Calage pour rabotage

  • Auteur de la discussion AVN
  • Date de début
A

AVN

Ouvrier
Connaissez-vous (oui sans doute ) ce mode de calage/blocage utilisé en rabotage sur étau limeur, ici, c'est sur Rapide lime ?
Appris vers 1951 et très fréquemment employé pour des rabotages de contre-plaques, portes poinçons et matrices.
mais au fait; aurait-on encore de bonnes limes plates ou bâtardes pour tenir les pièces ?

Calage limes a.jpg
 
T

TREBOR_7

Compagnon
Hello
c'est une pâle (très) copie d'un bridage en clames....
et ça sert à rien dans un étau!!!!
Poubelle!!
a+
 
A

AVN

Ouvrier
L'affirmation est assez péremptoire mais il n'empêche, qu'à l'époque, c'était couramment employé et assurait un plaquage parfait de la pièce à raboter.
Il est vrai que dans notre monde de CNC, un tel dispositif est parfaitement incongru; plates excuse pour avoir osé le présenter.
 
D

Dodore

Compagnon
Je ne l'ai jamais utilisé
Mais j'ai connu quelqu.un qui a employé ce système mais avec des lames de scies mécanique les mors avaient des stries pour éviter que les lames de scies glissent
Mettre à la poubelle ... Pourquoi si ça marche si on aime ,il n'y a pas de raison de s'en priver
On est sur avec ce système que la piece sera bien paralelles
 
B

brise-copeaux

Compagnon
Salut,

Oui c'est le principe des clames pour bien plaquer, c'est utiliser sur fraiseuse pour travailler sur toute la surface d'une plaque pas très épaisse.

Comme tu dis il n'y a ton de bonne lime pour ça et surtout bien parallèle.

@ +
 
O

Okapi

Compagnon
Franchement, moi je vois quelqu'un mettre ça dans mes mâchoires d'étau, sauf peut-être sur le vieux pourri que je prends pour souder, je le branche sur le poste à souder précisément, c'est le meilleur moyen pour bousiller les mors en y laissant des marques, en plus si on tire une passe un peu forte et que ça gicle, bonjour les dégâts, entre les limes qui vont partir et la pièce qui vous refait les dents…

Il y a plein d'astuces pour plaquer une pièce sans employer l'étau, mais un étau est une pièce de précision, et il doit être soigné et respecté comme toute autre partie de votre équipement, combien de fois j'ai vu du travail cochonné parce que la mâchoire mobile avait du jeu et se soulevait au serrage. :evil:

Si on veut vraiment travailler précisément dans cette configuration, on contrôle le réglage sur la mâchoire fixe, et ensuite si c'est bon il faut intercaler entre la mâchoire mobile et la pièce un martyr en cuivre ou en alu(un bout de rond de diamètre adapté à la pièce) qui va compenser un éventuel défaut de serrage, tout cela en plaquant la pièce sur l'étau bien sur et en contrôlant qu'elle ne se soulève pas au serrage.
Un truc tout bête, vous mettez du papier sulfurisé sur le fond de l'étau, déjà ça le protège, et une fois la pièce serrée, et durant l'usinage, vous essayez de le retirer, si il vient c'est que votre montage n'est pas fiable, le papier normal ne va pas car avec l'huile ou l'émulsion de coupe il se déchirera après avoir gonflé.
Je le fais aussi avec du clinquant de 2-3 centièmes quand c'est vraiment important vu le prix du clinquant, et enfin en dernier lieu, le coup de contrôle sur la pièce se fait au marteau de peau, plastique, ou à la limite bois, jamais avec de la ferraille, une table de machine n'est pas une enclume, on voit l'importance de ce coup de marteau avec le papier ou le clinquant, il bouge avant et se bloque une fois le coup donné si tout est en ordre.

Sur un étau-limeur qui est beaucoup employé, on nous apprenait qu'il fallait régulièrement contrôler toutes les surfaces et ne pas hésiter à redonner un coup de surfaçage à l'étau si il était imparfait, mais même en travaillant une bonne dizaine d'heures par semaine parfois, je n'ai jamais eu besoin de le faire, sur l'étau de la photo il serait peut-être bon d'y monter des mors vissés pour pouvoir l'aligner ?
 
