Essais duromètre (hardness tester) du pauvre...

  • Auteur de la discussion pierrepmx
  • Date de début
P

pierrepmx

Compagnon
Salut,

je me suis amusé, le temps d'un essai, à convertir un pointeau automatique en appareil de mesure de dureté genre Rockwell... enfin plus ou moins !

automaticpunch.jpg


Comme le processus d'armement et de frappe est répétable, il pouvait être possible de mesurer la profondeur du cratère laissé dans des métaux de dureté connue, d'en faire une table et d'interpoler une courbe.

Pour les tests, j'ai pris un bout d'acier très basique (tube carré de chantier: de la guimauve !)

J'ai calé la pièce (serres joints).
J'ai appliqué le pointeau bien verticalement.
Et le palpeur d'un comparateur touchant le sommet du pointeau (le pied du comparateur lui aussi bien calé).
J'ai alors fait le "zéro".
Comme on voit, c'est très expérimental...

J'ai d'abord fait une série de mesures après percussion (enfoncement de 30 à 32 centièmes).
J'ai aussi mesuré l'enfoncement du à la seule phase d'armement, pendant laquelle on enfonce le ressort (8 à 9 centièmes).

La mesure, répétée une bonne dizaine de fois, reste dans moins de 10% (=> +/-5%)

Ensuite, j'ai essayé sur un truc plus dur: la partie lisse, près du manche, d'une lime pourrie de GSB : la pointe du pointeau s'est un peu émoussée (donc lecture faussée).
Et sur une autre lime, apparemment plus dure: plus de pointe, pulvérisée !.. Il faut dire qu'une lime correcte, ça doit surement faire entre 50 et 65 HRC.
(Il va falloir que je refasse la pointe avec une perceuse + le touret à meuler, pour que ce soit bien conique).

Donc, fin du test, faute de combattants.

Mais en tout cas, les mesures ont été très répétables, et devraient l'être aussi pour d'autres matériaux moins durs que la lime, comme du XC48 etc...
Par exemple pour différencier des alus de récup non marqués.

Désolé, pas de photos... de toute façon, c'est de l'expérimentation à l'arrache.

Je viens de m'acheter une vieux kit de mesure Brinell.
Je posterai des photos.
 
J

JPDB 15

Compagnon
Bonjour
Super l'expériementation .... Il faut poursuivre.
Personnellement j'aimerais bien disposer d'un moyen simple pour évaluer la dureté de mes bouts de ferraille.
Le principe d'utiliser un pointeau automatique me fait penser au scléromètre utilisé en bâtiment pour évaluer in situ la dureté des bétons. Mai avec se dispositif on ne mesure pas l'empreinte laissée, mais le rebond de la masse percutante.


Je compte sur toi
Jean Paul
 
D

Daniel13

Compagnon
Bonsoir,
Je suis justement en train de chercher comment différencier mes métaux de récup ! Je faisais à l'instant des essais à la pointe à tracer ce qui ne donne rien d'appréciable et j'envisageai des coups de marteau sur le pointeau le Pb étant la régularité du coup. Là c'était résolu, dommage je n'ai pas de pointeau automatique. D'autres idées ? Un appareil pas cher ?
 
T

tranquille

Compagnon
Avec une presse, ecraser un pointeau et un comparateur reliés ensemble par le haut
 
P

pierrepmx

Compagnon
Daniel13 a dit:
Bonsoir,
Je suis justement en train de chercher comment différencier mes métaux de récup ! Je faisais à l'instant des essais à la pointe à tracer ce qui ne donne rien d'appréciable et j'envisageai des coups de marteau sur le pointeau le Pb étant la régularité du coup. Là c'était résolu, dommage je n'ai pas de pointeau automatique. D'autres idées ? Un appareil pas cher ?

Un pointeau automatique premier prix comme celui que j'ai utilisé (le même que sur la photo), c'est moins de 10 euros.
Mais visiblement, la pointe est fragile sous des chocs (acier trempé...)
Cependant, on peut envisager de mettre la pointe que l'on veut et garder le mécanisme (pour le plomb, dureté Brinell HB10 à HB15, peut-être un bout arrondi, par exemple)
 
P

pierrepmx

Compagnon
Un système opérationnel nécessite avant tout un guidage vertical.

