Décoration lames de sabres

  • Auteur de la discussion CESAR
  • Date de début
C

CESAR

Apprenti
Bonjour,
Une question pour laquelle je n'ai trouvé que très peu de réponses, et pas toutes cohérentes.
Comment étaient obtenues les décorations "bleu au tiers' et "or" des sabres dans le temps (1750/1850) ?
Merci d'avance pour vos réponses.
 
G

geanphy

Compagnon
je pense que tu trouverais plus de réponses sur metalconnexion

sauf votre respect m'sieur l'admin...
 
A

Arpette

Ouvrier
Avé César
Voici une ébauche de réponse de la nanufacture de Klingenthal pour la dorure.

Dan
 
Dernière édition par un modérateur:
C

CESAR

Apprenti
Merci, il faut voir pour le bleu maintenant.
Je n'ai pas trouvé sur "métalconnexion" mais pas encore fait tout le tour.
 
A

Arpette

Ouvrier
Il y a différentes techniques pour obtenir l'oxydation Bleue.

Si l'on excepte les produits chimiques modernes, il reste la méthode traditionnelle à la chaleur autour de 300° plus ou moins selon le bleu que l'on veut obtenir.

Pour obtenir la couleur "uniforme" nos artisans à l'époque avaient un grand savoir. Certains utilisaient de la cendre chauffée sur la forge dans un bac et ils plongeaient la lame dedans en vérifiant régulièrement la monté en couleur. D’autres utilisaient du sable à la place de la cendre de bois.

Moi je suis moderne, je mets ma pièce dans un four électrique programmé à 225° (pour mon four) pour avoir du jaune clair 235° pour un jaune foncé.
Il faut faire des essais pour étalonner la sonde du four.
300° pour un bleu soutenu un peu plus pour un bleu plus clair.
Je maintiens la température au moins 1 h selon la pièce pour que ma couleur devienne bien uniforme.
Dan
 
F

freebird

Nouveau
bonjour,
Arpette, est-ce que la méthode à la chaleur que tu décris serait utilisable pour obtenir une finition bleue sur canon et barillet d'un révolver?
Quelle en serait la tenue?

D'avance merci de tes lumières.
G.
 
C

CESAR

Apprenti
Cette méthode par chauffe me laisse perplexe par rapport aux pièces que j'ai pu voir.
La délimitation bleu/métal poli est franche, ce qui me parait délicat car il faudrait polir après la mise en couleur, je pense.

dragonConsul2.JPG
 
C

Chevreuil

Compagnon
On bleuit tout,puis on debleuit ensuite la partie qui doit rester blanche.
 
A

Arpette

Ouvrier
Oui César, il fallait probablement reprendre la lame par polissage ...
Le faire avec un produit chimique liquide (c’est faisable) mais ne résout pas le problème de délimitation nette sans reprise éventuelle ...

Il existait peut être un procédé pour limiter l'avance de la couleur en empêchant l'oxydation de se produire malgré la chaleur. Je ne connais pas et je n'ai rien sur ce sujet.
Pour la cémentation on utilise la terre glaise ou le cuivrage, ça marche peut être sur l'oxydation à la chaleur en isolant l'acier de l'air ambiant (hypothèse). Dans tous les cas une reprise par polissage serait nécessaire.
Il te faut attendre d’autres avis ou connaissances.
Dan
 
A

Arpette

Ouvrier
Oui Freebird
J'utilise cette technique pour faire certains revolvers type Lefaucheux en bi colore. carcasse polie canon et barillet bleu nuit ou carcasse et canon polies et barillet bleu nuit. ça tient bien dans le temps. je ne les manipule pas tous les jours mais je suis certain que ça a une bonne tenue d'usage.
Dan
 
F

freebird

Nouveau
merci Dan,
as tu documenté cette technique sur ce forum? je n'ai pas souvenir de l'avoir vu dans tes posts sur les restaurations.
reste à fabriquer un four électrique qui monte à 300° stabilisé...

ou a faire une caisse à cendre au dessus de ma forge...
 
A

Arpette

Ouvrier
J’ai écrit pas mal de choses sur mes techniques de restauration sur différent forums. J’ai un sujet que je n’ai jamais fini sur un forum actuellement en sommeil http://www.militaria14-18.com/index.php ... &Itemid=30 la partie bronzage devait être la 5ème partie je suis resté sur les trois premières …
Je crois avoir abordé le sujet du bronzage avec mes tests de fabrication de liqueur à la couche sur ce forum et j’ai probablement déjà du parler de la coloration des métaux. Il n’y a pas de post spécifique mais en réponse probablement …

J’ai en prévision la fabrication d’un four électrique pour mes traitements thermiques et coloration. Le temps me manque. J’ai quand même sorti du fond du jardin ma réserve de briques réfractaires c’est un premier pas. (J’en ai mis en vente)
En attendant, pour la coloration j’utilise le four électrique de ma cuisine il monte à plus de 300°.
Je compte faire des tests de fusion du plomb (350° au minimum) avec la fonction Pyrolyse mais il faut que j’attende que ma femme soit de sortie …
 