A

AVN

Ouvrier
Eh ben, me voilà définitivement habillé pour l'hiver avec cette ??? ( je n'ai pas l'adjectif convenable ) proposition.
Je renouvelle mes excuses pour avoir osé publié une telle ineptie.
(pourtant ça marche, pourtant ça ne devrait pas ...)
 
B

brise-copeaux

Compagnon
Salut,

La réponse "Okapi" ne m'étonne pas, il n'a sans doute jamais vue un atelier de grosse mécanique ou parfois il faut faire des coup tordus pour sortir une pièce.
Comme par exemple soudé des grosses billes dans les mords pour prendre des pièces de fonderies..
(pourtant ça marche, pourtant ça ne devrait pas ...) a oui t'as du loupé un truc... :-D

@ +
 
O

Okapi

Compagnon
Ben j'ai fait un stage "volontaire" comme ils disaient durant mon apprentissage aux ateliers des chemins de fer d'Yverdon(essieux, boggies et moteurs), tours verticaux etc…, mais on avait autant de soin du matériel que chez moi.

On aurait toujours fait des martyrs plutôt que d'endommager un étau, après il y a effectivement la mécanique agricole faite dans le champ pour réparer la batteuse avec les moyens du bord, mais la sécurité reste toujours pour moi le premier point, et là tu peux tenir toutes tes théories, brise-étaux :wink: , mais je n'en démordrai pas, cette méthode est dangereuse. :???:
 
A

Albert le Belge

Compagnon
Bonjour,

très partisan moi même de la débrouille, franchement il ne me viendrait pas à l'idée de brider de la sorte sur des mors lisses (comme le présente la photo), si ils étaient rainurés OK sans problème.
 
D

dupond

Apprenti
bonjour, ne devrions nous pas parler technique plutôt que de juger systématiquement. Dangereux avec un rapid lime, enfin Okapi, avec un étau limeur peut être mais avec un Rapid Lime, restons objectif :-D
merci à AVN de nous montrer quelque chose qui se faisait, il en reste toujours quelque chose à apprendre :wink:
 
A

AVN

Ouvrier
Je vais en dire un peu plus.
C'était utilisé sur un très ancien modèle d'étau-limeur avec bielle extérieure horizontale et, justement, avec cet étau en fonte que j'ai récupéré et rafraîchi. La machine servait à raboter matrices, contreplaques et portes poinçons pour des outils à découper, cambrer ou petits emboutis en partant de laminés. Plus grande dimension 200 à 250 mm, le plus souvent autour de 150 mm.
Cette disposition assurait un bon plaquage sur la base de l'étau et, autant que je me souvienne, la précision en parallélisme et équerrage était parfaitement suffisante pour les applications tant sur plats que sur champs.
Que des pièces aient voltigé, c'est sûr mais je n'ai aucun souvenir d'un quelconque accident et pour ce qui est de l'état de surface des mâchoires, à l'époque elles comportaient des rayures.
1951, l'immédiat après guerre, 2015, 64 ans d'écart... Comment nos méthodes d'usinage seront-elle jugées en 2079 ?
 
A

Albert le Belge

Compagnon
AVN a dit:
à l'époque elles comportaient des rayures.
là nous sommes bien d'accord.
AVN a dit:
Je renouvelle mes excuses pour avoir osé publié une telle ineptie.
Aucune raison de t'excuser, l'idée est là elle a été exploitée.
TREBOR_7 a dit:
c'est une pâle (très) copie d'un bridage en clames.... et ça sert à rien dans un étau!!!!
faux.
dupond a dit:
ne devrions nous pas parler technique plutôt que de juger systématiquement.
Donner un avis pour améliorer l'idée, n'est pas un jugement.
dupond a dit:
Dangereux avec un rapid lime,avec un étau limeur peut être mais avec un Rapid Lime, restons objectif
parfaitement d'accord.
 
