FLEXIBLOC et normes de filetage

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2mainsgauches

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Je travaille actuellement sur la réfection d'un châssis de side-car Précision, marque française copie sous licence des STOYE allemands.
Lors du démontage, j'ai eu quelques difficultés à extraire l'axe de fixation de le suspension à élastique, monté sur un FLEXIBLOC de 17. L'ensemble étant grippé, il a fallu sacrifier la vis de 17 qui traverse cet axe.
Problème, c'est qu'au moment de remplacer vis et flexibloc, j'ai appris que le 17 était un pas qui avait été abandonné au nom de la normalisation. Moi qui utilisait couramment des clés de 17, cette réalité ne m'était jamais apparue.....
Effectivement, tous les vendeurs de FLEXIBLOC ne vendent pas cette dimension, et à part dans de vieilles boites conservées pieusement dans les garages, plus aucune vis de 17 chez les revendeurs.
L'un d'entre vous connait-il une adresse miraculeuse où l'on trouverait du FLEXIBLOC et des vis dans cette dimension ?
 
J

JeanYves

Compagnon
Bjr ,

Bizarre !
, il n' y a que les anglais qui ont du Ø 17.46 mm ( 11/16e à 11 ou 14 f/pouce ) et les americains à 24 f/pouce .
En metrique ancien ( SI ) ou nouveau ( ISO ) y a pas de Ø 17 mm ; il y a du 16 ou du 18 .
 
2

2mainsgauches

Nouveau
D'après les infos que j'ai, le 17 aurait été abandonné dans les années 50, peut-être dans un souci de simplification, car il existait certainement trop de dimensions.
Mon side date apparemment des années 60, mais comme sa construction relevait plutôt de l'artisanat, ils ont du vivre sur leur stock de Flexibloc.
Il n'y a pas de grosses contraintes de pression sur cette pièce, je pense pouvoir laisser le flexibloc en place et faire tourner une vis ad-hoc, mais si je trouvais ces deux reliques je serais bien content.
 
J

JeanYves

Compagnon
Re ,

Les allemands ont aussi fabriqué avec des standards anglais .

Quel est le pas du filetage ??
 
F

fafnir70

Compagnon
Bonjour,

Ne pas confondre vis de 17 de Ø et clé de 17.
La clé de 17, quelle que soit sa forme, est faite pour les vis de 10 mm de Ø et de 17 mm sur pans. Ces vis et la clé de 17 existent toujours.
Et une vis de 17 mm de Ø sur le châssis d'un side-car, j'ai du mal à y croire.
Mais je sais maintenant que le Précision était construit sous licence Stoye. On apprend à tous les âges.

Bernard
 
D

deuxcinq

Compagnon
Bonjour,
Serait-il possible d'avoir une photo du flexibloc et de la vis en question. On a un peu de mal à visualiser l'affaire.
On trouve des flexiblocs avec des diamètres intérieurs de 14 , 16 , 18 et pas 17. ( enfin, chez les fournisseurs les plus connus)
A noter d'ailleurs que 17 est une dimension à éviter en mécanique, et depuis bien avant les années 50, puisque il fallait aller
à la série R40 pour le retrouver.
L'histoire de la clé de 17 pour tourner l'écrou de 10 est autre chose.
On ne voit pas non plus pourquoi "Précision" serait allé utiliser de la visserie en pouces pour monter du matériel allemand


Cordialement
 
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2mainsgauches

Nouveau
Un de mes potes mécanicien auto disait que quand il a commencé sa carrière on lui a dit "En mécanique il n'y a pas de trucs ni de machins".
En effet, je me suis peut-être mal exprimé, que les techniciens me pardonnent. Mon flexibloc est de forme cylindrique.
L'alésage intérieur est de 17 mm, le diamètre extérieur de 28 et la longueur de 45.
Il semble que le 17 ait été encore utilisé après guerre, puisque les axes de roue des BMW série 2 (Naissance en 1955), sont en 17 mm.
C'est le diamètre de la vis dans sa partie lisse qui doit donc tourner dans le flexibloc.
Concernant les Side Précision, je vous renvoie à ce post que j'ai écrit sur un autre forum.