Le plus simple est un simple tube fixe dans lequel le pointeau coulisse (tout bêtement).

Dans la continuité du premier test, j'avais imaginé un guidage avec levier, similaire dans le principe à un support vertical pour perceuse électrique.
Il permet de descendre le ressort jusqu'au déclenchement sans que rien ne bouge.
Le levier n'est pas indispensable, mais rend l'utilisation moins acrobatique: l'important, c'est le guidage.

La pointe doit être très dure, et en même temps résister au choc.
Pour expérimenter avec une autre pointe, si quelqu'un s'y connait...
Barreau HSS ? Barreau carbure (cassant, il paraît) ? Acier à outils plus spécifique ?
 
D

DUPONT Mickael

Apprenti
Bonsoir,
Peut-etre une petite bille entre le pointeau et la pièce. PÔ chère, et facilement remplaçable.
En plus, on peut changer le diamètre de la bille pour changer De plage de lecture.
 
M

MARECHE

Compagnon
Bonsoir,
Sur les duromètres c'est un diamant. Peut être serait il possible d'utiliser un diamant dresse meule qui est déjà enchassé au bout d'un cylindre. La lecture se fait avec un genre de microscope. Il est possible d'insérer un réticule de loupe dans un microscope d'occasion au foyer image de l'objectif pour faire des mesures.
Salutations
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut Mickaël,

c'est vrai que l'ide est bonne et que la bille est couramment utilisée dans ce domaine, et que ça ne casse pas.
D'ailleurs, on parle de "billage", même si les appareils Rockwell utilisent une pointe en diamant.

Je l'avais aussi envisagé, mais je pense qu'il n'y a pas assez de puissance dans le système à ressort.
Surtout que ce sont les grandes dureté qui posent problème.

Par exemple, l'essai Brinell avec une bille de diamètre d (en mm) spécifie une force à appliquer (en kg...) de 30xd² : pour une bille de 10mm on applique progressivement 3000kg (3 tonnes) sur une durée de 15 secondes. La bille est en carbure de tungstène.

Par contre, pour les métaux très mous, comme le plomb (sujet qui intéresse ceux qui bidouillent des armes anciennes), une bille permettrait d'éviter de faire un gros trou !
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut MARECHE,

dans ce cas, tu veux dire avec une presse ? Le diamant n'apprécierait peut-être pas le choc du pointeau automatique.

Pour le microscope, un microscope USB, voire une webcam à 15€ et un bout de soft coûtent moins cher... signe des temps !
Ce sont donc des mesures de type Vickers ou Brinell (celles qui utilisent la mesure optique).

Les diamants de dressage me semblent ne pas être spécialement taillés selon une forme géomtrique définie, mais plutôt orientés selon une arête naturelle.
Ça oblige à réétaloner à chaque changement de diamant, mais c'est jouable pour un amateur.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Bonsoir,

je viens de meuler la pointe, ça marche toujours...
Nouvel angle de pointe, d'ou sensibilité différente (plus sensible): 45 à 46 centièmes, au lieu de 30 à 32 centièmes précédemment, sur la même ferraille de chantier.
Et surtout, toujours répétable.

Le changement de sensibilité après l'affûtage m'a fait penser à une meilleure procédure d'étalonnage:
avant l'étalonnage initial, il faut affûter la pointe avec la méthode qui sera utilisée ultérieurement.
Comme ça, en cas de réaffûtage, avec le même angle, on ne modifie pas la sensibilité, et donc l'étalonnage.

L'idéal est de se faire un petit guide d'affûtage (à 30° pour un angle de pointe de 60°, par exemple).
Affûtage: mettre la pointe dans une perceuse et affûter en la présentant devant la meule à l'angle voulu grâce au guide : on a un cône parfait.
Attention à ne pas surchauffer la pointe.
(Mon affûtage, à main levée, est entre 60° et 90°)

Une fois l'étalonnage réalisé avec différents métaux connus, on peut garder un plaque de fer genre plat de GSB en référence.
En la "billant" régulièrement, on peut vérifier la valeur lue et savoir si la pointe doit être réaffûtée.