B

brise-copeaux

Compagnon
Salut,

Moi je dis il faut faire avec ce que l'on a sous la main et qu’on n’a pas le matos pour le faire, certes ce n’est pas toujours académique, et quand on fait un truc qui est limite en dehors des clous, on n’est pas fou non plus, on ne va pas faire des passes de ouf.

La méthode que donne AVN est justifié regarder bien ce bloc les bords sont bruts et arrondis, comment voulez avoir un serrage la dessus avec un bon plaquage !!!
C’est comme sur les bagnoles on n’a pas toujours la clé qui faut, il n’ait arrivé de torde a l’équerre avec un chalumeau une clé à œil de 24 pour démonter des injecteurs…je n’avais pas la douille assez longue…Et tant pis pour la clé c’était une Facom…bah t’en rachète une le principal c’est de te sortir d’une impasse dans l’immédiat…quitte à sacrifié du bon matos…. faut pas crié au scandale pour ça.

Pour « Albert le Belge « ça fait bien effet de clames

@ +
 
A

Albert le Belge

Compagnon
Hello,
brise-copeaux a dit:
Pour « Albert le Belge « ça fait bien effet de clames
Tu as raison de reprendre mes propos, ils prêtent à confusion.

TREBOR_7 a écrit:
c'est une pâle (très) copie d'un bridage en clames.... et ça sert à rien dans un étau!!!!

j'aurais du inscrire: "il est faux de dire que "cela ne sert à rien" c'est même couramment utilisé.

Bonne soirée à toutes et tous.
 
A

AVN

Ouvrier
Tous ces propos, cet étirage d'un mince sujet sont finalement assez amusants mais les petits ateliers de mécanique du XI ou du XX, juste à la fin de la guerre étaient assez pitoresques.
Dans l'été 1945, mon père m'a placé quelques semaines chez un ami propriétaire d'un atelier de mécanique générale afin de m'occuper utilement. J'étais surveillé par le contremaître lequel d'ailleurs avait été employé par mon grand-père quelques vingt ans auparavant.
Je ne vais pas m'étendre mais cet atelier avec les transmissions au plafond, les tours à cône de poulies avec le levier de renvoi, c'était mouvant, bruyant et impressionnant pour un gamin.
Une machine que j'aimais bien - j'y travaillais en surveillance - était une raboteuse d'assez belle taille et j'avais été très impressionné par le ballet des courroies (une droite et une croisée) qui assuraient le déplacement de la table grâce à un inverseur commandé par la fin de course de celle-ci.
Je me souviens qu'un jour, ayant insuffisamment bloqué le taquet de réglage, la table a filé par inertie et, pour un peu, tombait de ses glissières: j'en ai entendu ...
C'était il y a pratiquement 70 ans, l'atelier était dans une petite rue de Ménilmontant..
 
O

Okapi

Compagnon
Je voulais juste préciser que lorsque je fais une intervention de ce type c'est pour mettre en garde contre les dangers de certaines pratiques, d'aucuns prennent cela comme des critiques mais ce n'est pas le cas, ce sont des [glow=red]mises en garde[/glow], inutile donc de m'envoyer des courriels pour m'injurier, ça je m'en fous un peu, mais si cela peut éviter ne serait-ce qu'une simple coupure, continuez, j'ai le cuir dur. :mrgreen:

Je vous donne une page en lien, dans les photos du bas, il y a une astuce importante puisqu'on en est au calage sur la manière "maison" et pas bête du tout lors d'un brochage afin d'éviter la descente de la pièce si l'étau est usé, en prenant appui sur la table dans notre cas, avec un simple boulon et un fer plat.
 
