrin souleve un peu l'archet pour éviter l'usure de la lame et que les copeaux de la coupe qui restent dans la coupe ne casse pas les dents en repartant ; :oops:

Pour les scies fabrication maison , vu que rarement , un verrin de remontée au retour est installé , essayez un sens , et puis l'autre ....
Et conservez le sens qui use le moins votre lame et qui vous parait le plus adapté . L'important étant le résultat :smt064

Par contre les scies à rubans les lames sont posées coupantes vers le moteur . ca doit etre pour que la pièce soit bien calée dans l'étau , elle reste en appui sur la face fixe de celui-ci . Et que la lame soit nettoyée des copeaux de suite par la brosse et le liquide de lubrifiant et ne s'en vont pas encombrer la mécanique .

J.P
 
V

vero

Compagnon
JPierre62 a dit:
Pour les scies alternatives du commerce , les sens des dents va toujours en poussant , c'est a dire vers vous , car le moteur étant à l'arrierre .
Au retour , un verrin souleve un peu l'archet pour éviter l'usure de la lame et que les copeaux de la coupe qui restent dans la coupe ne casse pas les dents en repartant ; :oops:



J.P
Bonjour à tous,
Non, mon cher JPierre il existe les deux sortes de systèmes dans les scies du commerce.
Amitiés
Pierre
 
J

JPierre62

Compagnon
vero a dit:
Bonjour à tous,
Non, mon cher JPierre il existe les deux sortes de systèmes dans les scies du commerce.
Amitiés
Pierre

Surement pierre , là je ne parle pas des scies alternatives avec descente rectiligne , qui doivent couper dans l'autre sens , en tirant vers le moteur . Ca permet d'avoir les copeaux qui tombent derrierre l'étau , dans un bac , plutot que s'accumuler n'importe ou suivant la largeur de la piece .
Je crois qu'en scie industrielle tout à été pondu !
Mais tu as raison . je retire le mot " Toujours " devant en poussant ! Les dernières scie alternatives que j'ai connues était au lycée et entre-temps ...... de l'eau à coulé !!! :-D

Mais pour les scies à métaux ( sur archets ) à main , le pousser est la règle , question de logique , pour avoir un résultat correct .

Un seul cas ou je tire sur la scie pour couper ( sans changer le sens de la lame sur la scie ) : c'est quand j'ai une tole à couper qui est moins épaisse que le pas des dents , dans ce cas , je coupe la tole en tirant et j'arrive à user la tole avec la lame sans la déformer .
Mais c'est vraiment pour de petites coupes , car il y a toujours le moyen de pencher la tole ( ou la scie ) pour qu'on ratrappe la largeur du pas de la lame , et là on peut de nouveau pousser, sans trop appuyer , pour eviter qu'elle se bloque dans la découpe .
C'est en "sciant" qu'on devient " bon Scieur " :lol:
 
L

lapin_de_garenne

Ouvrier
JPierre62 a dit:
Par contre les scies à rubans les lames sont posées coupantes vers le moteur . ca doit etre pour que la pièce soit bien calée dans l'étau , elle reste en appui sur la face fixe de celui-ci . Et que la lame soit nettoyée des copeaux de suite par la brosse et le liquide de lubrifiant et ne s'en vont pas encombrer la mécanique .

J.P

Bonjour,

Là je pense que la raison principale est que le pignon menant est presque toujours à l'arrière de la scie. Ainsi l'effort de rotation + l'effort de coupe tendent la portion active de la lame. Si le pignon menant était à l'avant, les scies rubans "pousseraient" en coupant.

Lapin.
 
J

JPierre62

Compagnon
lapin_de_garenne a dit:
Bonjour,
Là je pense que la raison principale est que le pignon menant est presque toujours à l'arrière de la scie. Ainsi l'effort de rotation + l'effort de coupe tendent la portion active de la lame. Si le pignon menant était à l'avant, les scies rubans "pousseraient" en coupant.
Lapin.

:tumbsupe: +1 lapin , !

Ca c'est bon à retenir , pour les futurs inventeurs de scies faites maison !

Cette histoire de scie , fait couler bien du lubrifiant , merci Lapin ! :lol:
 
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