Bien sur, ce n'est pas pour un usage "pro", on est bien d'accord.
Et probablement pas pour des aciers trop durs.
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut,


je viens de faire quelques essais (valeurs stables en essais successifs).
Ça marche pour le bois, mais je ne sais pas du tout si ça a une utilité.

Voici les valeurs d'enfoncement mesurées jusqu'à présent avec la nouvelle pointe (réaffûtage):

  • Bois tendre (manche d'un pinceau plat) : 205 centièmes (2,05mm).
  • Plomb pur (gros plomb de pèche de 60g) : 155 centièmes (1,55mm).
  • Laiton de décolletage : 58 centièmes.
  • Acier de construction basique : 43 centièmes
  • Inox de cuisine: 33 centièmes [VOIR LA SUITE]

Vu l'origine (décolletage), ça peut très vraisemblablement être du CuZn40Pb3 dureté HV10 ou HB : 80 (H11=1/4 dur) ou 100 (H12=1/2 dur)

Pour l'acier de construction, HB de 110 à 150.
Jusque-là, c'est assez cohérent, même s'il faut des matières mieux caractérisés pour faire un étalonnage.

Cas de l'inox d’articles de cuisine :
les mesures diminuaient à chaque itération : à chaque mesure la pointe s'émoussait un peu plus.
Avec l'inox, j'ai donc atteint la limite de dureté de mon pointeau.
Faute de mieux, on peut dire que c'est déjà une info intéressante...

Quelqu'un sait quel type d'inox est utilisé dans les articles de cuisine à 2€ en supermarché ?
 
F

fredv

Compagnon
316 je crois pour la nuance .
Pour ton durometre , un tube en guise de glissiere , un injecteur a pointe carbure et un éléctro aimant , comme ça les conditions sont répétables.
ps désolé si j'ai dit une connerie :axe:
 
D

DUPONT Mickael

Apprenti
pierrepmx a dit:
Salut Mickaël,

c'est vrai que l'ide est bonne et que la bille est couramment utilisée dans ce domaine, et que ça ne casse pas.
D'ailleurs, on parle de "billage", même si les appareils Rockwell utilisent une pointe en diamant.

Je l'avais aussi envisagé, mais je pense qu'il n'y a pas assez de puissance dans le système à ressort.
Surtout que ce sont les grandes dureté qui posent problème.

Par exemple, l'essai Brinell avec une bille de diamètre d (en mm) spécifie une force à appliquer (en kg...) de 30xd² : pour une bille de 10mm on applique progressivement 3000kg (3 tonnes) sur une durée de 15 secondes. La bille est en carbure de tungstène.

Par contre, pour les métaux très mous, comme le plomb (sujet qui intéresse ceux qui bidouillent des armes anciennes), une bille permettrait d'éviter de faire un gros trou !

Salut Pierrepmx :-D
La dureté rockwel se fait aussi avec une bille . L'intérêt suivant est de pouvoir mesurer l'enfoncement au micromètre en mesurant la pièce avec la bille avec une excellente précision.
Echelle B : force 100kg pour les matériaux courants.

hrb.jpg
http://fr.wikipedia.org/wiki/Duret%C3%A9_(mat%C3%A9riau)
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut fredv,

316, je suis sur que non. Je ne sais pas exactement lequel, mais plutôt genre 430, voire 304 ?...

A quoi penses-tu quand tu dis "injecteur carbure" ?

A+
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut Mickaël,

une bille, mais pour les échelles de faible dureté, comme l'échelle "B" que tu montres.
Pour les aciers, bien plus durs, c'est l'échelle "C", qui requiert une petite pointe diamant.
(Les aciers sont donnés en HRCxx, xx<=100)

A+ :wink:
 
M

MARECHE

Compagnon
Bonjour,
Les couverts bas de gamme sont en inox ferritique, ils peuvent être attirés à l'aimant! C'est donc une matière assez dure, pour pouvoir prendre la trempe pour les couteaux, et pouvoir être utilisée en tôle très mince pour fourchettes et cuillères. Pour le problème de la bille, je propose les billes de stylo à bille, elles sont généralement en carbure de tungstène et assez petites en diamètre.
Salutations
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut MARECHE,

j'avais testé l'inox que j'ai utilisé, et il était très très faiblement magnétique (on "sent un truc" avec l'aimant, mais il ne tient pas).