Pour retracer un historique de la marque Précision, je n’ai pas trouvé grand chose, hormis une série d’articles parus dans les numéros 172 à 175 de L.V.M en 1996 sous la plume de Patrick Negro.
L’histoire de Précision est indissociable de celle de Victor BASTIDE, un motociste parisien qui dans l’entre deux guerres acheta au fabricant de sides allemands STOYE son brevet de fabrication.
La personnalité de BASTIDE est intéressante, à l’image de ce que pouvaient être les destins de ces personnages marqués par l’histoire du début du vingtième siècle.
Il nait et grandit dans un environnement dédié à la technique et plus particulièrement à la moto. Ses parents le poussent vers les études en dépit d’aspirations artistiques qui lui font fréquenter DEGAS. Il fait l’école centrale, tout en tâtant de la compétition avec une BSA offerte par ses parents
Comme bon nombre de jeunes de cette époque, il est mobilisé en 1914 et reviendra du front couvert d’honneurs et de décorations. On sent chez cet homme poindre un certain humanisme, car il n’hésite pas commercer avec les ennemis d’hier, devenant rien de moins que l’importateur de BMW en France, dont il faut rappeler que la première machine date de 1923.
Il faut du cran pour proposer des machines certes plus évoluées que les motos françaises, mais aussi plus chères, dans un contexte où l’anti-germanisme doit prévaloir.
Pratiquant l’allemand, BASTIDE se rend à de multiples reprises outre-Rhin, et c’est en 1933 chez ZUNDAPP qu’il va découvrir une invention allemande qui va révolutionner sa vie. Trouvant l’attelage qu’on lui propose d’essayer trop massif, il demande à essayer la moto solo, et sous ses yeux ébahis, les ingénieurs détellent le panier STOYE en deux temps trois mouvements, grâce au système d’attache rapide.
BASTIDE mesure tout de suite l’intérêt d’un tel dispositif pour le motocycliste, d’autant que le démontage du panier ne modifie en rien les réglages de l’attelage.
Les allemands, moins obtus que les français, décideront d’ailleurs d’adopter le standard STOYE sur l’ensemble de leur production de side en 1935, bruits de bottes obligent…..
Les premiers STOYE rentreront en France en pièces détachées pour des raisons obscures de droits de douane, avant d’être assemblés chez BASTIDE.
En 1935, certainement pour des raisons de facilité, BASTIDE décide de produire sous licence en France. Il faut dire que la fabrication d’un panier fait finalement appel à assez peu de matériels, j’y reviendrai.
BASTIDE prend pour emblême le Palmer ou micromètre, symbole de précision, d’où certainement le nom de baptême. Patrick NEGRO indique qu’en 1937, les chiffres de production étaient d’une centaine d’exemplaires par an, tous modèles confondus. En effet, cinq types de paniers sont proposés : les TV Standard et luxe, et les SS standard et luxe. La roue des Standard n’est pas suspendue, contrairement au modèle luxe. Les SS ont une pointe arrière, tandis que les TV disposent d’un coffre accessible par le dossier du siège.
De nombreuses options sont offertes, jusqu’à des caisses en aluminium.
L’article présente malheureusement assez peu de photos des modèles et de leurs différences, il est également muet sur les décors et coloris, qu’on peut supposer réalisés à la demande du client.
En 1939, après divers péripéties, BASTIDE est réquisitionné par l’occupant, pour qui il assemble et répare à CLICHY des ZUNDAPP. Les nazis lui reprochent sa lenteur dans les travaux, affirmation guère usurpée quant on sait que BASTIDE a pu détourner près de 500 moteurs.
A la libération, BASTIDE recommence la production avec les moyens du bord, en cette période de pénurie, et il s’affranchit un peu du brevet STOYE en fabriquant une caisse en bois qui deviendra l’emblème des porteurs de journaux.
L’après-guerre voit la concurrence des petites voitures, et le side n’a plus le vent en poupe. BASTIDE n’en continue pas moins à produire ses paniers, mais il décéde en 1955. Sa veuve poursuit l’exploitation, tout en étendant son activité à la carrosserie automobile.
En 1968, Jean MURIT, motociste parisien bien connu, notamment pour ses victoires en side-car de compétition, rachète Précision en conservant employés et savoir-faire. MURIT innove avec l’Espadon, un side plus moderne voulant adopter le design des années 70.
En 1985, MURIT revend son affaire et c’est un side-cariste passionné, Benoit DURIEZ, qui reprend le matériel et le rapatrie dans le Nord, à SECLIN près de LILLE. Pendant trois ans, le matériel dort, puis DURIEZ s’associe à Daniel ANDRE, qui vient de la tôlerie industrielle et dispose d’un atelier. Rien n’est facile pour les deux compéres qui au bout de trois ans de viduité doivent retrouver les composants et les fournisseurs. Ils tâtonnent pour retrouver les savoir-faire.
L’importation dans les années 80 des ENFIELD India leur donne l’opportunité de proposer la machine avec un petit side-car léger.[/b]
En 1992, l’atelier Précision produit une cinquantaine d’unités, puis la demande baisse et amène la chute de l’entreprise quelques années après.
Comme le souligne DANIEL André, que j’ai rencontré, la principale concurrence du side neuf, c’est le side d’occasion. Un side s’use malheureusement peu, et le marché est rapidement à saturation.
L’atelier Précision existe toujours. J’ai eu l’occasion de voir les machines, dont la fameuse cintreuse qui permettait de plier les tubes. La fabrication d’un panier fait finalement appel à peu de composants : les flancs du side sont simplement agrafés. Tout réside dans le savoir faire et le temps à y passer.
Voilà tout ce que j’ai pu apprendre sur les side Précision. Je regrette de n’avoir pu disposer d’informations plus précises sur les modèles, coloris et options. L’histoire complète reste encore à écrire, et je pense que mon post vous donnera quelques vélléités de communiquer sur le thème.
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J

JeanYves

Compagnon
Bjr ,

Et pourquoi tu t'em...rdes à vouloir remettre du 17 ??
Tu trouveras des vis de 16 en differentes longueur et resistance , sans pb .
 
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2mainsgauches

Nouveau
Après différents avis recueillis autour de moi, on s'oriente vers la conservation de l'ancien flexibloc, qui est emmanché à la presse dans le bras oscillant (Appelons le comme ça) du side, et la fabrication d'un boulon à partir d'une tige de 17.
Imagine un bras oscillant de moto qui est retenu au cadre par un axe traversant. Là on est sensiblement dans le même cas, il y aurait trop de jeu.
 
J

JeanYves

Compagnon
Bsr ,

Interessant l'historique .

Je vois ce qu''est un bras oscillant de moto , mais je ne connais pas la mecanique d'un side car .

Genéralement la bague interieure d'un silent-bloc est maintenue serrée par une vis , il n'y a pas d'ajustement de précision .
Si avec une vis de Ø plus faible , l'ecart est vraiment genant , on peu faire un tube entretoise ou mettre des olives pour rattraper l'ecart .
 
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2mainsgauches

Nouveau
Pour les chassis de side, notamment les Precisions, il existe plusieurs sortes d'amortissement, à ressort ou à élastique. Le mien est uniquement suspendu par des élastiques. Contrairement à ce qu'on pourrait croire de prime abord, c'est très confortable pour le passager.
 
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