N

nico

Compagnon
Bleuir une lame par la chaleur en lui faisant un revenu à 300° est une aberration...
Ca va faire perdre toutes ses qualités de coupe au tranchant... :eek:
 
A

Arpette

Ouvrier
nico a dit:
Bleuir une lame par la chaleur en lui faisant un revenu à 300° est une aberration...
Ca va faire perdre toutes ses qualités de coupe au tranchant... :eek:

Je crois que nous parlons d'épée de parade ou d'honneur. je doute que se soit un rasoir.
les armes de combat n'avait pas cette finition et n'étaient affutées qu'en tepms de guerre.
En aucun cas ce type de lame était tranchant.

Après traitement thermique, un recuit revenu (oui bien sur j'ai glissé) à 300° me parait bien pour une lame en acier qui veut allier la duretée à la souplesse. Ne pas faire de recuit après traitement thermique c'est avoir une lame dure (trop dure) et cassante.
Enfin c'est juste mon avis ...
Dan
 
N

nico

Compagnon
Si on parle de lame de vitrine évidemment, on peut faire ce qu'on veut...

Quand tu parle de recuit à 300°, je pense que tu veux parler du revenu, en effet, il est inconcevable de tremper une lame sans lui faire de revenu, mais je n'imagine pas faire un revenu à 300° sur la totalité d'une lame, même pour un sabre ou toute autre lame longue...
En revanche il est tout à fait possible de faire un revenu à 300° sur le dos du sabre pour lui apporter la souplesse comme tu dis, mais certainement pas sur le tranchant, qui doit rester dur.

Toutes mes réflexions concernent les aciers au carbone simple, bien entendu si on prend du Z160 (D2), c'est différent, sachant qu'on peut lui faire un revenu jusqu'à 500°...
 
A

Arpette

Ouvrier
Oui, c'est juste ton avis mais nous ne parlons pas de sabre japonais mais de sabre et d'épées à vocation militaire qui n'étaient jamais affutées en temps de paix mais bien rayonner pour ne pas couper. Elle seront affurées par l'armurier du régiment uniquement sur ordre. Regarde la documentation sur la fabrication des lames des 18 et 19ème siècle.
Et regarde de près les lames d'époque.

Dan
 
N

nico

Compagnon
Ben écoute, tu as l'air de connaitre très bien le sujet des armes militaires d'époque...ce n'est pas mon cas...
Mais je vois pas trop le rapport entre l'affutage et le traitement thermique...
C'est pas parce qu'une lame n'est pas affutée, qu'elle ne doit pas être traitée correctement...
Dans ta réflexion, tu dis que les lames ne sont pas affutées, et que c'est fait sur commande ensuite...donc comment ils font ? parce que si y a un traitement de merde avant affutage, ben il le sera toujours quand ton armurier aura reçu l'ordre de le faire comme tu dis...

Enfin, on s'en fout, c'est pas le sujet...mais je suis pas persuadé que nuire à la bonne tenue d'une lame était un compromis inacceptable à l'époque pour la décoration...Là encore je ne suis pas spécialiste du sujet...je connais juste un peu la coutellerie et les TT...
 
C

Charly 57

Compagnon
Bonsoir
Pour la dorure, il dissolvaient de l'or dans du mercure. Le mercure chargé d'or était déposé dans la gravure, puis par chauffe lente, le mercure s'évaporait et laissait l'or en place.
Dans ces temps "anciens", ils n'avaient pas de peinture ni de compréhension des risques qu'ils prenaient et qui les faisait mourir trop tôt.
 
C

CESAR

Apprenti
Merci pour ces réponses.
Plus particulièrement pour Arpette : Des lames décorées et tranchantes existent, la partie tranchante étant plutôt les 2/3 non décorés, le tranchant est progressif de la pointe vers la garde, en diminuant.
 
C

CESAR

Apprenti
Merci pour vos réponses.
Cependant je confirme la présence de bleui (et dorures) sur sabres de combat d'époque bien tranchants.
J'ai vu des decos ou le bleu s'arrête en forme de flamme ou autres mais la délimitation est parfaite.
Pour la protection du au bleu..., je pense que c'est la même chose que le bronzage noir de nos "outils" qui diminue beaucoup l'entretien.
 
C

christophe81

Compagnon
Je rejoins nico à 200% les lames de qualité et particulièrement celles de Klingenthal étaient trempées (elles subissaient un cycle de TTH complet) J'aimerai savoir d'où notre ami l'arpette tiens qu'elles n'étaient affutées qu'avant un conflit? et les revenus sélectifs dont parle Nico existaient belle et bien ; pas besoin d'être japonais pour ça.

Si vraiment ça t'intéresse, file à Klingenthal, et va visiter les ateliers-musée, tu y rencontreras des pointures :wink:
 

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