Bille de stylo à bille, je n'y avais pas pensé. C'est vrai que le papier c'est hyper abrasif...

Bon, j'ai un client qui m'attend à 9h, au boulot !!!
 
F

fredv

Compagnon
http://philippe.boursin.perso.sfr.fr/gi ... esel02.gif
le 8 sur la photo , en fait ça s'appelle une aiguille , un collegue m'en a filé une de TOY**A elle a une pointe rapportée tres dure (carbure je pense).Je m'en sert comme pointeau dans de l'acier dur (100c6) ou inox et pour l'instant elle a pas bronchée .
en fait pour les inox "alimentaire" on parle de 18/10 mais ça veut rien dire ( dedans tu as le 316, le 304 ...)
 
D

DUPONT Mickael

Apprenti
Ya plus qu'à dépouiller les vieux stylos.
Ou faire saigner du neuf :axe:

bille carbure.jpg
 
J

JeanYves

Compagnon
Bonjour ,

Pour avoir des resultats "fiables" il faudrait deja avoir une charge reguliere !
C'est surement possible par un systeme de levier , puisque c'est la constitution des machines manufacturées .
Enfin ne pas oublier qu'il y a 2 phases dans l'essai , une precharge + une charge et qu'ensuite on mesure avec la precharge .
Les Rockwell que se soit avec le Cone ou la Bille , on mesure la profondeur de penetration , au comparateur .
- 1 Rockwell B ou C = 0.002 ( 2 microns ! ) .
 
P

pierrepmx

Compagnon
@

Salut,

JeanYves a dit:
Pour avoir des resultats "fiables" il faudrait deja avoir une charge reguliere
Je suis d'accord à 120%, et ma première interrogation a été la répétabilité du process : si je ne l'avais pas obtenue, je n'aurais pas lancé ce sujet, car dans ce cas, sans aucun intérêt.

Je suis d'ailleurs agréablement surpris : sur le bout d'acier de construction qui me sert de référence, j'ai du faire pas loin de 30 essais, avec autour de +/-5% de répétabilité (répétabilité toujours inférieure à +/-10%).
Même répétabilité sur du laiton, ou même du bois.
Et je sais qu'un bonne partie de l'erreur provient de mon dispositif "volant" très expérimental.

Le but initial de cet essai est une expérimentation pour un outil simple, peu coûteux et reproductible.
De plus, même si ce n'est absolument pas le but initial, c'est portable et on peut tester des pièces qui ne rentrent pas sous une presse conventionnelle.
Et donc, enfin répondre à la question existentielle: le banc de mon tour est-il trempé ?

Je pense que pour de la fonte, de l'acier pas trop dur, du laiton et la plupart des nuance d'alu (sauf peut-être certain alliages d'alu très durs), ça marche déjà avec le pointeau que j'ai.
Par exemple, ça peut aussi être une aide au tri d'alu de récup pour la fonderie (taux de silicium...).

Mais je pense aussi que pour rendre l'outil plus intéressant, il faut pouvoir tester des matériaux plus durs (TT, trempe, forge, aide à l'identification de nuances).
C'est une question de force du ressort et de résistance de la pointe.
Mon prochain essai : réaliser une pointe à partir d'un morceau de micro-fraise carbure.

D'ailleurs, en expérimentant à partir d'un pointeau automatique ultra bas de gamme, je ne me suis pas aidé !
Par exemple, j'ai toujours la meule grise d'origine de mon touret de GSB à 20€, et ça meule la pointe comme du beurre . Ça en dit long !
(J'ai aussi lubrifié le mécanisme, qui autrement ne se déclencher pas forcément à tous les coups)
Des pointeaux plus chers utilisent déjà une pointe en carbure de tungstène. C'est peut-être la solution (mais je ne les trouve qu'en achat sur le net).