D

dupond

Apprenti
"apparté"
Okapi a dit:
c'est pour mettre en garde contre les dangers de certaines pratiques, d'aucuns prennent cela comme des critiques mais ce n'est pas le cas

il serait peut sympathique de penser que tous les membres ne sont ni des ignares ni des inconscients et ne pas systématiquement te placer au dessus des autres, j'en apprends tout les jours pour ma part.
je trouve l'avis de brise copeaux bien plus humain et donc réaliste et j'ai donc grand plaisir à apprendre en le lisant et je ne crois pas être le seul.
"fin apparté"

@ AVN
j'en ai entendu ...
j'imagine que oui, vu les conséquences, il y a des sermons que l'on retient à vie cdlt
 
O

Okapi

Compagnon
Je comprends mal ces réponses bebêtes et qui s'essaient provocatrices dupond, nous ne faisons pas de la politique ou du syndicalisme mais de la mécanique.

Sais-tu combien de membres sont des professionnels sur le forum, as-tu déjà formé des apprentis, et as-tu déjà vu des accidents d'atelier ?

Donc critiquer que de "chipoter" sur les questions de sécurité relève selon moi plus de l'inconscience que de la raison, et après tout, rien ne t'empêche par exemple de voir si le fer à souder est chaud sur le dos de ta langue, mais ce n'est pas une pratique raisonnable, te le faire remarquer le cas échéant n'aurait rien d'injurieux.
 
D

dupond

Apprenti
Sais-tu combien de membres sont des professionnels sur le forum, as-tu déjà formé des apprentis, et as-tu déjà vu des accidents d'atelier

c'est exactement ce que j'écrivais

te lire est un vrai bonheur, tu as la mémoire bien courte, il y a peu tu nous à pourtant dévoiler un autre aspect de ta sympathique personnalité, on sait désormais qu'on a juste le droit d'être d'accord avec toi sinon c'est la dénonciation aux impôts allez je te laisse à ton autosatisfaction :prayer:
 
N

Nauonauo

Apprenti
La polémique à propos de la méthode par clamage qu’a présentée AVN m’a beaucoup étonné.

Certes, sa photo montre un montage perfectible, notamment à cause de l’absence de rainures dans les mors de l’étau de serrage.

J’essaie de faire avancer le schmilblic.

J'ai cherché pendant longtemps un schéma pour illustrer le clamage sur étau limeur qu'on utilisait quand j’étais élève au collège technique du Havre, il y a un certain temps, et même un temps certain.

Je n'ai pas voulu en tracer un, car ma mémoire commençait à devenir floue sur certains détails.

Mais elle s’est rafraichie à la lecture de la pièce jointe, dont le schéma est très proche du montage du Havre (la face inferieure de la pièce n'a pas forcément besoin d'avoir été usinée).

Les clames qu’on utilisait avaient une épaisseur de 8 à 12 mm, et étaient amincies en biais pour atteindre 3 à 4 mm pour la partie en contact avec la pièce à usiner.

Ce montage n’a jamais fait défaut, n’a provoqué aucun accident, que la trajectoire de l’étau limeur soit parallèle ou perpendiculaire à l’axe de l’étau de serrage, que ce soit au collège ou en dehors du collège.

Voici la pièce jointe, extraite du site de Philippe Deverliac

Origine : Un internaute, Mr Georges Lefèvre, m'a fait parvenir une méthode de fraisage But : Fraiser 2 surfaces bien parallèles Applications : Evidente !

Voilà un petit croquis pour mieux comprendre le principe

A: Pièce à usiner dont la face inférieure est déjà usinée
B: Cales rectifiées ou étiré bien droit
C: Plat laminés de 2 ou 3mm par 25 ou 30mm selon l'espace entre les mords de l'étau. L'inclinaison des plats laminés ne doit être ni trop droite ni trop plate (voir croquis). Ce montage permet de travailler avec des fraises à surfacer à plaquettes. Profondeur de passe maxi 2 à 3 mm. Le système empêche la pièce de remonter et permet donc d'avoir 2 faces parfaitement parallèles à condition d'avoir un étau bien réglé au comparateur et des cale bien parallèles elles-mêmes. Dans ce cas, le marteau ou maillet pour frapper sur la pièce n'est absolument pas nécessaire. On peut aussi faire un demi montage avec la pièce contre le mord fixe et un plat laminé au mord mobile.

upload_2015-4-26_23-55-39.png
upload_2015-4-26_23-51-32.png
 
Haut