Il faudra aussi expérimenter avec l'angle de pointe (équilibre entre pénétration suffisante pour une bonne lecture et longévité de la pointe).
Un très léger arrondi donnerait de la constance sur la durée en évitant un affaissement initial de la pointe, mais ça ne me semble pas faisable facilement (0.2mm d'arrondi, par ex ?)

Il faut aussi étalonner.
Pour ça je dois me faire une collection d'échantillons de nuances connues pour faire une courbe. Ça va prendre du temps.

Une fois un courbe obtenue, il faudrait faire un autre genre de tests, pour que d'autres puissent reproduire plus facilement ce montage :
Changer les conditions (diamètre et angle de pointe, force du ressort), refaire des courbes d'étalonnage (centièmes de mm -> dureté).
Puis faire joujou avec quelques outils, style Matlab (ou Scilab, Octave ou R, je suis très "open source"), pour voir si, à partir d'une mesure sur un, deux ou trois matériaux connus de duretés suffisamment différentes (alu, acier doux, acier dur), on peut "approximer" une courbe d'étalonnage complète.
(Je n'ai aucun a priori sur le résultat, car je n'ai pas encore pu étalonner mon propre système.)
En cas de succès, ça permettrait à d'autres de reproduire plus facilement le montage et d'étalonner leur appareil sans avoir besoin d'une ribambelle de matériaux "caractérisés" pour faire leur propre courbe.

Voilà pour ma petite "feuille de route".
Résultat non garanti, mais prometteur.
Et assujetti à mon emploi du temps à nouveau très serré.

P.S. En même temps, ce sujet a déjà permis d'explorer plein d'autre idées (billes carbures).
Je mentirais si je prétendais qu'au fur et à mesure que je m'intéresse à ce sujet, je n'ai pas vaguement l'idée de me bricoler une presse plus conventionnelle, un de ces jours.
(À partir du corps en fonte d'une des ce petites presses à crémaillère.)
Juste pour le plaisir de l'avoir fait... car je n'en ai pas franchement l'utilité !
Mais c'est déjà une autre histoire...
 
J

JeanYves

Compagnon
Bonsoir Pierre ,

C'est tres interessant et instructif de se lancer la dedans .
J'ai utilisé ces machines de durete , durant un certain nombres d'années .

Les machines de durete , comme d'autres machine -outil , sont extremement rigides , pour avoir une bonne repetabilite , fidelite des mesures .
Surtout en Rockwell cone , car les charges sont assez importantes , 10 kg +140 kg , de memoire , un peu moins pour le Rockwell bille et encore moins pour le "superficial" , mais il est peu pratiqué .
Par contre en Brinell et Vichers , les charge sont plus faibles et variables , selon que l'on fait l'essai "classique" ou la microdureté .
L'inconvenient pour le bricoleur est qu'il faut mesurer l'empreinte laissée sur le métal , donc microscope .

Sinon il y a aussi des machines fonctionnant par la chute ( quelques cm ) d'un marteau ( quelques dizaines de gr ) sur le penetrateur , j'ai un tel appareil qui marche bien en Brinell et Vickers , a t'as disposition si tu le desires .

Voila un rapide petit aperçu , si tu veux fabriquer quelquechose , je pense qu'il faut s'inspirer des machines existantes .

Sinon il y a une machine Rockwell qui s'est vendue recemment sur le forum , apparemment le gars ne connaissait pas le sujet .
 
J

JeanYves

Compagnon
Bsr ,

Le penetrateur Rockwell est à 120 °, la bille Ø 1/16 de pouce

L'essai Brinell avec la bille de Ø 10 et 3000 kg est bon pour le musée ,
depuis des decennies on utilise des petites billes de 1.2 , 1.6 , 2.0 etc ... adaptée à la charge appliquée et à l'epaisseur de la pièce à mesurer .
Le penetrateur Vickers est une pyramide à 136 ° , les charges appliquées doivent bien sûr aussi ètre adaptée à l'epaisseur de la pièce à mesurer .
Ne pas oublier non plus qu'une même nuance d'acier peut avoir des duretés differentes selon que la barre d'acier a été laminée ou etirée ou que la feuille de tole a éte laminée à chaud ou à froid ....
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut Jean-Yves et les autres,

merci pour ces infos.

Aurais tu plus d'infos sur ton système à gravité ? C'est très intéressant, et étonnant, vu la faible énergie de l'impact.

Il existe un système français ancien, brevet TURPIN, pour des tests "en situation", par comparaison :

Un tube vertical (15cm de long) contient une tige avec une bille carbure de 10mm à chaque bout.
La bille du dessous affleure sous le tube, qui est posé sur la pièce à tester.
Un cube de métal de référence de dureté connue, de préférence de dureté assez proche de celle supposée de la pièce à tester, est inséré au-dessus et repose sur la seconde bille.
Sur le tout, un "martyr" en acier.
On pose l'appareil sur la pièce à tester et on tape (sur le martyr...) avec un marteau.
La pièce à tester et le cube de référence sont marqués symétriquement par la même force.
Avec un très grosse loupe graduée, on mesure les diamètres des deux empreintes, et à l'aide d'abaques on déduit de façon assez précise la dureté Brinell de la pièce.

L'appareil était livré avec un assortiment de blocs de référence. Après usage, je suppose qu'il faut les resurfacer, jusqu'à ce qu'il soient usés. Il étaient vendus par paquet de 12 à l'époque...

Je devrais en recevoir un la semaine prochaine.
Mais peut-être que je pourrai t'envoyer de petits échantillons de métal par la poste pour que tu les "billes" de ton côté, pour comparaison ? (dans quelques temps)
 
P

pierrepmx

Compagnon
[EDIT] On lit sur une abaque circulaire la résistance en "Kg", et un tableau supplémentaire donne la dureté Brinell.

abaque dureté.jpg
 
J

JeanYves

Compagnon
Bonsoir Pierre ,

Il y a differents essais de dureté , plus ou moins adaptés aux cas de figure des metiers de la mecanique .
Le Turpin je ne connaissait pas , il me semble assez "primaire" .

Une chose est sûre , il ne faut absolument pas rectifier des cales etalon de dureté !! la durete quelques dixiemes en dessous peut etre differente !! C'est pour cette raison que sur le coté des cales , de bonne facture , en plus de leur durete , il est indiqué l'epaisseur .

La precision dans le mesure de durete exige une bonne preparation de surface des echantillons , une machine fiable et fidele pour l'application des charges , des penetrateurs en bon état (ça casse !) et des instruments de mesure optique et/ou mecanique de premier plan .
Il y a des essais normalisés qui donnent satisfaction , à partir de moment ou ils sont adaptés , bien menés .
Ensuite vient l'interpretation , parceque bien souvent on désire definir la resistance à la rupture à partir de la dureté - ce qui n'est pas vraiment exact , seulement une approximation -

Le Rockwell cone est surtout adapté aux traitements thermiques ( trempe , revenu ) .
Le Rockwell bille aux metaux en feuille (tole )
Leur interet principal est qu'il ne necessite pas vraiment de preparation de surface , il est rapide .

Le Brinell , sur le papier sert un peu à tout , mais en fait il est tres peu utilisé aujourd'hui par le fait qu'il est limité à 400 Hb - ce qui est peu ! - et par le respect du critere charge/Ø de bille .
Pour moi le plus performant est l'essai Vickers , il a une étendue importante , jusqu'à 1000 HV et + , il convient donc pour tous les metaux quelquesoit leur état - du plus tendre au plus dur - avec des charges allant de 5 gr à 120 kg .

Les exigences supplementaires pour ces 2 derniers sont le polissage de la surface et la mesure d'empreinte .
Celui de l'epaisseur matiere , c à d qu'il faut s'assurer que le penetrateur ne marque pas l'envers ou ne déforme pas la pièce , quelquesoit le type d'essai de dureté , cela peut se presente dans le cas de metaux en feuille .

Quelques marques de machines , qui font reference , Wolpert commercialisée par Testwell , Stokvis , Swick et Leitz en microdureté

Ci joint un doc de celui par chute d'un "mouton" de marque PM , qui etait un fabriquant bien connu de materiel de mesure , il peut faire du Brilnell et du Vickers .

MicrobilleurPM1.JPG
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut Jean-Yves,

merci pour ta remarque sur les cales, je réalise ce que cela implique, si la dureté particulière est obtenue par un traitement thermo-chimique de surface (cémentation ou nitruration, pour le peu que j'en sais).
Je n'y avais pas du tout pensé :oops:

L'appareil que tu présentes est intéressant dans son principe et ses dimensions, mais j'imagine qu'il doit exiger un microscope gradué.

----

Il y a un écart évident entre les exigences de l'industrie et les besoins plus modeste que l'on peut avoir ici.
Un peu moins d'exigence sur les résultats, cela autorise une diminution considérable des contraintes sur les moyens à mettre en oeuvre. Le rapport doit surement être exponentiel.

Comme tu l'as bien compris, ceci est une expérimentation et une tentative de combler un (petit...) vide.

Il ne s'agit évidemment pas de faire croire que "yaka" prendre un pointeau à 6,95€ pour faire mieux que des appareils de mesure précis et parfaitement réalisés, utilisés et mis au point pendant des décennies.
Mais plutôt d'arriver à un résultat pratique, produisant des mesures utilisables, avec un appareil reproductible par des amateurs, avec leurs moyens (à tous les sens du terme).
Et les miens aussi, soit dit en passant.

En d'autres termes, ça ne permettra pas de faire de la résistance des matériaux ou d'affiner un process industriel, mais plutôt de savoir assez bien "où l'on en est".
Car en matière de mesure de dureté, le seul instrument de l'amateur est le pifomètre :wink:
Avec l'expérience, une lime ou l'évaluation des conditions de coupe en disent déjà pas mal, mais on reste quand même plutôt démuni face un morceau de métal posé sur un établi.
Alors pouvoir dire que l'on est entre 60 et 65 HRC et pas entre 45 et 50, ce serait déjà un sacré "mieux".

D'après les tests conduits jusque là, on dirait bien que ça marche déjà jusqu'à l'acier doux ou demi-dur, le facteur limitant à ce jour étant la mauvaise qualité de la pointe.
Je crains que les aciers les plus durs ne soient pas accessibles à ce système, du fait de la faible indentation obtenue et du type de pénétrateur que cela demande.
Mais c'est une limite acceptée, et acceptable.

Après cette première expérience, il serait très intéressant de se baser sur des machine existantes et éprouvées pour en tirer les enseignements et se diriger vers quelque chose de plus évolué.
Mais "à chaque jour suffit sa peine", et si je veux arriver à quelque chose, je ne dois pas "mettre la charrue avant les boeufs" :-D

Prochain épisode, surement le week-end prochain, une pointe en carbure. Là, je saurai vraiment ce que vaut cette technique (dans ce contexte ci), et s'il faut en changer.
 
W

wika58

Compagnon
Bonjour à tous,
Sujet très intéressant car c'est toujours le problème avec la MP de récup... :roll:
Un collègue de travail (dessinateur mais ancien du métier) m' montré l'autre jour un appareil portable fort intéressant.
Le principe est une sorte de gros pointeau avec un bille en extrémité et dans sont centre (perpendiculairement on introduit un barreau de matière donnée/connue. Le dessus du pointeau vient appuyé sur la barre "étalon" par une bille.
On applique le pointeau sur la matière à mesurer et on donne un coup de marteau sur le dessus du pointeau.
Ensuite on mesure le diamètre de la trace dans le barre de référence et dans la matière à mesurer avec une loupe équipée d'un réticule.
Et un abaque donne la correspondance entre les diam. des empreintes et la dureté de la matière. :eek:

Si ça vous intéresse, je peux demander au collègue s'il me prêterait l'outil pour en faire des photos et vous le présenter :-D .
 
P

pierrepmx

Compagnon
Salut Wika,

ça ressemble bien au brevet TURPIN déctit ci-dessus. Si tu peux avoir plus d'infos. ?
 

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